PROMETHEE

L'espace d'accueil

Façade de la grange

 

 

 

Laissez entrer le soleil

La surface vitrée doit représenter au minimum 10% de la surface habitable dans les chambres et 15 % dans le séjour et la cuisine. Une fenêtre de toit fournissant un éclairage naturel supérieur à celui procuré par une fenêtre classique, les chambres reçoivent une quantité de lumière suffisante. La double exposition du séjour lui apporte assez de clarté. En revanche, la cuisine et la grange ne bénéficiaient pas du même avantage. Aussi était-il nécessaire d’y remédier. Le percement d’une nouvelle fenêtre en façade devait pallier le déficit en flux lumineux dans l'espace d'accueil.

 
   
D’un nouvel espace habitable

Afin de rendre cet espace habitable, il fallait encore le chauffer. Nous avions acquis, en mai, un superbe poêle qui dormait depuis lors dans le hangar. Avant qu’il puisse ronronner à la place qui lui était destinée, un nouveau conduit de fumées devait être créé. Samedi 24 octobre 1998 à 11 :00 GMT, le Fédéral C288, un américain d’un fort beau gabarit, deux cents quatre vingt huit kilos de fonte, dix-sept kilowatts de puissance, une bricole, était arrimé sur l’aire de lancement. Quelle émotion !

…aux vols habités dans l’espace

Nous allions afin pouvoir procéder à la mise à feu. Or, nous nous étions emballés en déballant le monstre. Il nous fallût vite modérer le tirage. Notre enthousiasme retomba aussitôt. Un trivial problème technique nous obligeait à différer l’allumage.

Réalisé avec des boisseaux carrés de 200 mm sur 200 mm, le conduit de la cheminée ne pouvait pas accueillir le tuyau d’évacuation des fumées de 200 mm de diamètre. Cette aventure en évoquait une autre. Apollo 13

Novembre 1998, samedi 7, base de Prométhée.

Le soleil réchauffe encore l’atmosphère, mais la météo prévoit, dans les prochains jours, une baisse sensible des températures accompagnée de gelées nocturnes, de chutes de neige et de grêle. Une fois mis sous le boisseau, le Fédéral C288, haussé sur ses pieds, se cale bien à sa place. Le tube de tôle émaillée ajusté à la bonne hauteur, il en reste un morceau de 50 centimètres qui, incisé sur toute sa longueur, s’insère sincèrement d’un côté dans le conduit et de l’autre dans le tuyau. Allumage. Les flammes jaillissent. Le moteur ronfle. Nous décollons.

Apollo 13 - avril 1970

A la suite d’une explosion survenue dans le module de service, les réservoirs à oxygène et les piles à combustibles du vaisseau spatial se sont vidés. L’objectif de la mission d’exploration, permettre à James A. Lovell de marcher dans les traces de Neil A. Armstrong, est abandonnée. Il s’agit, pour le centre de contrôle de Houston, de ramener sur terre les trois spationautes. Afin d’assurer leur survie, ils sont transférés de l’Odyssée, le module de commande, dans l’Aquarius, le module lunaire (L.M.). En plus du problème de consommation d’énergies, les techniciens de la N.A.S.A. doivent faire face à celui de l’augmentation du taux de dioxine de carbone rejeté dans l’atmosphère du L.M. à chaque respiration des astronautes. Si le gaz carbonique n’est plus assez filtré, ils risquent d’avoir le jugement perturbé, de subir des pertes de conscience, voire un début d’asphyxie du cerveau. Les épurateurs du L.M., prévus pour deux hommes pendant une journée et demie, possèdent des cartouches rondes, or celles du module de commande sont carrées. " Il ne reste plus qu’à faire rentrer une pointe carrée dans un trou rond." C’est ce à quoi parviendront les astronautes avec les moyens du bord !

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