Review of Vertigone, by the FNAC
     
Texte  
 

Cela ressemble à une histoire belge, mais il y a de grandes chances qu’une des pop les plus insidieusement séduisantes du moment se concocte effectivement dans le « plat pays » qui est celui de Jacques Brel, devenu forcément une référence géographique. Leur second album studio après « Welcome To The Modern Dance Hall », qui vit la presse d’ici et d’ailleurs s’ébrouer de bonheur, les Venus de Marc Huyghens l’ont préparé avec les mêmes ingrédients : un sens de la mélodie exacerbé, des vocaux chatoyants et des arrangements faits main, à base de vrais instruments amadoués par des musiciens-ébénistes.
Là où le groupe fait vraiment fort, c’est qu’il n’hésite pas, dans le fond et les intentions, à mettre la barre très haut. Venus rivalise d’ingéniosité avec la concurrence le plus directe, malgré les apparences : Belle And Sebastian ou Radiohead. Alors que les formation anglaises impliquent souvent la prise de tête, Venus séduit en libérant les esprits. Comme un grand livre de contes, « Vertigone » se raconte à chaque chanson, variant les effets, osant les mélanges. Si Beautiful Days s’impose aussitôt grâce à son refrain aguicheur, Daystar, Kallenvsly, Little Hotel ou Navajo Dream valent qu’on s’y plonge tout entier. Une guitare simple, un trait de cordes, des tons effleurés sont toujours là pour rappeler que des contrées musicales restent à conquérir, surtout lorsqu’on sait ne pas céder au maniérisme intellectuel. Le naturel concerné ne demande toujours qu’à revenir au galop.

[english translation :]
It looks like a belgian joke, but it's highly probable that the most insidiously seductive pop music around these days is actually cooked up in Jacques Brel's « plat pays » (the « flat country », Belgium). Their second studio album after « Welcome To The Modern Dance Hall », which caused local and abroad press to leap for joy, has been prepared by the Venus of Marc Huyghens with the same ingredients : an acute sense of the melody, sparkling vocals and home-made arrangements, consisting of real instruments domesticated by craftsmen-musicians.
The most striking talent of the band is that they never hesitate, both fundamentally and intentionally, to measure up to very high standards. Against all expectations, Venus is victoriously competing in cleverness with the most direct competition around : Belle and Sebastian or Radiohead. But while the english combos often take themselves too seriously, Venus exercises its charms by lifting the spirits. Like a long fairy tales book, every song in « Vertigone » is a story, varying the moods, daring unexpected mixtures. If Beautiful Days is immediately convincing thanks to its seductive refrain, Daystar, Kallenvsly, Little Hotel or Navajo Dream are definitely worth the immersion. A straighforward guitar, a line of strings, some light tunes allways remind the listener that musical landscape are still to discover, moreover when you know how to break free of arty poses. What’s bred in the bone will come out in the flesh.

 
  Notes  
 
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