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Pourquoi une rando sur le Canal de
l'Ourcq ? Parce qu'il est tout proche et que les trente premiers km sont faciles à pratiquer pour tous
cyclistes même occasionnels, et parce qu'il offre un dépaysement total pratiquement dès les premières centaines de mètres. Résultat
anti-stress garanti ! Le Canal de l'Ourcq commence à Paris 19ème et fait 106km
de long. Nous explorerons ici les premiers 53km qui mènent jusqu'à Meaux où nous
nous arrêterons volontairement : avec des enfants il est difficile de pousser plus loin en une journée,et à Meaux on récupérer un train direct pour rentrer sur Paris. Bien
entendu rien n'empêche de prolonger la balade plus loin.
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Le début du parcours commence au bout du parc de La Villette près de la Cité des Sciences : on passe sous un large pont, on contourne un terre-plein et on se retrouve au niveau des moulins de Paris (un vieil ensemble industriel maintenant rasé). Toutes les distances données dans la suite de cet article sont indiquées à partir de ce km 0. Chose étonnante, dès les premiers mètres on perçoit un changement d'atmosphère ; le brouhaha de la ville cède rapidement la place à une sérénité presque surprenante étant donné la proximité de Paris. L 'invitation au voyage et à la détente est bien là. 200m plus loin on passe sous le premier des nombreux ponts qui jalonnent le chemin, en l’occurrence sous le tribunal d'instance de Pantin. La voie est large, tranquille, les premiers arbres font leur apparition. Encore 400m et on grimpe sur la passerelle de l'Hôtel de Ville pour changer de rive. Le paysage industriel est vieux et paisible : ici les machines ne tournent plus depuis longtemps et les vieilles briques sont couvertes de graffiti modernes aux couleurs criardes. Si les pavés vous envoient des sensations désagréables ne désespérez pas, ils laissent bientôt la place à une jolie piste cyclable à double sens en excellent état qui va jusqu'à Clayes-Souilly, presque 30km plus loin. |
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Mais revenons à notre itinéraire. A 1,4km on tourne brusquement sur la gauche pour retrouver la piste cyclable longeant la voie ferrée de la Gare de l'Est. Les gens se font de moins en moins nombreux, on rencontre quelques joggers et cyclistes. De longues lignes droites encouragent l'effort et la vitesse. Le Canal n'est ni très large ni très profond, ses berges sont dégagées, quelques embarcations dérivent lentement. 3,5km plus loin on quitte Bobigny pour entrer dans Noisy-Le-Sec. A 6,4km une nouvelle passerelle nous fait encore changer de rive, le Canal est désormais à notre gauche. A 8,5km nous entrons dans Pavillons-Sous-Bois. Petits arbres taillés, lavandes, bancs en pierre, et des noms poétiques comme " chemin des jardins perdus ", c'est l'occasion pour s'arrêter et apprécier le calme ambiant. Au km 10 nous arrivons à Sevran, où vécut Alfred Nobel dont la maison est devenue la mairie de la ville. Très joli Pont de l'Union tout en bois, et un km plus loin on trouve sur notre droite, pratiquement en bord de piste, un grand supermarché Ed. Pour ceux qui n'ont pas emporté à manger et à boire c'est l'occasion de s'arrêter et faire ses emplettes. 2km plus loin on passe l'écluse de Sevran. La campagne commence vraiment avec une végétation saine, un silence appréciable, les berges du Canal ornées de petits rochers sont particulièrement jolies. Tout est fleuri, tout est propre, et en passant sous le Pont de Sevran une jolie perspective s'offre à nous avec trois ou quatre ponts qui se succèdent. Au kilomètre 14 et après un brusque virage nous entrons dans le Parc Forestier de la Poudrerie. Difficile d'imaginer que cette mini-forêt très dense a abrité jusqu'au milieu des années 70 une manufacture de poudres pour armes et fusées. L'enchantement est total, la flore est riche et luxuriante, les arbres forment une arche au dessus de la piste cyclable où le soleil a du mal à percer. Tout n'est que calme et fraîcheur. Ici on peut quitter la piste cyclable et emprunter l'un des innombrables chemins du Parc Forestier, errer le nez en l'air pour découvrir le spectacle d'une nature exubérante dont on ne se lasse pas. Les plus sportifs ne seront pas déçus non plus, des pistes de vtt ont été tracées un peu partout entre les arbres. Après cela direction le Vert-Galant pour retrouver la piste cyclable principale, qui pendant quelques centaines de mètres offre des virages et des dos d'âne ludiques qui plairont aux enfants. On fera attention aux nombreuses branches d'arbre qui jalonnent le chemin et peuvent provoquer des chutes. Peupliers et saules procurent ombre et fraîcheur qui permettent aux berges du Canal de développer une multitude de plantes touffues qui à leur tour offrent un refuge naturel à la faune variée qui vit là : un écosystème fragile et délicat que nous découvrons au fil des kilomètres ! |
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A 19,3km nous nous retrouvons sur
la Place du Marché de Villeparisis, il faut traverser le pont pour retrouver la
piste cyclable, et nous longeons à nouveau la rive gauche du Canal. Deux kilomètres
plus loin on passe sous le Pont de Villeparisis avec une superbe ligne droite
à perte de vue. Balade bucolique jusqu’à la jolie et élégante commune de Clayes-Souilly
où nous arrivons après 28km. Un peu d’activité et de voitures, et une étape intéressante
pour ceux qui n’ont pas prévu à manger, avec des petits restos sur la route et
une dernière possibilité de se ravitailler. On retrouve facilement la piste en
direction de Meaux. Le bitume a laissé la place à un chemin agréable se fondant
avec harmonie dans le paysage. A partir de là les rencontres se feront plus rares
presque jusqu’à Meaux, quelques cyclotouristes et quelques pêcheurs. Quelques km plus
loin la piste devient très cahotique avec beaucoup d’irrégularités et quelques gros
cailloux, plus agréable à faire en vt qu’en randonneuse. A un peu plus de 37km nous arrivons
à Charmentray et très bientôt la piste cyclable domine l’usine élévatoire de Trilbardou.
Derrière elle on aperçoit la Marne et la campagne qui s’étend à perte de vue.
Une table de picnic tombe à point nommer pour une halte à l’ombre.
Une
petite pause pour raconter l’histoire du Canal de l'Ourcq, un ouvrage gigantesque
sur lequel mille hommes ont travaillé en permanence pendant presque vingt ans
! Certains de ces hommes se sont tués à la tâche et reposent au cimetière de Sevran.
Les sécheresses répétées empêchaient régulièrement la navigation sur les canaux
de Saint-Martin et Saint-Denis, l’interrompant parfois plusieurs semaines d’affilée.
Vers 1800 la ville de Paris décide de puiser l’eau de La Marne pour alimenter
la capitale. L'idée avait déjà évoquée à plusieurs reprises et avec l’aval et
l’appui du Premier Consul Bonaparte qui veut en faire une voie navigable le chantier
est lancé. Pour la petite anecdote il sera intérrompu pendant l'exil de Napoleon
à Saint Elbe avant de reprendre à son retour. Sur les sites de Trilbardou et Villers
Les Rigault où La Marne et le Canal sont éloignés de quelques dizaines de mètres
seulement on construit des usines dédiées à cette tâche. Différentes solutions
techniques impliquant roues à aube et pompes rudimentaires y sont appliquées,
et en 1867 l’ingénieur Sagebien réalise pour la somme de 135000 Francs de l’époque
le « moteur hydraulique et pompes système Sagebien » , un petit bijou de mécanique
classé monument historique et qui fonctionne encore ! Aujourd'hui l'eau du Canal
alimente les jardins publics de Paris, et on peut visiter les usines élévatoires
certains jours de l'année.
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C’est le moment de se rassasier et se désaltérer avant de d’enfourcher à nouveau sa monture. Le chemin qui est agréable depuis quelques km nous mène à une troisième écluse à 42km. Toujours le calme, l’ombre, les arbres, les réflexions dans l’eau sereine du Canal de l’Ourcq, et la même sensation de bien-être …. et à 50km quelques habitations apparaissent, nous sommes à l’écluse de Villenoy où certaines maisons longent le Canal. Encore 3km et nous arrivons discrètement à Meaux. Longue pose sous les arbres avant de retrouver la civilisation presque à regret. Le RER n’est pas loin. Pour rentrer sur Paris il suffit de monter sur le train avec son vélo, pas de compartiment spécial. Nous rentrons fatigués mais détendus et sereins, avec à l’esprit une idée qui revient : à refaire, certainement à refaire … | ||||
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