Il y a un an, avec l'appui de Washington, la "révolution
orange" (novembre-décembre 2004) permit l'arrivée au
pouvoir du libéral pro occidental Viktor Iouchtchenko. Grave revers
pour la Russie qui voit le pays le plus important de la CEI se rapprocher
des occidentaux (perspective d'intégration à l'OTAN).
Fin 2005 la Russie contre attaque, et supprime à l'Ukraine la vente
à bas prix du gaz sibérien (1/4 du prix mondial). Suite au
refus ukrainien , la Russie coupe l'approvisionnement de l'Ukraine en gaz.
Mais les gazoducs ravitaillant l'Europe occidentale passent par l'Ukraine...
L'Ukraine pourrait en prélever au passage ... L'Europe s'inquiètre
pour ses approvisionnements. Le 1er janvier 2006 la Hongrie constate une
baisse de 40% des livraisons, l'Autriche et la France une baisse d'un tiers... (mis en ligne le 2 janvier 2006)
Après l'arme alimentaire, l'arme énergétique ?
L'éditorial du Monde du 2 janvier 2006 commence ainsi :
"La première guerre du XXIe siècle est déclarée.
Un pays vient de couper l'approvisionnement en énergie d'un autre
parce qu'il ne se conforme pas à ses exigences. La Russie, premier
producteur mondial de gaz, vient d'appuyer sur le bouton de l'arme énergétique.
En plein hiver, Vladimir Poutine ferme le robinet qui permettait à
50 millions d'Ukrainiens de se chauffer et de faire tourner leur économie.
Avec le développement mondial accéléré et l'essor
des géants consommateurs comme la Chine et l'Inde, les matières
premières sont devenues des armes de dissuasion sinon de destruction
économique massive. Une nouvelle géopolitique se dessine qui
place en position de force les pays producteurs comme la Russie et qui contraint
les pays acheteurs nets comme la Chine à se doter d'une diplomatie
d'approvisionnement sécurisé avec, par exemple, l'Afrique
et le Moyen-Orient. (...).
les gazoducs à travers l'Ukraine... (publié dans l'édition
internet du journal Le Monde)
La guerre du gaz n'aura pas lieu ...
"La Russie et l'Ukraine sont parvenues, mercredi 4 janvier, à
un accord sur le prix du gaz. Après plusieurs semaines de tensions
et trois jours de crise marqués par l'arrêt des livraisons
de Moscou à Kiev, le directeur général du géant
russe Gazprom, Alexeï Miller, a annoncé que les Ukrainiens avaient
finalement accepté que le tarif du gaz acheté à leur
puissant voisin soit aligné sur les prix internationaux : il atteindra
230 dollars pour 1 000 mètres cubes, alors que le groupe gazier russe
ne le facturait que 50 dollars. (...) Le Monde daté du 5 janvier
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