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Les 10 règles d’or du vélo en ville
Les accidents aux conséquences parfois tragiques qui surviennent régulièrement en ville le prouvent : les cyclistes ne sont pas assez disciplinés. Partager la route avec les véhicules motorisés en harmonie et en sécurité, c’est le but que tout cycliste urbain devrait se fixer. On ne peut pas éduquer les automobilistes pour nous protéger activement, on doit donc s’appliquer quelques règles élémentaires pour que les trajets urbains soient enfin un plaisir et se fassent sans stress avec un maximum de sécurité. Le cyclisme est souvent perçu comme l’un des derniers espaces de liberté et l’idée de devoir mettre de la discipline dans sa pratique, en tout cas urbaine, peut faire grincer des dents. Et pourtant cet effort est nécessaire puisqu'au bout du compte il s’agit de respecter tout le monde et ne mettre en danger personne. Aucun langage technique n’est employé dans cette page qui a juste besoin de 10mn de votre temps. Lisez ces règles au moins une fois en détail, retenez les points-clés, et usez toujours de votre bon sens. Je m'excuse pour le ton parfois moralisateur de certaines rubriques mais il y a urgence à changer notre comportement !
       1 - Toujours En Sécurité : TEStez votre vélo avant chaque sortie
       2 - Portez des vêtements appropriés
       3 - Respectez toujours le Code de la route
       4 - Respectez encore le Code de la route !
       5 - Respectez les autres cyclistes !
       6 - Roulez toujours à droite et attention aux voitures garées
       7 - Appropriez-vous la route
       8 - Utilisez toujours un éclairage le soir
       9 - Equipez votre vélo
     10 - Protégez votre vélo
Toujours En Sécurité : TEStez votre vélo avant chaque sortie
Vous devez pouvoir compter sur votre vélo à tout moment. La meilleure manière de lui faire confiance c'est vous assurer qu'il est en bon état de marche. Quelques bonnes habitudes à prendre permettent de réduire le risque de mauvaises surprises sur la route et d'améliorer la durée de vie des composants de votre bicyclette.

Avant chaque sortie testez le mordant de vos freins en pressant quelques fois les leviers qui les commandent. Testez la sonnette, c’est un accessoire indispensable en ville. Vérifiez régulièrement le bon fonctionnement de l'éclairage. Inspectez régulièrement l’état des pneus qui ne doivent pas être fissurés ni avoir d’échardes et éclats de verre enfoncés dans la gomme. Gonflez vos pneus une fois par mois à leur pression nominale pour améliorer le freinage et la tenue de route, protéger les jantes, et réduire les risques de crevaison. Nettoyez et lubrifiez la chaîne une fois par semaine mais utilisez de très faibles quantités de lubrifiant, en l’occurrence de l’huile fluide, jamais de graisse. Resserrez une fois par mois les vis et écrous qui fixent les garde-boues, porte-bagage, phares, et béquille, qui parfois se desserrent sous l’effet des vibrations.

Portez des vêtements appropriés
Restez visible à tout moment. Les bandes réfléchissantes, les casques fluo, les brassards clignotants, tout est bon à prendre pour attirer l’attention. Les gilets jaune ou vert fluo et le K-way de même couleur qui se range dans sa propre poche ne sont peut-être pas élégants mais ils sont très efficaces. Prévus pour le soir ils ont un effet psychologique de jour, les voitures font plus d’efforts pour vous éviter. Et n’oubliez pas d’en faire porter aux enfants qui sont plus bas sur la route et moins visibles par les conducteurs. Signalez la présence des enfants aux cyclistes et voitures derrière vous avec un petit drapeau de couleur vive fixé au bout d’un mât sur le vélo.

Dans la mesure du possible privilégiez les habits clairs et près du corps. Attention aux écharpes et aux pardessus trop longs, et aux cordes de serrage des K-way et anoraks, ils peuvent se coincer dans les freins ou les rayons.

Faire du vélo dans un froid rigoureux est possible si on s'habille intelligemment. Portez des gants et un bonnet qui recouvre bien la tête et les oreilles : la moitié de la chaleur de votre corps s’échappe par là ! S’il faut passer plus de 30mn dehors les hommes mettront un collant qui tiendra chaud (je suppose qu’à ce stade les femmes en portent déjà un). Après un petit temps d’échauffement retirez la grosse veste ou le manteau pour réduire la transpiration. Les pieds sont plus sensibles au froid que le reste du corps, portez de bonnes chaussures isolantes et des chaussettes adaptées.

Eté comme hiver mettez des lunettes pour éviter toutes sortes de projections dans les yeux, des particules émises par les pots d’échappement aux moustiques. Le froid aussi pique les yeux et fait pleurer très facilement. Ayez deux paires avec vous, sombres pour le jour et claires pour le soir.

Portez un casque si vous voulez mais aucun casque ne vous protègera de tous les accidents, et en porter un ne vous exonère pas de conduire prudemment et vous comporter de manière responsable.

N’oubliez pas de toujours prendre à boire, et à manger aussi pour les trajets de plus d’une heure, des aliments "compacts" et nourrissants : barres de céréales, chocolat, banane, jus de pomme, eau. A vélo, été comme hiver, buvez avant d’avoir soif et mangez avant d’avoir faim.

Respectez toujours le Code de la route
Quand on voit les cyclistes griller les feux rouges à Paris et dans toutes les grandes et petites villes on peut penser que c’est un vœu pieux, et pourtant, c’est absolument essentiel de respecter le code la route.

D’abord pour nous. Il faut rester conscient de notre fragilité et vulnérabilité lorsque nous sommes sur notre frêle bolide et nous croyons plus futés que ces gros mastodontes coincés dans le trafic : un choc même très faible entre une masse de 1000 kg d’un côté et une autre de 70 ou 80 kg de l’autre cause beaucoup de dégâts à la seconde. Soyons clair : nous avons peu de chances de sortir indemne d’un accident avec un véhicule. Un pare-choc qui vous touche à 15 km/h seulement a toutes les chances de vous projeter avec violence sur l’asphalte ! Donc, c’est avant tout pour notre propre sécurité qu’il faut respecter la signalisation routière.

Ensuite pour les automobilistes. Nous aimons le vélo et voudrions en faire plus souvent et dans plus d’endroits, mais on se plaint tout le temps que les voitures sont dangereuses, que les conducteurs n’ont aucun respect pour les cyclistes, etc. Et bien commençons par notre propre comportement, montrons aux automobilistes que nous les respectons en respectant les mêmes règles qu’eux. Dites-vous que la plupart d’entre eux envient secrètement notre liberté de mouvement et notre liberté tout court, coincés qu’ils sont dans leur superbe voiture, première-point-mort-première-point-mort sur des kilomètres avec en bruit de fond les infos et les pubs de la radio … ils voudraient bien se déplacer plus vite et sans polluer comme nous, s’arrêter là où il veulent, se garer sans tourner un quart d’heure autour du même bloc d’immeubles pour trouver une place, mais ils ne peuvent pas ( ou pensent qu’ils ne peuvent pas). Donnons-leur une image positive du vélo en ville et qui sait, ça donnera envie à un, deux, ou trois d’entre eux d’enfourcher un vélo un jour … une, deux, ou trois voitures en moins sur la route, c’est déjà mieux pour notre qualité de vie, non ?

Respectez encore le Code de la route !
Si nous avons compris pourquoi il faut respecter le Code de la route nous devons aussi apprendre à cohabiter avec les voitures. Il faut prendre l’habitude de faire et ne pas faire des tas de petites choses auxquelles on ne pense pas toujours. Ça demande un peu de rigueur et un peu de discipline, mais encore une fois c’est pour rouler plus en sécurité.

Ça paraît évident mais ça doit être dit, répété, et martelé encore : ne brûlez pas les feux rouges, vous n’êtes pas plus pressé qu’un(e) autre en voiture. Ne roulez pas sur les trottoirs, c’est plus dangereux que sur la route. Ne prenez pas de sens interdit, à vélo on a encore moins d’excuse de ne pas faire un petit détour pour arriver là où il va. Signalez toujours tout changement de file ou de direction avec vos mains bien tendues, ce n’est pas ridicule de gesticuler, c’est comme ça que les premiers conducteurs faisaient avant qu’on invente les clignotants. Quand vous arrivez à un grand carrefour inconnu ou une intersection complexe arrêtez-vous un moment sur le bord de la route et prenez le temps d’étudier l’interaction des feux, les priorités, la logique de la circulation, pour déterminer la manière la plus sûre de tracer votre chemin. Ne roulez pas vite quand le trafic est dense, les risques de collision avec voitures, cyclistes, et piétons augmentent. Si vous écoutez de la musique réglez le volume de votre baladeur de sorte à toujours entendre distinctement les voitures à côté de vous : c’est très dangereux de s’isoler phonétiquement quand on est sur la chaussée, la baisse de la concentration est instantanée. Dans un environnement très bruyant ou au contraire très calme utilisez votre sonnette pour signaler votre présence, parfois les piétons traversent spontanément sans se retourner (pas de bruit = personne dans les parages).

Respectez toujours le code la route à une, peut-être deux exceptions près : la première, n’utilisez jamais la priorité à droite ! Les automobilistes cèdent très rarement le passage à une bicyclette, la loi du plus fort (grosse auto, petit vélo) prend souvent le dessus sur la loi tout court. Alors arrêtez-vous systématiquement et échangez un regard avec le conducteur, vous saurez ce qu’il compte faire. S’il vous signale d’y aller tant mieux, sinon laissez faire : pour nous cyclistes la priorité à droite c’est aussi la priorité à l’hôpital. La seconde exception, c’est la possibilité selon les situations de brûler un feu rouge pour tourner à droite, bien entendu en faisant attention. Cette entorse au Code de la route, en expérimentation dans certaines villes comme Strasbourg et tolérée dans certains endroits, permet parfois de fluidifier la circulation.

Ne faites pas la course aux voitures, ça excite et énerve les conducteurs qui vous doubleront agressivement dès qu’ils le peuvent, vous mettant parfois en danger en oubliant que vous bien plus fragile et exposé qu'eux. Ne criez pas sur les automobilistes sauf si c’est absolument nécessaire, la vie est trop courte pour perdre son temps et son énergie.

Respectez les autres cyclistes !
Cyclisme et agressivité ne vont pas ensemble, soyons courtois avec les gens qui partagent la chaussée avec nous.

Soyez à fortiori encore plus courtois avec vos semblables. Ne dépassez pas les cyclistes imprudemment au prétexte qu’ils roulent à une allure de tortue, ne vous plantez pas devant eux à un feu rouge, ne discutez pas cote à cote sur les pistes cyclables si les autres doivent faire des efforts pour vous contourner, et ne prenez pas les pistes cyclables en sens interdit au risque de créer des situations dangereuses pour tout le monde. Quand vous êtes à deux ou plusieurs ne roulez pas de front mais en file indienne même si ce n’est pas pratique pour discuter. Ne regardez pas les touristes de travers, ne grondez pas les piétons, ni les enfants, ni les adultes avec des enfants, ralentissez et utilisez votre sonnette. Les cyclistes occasionnels en Vélib à Paris ou son équivalent dans d’autres grandes villes font parfois des bêtises comme zigzaguer ou s’arrêter sans prévenir, soyez vigilants mais tolérants, nous voulons les ranger à notre cause, pas les en dégoûter. Ne garez pas votre vélo n’importe où, sur les trottoirs très fréquentés, un endroit qui gêne le passage, ou un autre où il peut être renversé facilement.

Encore une fois, ayons un comportement exemplaire pour encourager la pratique du vélo, ce magnifique moyen de transport et d'évasion !

Roulez toujours à droite et attention aux voitures garées

Roulez toujours à droite à une distance qui correspond grosso modo à la largeur d’une portière ouverte, et justement méfiez-vous des voitures garées : quand leurs portières s’ouvrent brusquement vous pouvez facilement rentrer dedans. Pire, vous courez le risque d’être projeté(e) sur la chaussée, avec des conséquences bien plus graves que celles d’une simple chute si une voiture arrive à ce moment ! Quand vous n’avez pas de place et êtes serré à droite regardez systématiquement à l’intérieur des voitures garées, ralentissez et utilisez votre sonnette si vous y détectez une présence. Redoublez de vigilance avec les voitures en double file et klaxonnez systématiquement, la probabilité qu’il y ait quelqu’un à l’intérieur est plus grande. Si vous détectez une présence à l’intérieur et que vous ne pouvez pas vous écarter tendez la main droite vers la portière et n’hésitez pas à la repousser si elle s’ouvrait.

Un vélo n’est pas aussi coincé qu’une voiture dans la circulation mais ça ne veut pas dire qu’il ne rencontre aucun obstacle sur son trajet. Soyez patient et arrêtez-vous quand il le faut. Résistez à la tentation de prendre la file de gauche et dépasser des véhicules arrêtés à un feu. Ça paraît être un bon plan au début, mais quand les files de voiture redémarrent et prennent de la vitesse vous aurez l’air bien malin, coincé(e) au milieu des voitures sans possibilité de se rabattre. Sans le réaliser vous venez de vous mettre en grave danger, surtout dans la grande ville avec des conducteurs frustrés et fatigués ! Ne zigzaguez pas entre les voitures, ne roulez pas là où vous n’êtes pas supposé être. Attention aux conducteurs impatients qui veulent tourner à droite alors que vous voulez aller tout droit, et qui peuvent vous faire une queue de poisson.

Ne roulez jamais à côté d'un camion ou d'un bus, leurs chauffeurs ont une visibilité réduite, ils ont besoin de beaucoup de place pour tourner et la vitesse à laquelle ils se rabattent sur vous est surprenante, le danger d’être écrasé est très réel ! D’une manière générale ne restez pas à côté des gros véhicules mais à une certaine distance derrière. Profitez-en pour inspecter ceux qui ont de larges portes battantes : il arrive que leurs conducteurs oublient de les refermer correctement suite à une livraison un peu trop rapide, au premier virage ou changement de cap elles peuvent s’ouvrir et vous heurter de plein fouet, danger !

Appropriez-vous la route
Roulez toujours à droite mais à une certaine distance des voitures garées. Cette distance est aussi votre marge de manœuvre en cas d’incident : si un véhicule ou un scooter inconscient vous frôle vous avez encore la possibilité de vous rabattre sur le côté. En fait, quand vous êtes sur la route et vous en prenez un bon morceau vous avez plus de chances de vous faire remarquer et donc de vous faire soigneusement éviter. La voiture derrière vous devra faire attention à vous. Faites comprendre aux automobilistes que la route vous appartient aussi. Si vous vous rabattez sur le côté et faites des efforts pour qu’une voiture vous dépasse c’est exactement ce qui va se passer : elle va vous dépasser, même si le conducteur est conscient de vous coincer contre le bord du trottoir ou contre une voiture. En lui faisant comprendre qu’il pouvait passer vous lui avez aussi donné l’autorisation de vous mettre en danger ! Si vous avez peur des voitures derrière vous, de leur bruit qui se rapproche, de leur changement de vitesses, gardez votre calme, ne paniquez pas, pédalez normalement jusqu’à ce que vous puissiez les faire passer. Si cette peur est fréquente il faut arrêter de faire du vélo en ville jusqu’à ce que vous compreniez son origine. Ne roulez pas sur les trottoirs en croyant que c’est plus sûr, ça ne l’est pas du tout ! Dans tous les cas, votre comportement serein, prévisible, et responsable fait comprendre de manière subliminale que votre présence sur la route est légitime, vous créez autour de vous une bulle protectrice virtuelle, et les voitures vous remarquent mieux et vous respectent plus. Essayez et vous verrez, ça marche !
Utilisez toujours un éclairage le soir

C’est fou le nombre de cyclistes inconscients qui roulent tous feux éteints dans les grandes agglomérations ! Il faut le dire et le répéter : rouler sans éclairage qui nous rend bien visible = danger ! Des lumières sur votre vélo, c’est ne manière permanente et efficace de rappeler que vous êtes sur la chaussée. Cette fonction très importante est tellement sous-estimée qu'il est fréquent de croiser des cyclistes qui roulent tous feux éteints alors que leur vélo est pourtant équipé de lumières, simplement parce qu’ils n'ont pas pris la peine de brancher leur dynamo ! Disons-le encore : c’est dangereux de rouler le soir sans signaler sa présence ! Il y a beaucoup de choix techniques possibles mais quelle que soit la formule retenue encore une fois ne roulez jamais sans lumière ! Pensez aussi aux autres accessoires qui vous rendent plus visibles, entre autres le gilet ou la veste fluo, des catadioptres sur les roues, le porte-bagage, ou les pédales.

Equipez votre vélo
Votre bicyclette doit rendre vos trajets plus faciles, plus pratiques, plus sûrs, et plus confortables.

En ville une sonnette est indispensable pour se signaler aux piétons, voitures, et autres cyclistes.

Equipez votre vélo d’un porte-bagage pour poser vos affaires dessus. Quand vous prenez le bus ou le train il ne vous viendrait pas à l’esprit de garder un lourd sac à dos sur vous, logiquement vous le poseriez par terre. C’est la même chose à bicyclette, laissez-lui le soin de porter vos affaires. Un sac à dos augmente nettement la fatigue musculaire même sur les petits trajets, et empêche une bonne ventilation et évacuation de la transpiration, sans oublier qu’il peut s’avérer dangereux. En effet, en cas de chute ou collision même légère tout objets dur et contendant qu’il contient pourrait vous casser une cote, voire vous laisser paralysé(e) ! Un porte-bagage est l’un des accessoires les plus utiles qui soient, vous parcourrez les mêmes distances dans une sécurité et un confort incomparables ! D’une manière générale ne portez pas d’objets sur vous, ne transportez pas de grands objets en travers, toujours le long du vélo. Maintenez et arrimez les objets encombrants sur un porte-bagage avec un ressort à clapet, des sangles, ou des gros élastiques. Attention : la grande majorité des porte-bagages ne sont PAS faits pour fixer un siège bébé ou asseoir un enfant dessus, une rupture mécanique soudaine peut avoir des conséquences dramatiques sur votre bambin ! Un porte-bagage permet aussi d’utiliser des sacoches, autres accessoires qui peuvent s’avérer bien utiles pour ranger sacs à main, veste, casque, ou affaires du bureau.

Les garde-boues sont très utiles sur chaussée mouillée, ils gardent vos pieds, vos habits, et des parties mécaniques importantes de votre vélo propres et secs. Une sacoche de guidon vous permet d’avoir des petits objets à portée de main, appareil photo, nourriture, téléphone, outils de réparation. Un système de fixation rapide sera pratique pour la détacher et l’emporter avec soi sans avoir à transvaser son contenu.

Protégez votre vélo
Les cyclistes urbains sont conscients qu’ils ont besoin d’une bonne bicyclette mais ils roulent souvent sur un engin médiocre. Quand on leur demande pourquoi la réponse arrive toujours assez vite : pour ne pas se le faire voler. Et bien entendu, le vélo étant bon marché, on n’a pas investi pas dans un bon antivol, et quand on se le fait voler on en conclue qu’on avait bien raison de n'avoir pas acheté une bicyclette plus chère ... En vérité il serait beaucoup plus logique de pédaler sur le vélo de ses rêves qui participera activement à votre sécurité et votre confort et qui aura moins d’incidents mécaniques, en lui assurant une protection maximale !

Estimez les risques dans l’endroit où vous garez votre vélo le jour et la nuit. Utilisez un antivol adapté au niveau de risque, et surtout faites preuve de logique quand vous attachez un vélo : le meilleur antivol au monde ne sert à rien s’il retient seulement la roue avant et qu’on peut partir avec le reste du vélo ! De même vous avez moins de risque de vous faire piquer votre jolie selle si vous vous débarrassez de l'attache rapide de la tige de selle.

La plupart des antivols à câble spiralé sont médiocres et ne résistent pas quelques secondes seulement à une bonne pince coupante. A part les endroits très sûrs de jour les meilleurs modèles peuvent servir comme protection complémentaire, par exemple pour fixer la roue avant.

L’antivol en U est le plus lourd et le plus encombrant mais il offre la meilleure protection contre le vol. Attention cependant, tous les U ne se valent pas, en fait les vrais bons produits à qui on peut faire confiance toute la nuit dans un mauvais quartier se comptent sur les doigts d’une main ! Et une serrure de qualité n’est pas une garantie contre le vol, un U en acier mou (en général tous les U légers) ne résiste pas trente secondes à des outils adaptés. Achetez le U le plus long et le plus large possible, vous aurez plus de chance de trouver un endroit où attacher votre vélo. Payez une attention particulière au support de fixation de l’antivol sur le vélo. Il faut non seulement qu’il soit pratique et rapide mais aussi robuste pour supporter les chocs et les vibrations. Ne pendez pas un U sur votre guidon.

L’antivol cadre n’a que des qualités : en forme de fer à cheval, discret, léger, fixé à demeure sur le vélo, (pas de risque de l’oublier), il bloque la roue arrière et il est parfait pour les arrêts de courte durée. Les meilleurs d’entre eux sont impossibles à violer sans endommager le vélo. Mais on peut déplacer le vélo en soulevant la roue arrière, donc l’antivol cadre doit être combiné avec un U pour les arrêts de longue durée.

Attachez votre vélo dans un endroit fréquenté. Quand vous allez au ciné ne le laissez pas dans la petite rue tranquille derrière mais devant sous le lampadaire et en face du guichet. Des petits bouts de mousse isolante sur les tubes du vélo éviteront au U de rayer le cadre et vous éviteront le contact avec le métal froid en hiver.

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