Moi, Paul Émile Victor,…
Textes* de Paul Émile Victor
interprétés par Guy Chouraki
« Quel que soit ton rêve,
n’hésite pas, sans
a
commence à le réaliser »
avec l’aimable autorisation de Madame Colette Paul Émile Victor
« Je suis du pays des bois, des cyclamens et des sapins noirs.
Mais aussi du pays des glaces, des blizzards et de la faim.
Ou encore du pays des lagons émeraude, du soleil et du vent.
Je suis un citoyen du monde. »
Pourquoi ce spectacle.Lorsqu’au
mois d’août 1991 je débarquais pour la première fois sur la côte Est du
Groenland, c’était pour découvrir l’Arctique, celui des eskimos et marcher
sur les traces de celui qui les étudia, Paul Émile Victor. Il
me fallait réaliser ce rêve. Je
n’ai pas hésité un instant à l’informer de ce voyage en lui écrivant à
Bora-Bora, là où il allait finir ses jours le 7 mars 1995. Je
ne pensais guère à l’époque que l’idée d’un spectacle pouvait germer
de cette rencontre avec l’homme passionnant, drôle, émouvant, révolté,
mais aussi tellement optimiste qu’il était. Aujourd’hui
je mesure combien la découverte de son œuvre méritait qu’on s’y attarde
et qu’un hommage lui soit rendu par le théâtre, comme un témoignage de sa
vie. Chose
ambitieuse et audacieuse jusqu’à présent jamais tentée, idée à développer. C’est
après avoir constitué puis complété la bibliothèque des écrits de
l’explorateur que j’ ai imaginé que son travail pourrait trouver un juste
accomplissement sur une scène. Avec
enthousiasme, j’ai procédé au montage des textes extraits un à un de ses
ouvrages. Tout au long de ce travail, je parcourais sa vie, depuis son enfance
à Lons-le-Saunier, en passant par ses années au Groenland, la guerre, les Expéditions
Polaires Françaises jusqu’à son installation à Bora-Bora. Bora-Bora
toujours en filigrane depuis le commencement a nourri ses rêves d’enfant. Je
rends ici un vibrant hommage à Colette Victor qui m’a autorisé à utiliser
les textes de son mari et dont l’ouvrage, Le cœur d’un couple, m’a
particulièrement éclairé dans mes recherches. Si
ce spectacle permet à un plus grand nombre de découvrir et partager la joie de
vivre qui émanait de Paul Émile Victor, son but sera atteint. Ce
spectacle est destiné à tout public de 15 à 99 ans, mais vise tout particulièrement
à sensibiliser les jeunes à développer leur enthousiasme, leurs passions, à
tenter de réaliser ce que Paul Émile Victor a réalisé, c’est à dire ne
jamais renoncer à réaliser un rêve et à croire en la Vie.
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InterprétationGuy
Chouraki interprète ce texte. Conjointement
avec sa vie familiale et professionnelle, il mène depuis plusieurs années des
expériences théâtrales en partenariat avec la Compagnie Mirat qui co-réalise
le spectacle. Pour
ne citer que les dernières: -
La Fin de Satan de Victor Hugo -
Un travail de conteur en milieu scolaire : « Lettres
de l’écureuil à la fourmi » -
Un conte japonais "La vieille dame et le voleur"
présenté à plusieurs reprises également en milieu scolaire avec initiation
au style théâtral Kabuki et la musique japonaise traditionnelle qui
l'accompagne Aujourd’hui,
en tant qu'associé de la Compagnie Mirat, il lui a proposé de l'aider à
monter ce spectacle compte tenu de l’importance du sujet à ses yeux et de la
passion qu’il nourrit pour la vie et l’œuvre de Paul Émile Victor. C'est
un spectacle intimiste, un seul en scène destiné à accueillir le public dans
l'univers d'aventure, de poésie, d' humour, de tendresse de PEV.
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Résumé du spectacle.L’acteur,
témoin de la vie de l’explorateur revient au Groenland et écrit une lettre
à PEV. Il
lui dit son émotion de débarquer ainsi sur ces lieux de mémoire et pourquoi
il souhaitait lui envoyer une lettre de Kulusuk. Identifié
alors à PEV, il commence alors le récit autobiographique de sa vie. De
son enfance à Lons le Saunier jusqu’à son premier départ pour le Groenland,
PEV poursuit la conquête de ses rêves. Les cartes de Polynésie ou du
Grand-nord canadien en sont un témoignage. Il commence par étudier les eskimos
d'Amassalik en vivant parmi eux puis les régions arctiques. La rencontre avec
Jean Charcot est décisive et marque profondément le cours de sa destinée. La
guerre est pour Paul Émile l’occasion de mettre en application ses
connaissances sur les techniques de survie en Arctique. De
retour à la vie civile, c’est l’aventure des Expéditions Polaires Françaises
et de l’Antarctique. Mais
là où il choisira de vivre le reste de sa vie avec Colette sa seconde épouse,
c’est Bora-Bora. Ici,
le poète entre en jeu et c’est dans une véritable envolée lyrique qu’il
nous décrit son rêve du Pacifique. Après
le cyclone qui détruisît les trois-quarts du Motu, PEV attendît la mort avec
sérénité en compagnie de Colette. Colette,
celle qui partagera sa vie pendant 35 ans, avec laquelle le spectacle se
termine. Paul Émile Victor n’est pas mort. Il vit dans le cœur de Colette et celui de ceux qui l’ont connu.
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