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Choisir une selle et l'ajuster
i can't get no satisfaction
Tout le monde veut une selle confortable, c’est une évidence, mais comme Mick Jagger, on est parfois loin d'obtenir satisfaction. L’enjeu est crucial surtout pour les cyclistes enthousiastes, car avec le confort à long terme tout le reste suit : endurance, efficacité, plaisir. C’est dire combien il est important que la selle soit adaptée à votre anatomie, la posture de conduite, et l’utilisation du vélo. Ce serait stupide d’acheter une selle sur les conseils de quelqu’un à qui elle aurait changé la vie. Votre postérieur n’est pas aussi unique que vos empreintes digitales mais il est presque à coup sûr différent de celui de cette personne. Une selle qui convient à quelqu’un ne conviendra pas à quelqu’un d’autre. D’un autre côté la variété des selles sur le marché est énorme : forme, couleurs, matières, prix, il y en a pour tous les goûts …. Non seulement ça ne facilite pas le choix, mais ça favorise beaucoup la désinformation. Alors comment ne pas tourner en rond et perdre son temps en collectionnant au passage les mauvaises selles ? Aucune selle n’est confortable tout le temps mais aucun vélo utilisé régulièrement n’est agréable sans une selle adéquate. Alors comment choisir une selle, et, question tout aussi importante, comment régler une selle de manière optimale ?
La selle idéale ?
SELLE GEL SELLE PLASTIQUE SELLE CUIR
Trouver la selle qui s’adaptera le mieux à votre morphologie peut prendre du temps, sans succès parfois. Mais il ne faut pas désespérer, car avec les km votre postérieur va s’endurcir et pourra mieux tolérer les selles imparfaites. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut garder une selle inconfortable. En fait la grande majorité des selles fournies d’origine avec un vélo ne sont pas bonnes et devraient être changées, mais avant de changer une selle (ou la changer encore) prenez le temps de la tester. Le confort ou le désagrément sont difficiles à définir parfois, et devant l’échec plusieurs questions peuvent se poser : est-ce la selle qui ne convient pas ou est-ce qu’on n’a pas été assez patient(e) en temps et en km avant de s’y habituer ? Plus insidieusement, est-ce que les douleurs viennent de la selle elle-même ou de son mauvais réglage ? Pour répondre à ces questions il faut comprendre d’où vient l’inconfort, et en quoi tel ou tel paramètre l’influe. Les douleurs sont dues aux pressions ou aux frottements ? Dans les muscles, les os, les tissus mous ? Est-ce que l’inclinaison de la selle, sa hauteur, son recul, sont corrects ?
Plus chère donc plus confortable ?
Le prix des selles varie dans un rapport de 1 à 100. S’il ne faut attendre de miracles des moins chères il ne faut surtout pas croire que les plus chères sont les plus confortables parce qu’elles ont une fente centrale qui soi-disant refroidit les parties génitales ou un profil impressionnant style avion de chasse. Ça pourrait être exactement le contraire, quel que soit ce qui est écrit sur l’emballage ! Destinées à la compétition course ou vtt, le critère déterminant est leur poids. Rails en titane, matériaux exotiques, architecture minimaliste, elles sont peut-être très high tech mais destinées à des trajets relativement courts, et les sportifs qui les utilisent sont prêts à faire l'impasse sur le confort s’ils pensent que les grammes gagnés ici et là améliorent leurs performances.
Dure ou molle ?
Quand on a une selle inconfortable le premier réflexe est de la changer pour une autre plus molle. Au début elle paraît toujours plus agréable mais l’histoire d’amour ne dure pas longtemps si vous faites des trajets de plus d’1km. En effet les selles rembourrées sont confortables sur des très courtes distances seulement. En position assise notre poids est supporté par des os qui sont faits pour ça, les ischions (ces deux là qui font mal quand on s’assoit longtemps sur une surface dure). Les ischions doivent aussi reposer sur la selle. Mais une selle molle va s’écraser sous les ischions jusqu’à ce que les tissus mous entre ces deux os entrent en contact avec la selle et se mettent à supporter aussi le poids du(de la) cycliste. Or la plupart des problèmes d’inconfort ou de douleur liés à la selle sont dus à une pression excessive dans les tissus mous. Vous pouvez faire le test en posant un coussin entre vos jambes et vous assoir sur une chaise. Les selles larges généreusement matelassées sont encore plus inconfortables sur les longs trajets parce qu’elles frottent sur l’intérieur des cuisses.
Large ou étroite ?
SELLE SPORT SELLE TREKKING SELLE VILLE
Sur un vélo notre poids repose sur la selle, le guidon, et les pédales. La répartition du poids entre les trois est différente selon la posture de conduite. Sur un vélo de route ou un vtt de cross-country fait pour aller vite, ou encore un vélo de piste, la position de conduite est fortement penchée, la selle est au dessus du cintre, le poids du torse repose surtout sur les bras, les pieds appuient fort sur les pédales et supportent la majorité du poids du corps. La selle étroite suffit à supporter le reste et permet de pédaler à des cadences élevées sans frotter sur l’intérieur des cuisses.
Sur un vélo de trekking ou cyclotourisme la position est plus redressée, le guidon est légèrement au-dessus de la selle, la distribution du poids change et on repose plus sur la selle. Celle-ci doit donc être plus large, mais pas au point de provoquer des frottements au niveau de l’aine avec les mouvements des jambes.
Sur un vélo de ville ou un vélo hollandais la position de conduite est très redressée, voire droite, la conduite plus relaxée, le mouvement des jambes moins rapide. La selle supporte l’essentiel du poids du (de la) cycliste, elle doit donc être encore plus large pour augmenter la surface de contact avec le postérieur et diminuer la pression sur les tissus mous.
Dans tous les cas il est très important que les ischions reposent sur la selle, sa largeur sera donc fonction de la morphologie de chacun(e). Si la selle est trop étroite ce sont les tissus mous et le périnée qui subissent des pressions excessives. Si la selle est trop large c’est l’intérieur de l’aine qui frotte contre la selle, surtout quand il fait chaud. Certaines selles sont trouées au milieu pour soulager les tissus mous mais leur effet serait moins bénéfique qu’il n’y paraît (lire plus bas).
Les selles pour femmes
Les selles femme sont plus larges que les selles hommes, ou, à largeur égale, sont plus courtes. Les femmes ont un bassin plus large que les hommes donc des ischions plus distants. Les selles normales risquent de produire des pressions douloureuses dans les tissus mous. Pour une silhouette similaire (taille/poids) la plupart des femmes (mais pas toutes) seront plus à l’aise sur une selle plus large. Une selle trop longue ou dont le nez serait pointé vers le haut peut provoquer des douleurs et irritations des parties génitales (lire plus bas). Incliner la selle très légèrement vers le bas permet de diminuer la pression dans le bas-ventre mais attention de ne pas en faire trop : avec une selle trop inclinée vers le bas vous glissez vers l’avant, vous aurez donc tendance à pousser sur le guidon pour vous redresser, avec pour conséquences une fatigue musculaire dans les mains, les poignets, les épaules, et le cou. Si vous devez baisser le nez de la selle à ce point pour éviter les douleurs ou irritations il faut changer de selle.
Plastique, gel, ou cuir ?
 CUIR MOUSSE GEL
Une selle dite plastique est habituellement constituée de deux rails sur lesquels repose un moule en plastique, ajourée ou pas pour laisser un trou médian. Un habillage recouvre très souvent ce moule, il peut être constitué de mousse haute densité, d’inserts en gel, ou de coussins d’air. Une coque ou assise recouvre l’habillage et donne à la selle son aspect final, elle peut être en plastique, en vinyl, en lycra, ou en plastique. Sur une selle en cuir on trouve les deux rails avec aux extrémités deux bouts de métal sur lesquels le cuir est riveté. A l’arrière le bout de métal en demi-lune va donner sa forme au cuir, dans le nez il comporte souvent un système pour tendre le cuir. En somme sur ces selles l’assise est un bout de cuir suspendu, un peu comme un hamac.

Les selles plastique avec ou sans gel ont plusieurs atout comparées aux selles en cuir : elles sont étanches, sont plus légères, sont en général moins chères, ne nécessitent pas de rodage, et n’ont pas besoin d’entretien. Mais l’habillage des selles plastique procure un confort relatif seulement aux postérieurs standards, pas le votre ! Le cuir, lui, est une matière vivante qui vieillit, se déforme, s’étire en fonction de votre postérieur à vous. Résultat, les selles en cuir ont un seul avantage sur les selles en plastique, mais de taille : elles sont presque toujours plus confortables ! De ce fait elles méritent qu’on s’y attarde un peu plus.

Les selles sans nez et similaires
Il existe des selles très courtes
Les housses pour selle
On en trouve partout, mais si vous n’êtes pas à l’aise sur votre selle actuelle il y a peu de chances qu’une housse rembourrée, avec ou sans gel, améliore la situation, au contraire. Faites-vous une raison et changez de selle.
Une selle en cuir, pourquoi ?
Des dizaines de nouvelles selles arrivent sur le marché tous les ans et toutes promettent des miracles. Certaines répondent sûrement à des besoins spécifiques mais beaucoup de cyclistes trouveront leur bonheur dans une technologie plus que centenaire : la selle en cuir véritable, qui équipait encore tous les vélos de qualité jusqu’au milieu des années 70. Plusieurs fabricants se partageaient le marché, mais il y a cuir et cuir, et les plus réputées pour leur qualité étaient l’anglais Brooks et le français Idéale. Aujourd’hui les fournisseurs de selle en cuir se comptent sur les doigts d’une seule main, avec Brooks en tête. Est-ce que ça veut dire que les selles en cuir sont obsolètes ? Certainement pas, et il y a une raison magique à cela : une selle en cuir est faite pour recevoir votre postérieur alors qu’une selle plastique a été étudiée pour un postérieur "standard". En effet, quelles que soient les parties de vos fesses qui appuient le plus sur la selle, les points de contact vont se déformer et s’assouplir pour réduire la pression jusqu’à ce que la selle en cuir reçoive votre postérieur de manière naturelle et sans contrainte. De plus, le cuir étant une matière vivante, il respire et évacue mieux la chaleur et la transpiration : il y a moins de risque d’irritation due aux frottements qu’avec une selle plastique, particulièrement par temps chaud.
Une selle en cuir, pour qui ?
A partir du début des années 70 les selles plastique ont peu à peu remplacé les selles cuir parce que les coureurs sportifs cherchaient toujours des composants plus légers, et le marché a suivi. Résultat : la plupart des cyclistes actuels ne connaissent pas les selles en cuir, même si par ailleurs ils maîtrisent bien d’autres aspects du vélo. Parfois ils ont entendu dire qu’une selle en cuir bien rodé était plus confortable qu’une selle plastique mais ils ont une idée exagérée de la difficulté ou du temps douloureux qu’il faut passer dessus avant qu’elle devienne confortable. La selle en cuir ne conviendra pas à tout le monde mais sera tout indiquée pour beaucoup. En particulier une selle en cuir de forme adéquate est un excellent choix pour le cyclotourisme. Même les cyclistes occasionnels au postérieur plus délicat pourraient la trouver plus confortables qu’une selle en plastique, parce qu’ils ont tendance à pédaler moins fort et moins vite et donc s’assoir plus lourdement dans la selle. Ils ont donc intérêt à ce qu’elle convienne à leur postérieur.

Les premières sensations sur une selle en cuir peuvent être négatives : trop dure pour certain(e)s. Mais rassurez-vous, les selles en cuir ne sont pas destinées aux masochistes. Elles nécessitent juste de la patience au début et ensuite un petit entretien de temps en temps, deux contraintes qui pèsent peu face au confort irremplaçable qu’elles apportent. Le temps qu’il faut pour qu’une selle se déforme et s’étire pour épouser parfaitement votre postérieur s’appelle la période de rodage. Il existe des techniques pour accélérer ce rodage. On peut aussi acheter une selle pré-rodée au cuir assoupli. Une selle en cuir nécessite (et mérite) un peu d’attention. Elle doit être protégée de la pluie, n’oubliez pas d’avoir toujours sur vous un petit sac en plastique pour la couvrir quand votre vélo est garé dehors. Une ou deux fois par an il faudrait aussi la graisser pour nourrir le cuir, ce qui lui permettra de garder sa souplesse, de mieux résister à l’eau et l’humidité, et de ne pas se dessécher et se craqueler. Si avec le temps et les km elle se déforme trop on peut percer les bords et les lacer ensemble sous la selle. Notez aussi que les selles neuves déteignent sur les habits quand on les graisse, et que les selles claires (par exemple les Brooks "honey" couleur miel) s'assombrissent avec le temps quel que soit le produit employé pour le cuir. Enfin ne vous laissez pas piéger par des versions exotiques allégées, les rails en alu ou en titane se déforment facilement avec un usage intensif sans apporter aucun autre bénéfice sur le plan du confort, et le gain de poids est ridicule.

Tige de selle suspendue ou selle à ressort ?
TIGE SELLE SUSPENDUE TIGE SELLE SUSPENDUE TIGE SELLE SUSPENDUE
Les irrégularités de la route, cailloux, bosses, nids de poules, génèrent des chocs dans les roues qui sont responsables d’une bonne partie des désagréments liés à la selle. On peut parfois réduire ces désagréments en soulevant légèrement les fesses avec les genoux pliés qui agissent alors comme des ressorts mais sur les longues distances une suspension intégrée peut s’avérer pratique.
Tige de selle suspendue
Il y a deux types de tiges de selle suspendues, télescopique ou articulée. Dans une tige à selle télescopique un tube coulisse dans un autre, la suspension étant assurée par ressort hélicoïdal, élastomère, ou air. Ce type de tige est compact et préserve un aspect lisse conventionnel, mais s’avère peu efficace et peu fiable. En effet, la force s’exerce sur le tube coulissant à un certain angle par rapport au sens du déplacement, augmentant de manière excessive le frottement entre les deux tubes et empêchant le système de travailler de manière fluide et sensible. En pratique la réaction se fera surtout avec des chocs élevés ou de manière saccadée. De plus ce type de tige a tendance à prendre du jeu latéral avec le temps, qu’on perçoit bien au nez de la selle.
Les tiges de selle articulées utilisent un parallélogramme déformable combiné à un ressort hélicoïdal ou un élastomère. Le déplacement de la selle se fait dans la même direction que l’effort, on réduit ainsi les frottements internes. La sensibilité est plus grande, l’amortissement plus efficace, et ces selles ne prennent pas du jeu avec l’usure. Par contre elles sont plus lourdes qu’une tige de selle télescopique et le mécanisme a une hauteur minimale qu’il faut prendre en compte.
Selle à ressort
Jusqu’au début des années 70 presque tous les vélos avaient des selles à ressort. Et puis sont arrivés les vélos de route avec leur cintre route, leurs pneus fins, et leur selle rigide. Ceux qui trouvaient le cintre route placé trop bas pour être confortable et les pneus trop fins pour être confortables ont inventé le vtt, mais la selle rigide est restée, parce que les gros pneus des vélos tout terrain compensaient en partie les désagréments dans le fessier dus aux chocs de la route. Aujourd’hui on réinvente la roue avec des selles sophistiquées, et pourtant, en fonction de la position de conduite, le type de vélo, les chemins empruntés, la selle à ressort est un choix judicieux pour les cyclistes "enthousiastes". Ceux qui devraient éviter les selles à ressort sont les coureurs toujours conscients de leur poids plus élevé, et les cyclistes qui pédalent à des cadences très élevées ce qui peut provoquer des oscillations de forte amplitude, mais une selle cuir à ressort de largeur adaptée est un excellent choix pour le cyclistes urbains et les cyclotouristes.
Ajustement de la selle
Il faut que la selle soit bien réglée pour profiter pleinement du vélo. Une modification de son réglage d’1cm seulement a un impact sur l’efficacité du pédalage, le confort, la fatigue, et l’endurance, trouver l’ajustement optimal exige donc de la patience. Il faut être à l’écoute de son corps, régler, rouler quelques minutes ou quelques heures, modifier, rouler à nouveau. Quand vous avez atteint le meilleur réglage, marquez les rails de la selle et la tige de selle avec du scotch ou un gros feutre indélébile pour le retrouver rapidement si vous prêtez votre vélo ou devez momentanément retirer la tige ou enlever la selle. Les ajustements ci-dessous sont un point de départ, il faut expérimenter et affiner pour trouver ce qui convient le plus à sa physionomie, la géométrie du vélo, et/ou son style de conduite. Il y a trois paramètres qui permettent d’ajuster une selle de vélo et les trois sont importants.
La hauteur
C’est l’ajustement le plus basique, et celui par lequel il faut commencer. Beaucoup de gens ne remontent pas assez la selle, souvent pour pouvoir à l’arrêt poser un pied à terre en restant assis(e) dessus. C'est un défaut classique souvent hérité de l’enfance et qu'il faut corriger. Vous vous y êtes peut-être habitué(e) et trouvez ça normal mais marchez les genoux fléchis et vous verrez : ça devient vite fatiguant même sur une courte distance. Donc je le dis et le redis : à part les vélos couchés et similaires et les vrais vélos hollandais, quel que soit le vélo, quand une selle est bien réglée c'est tout à fait normal de ne pas pouvoir poser les pieds à plat sur le sol en restant assis(e) dessus !! La force des jambes est maximale quand elles sont bien tendues. De plus avec les jambes pliées vous reposez encore plus sur la selle, ce qui ne peut que la rendre moins confortable. Pour moins de fatigue et plus de rendement vos jambes doivent être bien détendues quand les pédales sont au plus bas. A l’arrêt il vaut mieux descendre du vélo. Apprenez donc à monter et descendre du vélo avec aisance sans mouvements saccadés, et sans vous déverser sur le côté (pensez à ceux qui arrivent derrière vous !).
Une autre raison pour laquelle certaines personnes roulent avec une selle trop basse est pour ne pas être trop penchées sur le vélo. C'est guérir un mal par un autre mal. Il vaut mieux remonter le guidon et garder la selle à la bonne hauteur.
Vous trouverez parfois des formules mathématiques super précises pour ajuster la hauteur de la selle, souvent des facteurs multiplicateurs de la longueur du tibia ou du fémur ou de la jambe, formules qui donnent l’impression que tout ça est très scientifique mais il n’en est rien. En fait vous ne pouvez pas savoir quelle est la hauteur maxi acceptable qu’après l’avoir dépassée. La hauteur de départ pourrait être celle qui vous permet jambe bien tendue de poser le talon sur la pédale quand celle-ci est dans la position basse, manivelle orientée dans le prolongement du tube de selle. Après avoir réglé recul et inclinaison roulez quelques km. Je suggère de remonter ensuite la selle cm par cm, sans oublier d'ajuster éventuellement les autres paramètres. Tant que vous êtes à l’aise continuez de le faire jusqu’à ce qu’elle soit trop haute. Vous saurez qu’elle est trop haute quand vous vous balancez de droite à gauche à chaque tour de pédale, quand vous raidissez votre jambe ou que vous faites une pointe pour que le bout de vos pieds reste en contact avec les pédales. A ce moment rabaissez la selle au réglage précédent. Si vous utilisez des pédales automatiques descendez la selle d’1 ou 2 cm encore, ce qui vous permettra aussi de pédaler à des cadences plus élevées.
Le recul
La selle coulisse sur deux rails qui sont plus longs que le chariot de la tige de selle sur lesquels ils sont serrés, ce qui permet de modifier d'avant en arrière sa position par rapport à l’axe du pédalier, et donc la position du bassin, des hanches, et du dos par rapport au pédalier, ce qui a un impact direct sur la biomécanique du pédalage. Autrement dit, la force et la fréquence de pédalage dépendent directement du recul de la selle. Dit autrement, d'une certaine manière le recul de la selle est l'un des paramètres de réglage les plus importants sur un vélo ! Vous lirez partout que LE bon recul est celui qui permet à une ligne imaginaire verticale passant par le creux de la rotule de couper l’axe des pédales quand les manivelles du pédalier sont horizontales. Oubliez cette recommandation populaire mais indémontrable ! Des années d'observation m'amènent à penser que le recul de selle dépend seulement de la taille du vélo et de sa géométrie. En pratique ça veut dire qu'il ne sera pas le même selon la vocation du vélo et de ce que vous voulez faire avec. Plus on avance la selle plus on augmente la puissance à condition de baisser et éloigner le guidon ; ça se fait au détriment du confort puisqu'on fait peser de plus en plus de poids sur les bras, on est plus penché donc on a mal à la nuque si on veut relever pour voir loin devant soi, etc, l'exemple extrême étant les vélos de triathlon. Une selle plus reculée réduit la force qu'on peut exercer sur les pédales mais avec le cintre plus haut et plus proche on augmente aussi le confort avec une prise en main moins appuyée et plus relaxée, l'exemple extrême étant les vélos couchés. Des petites différences dans l'inclinaison du tube de selle change tout, vous trouverez des explications détaillée ici. Chacun(e) devra déterminer ce qui lui plaît mieux, sachant qu'il y a toujours un compromis entre puissance et confort. N’oubliez pas que le recul est modifié quand on modifie la hauteur de la selle. Enfin, c’est une mauvaise idée d’utiliser le recul de la selle pour s’éloigner ou se rapprocher du guidon et modifier ainsi la posture de conduite, et quand on doit faire appel à des tiges de selle coudées pour cela c'est souvent le signe d'une mauvaise taille de cadre. Pour cela (et ça reste des compromis), il vaut mieux changer la longueur de la potence et/ou changer de guidon.
L’inclinaison
L’assise ou l’inclinaison se règle comme le recul, au niveau du chariot de la tige de selle. Théoriquement les selles doivent être horizontales. Certains homme préféreront un nez très légèrement relevé, certaines femmes seront plus confortables avec un nez légèrement incliné. Attention, il ne faut pas abuser de ces écarts. Une selle trop inclinée vers le haut met de la pression sur les tissus mous avec toutes les conséquences évoquées plus haut. Une selle trop inclinée vers le bas vous fait glisser vers le guidon et vous aurez tendance à pousser sur les bras pour vous retenir, du coup ce sont les mains, les poignets, les épaules qui se fatiguent.
Les effets secondaires
Hippocrate écrivait, lorsqu’il parlait du peuple des Scythiens vivant au nord de la mer Noire et renommés pour leurs chevaux, que "la grande majorité des Scythiens deviennent impuissants" et que "les impacts constants subits sur leurs chevaux les rendent inaptes pour les relations sexuelles". 25 siècles plus tard il semblerait que le célèbre médecin grec avait peut-être raison, en tout cas que les cyclistes d'aujourd'hui souffrent parfois des mêmes maux que les cavaliers d'antan … On l’a bien vu, la selle doit être adaptée et ajustée pour supporter directement les ischions. Si ce n’est pas le cas ce sont les tissus mous qui sont comprimés, ce qui peut créer tout genre de problèmes indésirables, parmi lesquels : paresthésies génitales, priapisme, infertilité, hématurie, douleurs vulvaires chez les femmes, diminution du plaisir ou douleurs lors des rapports sexuels, dysfonctionnement érectile chez les hommes pouvant aller de quelques heures à plusieurs jours. Les cyclistes professionnel(le)s sont prêt(e)s à faire ce genre de sacrifice pour leur sport, mais il n’y a pas de raison pour que ce soit le cas pour les cyclistes urbains ou les cyclotouristes. Lorsque la taille du cadre est correcte beaucoup de ces problèmes sont dus à un mauvais choix de selle ou à son mauvais réglage. Si la pénibilité due à la selle est récurrente il faut expérimenter avec son ajustement et la changer si nécessaire.
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