PROMETHEE

La bibliothèque

La TGB, Très Grande Bibliothèque, constitue le dernier grand projet du XXe siècle.

Le projet initial, jugé trop ambitieux, a subi quelques amendements. Les 45 mètres linéaires de rayonnages prévus initialement ont été réduits de moitié afin de percer une ouverture dans le mur de refend et de loger un placard. La nouvelle porte met en communication la bibliothèque avec le volume de l’étable mitoyenne. 

Accès aux futures chambres d'hôtes Aquarelle de Lydie La bibliothèque adossée au mur de refend

Vous pouvez discerner en haut de l'illustration le dernier vestige de l'ancienne charpente, la ferme, c'est le comble !

La création d’un rangement pallie le manque de place disponible dans les chambres. Cependant, la longueur de linéaire dédié aux livres demeure suffisante pour en recevoir encore quelques uns.

Tout d’abord consacrée à la lecture, cette pièce accueille un bureau et une table à dessin ... dans le dessein de créer un lieu de récréation.

Visite virtuelle de la très grande bibliothèque

Derrière cet élégant escabeau signé " Manu France ", un placard permet de ranger ce qui ne trouve pas sa place dans les chambres.

A sa droite, un astucieux système d’étagères peut accueillir l’ordinateur et ses périphériques. Remarquez au passage le délicat plissé des rideaux qui tamisent les rayons du soleil.

Si vous continuez votre rotation dans le sens des aiguilles d’une montre, vous ne tardez pas à sortir du cadre. Lorsque ce que vous aviez devant vous se situe dans votre dos, vous découvrez la porte qui permet d’accéder aux chambres ainsi que l’échelle de meunier qui vous a conduit jusque là.

Si vous poursuivez votre panoramique, ce qui figure à gauche de la photo devrait apparaître dans votre champ de vision. Sinon recommencez. Vous apercevez ce que nous appelons l’espace multimédia, où un ingénieux système d’étagères est prêt à recevoir le matériel idoine.

Enfin, donnant accès à ce que nous nommons familièrement la chambre de belle-mère, s’ouvre une porte sur un vide sidéral.

Cet espace vacant correspond à l’ancienne étable dont l’aménagement est pendant. [NDLR : les travaux ont débuté en juillet 2004]

Avant de quitter le site, jetez un coup d’œil sous vos pieds. Le parquet, en châtaignier massif, couvre un surface de 45 m2 et pèse une tonne et demie.

Les lambourdes, sur lesquelles il a été cloué, sont espacées de 40 centimètres et représentent 133 mètres linéaires. Leur fixation a nécessité près de 150 vis de longueurs variables.

Remercions au passage la quincaillerie VDS pour la fourniture de celles-ci et pour le prêt de la vicieuse (sic) électrique qui fût d’un grand secours. Pour en finir avec les chiffres : plus de 400 clous ont été mis en œuvre. Une plinthe a été déposée au parquet qui, sans émettre de plainte, a été poncé et vitrifié. [NDLR : opération réalisée en Août 2004]

Petite histoire de la TGB

Le mur de refend, mitoyen entre l’ancienne grange et l’étable, a été aménagé pour accueillir les ouvrages qui s’entassaient depuis des années dans les locaux parisiens.

Le transfert des livres de poche vers le nouveau site devait pallier de façon durable ce problème de volume(s) dont l’amplification continue nécessitait une enceinte capable de l’absorber. Cette réalisation devait impacter l’acoustique de ce nouvel espace.

En 1981, le fonds de la bibliothèque parisienne se compose du plan de Paris, d'un Larousse en deux volumes, de rares livres sur la photo et la peinture qui s’égayaient sur une étagère.

Quelques années plus tard, une dotation de plus de trois cent bouquins de poche entraîne la création de rayonnages supplémentaires qui affichent bientôt " complet ". [NDLR : plus de 12 mètres linéaires ont été créé en Août 2004 dans le garde-corps de l'escalier ci-contre.]

Peu à peu, le désordre s’installe. Toutes sortes d’ouvrages, parmi lesquels des livres étrangers, des écrits probablement subversifs ainsi que les œuvres de poètes maudits se sont entassés çà et là. Bientôt, c’est l’anarchie.

Encyclopédie " Berthelot " (fin XIXe)

Lorsque l’encyclopédie " Berthelot " (fin XIXe), à l’uniforme vert bronze rehaussé d’or, envahit les lieux, la bibliothèque se trouve totalement désorganisée. Pour installer le nouvel " occupant ", plus de deux mètres linéaire sont réquisitionnés, obligeant les anciens locataires à se reloger au dernier étage sur trois rangées.

L’ordre alphabétique est instauré : Albert Camus vient en tête, le dos débordant de l’étagère, suivi de tous les autres. Au fur et à mesure que les collections s’enrichissent, nos auteurs favoris se pressent pour ménager une place aux nouveaux venus. Un jour, Sartre a "La Nausée". Il s’ensuit un tel désordre dans les rangs que c’est "La Chute" de Camus…

L’événement n’aura pas fait de bruit, mais certains, romanciers ou dramaturges, hommes ou femmes de lettres, pourraient s’en faire l’écho. Ce sont les livres d’histoire et les grands auteurs qui subissent en premier la déportation. Ils attendront de longs mois, enfermés dans un local obscur, la libération. Le jour J déclenche l’enthousiasme des romans populaires qui se manifestent sans retenue et bousculent l’ordre établi.

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