Selon cette étude de Greenpeace, le choix de l'énergie
éolienne, pour un investissement identique à un nouveau réacteur
nucléaire de type EPR, apporterait à terme deux fois plus
d'énergie et cinq fois plus d'emplois.
Bilan comparatif entre énergie éolienne et énergie
nucléaire (EPR)
Le bilan porte sur une comparaison entre le développement que
pourrait atteindre
l'une ou l'autre filière à investissement égal. Cet
exercice qui consiste à ne faire varier que le
seul paramètre de l'investissement dans un système énergétique
figé par ailleurs est
évidemment théorique, mais les deux hypothèses retenues
et les résultats obtenus permettront
d'alimenter le débat. Les répercussions de la mise en place
de l'une ou de l'autre option ont pu
être mises en évidence dans la présentation des deux
filières mais seront rappelées ici, en
tenant compte des spécificités des choix proposées.
On voit bien ici, qu'à investissement strictement égal,
la production d'électricité serait
supérieure avec la filière éolienne qui atteindrait
même le double de la production EPR en
2015.
Un effort financier identique permet donc, pour une production d'électricité
supérieure, d'éviter la production, le traitement et la surveillance
de déchets nucléaires
pendant des décennies.
La dispersion sur le territoire national de la production éolienne
limite les pertes dues
au transport et correspond à un crédit de capacité
d'environ 20% .
Effet secondaire important, la filière éolienne génère
plus d'emplois, répartis sur tout
le pays, ce qui est un élément essentiel à l'aménagement
du territoire. La diminution du
nombre d'emplois en fin de période n'est pas significatif car il
faudrait tenir compte à ce
moment du remplacement des éoliennes parvenues en fin de vie.
Conclusion
Les résultats obtenus dans cette étude peuvent surprendre
tant ils sont en contradiction avec
les idées les plus répandues.
Si le rapport « Eole ou Pluton ? » ne peut-être considéré
comme un scénario énergétique, il
permet au moins de fixer des ordres de grandeur utiles à une meilleure
compréhension des
enjeux d'un choix tel que celui de l'EPR.
103 milliards de Francs, c'est l'investissement nécessaire pour construire
quatre réacteurs
EPR pour une puissance totale de 5800 MW et produire 40 TWh par an d'électricité.
Mais
103 milliards de francs, c'est aussi un parc de plus de 17 000 MW éoliens,
une production de
50 TWh par an d'électricité parfaitement écologique
et le développement en France d'une
filière industrielle nouvelle et créatrice d'emplois plus
nombreux et mieux répartis sur le
territoire.
Peut-on continuer à considérer le nucléaire comme la
seule filière de production électrique
sérieuse quand on voit qu'à investissement identique, on peut
obtenir une production
électrique plus importante, en créant plus d'emplois et sans
accumuler de déchets radioactifs
ingérables ?
Avec « Eole ou Pluton ? », Greenpeace France et l'association
Détente espèrent amener des
éléments nouveaux à un débat déjà
ancien mais plus que jamais d'actualité.