Les philosophes

[ Sommaire | Retour liste ]

René Descartes

(1596-1650)

Vie

Il naquit à La Haye en Touraine. À la suite de l’affaire Galilée, il s’établit en Hollande en 1628, soucieux de se mettre à l’abri des persécutions de l’Église. Mathématicien – il est l’inventeur de la géométrie analytique, c’est-à-dire de l’application de l’algèbre à la géométrie – et physicien (optique), ses travaux débouchent sur une interrogation philosophique qui s’intéresse aux fondements du savoir. Invité par Christine de Suède en 1649, il meurt à Stockholm. Il écrivait en latin, mais aussi en français afin de pouvoir être lu par le plus grand nombre, et non uniquement par les savants de son époques.

Concepts

-      une méthode en quatre points (cf. ci-dessous Le discours de la méthode)

-      le doute méthodique

-      le cogito

-      le dualisme : l’âme et le corps sont distincts

-      l’étonnement est un excès de l’admiration (Les passions de l’âme)

-      l’innéisme

-      la preuve ontologique de l'existence de Dieu.

-      les passions.

Œuvres

Le Discours de la méthode (1637), Les Méditations métaphysiques (1641), Le Traité des passions de l’âme (1649).

Le discours de la méthode (1637)

[Introduction et notes d'Étienne Gilson - Librairie philosophique J. Vrin]

La méthode proposée par Descartes tient en quatre points [p. 12] :

1) Ne croire ce qui nous apparaît comme absolument évident : « je pense, donc je suis » [p 89] ;

2) Scinder les problèmes pour mieux les résoudre ;

3) Procéder en allant du plus simple au plus compliqué ;

4) Vérifier hypothèses et conclusions.

Cette méthode lui permettra de déduire que :

a)    les choses que nous percevons clairement et distinctement sont vraies [p. 15] ;

b)    Dieu existe [p. 16]. Son raisonnement est le suivant :

1.    Je suis un être qui doute, un être imparfait, un être fini.

2.    J'ai cependant en moi conscience de la notion d'infini.

3.    Cette conscience doit provenir de quelque chose d'autre que moi-même (puisque je ne suis qu'un être fini).

4.    Ce « quelque chose » ne peut avoir qu'une nature infinie.

5.    Cette nature infinie, cause efficiente de l'idée d'infini, ne peut être que Dieu.

c)    l'âme est immortelle ; les animaux n'ont pas d'âme [p. 40] ;

d)    l'âme et le corps sont distincts [p. 91] ;

e)    ce qui est vrai a forcément une cause, ce qui est faux n'en a pas [p. 92].

Sites Internet