The Tours :
 
  Little Hotel @ Théâtre Royal de Namur, 16 mars 2004  
 
  1. Opening
  2. Nights
  3. Tomorrow
  4. The waitingClick to enlarge
  5. Blown by the wind
  6. Little love
  7. Merry-go-round
  8. Why should I love you
  9. Instant memory
  10. Elsewhere
  11. Silence
  12. Fade out
  13. For the beauty of her
    [encore]
  14. Free waves
  15. Grace
  16. Sweet dreams (Eurythmics)
  17. Golden gun
    [encore #2, Marc solo]
  18. I see a darkness (Bonnie "Prince" Billy)
 
  Compte-Rendu  
 

 

Yannig :

Un premier concert de Little Hotel, durant les premières minutes ça ressemble forcément à un concert du chanteur de Venus sans Venus... et forcément, "ça fait bizarre". Surtout que la formule développée ici s'apparente de près à une voie déjà explorée par Marc Huyghens et ses collègues vénusiens, sur le concert/disque The man who was already dead.
Ce n'est donc pas tant les voies explorées qui caractérisent Little Hotel que les renoncements affirmés. En effet, si l'on retrouve ici aussi du xylophone (impressionnant!), de la contrebasse (plus contenue), du violoncelle, du banjo, de la guitare, c'est surtout l'absence de batterie et de violon (et encore plus de guitare) qui distancent Little Hotel de son aîné.
Et même si ce choix, à l'issue de ce concert, s'avère des plus cohérent, je ne peux personnellement m'empêcher de voir dans l'absence de cette batterie comme l'écho de cette nouvelle qui à l'époque m'étonna autant qu'elle m'inquiéta, à savoir le départ de Thomas, l'ancien batteur. Visiblement, cette rupture, l'album qui en résultat en partie (plus paisible, renonçant à l'équilibre "tension-quiétude" si caractéristique de Welcome to the modern dancehall) et aujourd'hui ce nouveau projet, sans batterie... toutes ces
nouvelles semblent s'enchaîner avec une logique déconcertante : Marc Huyghens aspire désormais définitivement plus à la douceur... Alors de douceur il sera question...

Pour compléter la description du groupe il nous faut ajouter un accordéoniste, une "faiseuse d'onde", et un instrumentiste à vent (peu expert en la question, je parlerais de clarinette et d'autres instruments non identifiés).

Au niveau de la scénographie, on retrouve une disposition assez semblable à celle ayant eu cours lors de l'enregistrement de "The man who was..", l'atmosphère est singulièrement la même, à dimension, cependant, plus "humaine" que au Cirque Royal de Bruxelles. Nous sommes ici dans un charmant théâtre provincial (3 étages de balcon, vidés avant le début du spectacle, histoire de masser les trop-peu-nombreux
spectateurs au rez-de-chaussée, devant le groupe), la scène est habillée de quelques fauteuils, tapis, lampe de chevet, les amplis sont anciens et charmants, l'atmosphère est résolument intimiste, le groupe disposé en arc de cercle autour de Marc.

Un brin de nervosité est palpable. Non pas que Marc Huygens nous ait habitué à des démonstrations de décontraction (...) mais l'atmosphère des "premières" est ici palpable et quelques "ratés" sympathiques (obligé notamment à un moment de s'entretenir brièvement avec son contrebassiste pour rattraper le tir) nous le rappellerons...

Ce qui n'empêcha nullement la magie d'opérer. Car de magie il fut evidemment question. De mélancolie un peu, de douceur beaucoup. De délicatesse et d'équilibre, toujours. Les instruments, leurs sons singuliers sont au centre de ces compositions. Mais sans exhibitionnisme malsain et démonstrations pompeuses. Non, tout est encore ici histoire d'équilibre, de mariages habiles, et les arrangements paraissent véritablement épouser l'esprit du projet de Marc Huyghens. On a hâte de juger sur pièce quel en sera le résultat sur CD. (A propos des arrangements, Marc fera monter leur talentueux concepteur sur scène en fin de spectacle : cf. photos; l'homme au cheveux gris mi long, a côté de Marc.)

Le concert sera en effet suivi de deux rappels. Le premier, d'abord en formation réduite et puis en formation complète, sera l'occasion de nous livrer 3 titres, dont une reprise étonnante : "Sweet Dreams" de Eurythmics au banjo. Comme souvent dans ce genre de situation, les premières notes reconnues suscitent une complicité amusée. Et puis, comme toujours avec Marc ou Venus, cette reprise prend tout son sens, offrant véritablement une lecture nouvelle et radicalement singulière de ce que l'on pensait pourtant parfaitement connu et familier.

Le second rappel sera l'occasion pour Marc Huygens de rendre un hommage à Johnny Cash, en interprétant un titre de Bonnie Prince Billy, je pense (mémoire qui fait défaut, désolé) repris en son temps par mister Cash himself et auquel notre homme semble vouer "une admiration inconditionnelle".

En résumé, si Vertigone semblait destiner Venus à l'apaisement (aussi bien celui de sa musique que de celui de l'engouement suscité par celle-ci), il semble bien que Little Hotel soit un projet résolument intimiste qui ne devrait pas lui faire trop d'ombre. Ce qui n'enlève rien à la grande qualité dudit projet.

 
  Photographies  
     
 
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
     
 
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
         
     
 
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
     
 
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
Little Hotel @ Namur 16/03/2004
         
  Notes  
 

...Merci Yannig.

 
You won't tell me, I know it's hard
To keep your dream alive
Royalsucker
 
 
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