Les poèmes de david fournier


Derniers poèmes

(2003-2004)

 Voir


Décider dessiner,
large et dehors,
en avant du décor,
des sens avertis,
et demander encore.
Une source intarissable,
des événements qui se répètent,
elle toujours aussi prête,
en avançant vers le mouvement,
les long instants du temps,
s'enrichir chaque moment.
Un simple photo,
un déguisement du jour,
l'un après l'autre,
qui défile facile,
le temps d'un arrêt sur image,
visiter cette cabane,
dans laquelle ce cache la clef.
Ni verte ni sonore,
une ouverture vers soi,
un besoin de l'autre,
communications sous-jacente,
l'un avec l'autre,
le un comparé au tout.
Tout ce qui nous entoure.
 



Canal

Utile fébrile,
le journal du normal,
une vie à nu,
fabrique des rêves,
une entre aide inconsciente,
qui jouent de nos raisons,
une souterraine dégaine,
le petit homme s'appelle Tom,
un réflexe flexible,
d'amitiés de nos journées,
entrelacer nos esprits,
du jeu des gens,
des images et le son,
les rires et les chants,
dans les champs du printemps,
sans pause,
une dépose furtive,
une idée seule,
une seule idée,
de réparer nos contraintes,
sans plaisir,
à rechercher le petit plus.

 
 Ignorance

Des blessures de brûlures,
une dent sur un tableau,
stridente musique,
attirante couleur,
le petit homme se demandait,
par quel chemin passer,
chercher le mouvement des dessins,
regarder les feuilles qui dégringole,
regarder les feuilles tombées,
au sol la terre,
enrhumé animal,
et celui-la qui rigole,
dans ce jardin de fleurs,
sous ce soleil de nuages,
cette petite pluie fine déconcertante,
nous rappelant le temps,
tant de souvenirs déjà,
ce type de temps,
régulière horloge,
métronome de l'aliment,
l'esprit de conquête,
une quête perpétuelle,
de se demander le pourquoi de l'être,
une fiesta mondiale,
sans chef ni harmonie,
le désastre de l'ignorance.

 

 Pas


Se battre et débattre,
se débattre de la vie,
le débat des idées,
où s'enchaînent les chaînes,
des hautes montagnes rouges,
un village perdu de pente,
une maison et ce toit de blé,
un homme sage serein,
le petit homme qui écoute,
entendre l'autre sans mot,
respirer l'accord,
ce vieux piano qui dort,
ces jeunes filles qui s'agitent près de l'eau,
une autre vie,
une longue marche pas à pas,
 


 Vertige

Lointaine histoire,
boire d'y croire,
combattre le froid,
rude et vertigineux,
du haut de la montagne,
celle des sentiments et des émotions,
ronde journée,
longue épreuve,
de la vie qui bouge,
alors que le petit homme est immobile,
somnambule des bulles,
sensation de légèreté,
un nuage qui passe,
du haut de la tour,
celle des plaisirs et des désirs,
un pain le matin,
le vin quotidien,
un sourire enfoui,
un cœur écœuré,
bousculé,
éternué,
d'une éternité
de chaque seconde qui passe sans amour.


 
 Manque

Déjanté démantibulé,
le soir sombre,
pleine de couleurs,
si tentant d'envies,
cette soif de plaisirs.

Une dose de vitamine,
chaque jour et chaque moment,
à chacun son tour,
au rythme du temps grisâtre,
un espoir d'une lumière saine et rafraîchissante.

Une rencontre et puis s'en va,
un bonheur survolté,
une tristesse désespéré,
une nouvelle étape.

Que de deuil et d'abandon,
quelle force de regarder le futur,
en face et sans se cacher,
derrière son passé.

Un passé endeuillé par une passion,
comme oubliée,
sauvagement inachevée,
violemment interrompue.

A se demander si cela a existé le temps passé,
pourtant sûrement d'autant d'acquis,
qui nous construit et nous prépare,
sur ces chemins des possibles
à la recherche partagée de l'espoir de l'état amoureux.

Si heureux de l'avoir éprouvé si triste de l'avoir perdu.
Ce moteur essentiel et unique de l'existence.
 
Ailleurs
le temps s'en va,
les secondes coulent,
une lumière lointaine,
sans espoir,
je suis maintenant aveugle.

L'énergie de se nourrir,
l'énergie d'affronter le temps qui passe,
l'énergie de s'affranchir d'un manque,
l'énergie de devenir sourd.

En respirant la solitude qui me traverse,
écoutant un seul souffle,
je me demande pourquoi.

Un seul être aimé vous manque et
soudainement le temps s'assombrit.
 
Pluie d’hier
Soleil d'hiver,
souvenirs d'hier,
balade des mots,
des maux du cœur.

Levé des idées,
espoir de regarder,
la vie des amants sur un banc,
marchant lentement,
vers le souffle du vent.

Une terre vierge,
brûler des cierges,
une église d'un petit village,
de l'enfance des paysages.

Une grise fontaine,
vérité d'une atmosphère d'hiver,
sans neige ni luge,
perdue parmi les divers.

Glissante saison,
impossible raison,
une voix ronde,
au caractère sauvage,
un petit cheval bleu,
il pleut au galop.
 
Enfance
Une curieuse odeur,
un bruit malin,
une orange rose,
des grains de poussières.

Une humeur joyeuse,
une cour d'école,
le rire des petits pas,
impérissable souvenir.

Des amours et puis le tour,
d'une ville d'étape,
au voyage du temps,
parmi les aigus et les graves.

Des notes de cours,
le dos au mur,
un la entre deux,
une étape musicale.

Dévorer le fruit des ideaux,
couleur d'un arc de lune,
s'empresser de nager,
vers cet adorable rose.

La vie des petits pas,
devenus grands,
souriant encore du si magique été,
à se dorer sur la plage des poussières d'ange,
facile à entendre,
le bruit des vagues
dans mon coeur d'enfant.

 

 Le temps du jour

Un petit homme sur un banc,
respirant le soleil levant,
regardant ces petits enfants courir,
dans ce petit parc qu'il aime redécouvrir.

Certains jouent,
d'autres courent,
se suivent,
rires et sourires.

Ce petit homme sur son banc,
pensant à ses deux amants,
qui marchaient sur ces berges,
lentement et souriants,
comme cet agréable soleil,
révélateur des couleurs,
de Paris sous le soleil d'été.

Ce petit homme était seul,
sur son banc blanc,
espérant une journée claire,
oubliant cette promenade,
se demandant le temps du jour.

Si triste frais soleil pourtant si attrayant.
 


 Ciel

Une eau fraîche qui coule,
des petites gouttes fines,
perdues parmi ces bulles lucides.

Un lourd poids de danger,
de se libérer,
se battre dans la tête,
boire ce liquide,
si transparent dans mon corps.

Une belle journée d'automne,
une ville à prendre,
un petit homme qui boit,
perdu parmi les rythmes des autres.

Un chant musical,
des petites notes qui galopent,
perdues parmi ces chaudes voix,
de ceux qui savent,
goûter la couleur du ciel bleu.
 


 Air

Un modèle d'exemple,
un air un peu en l'air,
le petit homme boit du lait,
une étudiante qui travaille,
au café du tabac d'Orléans.

J'imaginais qu'elle s'appelait Jeanne,
plutôt jolie fille,
un air qui balance.
surtout le plaisir d'apprendre,
très propre allure.

La question de la vitesse du temps qui passe,
ce perrier rondelle,
cette musique ancienne,
ce son qui me mange.

Le nez dans le désert.

Un peu d'air,
ce temps qui écrase,
ces feuilles vivantes d'automne,
au rythme du vent,
sous cette couleur transparente,
apportant l'oxygène,
à mon esprit transpirant.

 

 Liberté

Le temps qui agit,
le sol qui bouge,
une course infinie,
une personne en vélo dans la rue.`
`
Une foule de feuilles,
à ramasser pour l'été,
des gens qui marchent,
au rythme du temps.

Un clown qui rit,
un enfant qui pleure,
une cheval de camargue,
espace des libertés,`
sauvage petit homme.

Une musique réconfortante,
une belle femme qui valse,
un esprit de l'inconnue tendresse,
ressentir l'harmonie du cœur.

Le ça le soi le moi.
Le corps l'esprit le cœur.

 
 Sonnerie

Le jour venu,
tôt du matin,
des petits pas réguliers,
le délit du débit,
les fleurs attendent,
les lumières s'envolent.

Une coloration douce,
un patient qui lit,
le temps qui s'étend,
le petit homme hurlant.

Un oiseau des nuits,
un lundi à midi,
le soleil s'ennuie,
et la lune qui tourne,
du virage de l'image,
un cœur solide et fier

Une demeure,
des bougies et une sonnerie,
lisse et de malices,
d'un vol lointain,
l'enfant grandit,
un rire solitaire,
histoire solidaire,
de ces jeunes en balade,
et de cette femme à la démarche hésitante.

 
 Regard

Être seul,
la douceur d'une pensée,
cette fleur abîmée,
la force d'une impatience,
un certain désespoir,
mais le petit homme s'allumait.

Un souvenir d'une photo,
ces mouvements de toi,
jeune femme qui traverse,
le boulevard St Germain
des roses à la main.

Un chapeau sur sa tête,
imprudent passager,
l'harmonie de cette fontaine,
sous ce soleil froid,
visitant ce quartier gai.

Une autre de son allure,
en parcours d'une marche,
un mouvement vers l'azur,
funeste veste,
une fenêtre sur le petit parc,
des ondes répartis,
vers le miroir d'une femme,
sur son chemin.

 
 Chocolat

Joli jardin,
fleurs du matin,
du lait au raisin,
un chocolat noir amer.

Le petit homme qui rigole,
sous cette rigole,
une pluie battante,
une jeune qui trotte,
dans ma tête résonne.

Derrière ce village,
un bout de terrain,
un sourire vilain,
un homme au labeur.

Le temps d'une journée,
histoire dans une vie,
un deuil de l'autre,
à se chercher soi-même.

 
 Barque

Les voiles des toiles,
le noir du calme,
des rondes joues et des roses,
des notes de toujours,
une musique intérieure.

Une ronde des idées,
cette planète à nous,
des hommes de courage,
une petite pomme juste tombée,
des vraies vaches dans le pré,
le petit homme un bâton à la main,
suivant Léon le berger

Au volant de sa 2 CV,
rigolant à l'arrière des cousines,
une course dans le jardin,
un cache cache naturel.

Un souvenir écran,
cachant sûrement un bonheur perdu,
comme ce loup de ces bois sauvages,
à courir dans les champs.

Une vive allure en voiture,
comme cette jeune fille,
à la démarche fragile,
suivant la barque de ses amours.

 
 Samedi

Une pluie normale,
un élément seul,
une brève rencontre,
une passion retombée,
ne pas chercher à comprendre,
le temps perdu des mots,
le temps dure,
plus que l'hiver,
près d'un étang de joies,
au détour des plaisirs,
une prise de poids,
une prise de karaté,
une prise de soi,
une ambition soudaine,
une envie souterraine,
toi souveraine,
mon ancienne reine.

Future peinture,
le chant du ciel,
l'ombre d’un visage,
un mouvement silencieux,
une petite maison,
un jardin fleuri,
une bicyclette jaune,
une odeur d'ailleurs,

Le petit homme se réveille,
au rythme des gouttes,
de ce matin d'automne,
en ce jour de repos,
ce samedi comme un autre,
celui de l'espoir,
d'une belle histoire.
 

 Poire

L'oubli du manque,
une chaleur ancienne,
dire de lire,
une tirelire.
L'or qui dort,
un dur mur,
une valse des couleurs mortes,
se desséchant.
Dans le plein désert,
un vide tropical,
une hauteur des Alpes,
sur une piste vertigineuse,
une longue glissade,
vers l'inconnu désir.


 Place


Un voilier sur une banquise,
ce métro bondé et ses fleurs,
cette femme réconfortante
belle sereine de charme.

Le cœur en apesanteur,
grisoter le libre cours,
un langage déraillé,
cette odeur d'air.

Le temps d'une place,
celle des victoires,
de Montorgueil à Châtelet,
une ville des autres en mouvements,
un toi sur le sol.

Ce petit espace et ses rideaux verts,
du sucre et un citron pressé,
comme le petit homme,
lentement dans le rêve.

Cette danse orientale,
un sport un dimanche,
un temps lourd,
besoin d'idéal,
besoin principal,
énergie du besoin,
besoin de faim,
cette fin nourrissante.

Une nouvelle naissance,
de cultiver son être corps.


 Limonade

Un besoin rejeté,
une dictée manquée,
le hasard de la roulette,
la priorité à gauche,
s'échapper se détourner,
toi pirate de mon âme.

Un radeau en dérive,
le petit homme à la mer,
vers le voyage de l'esprit,
de ses frontières bien connues,
le corps en exemple.

Une journée fraîche sans pluie d'automne,
Paris début novembre,
un repos bien mérité,
la médaille des jeux dans la rue.

Un rythme flou,
un regard éloigné,
les autres dans le café,
la limonade,
reine des boissons,
après toi que j'imagine.
 Nuit et couleur

Petit objet cubique,
envie d'ivresse,
envie de vitesse,
partir loin.

Des rondeurs passagères,
un lien réfractaire,
une soudure décousue,
s'échapper du réel.

Inhabituel désir,
un petit homme rond,
le fruit du voyage,
partager les nuages,
s'éloigner du corps.

Surprendre ses limites,
s'affranchir des lumières,
son noir et sombre loi,
le petit homme se lève
une pleine journée d'automne.
 Écriture

Le petit homme revient,
mangé quelques pommes,
dans son jardin d'hommes,
sur les bancs blancs de saison.

Sans raison,
et nulle option,
dévorante attrayante,
une courbe ride sur la ville.

A tout à heure,
y a pas d'heure,
pourtant c'est l'heure,
une sonnerie de cour d'école.

Adorable singe,
de penser l'autant,
du temps d'avant,
chacun savant,
le choix du moment.

Seule l'onde rumine,
dans ce pré des enfants,
sur cette terre de vert,
envie de casser un verre,
de brûler les vers,
comme les couleurs du moment.

Osé essayé tenté,
un champs de coton,
une sécession des émotions,
un début de lecture.


 Fleur

Un froid désert,
de l'horreur horrible
des massacres et des tueries,
encore chaque instant,
ce simple souffle,
de ce vent voilé,
une triste lourdeur,
sentir l'apesanteur,
vieillir dans son corps,
l'inaction du petit homme,
une gravitation douloureuse,
fameuse pleureuse,
farouche laeticia,
de te donner cette hortensia.


 Fête

Une impatience anormale,
un ennui curieux,
bizarre de dire,
joyeux fêtard,
de se dire au revoir,
le lendemain de noces,
du riz  sur l'épaule,
fatal brutal,
insoutenable obéissance,
des lois des autres,
encore entendre leur voix,
les lois de la vie,
tant de règlements,
un compte enfantin,
de se rappeler ces dimanches soir,
de l'avant saison,
de l'angoissant lendemain.
 

 Écume

Le petit homme en colère,
contre toutes ces petites guerres,
le temps de ce jour,
la douceur d'une peau d'orange,
ronde comme une lune,
un si joli volume,
faire un inventaire,
de toutes ses petites guerres,
le petit homme anxieux,
un mot curieux,
dans l'attente du temps,
si souvent s'occuper,
de soi les autres le monde,
une période inverse,
il pleut à verse,
une triste douleur,
pourtant tant de couleurs,
une trahison sombre,
un jour et une nuit,
le sommeil du rêve,
s'en aller promener sur la plage des désirs.
 

Trahison

Une vraie vipère,
dans les rues sombres parisiennes,
en liberté de jouer,
en liberté de démolir,
des passions des amitiés,
la simple recherche paternelle,
la petite tape dans le dos.

Plein de relations,
des errances lucratives,
de vrais talents aussi,
du mérite de l'effort,
aveugle des autres,
assoiffée par son moi,
une jolie valse,
un disque qui roule,
en avant sans aimer,
trop sauvage animal.

Si attirante jeune femme.


 Colère

Une difficile lecture,
une nouvelle épreuve,
le petit homme attristé,
sûrement des choses et de la vie,
des choses de la vie,
une rencontre particulière,
un certain dégout aussi.

Une douce folie,
ardue battante,
ancien jeune homme,
une grande froideur,
une drôle d'odeur,
une double perte,
dur d'affront,
j'irai vous recevoir,
jeunes inconscients.


 Peche

Casser une vitre,
briser le masque,
envoyer le disque,
en dépendant de la rythmique,
de se redire,
le seules choses à dire,
le petit homme va venir,
l'envie de prédire,
porter un casque,
de manger une huître,
sur les bords de l'eau,
de cette rivière ardéchoise,
vert bleu rêve,
bien fraîche,
de ce petit espace de hauteur,
plonger dans la rigueur.
cette vilaine pèche,
dévorant sa pêche,
sur ces si belles plages des Portes en Ré.


 Violence

Le hurlement d'hier,
en ce jour d'hiver,
des pentes et des sapins,
une douce neige fraîche d'aujourd'hui,
des traces derrière soi,
le silence devant le petit homme,
un glacial froid sec,
une abondante couleur,
oublier la douleur,
se souvenir de idées,
se rappeler les mots,
se constituer en phrase,
devenir une ligne,
du temps du présent d'une lourdeur,
voler entre les nuages des gens,
se reconnaître et se confondre,
savoir sanctionner,
une prison d'ignorance,
oublier ce beurre rance,
du temps du vieux passé,
les jours passent,
comme si demain allait exister,
refuser l'outrage,
se donner à l'ouvrage,
et savoir finir.


 Sommeil

Quand la poésie s'attriste,
regarder le plus loin,
cette campagne lisse,
ce petit village au loin,
un clocher et un nuage,
en cette fin de soirée de printemps.

Se balader dans les rêves,
des ruines humaines,
des combats religieux,
chaque homme croyant,
ces histoires de conte,
la vie du sommeil,
un réel aveugle,
une histoire drôle.

Quand le rêve travaille,
vivre l'espace,
lire l'autre ailleurs,
celui de s'échapper,
s'imaginer hors contrainte,
voler ses doutes,
s'enrichir du passé,
mourir sa journée,
nourrir son lendemain.

L'inconscient dicte,
le conscient abdique,
le matin attend son verdict
tandis que la nuit espère
ses anges du repos.

Tant d'acteurs,
tant de décors,
tant de luttes,
tant de débats,
plaisir ou déplaisir,
les besoins inconscients.

Quand le petit homme se réveille,
la matin chaud des journées froides,
à vif des enjeux,
l'envie de jouer,
des jeux d'esprits.

Téméraire conscience,
la richesse de notre langage,
perdue dans le ciel de nos nuages,
des images et des sons,
des voix et des combats,
seul maître auteur,
le paradoxe de nos envies.


 Peu importe

Peu importe le temps,
la porte s'ouvre,
de l'eau des rivières,
la couleur des mers,

Le temps avance,
lentement,
irrésistible.

La fenêtre ouverte,
des gens dans les rues,
le charme des enfants,
sûrement,
comestible.

Peu importe le vent,
peu importe ces nuages gris,
la douceur du blanc,
la peur du noir.

Peu importe la nuit,
peu importe l'envie,
la voix des vies,
le sourire d'une maman,
un calme urgent.

Peu importe la mort,
peu importe le gôut,
les violences des mots,
les déchirures ensanglantées,
les forces du couteau,
la rondeur de cette pomme,
peu importe la terre.

Le petit garçon volait,
peu importe la gravité.


 Brin

Le temps d'un matin,
le poids d'une souffrance,
de la chance,
comme un petit rêve.

D'écolier surement,
parmi les blessures,
parmi les compliments,
parmi les compléments.

D'une allure souriante,
les magnifiques plaies,
parfois un sombre attirant,
un parfum se dégage,
le petit homme était à l'écoute,
le petit homme tentait.

Le petit homme rêvait
impatient du jour,
des jours qui se suivent,
des jours et des heures.

Cet homme devait respirer,
se tenir droit,
rire et resentir rire,
l'autre.
Rire avec.
Simplement.
le charmes des filles du printemps.

Le petit vent dans les champs campagnes,
le blé le vert les forêts,
une journée,
peut-être.


 Vouloir

Je ne veux plus boire,
je ne veux plus voir,
je ne veux plus.

Je veux vivre,
je me sens étouffé,
je veux connaître,
je veux.

Encore et toujours,
à saisir le temps,
à rythmer les envies,
je veux et je ne veux pas.

Le sommeil du coeur,
rouge vibrant,
répendant le temps,
battements après battements,
une bille qui roule,
une frimousse qui rigole,
un enfant rieur,
des enfants joueurs,
des parents pressés,
l'urgence du devoir,
la raison qui s'échappe.
Vouloir ou non.


 Avoir

Je ne pouvais comprendre,
cette infraction,
avoir un travail,
avoir.

Etre.

J'avais pourtant le temps,
de profiter des ces instants,
de profiter des ensembles,
et des objets,
répartis répendus.

Comment accepter,
cette image,
pendant et durant,
regardant fixement,
un autre regard,
baisser la tête,
seul le sol,
seul l'éléphant.

Je ne pouvais comprendre,
ce qui me poussait,
ce qui me venait,
cc qui m'habitait,
ce qui me prenait.

Cette bague au doigts,
tombée de son lieu,
elle a glissé,
je ne peux la ratrapper,
et je la laisse en paix,
reposer parmi les fleurs de mon coeur.


 Air

Quel bonheur de respirer,
ne serait-ce qu'une journée,
un temps,
sans ce goût,
ce mal de tête.

Un air dans la tête,
un reveil serein,
un réveil musical,
en douceur.

Quel bonheur de se séparer,
de ces prisons de dépendance,
quel bonheur d'avancer,
quelle dureté d'arrêter,
quelle force à déployer.

En force le petit homme passera,
cette décision de jeter,
en ce matin gris d'été parisien,
cette fumée,
cette herbe,
ce médicament déprimant,
tout dépend du temps.

Quel plaisir d'offrir,
en ce matin d'espoir fragile,
à cet homme des rues,
une connaissance de quartier,
d'abord considérée comme un voleur,
cet exclu sauvage.

Quelle stupeur de constater,
ce simple bonjour,
dans ce petit parc de quartier,
ce parc d'enfants,
cet homme se laver,
le faisant trésaillir,
et ce regard gentil.

Le medecin avait dit,
la dépendance forte du petit homme,
le besoin d'aide ces jours.

Ce matin,
de discussion,
et puis cet homme,
et son sourire,
de lui donner,
de lui recevoir,
cette herbe,
dont le petit homme n'avait plus besoin,
cette aide si précieuse,
des petits instants gais,
qui font respirer,
calmement,
les airs de la vie.


 Pierre

De parmis les débris,
De parmis les fleurs sages,
de parmis le temps,
parmis les regards,
de ses yeux,
voir le monde,
ces éprouvantes douleurs,
ces autres instants,
le temps de respirer,
quelques moments,
incompressible temps,
je vous hais.

Ces étonnantes couleurs,
que le coeur ressent,
dans la tranquilité,
le désir de connaître,
le désir de vivre,
réflexions,
laissez-moi en paix.

Juste faire,
profiter de l'action,
le corps en mouvement,
pilotage de ligne,
de la main et de la vie,
comme une rose,
à entretenir.

Arroser un jardin,
ressentir l'air pur,
l'envie de campagne,
saine allure,
voir Cabourg et mourir.


 Technologie

Marre de ces technos là !
Depuis combien de temps cela dure ?
A ne pas compter le temps qui passe.
Soif de technologies.

Matériels de ces technos à embarquer chez soi.
Consommation quasi obligatoire socialement valorisante.
Multiplications des télécommandes.
Demeure technologiquement approuvée.

Ces acquisitions semblant être tant d'examens réussis.
Bien souvent des actes sociaux.

Non pas pour soi, mais pour passer tous les bacs que
la société nous demande de franchir.
Pour être reconnu sans doute.
Faut-il s'en tenir à la norme pour être reconnu comme existant ?

Pas facile que de comprendre cette pression sociale qui pourtant
fait mal à tant de gens.
A la veille de ce début d'année.

Pourquoi ne pas considérer le 11 septembre comme le
nouveau premier jour ?
De reconstruire un nouveau centre mondial des marchés.
De ne pas contester cette suprématie écrasante et sans complexe.
De s'auto-déclarer nombril du monde.

Ne soyons pas les bon élèves de Mr Bush ni de Mr Greenspan.

Pourquoi ne pas se poser un instant ?
Simple repos.
Savoir ce qui nous fait du bien.
Non pas, accepter tout ce que l'apât du gain nous propose
et tout ce qui nous apparaît comme socialement gratifiant.
Matraquage publicitaire permanent,
d'une sorte de défintion comportementale de l'argent et de la possession matérielle.
Culte de l'en-dehors.
Oubli de l'humain et de nos individualités.

Travailler ses couleurs à l'approche de l'été,
Ses rondeurs.
Ne jamais travailler l'en-dedans.

Principale richesse.
Celle de la culture sociale et,
cele de l'épanouisement personnel.
Celle d'une civilisation moins pressée de conquérir.

De ne plus se tourner vers le temps prometteur mais,
vers ce que nous sommes.
De l'importance d'un monde culturel vif, développé,
créatif, bouillonant et productif.

Les femmes et hommes.
 

Bonne année 2004

Aussi l'inovation intellectuelle,
la solitude des jours fuyants,
le monde enivré,
le froid du passé,

L'avenir des jours chantants.



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