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Parfois la taille compte ;-) |
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Considéré au début comme un gadget dédié aux petites courses en ville, le vélo pliant a peu a peu étendu son champ d’action et acquis ses lettres de noblesse en répondant aux demandes d’utilisateurs de plus en plus exigeants, avec parfois une remise en cause radicale de la conception même du vélo. Aujourd’hui les différents modèles se comptent par dizaines, voire centaines. Certains sont compacts, d’autres ultra légers, d’autres encore conviennent pour le cyclotourisme. Les marques, les modèles, l’utilisation prévue et les choix techniques retenus pour y arriver abondent, mais le marché est inondé de vélos pliants où le meilleur côtoie le pire, alors comment se retrouver dans cette jungle ? Que faire d’un vélo pliable, quelles sont ses avantages et ses limites, comment trouver celui qui répond le mieux à ses besoins, voici le sujet de cet article qui n’utilise aucun terme technique et qui est régulièrement enrichi d'essais de vélos pliants par son auteur, grand amateur de ces petites bestioles. J'essaye aussi de suivre les évolutions techniques des modèles les plus courants, toutefois je ne suis pas nécessairement au courant de toutes les petites et grandes modifications qui leur sont apportées ici et là. | ||
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Les intérêts du vélo pliant | ||
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Un vélo pliant est utile pour les déplacements multi-modes, les loisirs, et la randonnée en voyage. Il a même des avantages sur les grands vélos non pliants en améliorant la mobilité et en encourageant le cyclisme, avec un impact positif pour la santé et l'environnement.
• Un vélo pliant raccourcit le temps des déplacements en transports en commun lorsqu'une partie du trajet implique une longue marche jusqu'à la station de train ou une correspondance contraignante.
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Les limites du vélo pliant | ||
Malgré toutes les qualités qu’ils peuvent avoir les vélos pliables ont aussi des limites intrinsèques à leur concept, de véritables défis pour les ingénieurs qui cherchent à les dépasser.
• Les petites roues sont plus maniables, plus légères, et plus solides que les grandes, mais aussi plus sensibles aux imperfections de la chaussée. Pour cette raison les vélos pliables sont moins confortables et faciles à contrôler sur route dégradée. Certains compensent cela avec des suspensions intégrées ou, sur les modèles récents, de gros pneus ballon qui absorbent mieux les chocs.
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Et les grands vélos pliants ? | ||
source Montague source Dahon | ||
Il y a des vélos pliants qui ne posent aucune des contraintes évoquées ci-dessus. Ce sont de vrais vtt comme les Dahon Flo et Montague ou de vrais vélos de route comme les Dahon Tournado et Ritchey BreakAway, et avec leurs grandes roues ils se comportent exactement comme un vélo classique, avec des performances identiques. Mais s’il est vrai qu’ils se plient parfois en deux, il faut souvent les démonter en plusieurs morceaux avec l’aide de quelques outils afin de pouvoir les transporter dans une grande valise. Ils satisferont les cyclistes qui voudraient disposer d’un grand vélo partout où ils vont et qui acceptent ces contraintes supplémentaires de démontage et remontage. Les coupleurs BTC de l’américain S&S Machine permettent même de modifier les vélos classiques à tubes en acier de section ronde pour pouvoir voyager avec. Les grands vélos pliants sont toujours moins polyvalents que les vélos à petites roues sur lesquels nous allons nous concentrer pour le reste de cet article. | ||
Le vélo pliant parfait n’existe pas | ||
On l’avait déjà compris mais il vaut mieux le confirmer encore : un vélo pliant est toujours un compromis, il ne peut pas tout faire à la fois. On aimerait tous en avoir qui ne pèse rien, qui tient dans la poche, qui est aussi confortable qu’un grand vélo, et qui peut aller aussi loin aussi bien, mais ce vélo idéal n’existe pas. La monture pour laquelle vous aurez craqué, quel que soit son prix, ne pourra pas tout faire. Il faut accepter l’idée qu’il y aura des occasions où vous regretterez qu’elle ne puisse pas faire ceci ou cela. S’il vous faut un poids plume il ne faut pas s’étonner qu’il n’ait pas de porte-bagage pour poser votre lourd sac à dos dessus. Si d’un autre côté vous cherchez un vélo super équipé pour les voyages il ne faut pas s’attendre à ce qu’il puisse se plier en quelques secondes et prendre la place d’une boîte à chaussures. Et s’il fait tout ça à la fois il ne faut pas espérer qu’il soit bon marché ! Malgré ces frustrations, comment choisir son pliant sereinement en étant à peu près certain(e) de ne pas se tromper ? | ||
Trois raisons pour acheter un vélo pliant | ||
Il y a mille manières différentes d'expliquer pourquoi on voudrait un vélo pliable, mais elles se résument toutes en trois lignes :
• J'ai besoin d'un vélo pliant pour résoudre un problème de déplacement.
J'entends déjà la contestation : "c'est faux Monsieur, moi j'ai besoin de ça ET ça". Oui, mais le véritable piège est là : si on ne choisit pas son camp on va nécessairement se retrouver avec une colonne de critères "mon vélo doit ..." pleine à craquer et une colonne "ce serait bien si mon vélo ..." tristement vide, une situation qui mène inévitablement au vélo pliant idéal, qui, encore une fois, n’existe pas. |
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Comment trouver son vélo pliant | ||
Je suggère de suivre certaines étapes pour trouver son bonheur au milieu de l’immense choix de vélos pliables qui s’offre à vous. Cette méthode est rationnelle mais laisse aussi de la place au coup de cœur.
• D’abord, faire la différence entre ses besoins et ses envies en se positionnant dans une seulement des catégories ci-dessus. Une seule, pas deux, ni trois.
L’idée est de réduire l’énorme choix disponible le plus possible pour faciliter la décision finale. N’hésitez pas à toutes ces étapes à solliciter de l’aide, souvent un regard extérieur et neutre apporte une objectivité utile quand on est un peu perdu(e). |
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Les critères qui comptent | ||
Savoir quel usage vous comptez faire du vélo dans 80% des cas vous aidera à choisir un modèle adapté. Quelqu’un qui emprunte les transports publics et cherche à raccourcir ses trajets au bureau passera peu de temps sur son vélo et devrait s’intéresser en priorité à sa facilité et rapidité de pliage. Quelqu’un qui veut voyager longtemps avec sa monture s’intéressera davantage à un modèle confortable et bien équipé. Les critères utiles pour choisir un vélo pliant sont listés ci-dessous, avec des petites observations qui vous permettront de mieux départager des modèles en apparence similaires. Bien entendu l’importance donnée à chacun de ses critères ne sera pas la même selon l'utilisation envisagée.
• La facilité du pliage. Est-il intuitif ? Peut-il se faire dans n’importe quel ordre ou y a-t-il une procédure à respecter sous peine de devoir recommencer ? Faut que le dérailleur soit sur une certaine vitesse, que les pédales ou le guidon soit dans une certaine position pour ne pas interférer d’autres parties du vélo ?
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Oubliez le poids ! | ||
Attention aux idées reçues. Acheter un vélo en pensant qu'il est plus léger qu'un "grand" est une erreur. A équipements/prestations égales La plupart sont plus lourds que leur équivalent en grande taille, même s'ils sont plus compacts. Il n'y a qu'une poignée de vélos pliants conçus dès la planche à dessin pour battre des records de poids, qui se situent aujourd'hui autour des 8kg. La plupart des vélos pliants légers (10-12 kg) sont soit dépouillés mécaniquement soit pauvrement équipés. La grande majorité des vélos pliants de qualité moyenne sont à la fois lourds et dépouillés. La grande majorité des vélos pliants de qualité pèsent entre 13 et 15kg. Enfin, la minorité de vélos pliants spécifiquement équipés pour la randonnée ont un poids similaires à leur homologue classique, soit 15-17kg. Si vous devez porter souvent ou longtemps votre vélo le poids est un critère qui compte mais ne vous laissez pas leurrer par les fiches techniques, qui sont quasiment toujours optimistes et/ou concernent la version la plus basique d'un certain modèle. D'ailleurs, dans la guerre féroce que se livrent les fabricants, certains modèles n'existent que pour afficher un poids plume dans le catalogue. Un vélo affiché à 9,8kg pesait 16,5kg sur ma balance dans sa version très bien équipée. Donc encore une fois, le poids officiel ne veut pas dire grand chose, et il faut comparer ce qui est comparable. Vous trouverez des informations intéressantes (et sans doute surprenantes) sur le poids des vélos dans mon article dédié à ce sujet ici. | ||
Oubliez le prix ! | ||
Ne vous laissez pas tenter par le prix d’un vélo pliant. Ce n’est pas par snobisme que je dis ça, c’est juste de la déduction logique. Si les plus onéreux des vélos pliables restent une somme de compromis, imaginez ce qu’il en est des moins chers d’entre eux. Quand un pliable est mauvais il est vraiment très mauvais au point de ne servir à presque rien à part faire souffrir son propriétaire ou le frustrer. Acheter un vélo pliant en fonction de son prix est une grosse erreur qui finit par coûter cher, puisqu’on a de fortes chances de se retrouver avec le mauvais produit. La priorité c’est trouver un vélo qui réponde à tous les critères qu’on a établi. Avec toute l’offre disponible sur le marché il faut se rappeler que tous les modèles chers ne sont pas nécessairement bons, mais que les très bons vélos pliants sont certainement chers. | ||
Quelques vélos pliants pour mieux choisir | ||
Les vélos pliants peuvent être classés en trois grands groupes. Il y a ceux qui sont destinés à un usage de très courte durée en combinaison avec des transports en commun. Il y a des vélos plus polyvalents qui peuvent servir pour de plus longs trajets sur des chaussées plus variées tout en étant relativement rapides et faciles à plier pour prendre bus, train, ou métro. Enfin il y a ceux qui sont orientés grande randonnée et cyclotourisme, pas nécessairement pratiques à plier régulièrement mais plus confortables et plus à l'aise pour porter sacoches et bagages volumineux. Bien sûr les limites entre ces trois groupes ne sont pas si nettes que ça, certains constructeurs s'efforçant d'élargir le champ d'action et la polyvalence de leur produits. Quelques vélos pliants sont capables de combiner des qualités presque antagonistes à force d'ingéniosité et de débauche technologique, avec sans surprise un prix à la mesure (ou démesure !) de leurs prétentions.
La liste ci-dessous est loin d'être exhaustive mais assez représentative des choix divers possibles aujourd'hui, et j’essaye de l’enrichir au fur et à mesure que j’ai le temps de découvrir d'autres modèles. Notez que les commentaires reflètent mon expérience personnelle (et autant de frustrations qui m'ont amené à monter mes propres vélos pliants), et n'ont pas la prétention d’être universels ou définitifs. Voici donc un avis parmi d'autres sur les A-bike, Airnimal, Amiiva, Bernds, Bike Friday, Birdy et Frog, Brompton, Dahon, Di Blasi, Downtube, Giant Halfway, Jango, Koga Miyata Founder S, Mobiky, Moulton, Ori (Mezzo), Pacific, Strida, et Swift ( Xootr ). |
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A-bike | ||
source A-bike | ||
L’idée toute simple derrière la conception du A-bike (par l’inventeur de l’ordinateur de poche !) c’est qu’un vélo tellement plus compact et plus léger que tout ce qui existe changerait l’idée que les gens se font du cyclisme. Le A-bike, qui ressemble à la lettre A, reprend l’architecture triangulaire du Strida en la simplifiant à l’extrême. Les composants utilisés empruntent plus à la trottinette qu’au vélo. Le résultat est effectivement un poids plume qui se déplie en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Très léger, très facile à transporter dans un sac à dos, le A-bike conviendra surtout sur des distances assez longues pour ne pas les faire à pied mais si courtes qu’il serait ridicule de prendre autre chose qu’un vélo. Avec un A-bike, quelques secondes après être descendus d’un bus on est déjà en train de pédaler ! Freins et transmissions sont presque invisibles. Bien entendu il y a des limites à cette extrême simplicité et compacité, vite atteintes. En raison de la minuscule taille de des roues il n’est pas fait pour autre chose que la route, et une route bien asphaltée car il est inconfortable et sensible au moindre petit trou dans la chaussée, y compris les petits bords de trottoirs. La position de conduite est ce qu’elle est, pas question de régler quoi que ce soit. Et bien sûr il ne supporte qu’un(e) cycliste de poids moyen. | ||
Airnimal | ||
source Airnimal | ||
EN COURS D'EVALUATION | Amiiva | |
source Amiiva | ||
L’AMiiVA (pour Assistant de Mobilité Individuelle) est fabriqué en France, fait assez rare pour être souligné. Ce vélo se distingue de tous ses concurrents par des charnières très innovantes, relativement discrètes, rigides, robustes, et d'une manipulation rapide. Elles sont aussi autobloquantes pour éviter toute ouverture intempestive du vélo plié, ce qui est bien utile car l’Amiiva est conçu pour être roulé par terre en le tirant ou en le poussant, manœuvre facilitée par des roulettes judicieusement disposées. Dans ce cas le pliage est très rapide, et l'opération inverse permet de retrouver tout aussi vite ses marques, sans avoir à régler à nouveau hauteur de selle et de guidon. La position de conduite est confortable, moins étriquée que sur beaucoup de vélos pliants. A part ses articulations spécifiques l'Amiiva utilise des composants standard, une bonne nouvelle puisqu'on peut dans une large mesure adapter le vélo à ses besoins. Et à propos de composants, à part quelques fautes de goût ils sont de qualité décente, et le poids du vélo reste contenu sans les accessoires optionnels.
Malgré toutes ses qualités et les études poussées dont il a fait l'objet l'Amiiva souffre à mes yeux d'un grave défaut : je ne sais pas à qui il s'adresse. Son nom laisse croire qu’il est fait pour les besoins courants des citadins mais les |
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Bernds | ||
source Bernds | ||
Peu connu en France, Bernds fait des vélos pliants d’excellente qualité. Avec Bike Friday c’est même le seul à proposer des tandems pliants, qui posent encore plus de défis techniques, notamment en termes de rigidité et robustesse. Une suspension arrière à élastomère gomme efficacement les petits défauts de la chaussée. Le Bernds utilise très sagement des roues de 20" et sa conception est aussi exceptionnelle que ses composants. Fait assez rare pour être souligné, l'emploi d'un cintre confortable ne compromet pas ses dimensions plié, et comme les Airnimal il ne nécessite pas de réglage pour retrouver la même hauteur de selle et de guidon après dépliage. Malgré ces spécificités tous les composants qu’il utilise sont tous standards, laissant à leur propriétaire la liberté de les changer. Pratiquement monté sur mesure, la liste des équipements proposés en option est impressionnante, et on ne fait ici que dans le haut de gamme : que ce soit la transmission, les freins, ou l’éclairage intégré, il s’agit des meilleures technologies disponibles aujourd’hui. Ses capacités pour la randonnée longue distance et le cyclotourisme sont bien réelles et le Bernds permet sans problème l’utilisation de grandes sacoches à l’avant et l’arrière. La finition des vélos est exceptionnelle avec une attention aux détails qui séduira les cyclistes les plus exigeants : que ce soit l’usinage des articulations, la précision de l’assemblage, ou la protection des gaines et câbles électriques, rien n’est laissé au hasard.
Véritable vélo de voyage, le Bernds peut aussi se contenter d’une utilisation plus modeste, mais si son pliage est relativement rapide le volume final ne rend pas son portage aussi agréable que d’autres modèles qui seront plus adaptés à la combinaison transports en commun + vélo. Seules ombres noire dans ce tableau idyllique : comme les autres vélos dont la roue arrière se range sous le cadre y compris les Birdy et Brompton on a besoin d’un tendeur de chaîne avec les vitesses dans le moyeu alors que ces dernières permettent justement de s’en passer pour encore moins d’entretien et de réglage ; mais surtout cette articulation est située à l'endroit du vélo soumise aux plus grandes contraintes de torsion et prend du jeu de plus important avec le temps, qui nuit à la tenue de route et la transmission et qui nécessitant l'intervention d'un professionnel pour remplacer les pièces d'usure. La version Rohloff est certes prestigieuse mais superflue. C’est difficile de trouver d’autres défauts au Bernds, et le seul facteur qui peut freiner son achat est son prix qui peut atteindre des sommets. D’un autre côté c’est l’un des rares vélos pliants qui fait aussi bien que les grands en termes de posture de conduite, comportement, performances et confort. Le top ! |
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Bike Friday | ||
source Bike Friday | ||
Le fait de pouvoir rentrer dans une valise Samsonite classique fait partie du cahier des charges des Bike Friday. Ces vélos montés à la carte ne sont pas pliants mais démontables. Ce sont avant tout des vélos de voyage, et comme les Bernds peuvent être livrés en plusieurs configurations, y compris avec un cintre route qui enchantera les cyclotouristes au long cours. Robustes et prévus pour porter des bagages, leur cadre aux articulations peu nombreuses et bien placées est durable et fiable. Leur position de conduite, stabilité, performances sont proches de celles des vélos à grandes roues même s'ils ne sont pas aussi élégants. Leur confort est à la mesure de leurs prétentions et leur vocation, c'est-à-dire très bon sur route. Ils sont nettement moins confortables sur les chemins de halage our pistes forestières, que ce soit en roue de 20" ou 451mm. Les Bike Friday ont la finition typique des produits américains, à la fois rustique et pratique. Parmi leurs défauts on peut citer des problèmes de transmission, une chaîne qui tombe plus souvent qu'elle ne devrait, l'impossibilité de monter des pneus ballon, et le manque cruel d'un éclairage de qualité et même d'un éclairage tout court !
Avec le récent modèle Tikit Bike Friday s'est enfin décidé à proposer un vrai vélo pliant. Très innovant sur la cinématique, le pliage rapide et limpide est efficace et on n'a pas besoin de bloquer ou débloquer des charnières pour le faire. Le Tikit remplit parfaitement son rôle en le combinant avec les transports en commun. c'est dommage qu'il utilise la même taille de roues que le Brompton. Bike Friday oblige, le Tikit a aussi des capacités pour la petite randonnée avec une bonne position de conduite, des possibilités de porter des bagages, et des performances plus qu'honorables, et sa polyvalence concurrence celle du Birdy. Mais c'est un produit jeune qui a connu plusieurs problèmes (fabrication, finition, qualité des matériaux) et n'est pas encore entièrement fiable. |
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Birdy | ||
source Riese und Müller | ||
A la différence d’autres vélos pliables le Birdy de Riese et Müller ne se contente pas d’une suspension arrière mais dispose aussi d’une fourche suspendue qui apporte plus de confort à l’avant. Et en effet, malgré ses petites roues, le Birdy est très à l’aise sur des chaussées dégradées et reste confortable même sur des chemins caillouteux. On peut l’utiliser pour des trajets mixtes transports en commun + vélo mais les chemins de forêt ne lui font pas peur. Ses dimensions finales ne sont pas aussi compactes que celle du Brompton mais restent plus contenues que la plupart des vélos de sa catégorie, sachant qu’on a à faire à un tout suspendu. La position de conduite standard est un peu étriquée mais on peut opter en option pour un guidon plus éloigné de la selle. Le porte-bagage arrière optionnel est articulé et se range automatiquement au pliage pour ne pas accroître le volume final ; il est placé assez haut pour accomoder de grandes sacoches, dommage qu'elle n'aient pas de support latéral. La solidité mécanique du Birdy laissait à désirer sur les premières versions mais la qualité de fabrication s'est améliorée avec le cadre en arche. Ses articulations sont maintenant plus robustes et ses composants de très bonne facture. Certaines versions haut de gamme sont bien équipées pour la randonnée et le cyclotourisme. Conçu en Allemagne mais fabriqué à Taïwan, on peut trouver le Birdy commercialisé sous d'autres noms.
Malheureusement les défauts du Birdy sont nombreux. Son pliage est réellement laborieux, et sur les modèles équipés d’une transmission à dérailleur il est nécessaire de passer sur les grands pignons pour ne pas faire interférence avec le pliage. Cette manœuvre irritante ralentit encore la manoeuvre qui n'est déjà pas intuitive. Les versions équipées de vitesses dans le moyeu font appel à un tendeur de chaîne et c'est dommage. La version Rohloff est certes prestigieuse mais totalement inutile. Contrairement à d'autres vélos pliants sur le Birdy il n’est pas facile de décaler les développements des vitesses dans le moyeu en changeant le plateau à cause du système qui empêche la chaîne de tomber quand on le plie. Les passages des gaines de câbles sont compliqués, ils se retrouvent souvent pincés, nécessitant leur remplacement prématuré. Autre gros point noir, la direction est très imprécise quand on lâche une main du guidon, et commence à trembler à partir d’une certaine vitesse, surtout dans les virages, peut-être à cause des nombreux pivots de la fourche suspendue qui manque de rigidité. On peut aussi citer ses roues de 18", tout aussi exotiques que celles du Brompton, et qui ont sérieusement freiné ses ventes jusqu'à ce que Schwalbe accepte de sortir ses gros pneus Big Apple dans cette taille. Le Birdy est un défi d'ingénieur : mettre un maximum de technologie empruntée aux grands dans le plus petit volume possible. Mission accomplie, et ce vélo peut tout faire. Mais c’est peut-être aussi son point faible, car il ne fait rien vraiment très bien, malgré la débauche de composants allemands de qualité. Il y a des concurrents qui font mieux en pliage, qui se comportent mieux sur route, et qui sont plus confortables en cyclotourisme. Mais le Birdy reste un bon candidat si on ne veut avoir qu'un seul vélo et qu'on veut faire un peu de tout avec. Son prix devient aberrant au fur et à mesure qu’on monte en gamme. |
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Brompton | ||
source Brompton | ||
Sur le Brompton le triangle arrière se plie sous le cadre, et tous les autres éléments sont intelligemment maintenus en place pour empêcher toute ouverture intempestive durant le portage. La cinématique de pliage est l'une des plus ingénieuses et élégantes qui soient, et forme un petit paquet au poids non négligeable mais équilibré et facile à porter, qui de plus tient tout seul posé parterre. Le cadre en acier du Brommy est robuste avec des articulations durables. Sa tenue de route est stable grâce à un grand empattement (distance entre les roues). Une élastomère à l'arrière gomme un peu les chocs des petites roues, mais il reste plus à l’aise sur les bons chemins que sur les pavés. Son porte-bagage arrière est trop petit pour être utile mais il existe un excellent système optionnel de porte-bagage avant, et sa transmission avec vitesses dans le moyeu ne demande pas d'attention particulière.
Le Brompton est si pratique à emmener avec soi que certains essayent toujours de le modifier pour élargir son champ d'utilisation, parfois en y consacrant beaucoup d'argent, mais ses nombreux défauts limitent sérieusement toute ambition. A moins de compromettre le pliage il ne permet aucun réglage de la position de conduite. Tous ses composants sont propriétaires et de piètre qualité y compris sur les versions haut de gamme qui font payer très cher leur gain de poids. Son freinage est passable, et si les vitesses dans le moyeu sont fiables l’étagement des rapports du modèle 3 vitesses est classique c’est-à-dire pénible (on pédale rarement à la bonne cadence) et le modèle 6 vitesses, y compris dans sa dernière version BWR à plage élargie, est une ridicule et inutile usine à gaz qui nécessite de jongler avec deux leviers pour un changement de rapport logique. La taille peu courante de ses roues limite le choix de pneus de qualité. Il lui manque un éclairage digne de ce nom. Le pliage du Brompton est plus rapide que son ouverture, à cause du blocage d'un autre âge des charnières qui ralentit la manoeuvre. La réparation d’une crevaison à l’arrière n'est pas à la portée de tout le monde. Les roulettes destinées à le faire rouler sur son porte-bagage quand on ne veut pas le porter cognent facilement les talons en pédalant. Brompton a longtemps été la référence contre laquelle essayait de se mesurer tout vélo pliant. Fort de son pliage génial et sa compacité imbattable il s'est endormi sur ses lauriers et aujourd'hui il accuse son âge. Pourtant le Flamingo taïwanais, sa copie quasi intégrale avec un moyeu Nexus, des v-brakes, et des roues dignes de ce nom, prouve la facilité avec laquelle on peut corriger certains de ses défauts. Brompton a réussi à interdire son importation en Europe après un jugement rendu en Hollande en 2006, mais d'autres concurrents très sérieux sont déjà là avec des produits bien plus performants et de plus en plus petits. Celles et ceux qui combinent régulièrement le vélo avec les transports en commun, y compris l’avion, fermeront souvent les yeux sur ses prestations passables pour sa facilité déconcertante à se faire tout petit en un clin d’œil. A moins de craquer pour le charme british de son look à la fois démodé et sympathique. |
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Dahon | ||
source Dahon | ||
Constructeur généraliste par excellence, Dahon offre plus de modèles que n'importe quel autre fabricant, et il y en a pour tous les goûts, toutes les bourses, et toutes les utilisations, y compris la randonnée, la route, ou encore le tout terrain. Dahon soigne tout particulièrement le design de ses vélos et les modèles haut de gamme ont des composants de qualité et des équipements pratiques et utiles, parfois ingénieux comme une grande pompe à air dissimulée dans la tige de selle. La plupart ont un bon rapport qualité prix. La majorité de la gamme est conçue autour de roues de 20" qui offrent un très large choix de pneumatiques de qualité et faciles à trouver. Les cadres en alu sont légers, rigides, et robustes. Le modèle compact Curve, avec plusieurs vitesses dans le moyeu et des pneus Big Apple de 16" est plus agréable et plus confortable que le Brompton et ne prend pas beaucoup plus de place une fois plié. Les modèles IOS avec des roues de 24" axé sur l’utilisation urbaine réduit la marge de confort et performances entre les petits et grands vélos.
Les Dahon conviennent bien à une utilisation en ville, mais leur position de conduite est souvent étriquée pour les grandes personnes. Ils utilisent beaucoup de composants propriétaires sans raison technique et dont ils pourraient se passer. Les vélos pliants qui utilisent des dérailleurs laissent souvent à désirer et les Dahon n'y échappent pas avec des changements de vitesses imprécis et désagréables. Leur volume plié convient assez bien pour les déplacements multi-modes mais le fait de devoir "préparer" le vélo à chaque pliage/dépliage en faisant pivoter le cintre et/ou en raccourcissant sa hauteur pour ne pas faire interférence avec le cadre est irritant puisqu'il faut repositionner le tout à chaque fois sans repères pour retrouver rapidement position du guidon et de la selle. Parmi les autres défauts des Dahon on peut citer l'emploi d'aimants qui tiennent ensemble les divers éléments mais qui ne sont pas assez puissants pour empêcher une ouverture involontaire quand on les manipule ou on les porte. Malgré tout le soin apporté à leur conception toutes les articulations souffrent encore d'une fiabilité aléatoire en cas d’usage intensif : prise de jeu, leviers cassés, mécanismes bloqués. Pour des raisons de compacité la plupart des modèles ont un cintre droit qui n'est pas le meilleur choix pour le confort sur les plus longs trajets. Enfin, Dahon renouvelle sa gamme à une telle fréquence, avec parfois des changements de nom, qu'il n'est pas facile de suivre les évolutions des différents modèles ou les comparer entre eux, et encore moins d'obtenir facilement des pièces de rechange. |
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Di Blasi | ||
source Di Blasi | ||
Typique du design italien, le Di Blasi ne pouvait ressembler à aucun autre vélo pliant. En effet, ici on fait appel à des charnières liées entre elles par des tiges et autres cames, qui toutes travaillent en même temps lors du pliage du vélo. Même si la ligne n'est pas très élégante l’efficacité du système à parallélogrammes articulés est certaine. Le geste est facile, l’action rapide, et on se retrouve avec un paquet dense mais aux formes bien carrées facile à ranger. En roues de 16" ou 20" Le Di Blasi est bien équipé par rapport à ces concurrents. Mais si rien ne manque tout est de qualité moyenne, et la finition fait un peu machine agricole. Au chapitre des reproches on peut mentionner le poids important, en fait il est trop lourd pour prétendre à un portage régulier. D’autre part, vu le nombre d’articulations et de pivots la rigidité et le comportement dynamique laissent à désirer. En somme c’est un bon vélo utilitaire, capable de supporter une utilisation ingrate, qu’on pliera pour aller dans une (grande) voiture ou sur un bateau, mais qui ne peut prétendre à des performances autres que moyennes dans les autres domaines. | ||
Downtube | ||
source Downtube | ||
La volonté d’utiliser des composants standards rend les Downtube plus intéressants que d’autres vélos pliants, surtout pour ceux qui chercheront à les améliorer et personnaliser. Le modèle tout suspendu FS à roues de 20" n'est certes pas aussi abouti qu'un Dahon Jetstream ni aussi polyvalent qu'un Birdy mais il coûte une fraction seulement de leur prix, il est tout ludique et amusant à conduire et efficace sur chemins irréguliers. On peut reprocher aux Downtube des composants de qualité moyenne, une finition maladroite, et le peu d’accessoires disponibles en option. | ||
Frog | ||
On ne change pas une formule éprouvée. Le récent modèle Frog de Riese & Müller reprend l'architecture de son grand frère Birdy. En fait, plié c'est le plus compact vélo au monde actuellement, même si sa cinématique de pliage reste plus compliquée que celle du Brompton. La fabrication est soignée, et la souplesse d'utilisation du Frog est bien réelle avec plusieurs vitesses dans le moyeu. Le freinage est moyen, mais pour un vélo équipé de très petites roues de 12" la tenue de route à basse vitesse, la position de conduite pour les grandes personnes, et le confort sont très bons. Un exploit technique certes, mais la question se pose encore plus cruellement que pour son grand frère : à quoi ça sert ? Car à part les déplacements combinés il n'est pas assez confortable pour aller bien loin, ni assez équipé pour le faire en sécurité. Vu sa vocation son prix est exhorbitant, mais il pourra intéresser toute personne voulant absolument ranger un vélo dans un petit, tout petit endroit. | ||
Giant Halfway | ||
source Giant | ||
Le plus grand fabricant généraliste signe ici le Halfway, nommé ainsi parce que sa fourche avant et sa base arrière sont mono-bras. Cette conception, unique dans les vélos pliants, réduit sensiblement l’épaisseur du vélo plié, et permet en outre de réparer une crevaison sans enlever la roue. Le Halfway bénéficie d’un design soigné et élégant, y compris la charnière centrale facile à maniupuler d'une main, et il a une bonne tenue de route. Malheureusement, comme beaucoup de vélos à petites roues avec un dérailleur classique la chaîne a tendance à sauter sur une chaussée imparfaite. Son cadre est étonnement rigide malgré la conception mono-bras et manque parfois de confort. D’autre part sa tige de selle très inclinée a tendance à se déformer sous le poids des grands cyclistes. Enfin, la fixation des roues étant très spéciale puisqu’elles sont supportées d’un seul côté seulement, on peut se poser la question du prix et de la disponibilité de pièces de rechange en cas de réparation, même si les moyeux ont l'air robustes. | ||
Jango Flik | ||
source Jango Bikes | ||
Topeak est un fabricant d’accessoires connu pour ses outils multifonctions, ses pompes, ou ses porte-bagages. Avec les vélos Jango il propose un nouveau concept de vélo multifonctions, un peu comme ses fameux outils. Depuis peu la gamme s’est enrichie du modèle compact pliant Flik. Comme le Mobiky le pliage du Flik est destiné surtout à le pousser ou le tirer plutôt que le porter vraiment, d’autant que son poids fait pencher la balance dans le mauvais sens. Rien d’étonnant donc à ce qu’il soit facile et très rapide. Le Flik se distingue par des bonnes possibilités de réglage de la position de conduite, et ses meilleures versions sont bien équipées et surprenantes de confort grâce à une suspension arrière et avant. Topeak oblige, on dispose aussi d’une grande variété d’accessoires qu’on peut monter sur le vélo en un clin d’œil, y compris sacoches, pompes, ou éclairages à piles. Mais malgré la présence de freins à disque sur certaines versions il ne faut pas se leurrer sur la vocation du Flik, qui reste principalement urbaine. | ||
Koga Miyata Founder S | ||
source Koga Miyata | ||
Le spécialiste hollandais du vélo de tourisme s'attaque au marché du vélo pliant avec un produit où tout est mis en oeuvre pour s'approcher des sensations éprouvées sur ses grands frères. Le confort est très bon grâce à des suspensions avant et arrière et la tenue de route est stable et rassurante. La position de conduite est meilleure que d'habitude y compris pour des cyclistes très grands, fait assez rare pour être souligné. Sans être vraiment léger il n'est pas lourd non plus et ses performances sont très bonnes. Reste un prix élevé au regard de son pliage qui n'a rien d'exceptionnel, et des composants très spéciaux qui peuvent rendre coûteuse toute intervention après-vente. | ||
Mobiky | ||
source Mobiky | ||
Mobiky est un fabricant français, c’est assez rare pour être mentionné. La gamme comporte des modèles en 12" ou 16", ces derniers étant un peu plus confortables et moins nerveux au niveau de la direction. Ils se plient et deux temps trois mouvements et sont destinés à rouler par terre plutôt qu’être portés. La conception de la transmission réduit les risques de se salir et permet de pédaler à des cadences acceptables malgré les petites roues. Les meilleures versions ont un moyeu à vitesses intégrées à plage élargie et un frein avant efficace mais sont très lourds. L’impossibilité de régler la position de conduite, le manque de confort ou d’équipements limite leur utilisation aux courts déplacements en ville en combinaison avec les transports en commun. | ||
Moulton | ||
source Moulton | ||
Farfelus, excentriques, snobs, les vélos de l'anglais Moulton sont uniques en leur genre. Heureusement qu'ils utilisent sagement des roues de 20" comme d'autres vélos pliants, sauf que les Moulton sont séparables et non pliables. Ils se démontent en plusieurs morceaux pouvant être rangés dans une valise grâce à leur structure métallique elle aussi unique en son genre. En effet, les quelques gros tubes qui composent classiquement le cadre d'un vélo sont remplacés ici par un enchevêtrement de plusieurs tubes très fins qui donne aux Moulton un petit air de Tour Eiffel sur roues. Cette construction mécanique, en plus de signer un look reconnaissable entre tous, procure à ces vélos une excellente rigidité qui autorise des performances élevées. La position de conduite est plutôt appuyée et sportive mais reste assez confortable grâce à des suspensions avant et arrière qui gomment bien les petits défauts de la chaussée. Ils ne sont pas destinés à une utilisation hors piste. Beaucoup d'options dans les composants et un grand catalogue d'accessoires couvrent tous les besoins pour faire de la route, de la ville, ou de la randonnée légère. Moulton fait aussi quelques versions spécifiques pour Bridgestone et Pashley. Racés et rapides, les Moulton ont aussi des lacunes. Les porte-bagages sont fragiles et se déforment facilement même avec un petit choc, comme les tubes fins sensibles aux indentations. Les versions haut de gamme sont très chères mais n'apportent pas grand chose de plus au cycliste, et leurs performances sont mises à mal par d'autres vélos pliants légers et sportifs. Reste un cadre high-tech chic et superbement fini. A acheter pour rouler vraiment différent ! | ||
Ori (Mezzo) | ||
source Ori Bikes | ||
Relativement jeunes dans le monde du vélo pliant les Ori n'en sont pas moins convaincants tant aux niveau du design que des prestations. Ici point de suspension mais une roue arrière qui se replie sous le cadre, permettant donc d'avoir un cadre rigide sans charnière. La roue avant se replie aussi sous le cadre à la Birdy, quittant momentanément la fourche sur laquelle est est montée. Le pliage est assez rapide et les dimensions générales sont très proches du Brompton, et forme un ensemble cohénerent facile à porter. Contrairement à son concurrent il fait appel à des charnières automatiques inspirées des ceintures de sécurité des avions, qui bloquent le triangle arrière et la potence dès qu'ils sont en position, sans intervention supplémentaire. Le système est solide et rigide et il n'y a pas de flexion dans le guidon malgré le porte-à-faux créé par la potence. Ces charnières autobloquantes sont aussi très pratiques, et on peut soulever le vélo sans que la roue arrière ne cherche à se dérober sous le vélo, en général un défaut typique de cette cinématique. La posture de conduite est très bonne, la tenue de route stable, et le confort au rendez-vous. Le porte-bagage arrière est robuste et épaulé par une gamme de sacoches intelligentes qui se détachent rapidement. A part la fourche avant la plupart des composants sont standards et on peut les changer si besoin est. Un modèle ultra-léger entièrement en carbone a même vu le jour, une première dans les vélos pliants.
Parmi les fautes de goût de ce bon vélo on peut citer la même taille de roues que le Brompton, limitant le choix de pneumatiques performants. |
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Pacific | ||
source Pacific Cycles | ||
EN COURS D'EVALUATION | ||
Strida | ||
source Strida | ||
Certains trouvent le Strida original, d'autres le trouvent moche, mais il ne laisse personne indifférent. En effet ce qui frappe avant tout dans ce vélo c'est son look. Avec un design très branché il n'est pas étonnant que le Strida attire particulièrement les fashion-victims, et tout est mis en oeuvre pour ne pas les rebuter avec les côtés mécaniques de la bicyclette, très discrets. La chaîne est remplacée par une courroie qui ne nécessite pas de lubrification et élimine tout risque de se salir. Il a un petit (vraiment petit) porte-bagage pour poser (sangler) un attaché-case ou un sac à main. Et peu importe si des freins à disque sont ridiculement inutiles sur ce type d'engin, ils donnent un côté high-tech à tout l'ensemble. Le Strida se plie et se déplie en quelques secondes, et on s'assoit dessus à califourchon, les pieds bien posés à terre quand on ne pédale pas. Comme le Mobiky il a plutôt été conçu pour le faire rouler, mais son poids inférieur permet de le porter plus facilement, sans oublier un aspect tout de même plus élégant. Il n'est pas plus encombrant qu'une poussette s'il faut le rentrer dans un magasin, il est facile ranger à la maison, et conviendra aux citadins se déplaçant souvent en métro et bus.
Mais la puissance du dessin industriel a aussi ses limites, en tout cas il rebutera ici les cyclistes sérieux. Le poids du(de la) cycliste est sensiblement décale vers l'arrière, assez pour donner une sensation de flottement dans la direction. Le point négatif de cette géométrie triangulaire, c'est qu'on se rapproche du guidon au fur et à mesure que l'on remonte la selle alors que c'est le contraire qui devrait se produire pour les grandes personnes. D'autre part, avec juste une ou deux vitesse la transmission est aussi limitée que le choix de la position de conduite. Le vélo est inconfortable sur presque toutes les chaussées qui ne sont pas lisses. Son rapport performances prix est des plus mauvais. Bref, le Strida est un exemple typique de ce qui se produit quand la forme prend le pas sur la fonction. |
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Xootr Swift | ||
source Xootr | ||
Ce vélo Xootr est pliable en deux temps. On peut très rapidement le plier en deux pour le ranger dans un local ou le prendre dans l'ascenseur, et en prenant le temps de démonter certaines éléments on peut alors le ranger dans une valise standard type Samsonite, à la Bike Friday. Le Swift est léger et solide, et n'utilise que des composants standards, une nouvelle qui ravira les cyclistes qui aiment bricoler et modifier leur monture. En fait, et c'est unique dans le monde des vélos pliants, on peut acheter un cadre nu et monter le vélo de ses rêves ! Ce n'est pas le plus compact des vélos ni le plus pratique dans le cas d'une utilisation mixte avec les transports en commun, mais sa géométrie le rend efficace sur la route, avec des qualités qu'on trouve plutôt sur des grands vélos. | ||
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