Les poèmes de david fournier



coeur d'un espoir  (sans âme)

 2002-2003
 

 Début

Jeune homme marchant seul.
Parmi les autres.
Un chien qui aboie.
Une meute.
Une rencontre familière.
Il nous parle. Venez alors.
Une caresse.
Les autres et lui.
Et puis elle...


Circonstance

De là où il la voyait.
De si loin.
Du réveil douloureux.
Dynamisme réel.
Inspiration difficile.
A travers l'amérique.
Sud des images de la vie.
Des gens des conflits des ambiances des vues de l'esprit.
Enrichissement de l'homme qui voyage.
Du Pérou et de l'Algérie.
Ramenez moi une fleur.
La terre de mon jardin,
sans elle s'attriste.


 Chemin


De sorte que cela puisse exister.
Encore.

Long chemin parcouru.
Dur d'évènements, de troubles.
Ce ciel tant espéré.
Beaucoup de luttes internes,
pour y parvenir.
Imprévu mais déjà solide.
Beaucoup d'efforts.
Encore.

Mais surtout,
se laisser guider.
Sans avoir peur des risques,
encourus dès qu'entrepris.
Sans fuir ni s'enfuir.
Soi les autres le monde.

Dans le désordre.
Puzzle de l'existence.
Richesse des différences.
Perdu parmi les possibles.

Son appétit et son plaisir.


 Visage

Il y avait seul sans l'autre,
et seul sans les autres.

Une sorte de malaise,
trop de buts,
trop d'abus,
trop d'obus.

Le temps les minutes les secondes.
Beau aujourd'hui.
Un mystère, un silence,
espoir d'une souffrance,
tant parmi d'autant.

Longtemps mais savant,
tant d'attendus moments,
parmi le temps.

Qui s'écoule et coule,
depuis moment,
les veines de la vie.

En vain de croire,
envie de savoir,
de boire,
le sourire de ton visage.
 

 

 Amour

Brûlante charmante couleur,
de votre pudeur,
vous nourrir.

Devenir savant
des amants,
chaud tiède,
de votre corps s'ouvrir.

Mes yeux s'éclairent,
vous lumière,
et le soleil aimé.

Seule solitude solitaire.
L'autre autant que soi,
des libertés d'être,
sans et avec.
Tout du rien.

Se sentir vivre
sans se le dire.
Soi pour elle.
De ça de la.
Le temps des tes yeux soleil,
l'espace de ta voix
au delà du ça.

Être et avoir


 Autre

Rimes de rire.
Echanges et partages.
L'autre et soi.
Communiquer.

Tact et contact.
Sans choquer ni déranger.
Ecouter, sortir de soi.
De la tolérance d'accepter la différence.

Chacun son espace,
de pensée et physique.
Débats et enjeux.
Plaisirs et déplaisirs.
Jeux d'esprits.

Apprivoiser sans dresser,
improviser et plaire,
sans peur de déplaire.

Du langage du corps, jusqu'au toucher et sans blesser.
De la séduction de ne pas provoquer.
De la force de confronter plutôt que de s'affronter.
Des règles communes.

L'autre en tant que tel,
simple respect, alors,
parlons et rions sans compter.

De l'agir.



 Communications

Plusieurs personnes,
entre elles,
échangent.

Certains se donnent, d'autres écoutent.
Tour à tour.
Balle au prisonnier des mots, des idées.
Les images se transmettent, circulent, font réagir,
ou non.

Un cercle où les esprits se mélangent et vivent,
entre eux.
La roue tourne, expériences des uns, tentatives des autres.
Chance du succès ou déception de l'échec.
Le temps,
tour à tour.

Les rôles s'affinent et les places sont reconnues, prises et méritées.
Pour un moment au moins.
Les uns agitent, les autres maintiennent le cap.
Certains n'y pensent pas, vivent cet instant sans réfléchir.
Assurance de l'adéquation et de soi.
Se sentir bien soi parmi les autres,
ces personnes entre elles.

Objectifs communs.
Etablissement des règles de fonctionnement.
Les uns rechignent les autres ne les acceptent pas.
Contrarier la vie d'un groupe de par sa non-existence.
Sereine et douce évolution des structures.
Du modèle en route.
Ne pas permettre les rancoeurs, injustices et frustrations.
Des efforts par et pour tous.
Ce n'est pas rien.
De l'ordre sociologique réparti, équilibré et entretenu.
Ne pas y croire,
comme si nous avions tous mangé un fruit défendu un jour.
Qu'il n'y avait rien à faire, trop tard.
N'est-ce pas tous les jours que nous le dévorons en se dévorant ?

Se fixer une conduite de société, ces quelques personnes réunis autour d'un verre,
pour un déjeuner au soleil, ou pour construire une barque.
Etre en accord avec ce que l'on croît, soi et en groupe.
Faire ce que l'on pense sans craquer devant les difficultés.


Devant le profond durable répétitif labeur de l'établissement et du respect,
des règles et des croyances,
au bénéfice de l'apaisement et du bonheur collectif.

Rare seul est le bonheur !
Le social indissociable et nécessaire à notre stabilité, à notre bien-être.
Pour notre imaginaire pourtant si réel.
De notre civilisation.

Pas forcément obligation du chef, d'un modérateur ou d'un clown attitré.
Certains se passent le relais, avec plaisir, sans jalousie ni convoitise.
Selon les envies, les capacités à comprendre, écouter, infléchir, réconcilier.
Attentif à l'autre.
Assumer ses désirs et ceux de ces personnes qui s'échangent et communiquent.
Et qui partagent notre nature.

Comme un gâteau trop petit.
Rien de moins sur d'ailleurs.
Parts jamais égales ni absolument identiques mais justes.
Juste un peu de souplesse.
Un équilibre,
tour à tour.

Force de ne pas abandonner son voisin, de ne pas écraser.
Force d'assumer soi, sans s'appuyer sur l'autre.
Force de la conscience de la marche du groupe, de ses enjeux et de son apport personnel.
Rien au détriment du groupe,
mais laisser fleurir les boutons d'épanouissement des uns, puis de tous.
Ces boutons fragiles si faciles à casser et pourtant si important.
Fondamentale de l'évolution.

Ne pas forcer les rires, bruyants, et les colères.
Les luttes de classe.
Restez digne, de ne pas charmer ni (se) donner pour gagner, ce rôle.
Pire celui de l'adjoint.
Ne pas se cacher ou accepter de cacher.
S'abandonner et laisser vivre.

Se passer ce ballon, ni rond ni ovale.
Lui donner son mouvement, non défini, créatif et heureusement infini.
Ne pas le conserver, l'abîmer, l'utiliser comme une arme.
Le laisser vivre à son rythme, celui de ces personnes qui jouent.
Marquer les buts humains et franchir les étapes qui renforcent les liens.
Se jouer des obstacles.
Plaisir commun de la réussite.
Le jeu des je ensembles.

Respect de l'individu.
Respect du partage et de la communauté.

Le paradis n'est-il pas un monde sans convoitise ?
D'où vient cette tentation ?
Est-elle naturelle ?
Peut-on la contrôler l'organiser la lisser?
Peut-on éliminer la recherche du petit bonheur personnel si limité ?
Ces personnes qui ne regardent pas, seul leur nombril.
Quelle erreur de ne pas profiter de l'autre, sans le voler !
De ce qu'il sait, ce qu'il ressent, ce qu'il voit.
La force peut-elle venir d'un seul homme ?
La force de l'homme n'est-elle pas la communication des hommes ?
Nos langages si élaborés qui tentent d'approcher au plus proche notre pensée.
Retranscrire et sortir notre humain.
Qu'il y a-t-il entre nous ?
Comme si nous étions tous un peu des neurones qui se transmettent des informations.
Comme un peu toutes ces planètes qui s'éclairent et nous éclairent.

Il nous faut combler nos vides.
Seul l'autre.
La connaissance est en chacun.
Internet et les machines.
La connaissance humaine.

Je avec toi, et vous.


 
Tremblements

Petite goutte d'eau,
à toi seul,
ce vase déjà rempli.
Mon univers aussi.
Tip.

Ce lait chaud bouillant,
en ébullition,
qui continue de déborder,
loin du feu.
Tip.

Je m'active, réactive, entreprends de comprendre.
Pas de science.
Cette voiture sans frein ni moteur qui fonce,
vite du concorde.
Maintenant loin de nous,
à l'approche de Neptune.
Encore plus loin,
le défi de trouver les limites.
Une solution.
Existe-t-elle ?
Tip.

Dans le sommeil des astres,
loin de tout,
plus proche des étoiles,
que de notre Terre,
j'entends encore son bruit.

Régulière horloge de l'eau qui tombe,
pourquoi captes-tu tant notre attention ?
Pouvons-nous t'oublier ?
Montre d'appartement.
Tellement ailleurs,
le silence est là.
Tip.

Je vous comprends de vous rebeller.
Ce manque de respect de ne pas laisser vivre.
Hargneuses tentations,
jeux dangereux,
pour l'autre,
cette soif prépondérante d'envies.
Méchanceté de ne pouvoir assumer tout.
Si proche du tout, à l'intérieur et sans eau.
Tip

Ce vertige des émotions humaines,
cet état inconnu jusqu'alors,
peur de retomber,
angoisse de posséder.
Une belle erreur pour un si beau piège.
Hips.

Grillages, je vous tordrai le cou.
Je boirai dans votre verre, pour le finir,
sans renverser,
en le protégeant dorénavant,
du vin. Boum !

 

 Boule

Harmonieuse rencontre,
un parcours un été,
déjà l'automne.

Se dépêcher de prendre place,
dans cette voiture de la vie,
un oeil aveugle.

Sans compréhension aucune,
un chien dans la tête,
qui aboie,
et se débat.

Miel de lune,
orange soleil,
bleu terre,
où suis-je ?

Une boule lourde qui roule,
de plus en plus,
en toi et moi.

Entre nous,
un regard,
une parole,
un mot,
des idées et des idéaux.

Un jour,
au plus tôt,
un matin chocolat.

Distance de l'aimée,
violence des sentiments,
à ne pas savoir agir.

A s'enfoncer parfois,
vaine recherche de l'explication,
savoir abandonner.

Vers toi,
verte lumière,
je me tourne et
espère.


 Odorat

Toi,
jeune femme de fille.
sauvage câline,
douce amer,
rude dure.

Toi,
que j'aime,
que j'aime vivre,
sentir et désirer.

Toi,
voyante,
du goût,
de la profondeur humaine.

Toi,
qui me laisses et délaisses maintenant,
avec fureur et
odieux rejet.

Toi,
que je ne reconnais pas,
que je ne comprends pas,
tant le plaisir nous est indiqué.

Toi,
qui fuis,
de ton bonheur,
par peur de mes vices.

Toi,
qui m'as (re)levé,
fais aimer,
découvrir ce potentiel rare.

Toi,
qui as partager cette amour,
qui la fais vivre,
pourquoi cherches-tu tant à le démolir ?
Jusqu'à me démolir.

Toi,
qui me raccroches,
qui me bouscules,
obsédé par cette calomnie.

Moi,
qui ne sais pas.

Pour toi, j'écris et
j'écrirai encore.



 
Bulle

J'étais comme aspiré,
et pourtant inspirant,
l'air clair,
je dégustais.

Une mousse,
tout autour,
se propage,
rageuse.

Un rugissement qui me dévorait,
intérieur essoufflé,
d'une bière à l'autre.

Fleur du bien, mal de l'être.

Seul ce soir,
sans pouvoir
te voir,
dans notre miroir,
de l'autre trottoir.

Plus de bulle,
lointaine libellule,
je me brûle.

Ephémère été.

 
 Tarot

De peur,
de l'effroi,
l'absence,
l'autre.

Savoir sans pouvoir,
agir sans toucher,
déborder de ne pas obtenir.

Incompréhension,
sensation,
abandon.

De vous fragile,
de vous de casser,
de vous de maudire,
jusqu'à vomir,
de vous de (se) jouer,
du cœur.

Quatre joueurs,
fumant le narguilé,
s'engueulent à côté.
Stratagèmes des gênes entre eux.

Mystère de la donne.
Une prochaine carte,
bientôt,
lentement,
s'avance à son rythme.
De la découvrir, pressé.
Chaque homme, impatient.

Rien ni personne.

 
 Feuille

Du cuir rouge,
du sang blanc,
une feuille noire.

Sombre moite,
heureux méchant,
valeureux adversaire.

La vache noire se débat,
des banderilles blanches,
son sang coule,
à la vue de tous,
et s’écroule.

L’homme regarde d’en demander encore,
périlleux combat déséquilibré.
Force du courage d’affronter,
de se créer un défi inhumain,
de risquer de se faire embrocher et d’achever la bête.
Curieux jeu
de jouer sa vie pour prendre celle de l'animal.
Lui toujours digne, elle aveugle et téméraire.
La sienne.

Tous deux à la poursuite du rouge.

Beauté de l’élégance et du savoir faire.
Âpres ébats,
de sentir les cornes
sans se faire prendre.
Du spectacle !

L'autre homme était seul,
dormait sur ses deux oreilles,
portait du cuir,
les siennes,
sans couleur,
avait faim et se demandait
de quelle couleur serait la feuille d’automne cette année.
La notre.

 

 Géométrie

Calme rond,
ambiance pourpre,
sage respiration.

De toi qui tremble,
agitation des soupçons,
appétit du nourrisson.

Un seul poing de nos deux mains.

Une barque à l’eau,
une large rivière,
ce lac des plaisirs.

Une blanche montagne,
des rayons verts,
un sapin droit,
un chemin courbe.

Dangereuse vitesse,
cubique rencontre,
plastique jeunesse,
pas contre.

Cercle des mots,
sourire du raisin,
un matin,
journée disco.

Point.

Et demain.

 
 Sang

Un vent sombre,
un brouillard lisse et opaque,
rouge,
une fontaine,
sans eau.

Une révolution,
enragé d'odieuses,
vertes,
malheur,
une transition,
sans moi.

Une destruction,
un renversé camion,
bleu,
une colline aride.
un chemin vide.

Sans elle.

Une question,
des bois,
des souvenirs,
des arbres,
blancs,
sans feuille.

Une interrogation,
sans exclamation,
une preuve,
noire,
le silence.
Sans toi.

Une haine,
des mots violents,
jaunes,
sans aile.

Des émotions qui saignent,
au temps,
gris.

Un corps sans sang.

Une rose odeur,
sens-moi...


 Saisons

En ce jour,
premier d'automne,
des images,
glissantes troublantes vivantes,
surprenantes,
de toi qui danse.

Une foule d'hiver,
sombre monotone,
rectiligne espace,
sans rêve,
ni dedans,
ni dehors,
ni idée,
qui marche seule.

Jeune papillon,
fille du printemps,
drôle gaie,
enivré inspiré libéré,
désiré,
qui se dévoile.

Des rythmes,
des petits pas,
un air inconnu,
des nuages bleus,
un léger vent d'été,
clair, sucré, oxygéné,
de toi qui danse.

Des rythmes de mon cœur,
de mes respirations,
de ma journée,
de mes idées,
du son de mes pensées,
je rêve de toi qui danse.

 
 Temps

Le cœur aujourd'hui lourd,
penser un petit train,
espérer un petit rien.

Chercher le chemin du demain,
ce petit matin,
de ce moi d'automne,
sans projection ni création,
de se réjouir.

Jouir une seule journée,
un mois sans toit,
tant de minutes,
autant d'instants,
de ne pas s'ennuyer.

Croire en l'histoire,
un espoir qui dévore,
ces secondes pleureuses,
de mes jambes d'hier,
peu bavardes.

Susciter une année,
ce monde d'envies et d'idées,
ces rêves à parcourir,
de toi qui vit,
de moi qui respire,
de nous d'aimer.

Le jour s'ignore,
sur son parcours,
au temps du ciel,
te voir maintenant,
de cet amour au présent.

Accompagner ce blanc lapin,
dans notre champ,
près de notre étang,
qui tourne boule,
pour y rejoindre,
mon cœur aujourd'hui sourd.


 Ordre

Plume de lune,
demeure apeurée,
visage du village,
cime des signes.

Hier amaigri,
ce lundi gris,
demain véhément,
aujourd'hui tellement.

Un mardi venant,
comme une coulisse,
de toi qui glisse,
aujourd'hui vraiment.

Un midi de pluie,
un mercredi sans toi,
une voix s'enrhume,
plus aucune plume.

Peur du vertige,
un village sans visage,
une demeure triste,
une étoile de lune.

Aujourd'hui jeudi,
tellement vraiment,
une heure sans toi,
sans faim.

Demain parmi les cimes,
des blancs jalons,
des nuages ronds,
juste trois petits cygnes.
 

 Liberté

Seul je débarque,
sur cette triste barque,
embarqué vers l'oubli
d'un amour épanoui.

Du jour où je suis né,
tant de jours comptés,
si peu de moments colorés,
comme ce jour d'été,
sous ce soleil chaud,
du Paris rafraîchi,
par les berges de ses veines.

Sur ces ponts de Seine,
je me suis envolé,
me suis mis à nager
vers ce petit cygne d'été.

Cette barque de l'amour,
légèreté de parler,
aisance de se rapprocher,
bonheur de respirer
rare de liberté.

Le plaisir de marcher,
sans penser le temps,
de ces instants furtifs
de corps et d'esprit.

Etre deux ce jour,
Etre deux toujours,
vivre ces journées d'été,
durant cette éternité,
qui s'appelle aimer.

 
 Terrasse

De congés aujourd'hui.

De ce petit soleil qui perçait,
un monde en ce lundi midi.

Seul désespéré ; dés encouragé,
double café cigarette.

Petite pomme d'hom qui me laissez.
Votre verte couleur,
encore porteuse d'espoir.
Niveau mer.

Rendais pas compte.
Sombre geste pourtant,
furtive fébrile à mon premier oeil,
obstiné.
Je prend conscience.

Sentir parler, vivre, sous cette véranda.
Fin de café ; début clop deuxième.

Je perds conscience.


 Déclaration

Trop donner de soi,
frénésie de la vitesse,
sur une route sèche,
au détour des tes rêves.

Penser ailleurs,
fuir une saveur,
désirer le froid,
se remplir d'effroi.

Être couper de toi,
ne plus savoir le chemin,
ne pas comprendre tes savoirs,
espérer te voir.

Toi qui me fuit et me transforme,
toi qui me laisse sans voix,
je cherche à savoir,
quelle attirance de ne pas comprendre.

Dis moi, très chère enfant, quel est ton histoire,
Dis moi, jeune demoiselle, quels sont tes espoirs.
Dis moi, belle amie, quel sont tes peurs.

Donne moi, jolie fille, le mérite de te rassurer.
Donne moi, sauvage femme, ton cœur que je saurai protéger,
ton cœur qui me manque tant et dont je ne saurai me séparer.

Laisse nous, la chance de vivre notre amour,
cette chance et ce risque,
seule voie de l'être,
mon seul rêve d'enfant.
 
 
 Liquide

Une petite digue,
une large mer,
un vent frais,
du sable fin.

Deux amoureux qui marchent,
qui se parlent,
qui vivent le temps présent,
qui oublient les autres et le monde.

Tellement ils sont forts,
ils n'ont pas froid,
en dépit du temps d'hiver,
qui les rendent si joyeux.

Pas de saison,
pas d'horloge,
juste la vie des êtres à deux,
tellement ils sont heureux.

Ils se sont éloignés,
sur ce petit voilier,
seuls parmi l'océan,
existants d'émotions et de sensations légères.

La houle se lève,
le bateau balance,
la vitesse est grisante,
ils tanguent vers le grand nord.

Ils ont toujours chaud,
leur cœur rempli d'espoirs et de rêves,
ils savent s'aimer,
aimer le temps du temps passé ensemble,
à la recherche d'un absolu.

Ils n'arriveront pas jusqu'à l'autre bord,
pourtant si proches,
se savoir uniques,
ce liquide chaud d'entre les deux,
de deux amoureux perdus dans cette tornade,
que sont les sentiments d'amour,
qui transcendent la vie,
de la tristesse au bonheur,
en dépit de tout, des autres, du monde, et
de l'orage.


 Une journée le temps d’un instant

Délivrance d'oublier un instant le temps,
le temps de se laisser aller,
à ne plus penser à ton absence,
être seul ces moments à ne pas regarder l'horloge.
Jamais une minute tellement de secondes,
divisibles en autant de souffrances,
de ne pas te voir.
Jamais depuis si longtemps souvenir,
écran de mes rêves d'enfant,
je n'avais vécu tel oubli du temps.
Quand la respiration sonne le rythme,
jamais je n'avais tant aimé ces moments,
d'être avec toi dans les rues marchant,
le temps d'un été cette journée d'inoubliables instants.

 
 Miroir

C'est fini avec toi,
c'est fini pour moi,
je n'ai plus de voix,
je n'ai plus de cœur,
je n'ai plus de corps.

Corps accords,
de me souvenir du temps,
nostalgie féroce,
surtout de ne pas continuer à t'aimer.

Ma seule richesse,
écouter ton regard,
regarder ta voix,
effleuré ton corps.

Comme un acquis,
moi pendant toi,
profondes jouissances,
sentir de soi la force d'un amour.

Chuis si triste,
pas de volonté,
déboussolé,
débarqué de cette tornade humaine.

Rire à deux,
voyager sur place,
dans les méandres de l'intime.

Seul maintenant,
je me noie et me débat,
ai compris sans doute l'hirondelle,
qui me laisse aujourd'hui sans toi,
jolie sauvage blessée.

Réagir sûrement un jour,
sans doute du demain,
vivre la vie sans toi,
tellement de projections.

Sans doute trop,
trop vite et sans défense,
une peur et un rejet,
un emballement de toi,
comme si tu ne le méritais pas.

Rien m'importe ce jour,
de peine brutale,
annoncé depuis un bout,
le temps infiniment long de ton absence.

Oui belle amie,
j'ai vécu heureux cette journée de bonheur,
et je t'en remercie.

Oui belle amie,
je crois que j'aurais mérité plus longtemps ton cœur,
si cher à mes yeux.

Mes yeux qui se souviennent,
comme de belles images,
que j'aime encore regarder,
par le petit côté de mon cœur,
celui que tu as su décrocher,
miroir de ton amour,
de déclencher cette marée,
d'énergies et de plaisirs,
alors que me voilà aveugle.


 
 Pluie

Une pluie sur mon corps,
une vague de tristesse et de colère,
sans eau ni vent,
juste une froideur lourde de sens.

Désespéré de tomber,
du haut de ces nuages blancs,
du ciel couleur romance,
de notre soleil aimant.

Une terre molle,
déprimée sans volonté,
pas d'herbe ni arbuste,
sans limite, assoiffée aride.

Juste moi qui pleure,
seul lointain,
envie de rien,
envie de toi.

Est-ce la peine,
violente et déchirante,
qui me conduit ainsi au néant,
sans toi rien de rien.

Un instant divin,
de toi qui me rejoins,
sur ces côtes agitées,
ce vent glacial du destin.


 Faim

Toi qui me dit fin,
moi qui réponds ne pas avoir faim.
Toi que j'effraie, je suis apeuré.
Toi qui t'envole et moi qui décolle.
Toi que j'aime et qui me délaisse.
Toi que j'envisage comme un doux visage.
Toi que j'espère dans tous le coins du monde.
Moi qui écris, décris et cris.
Toi qui t'enfuis plus je t'écris.
Toi qui me manque, moi dans une cage.
Que des barreaux autour de moi, je ne peux plus bouger.
Je suis amorti, effondré par ton absence,
toi qui a coloré,
ces quelques semaines de ma vie,
en bleu soleil.
Il fait aujourd'hui sombre noire et gris pâle.
 
 
 Mur

Pleureuse rieuse,
un mur noir,
un cadeau furtif,
des instants à prendre.

Apprendre à ne plus les vivre,
à être seul,
seul ne plus voir la lumière,
seul le noir,
ce mur de solitude.

Apprendre à ne pas comprendre,
à accepter ce manque,
à vivre avec,
à devenir
sans toi.

Apprendre à perdre,
sur ce sol froid,
féroce triste,
de l'être sans vouloir.

 
 Histoire

Une histoire douce,
des idées qui passent,
un homme qui marche,
éloigné du réel.

Intouchable temps,
souffrance mélangée,
une vie terne sans vie,
sans couleur ni rayon,
un noir vert,
impossible douceur.
Je ne veux plus.

Rien que le souffle,
rien qu'en cage,
barreaux rigides,
aucun verrou.

Je ne vois plus le ciel,
ne sens plus la terre,
n'envie plus l'aliment.

Oublie le corps,
oublie le temps,
oublie les autres,
oublie le monde,
oublie la lumière,
oublie le son.

Une histoire impossible,
m'échapper, m'éloigner, me libérer.
Je ne veux pas.

 
 Vide

Du texte vide,
une lumière lointaine,
un corps nu sur un banc,
sans mouvement,
de penser sans respirer,
l'autre ailleurs.

Ressentir l'espace ligne,
sans rondeur et inconsistante,
d'un réel froid,
absence et manque,
un espoir perdu.

Un jeu ennuyeux,
sans conviction et systématique,
sans volonté de sentir,
l'être sans vouloir être.


 Caractère

Une idée floue,
un regard vers le bonheur,
une approche tactile,
une coloration vague.

Les vagues d'une mer verte,
de ces torrents qui se rejoignent,
du petit ruisseau lentement lui,
vers cet océan de tendresses,
depuis cette plage de plaisirs.

Un léger vent frais et humide,
un appel vers le large,
à voguer parmi l'infini,
d'une sensibilité exaltée.

Ces souvenirs sensuels,
qui trottent dans mon cœur,
et ces doux sons qui résonnent,
d'en perdre la raison.

De mes souvenirs acquis,
de mes pensées éclairées,
de ces images qui défilent,
ces fleuves de désirs,
au devant de mes espérances,
des envies de vies,
qui sauront se jeter
vers tes affluents de caractères.


 Câlins
 
Aime heureuse
toi peureuse
moi hirondelle.

Divine
belle
rondes collines,
blanche amandine,
maligne câline,
glorieuse
dormeuse.

Le souffle rythme
de mon cœur,
nous coccinelles.
 
 
 Image

Je regarde cette photo de toi,
dans ce petit parc du mois d'août parisien.
Une chaleur d'atmosphère de vrai été.

Une journée parmi d'autres,
pas n'importe laquelle cependant.
Celle de notre promenade,
à travers la ville et les gens.
Autour du quinze, symbole des vacances régulières.

Et pourtant tant de tendres émotions.
Celui d'un parcours tous les deux,
quand j'étais heureux.
De toi, dans le mouvement je te reconnais.
De toi, du langage de ton visage.
Avec toi de jouer sous ce soleil  à l'intérieur du petit parc d'enfants.

Froid lourd dans mon cœur.



coeur d'un espoir

davidfournier.net