Sécurité sociale : le projet de loi gouvernemental adopté par le conseil des ministres le 16 juin 2004.

Une session extraordinaire du Parlement se réunira en juillet.

Il fait porter l'essentiel de l'effort sur les assurés sociaux, actifs et retraités, qui paieront plus de CSG, alors que la contribution demandée aux entreprises est de l'ordre du symbolique. D'autre part les exonérations de cotisations patronales responsables d'une large part du déficit de la Sécurité sociale ne sont pas remises en cause...


S'ils sont malades, les assurés devront débourser plus pour se soigner (un euro par acte, un forfait hospitalier qui va augmenter encore d'un euro pendant 3 ans, sans parler des déremboursements de médicaments qui pourraient suivre cet hiver).

Le plan impose le choix d'un médecin généraliste devenant « médecin traitant», (dont le nom devra être indiqué à l'organisme de gestion de la sécu), sinon faute de l'avoir fourni, le patient paiera plus cher et sera remboursé sur le tarif de base ; de même pour ceux qui se rendraient chez un autre médecin.

Quant aux spécialistes, ils se voient offrir la liberté tarifaire : la consultation sera plus chère pour le patient qui se rendra chez le spécialiste directement et le patient lui, sera moins remboursé. Cela signifie que les personnes les plus aisés n'hésiteront pas à se rendre directement chez le spécialiste et auront très vite un rendez-vous; alors que les autres devront attendre patiemment un créneau libre au tarif « normal », bien moins avantageux pour le spécialiste... Cela organise une une santé à deux vitesses !

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d'après un article d'Élizabeth Labaye paru dans "POUR" N°97 de juin 2004, publication de la FSU


Éducation civique : la remise en cause de l'État providence
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