Le jargon des prépas




L'HYPOTAUPE et la TAUPE : math sup et math spé, l'origine de l'expression provient de ce qu'on y travaille aveuglément, comme les taupes sous terre, ou aussi une allusion à l'École des Mines (à cause des galeries souterraines). Le suffixe hypo vient peut-être de ce que le passage en taupe est hypothétique (il signifie en tout cas "en dessous")

D'où les TAUPINS.

HX et X : nom des sups et des spés dans certains lycées (voir à X)

L'HYPOKHÂGNE et la KHÂGNE : lettre sup. D'après Claude Duneton, l’appellation est, au début, une moquerie de la part des taupins, qui se croyaient supérieurs et considéraient les élèves de lettres comme étant un peu " tordus ", comme qui dirait " mal foutus " (cagneux : aux jambes torses). La transformation cagne en Khâgne est une volonté d'orthographe pédante, évoquant un terme grec, ou hindou, ou Dieu sait quoi de savant.

D'où les KHÂGNEUX.

L'ÉPICE : HEC, prépa commerciale. D'où les ÉPICIERS.

La  CORNICHE : prépa spécialisée à l'intégration de St Cyr. D'où les CORNICHONS.

La FUME : prépa agro, maintenant BCPST. D'où les FUMIERS.

TROIS DEMI et CINQ DEMI

  Un trois-demi intègre l'X entre la première et la deuxième année car .

  Un cinq-demi intègre l'X entre la deuxième et la troisième année car .

En HEC et en Khâgne , ce sont les CARRÉS et les CUBES ou KHÛBES.

Un POLAR : un mec qui ne fait que bosser, qui est polarisé boulot…

Le Z et le VZ : le chef et le sous-chef de classe, maintenant délégués.

Une KHÔLLE : une colle ou interrogation orale; d'où le colleur et le colloscope (ou collogramme) ; même transformation orthographique que de cagne en khâgne, datant de la fin des années 60.

Une TURNE : une pièce pour bosser (ou une chambre d'internat) ; c'est une maison en argot.

Le CUL NU : il a quasiment disparu, c'est le calcul numérique (à la main). Et la bite à cul nu était la rêgle à calcul. Mots dérivés : cunuter, cunuteux, cunutatoire.

La DESCRO : elle aussi disparue, c'était la géométrie descriptive.

CALOT ou KHÂLOT : coiffe portée par les préparationnaires ; il porte des insignes dorés ou argentés ainsi que leur surnom. Subsiste dans certaines prépas.

M.S.K.O.H. (voir calot ci-dessus) : rappellent les symboles chimiques du soufre (S), de la potasse (KOH), ce qui doit se lire : "aime souffrir et potasser", devise de tout taupin.

STRUKTURAL, BINOMIAL, SÉRIAL, INTÉGRAL, CONICAL, SPATIAL, OMBILICAL, PASCAL, SCHICKSAL, ORAL, FUITAL, BULLAL : représentent les mois de l'année du préparationnaire, de Septembre à Août.

L'X ; les X : l'école polytechnique, les polytechniciens (dû à l'insigne en forme de canons croisés que portent les polytechniciens sur leur uniforme).

Un CACIQUE: un major d'Ulm.

Un ARCHICUBE: un ancien élève d'Ulm.

PISTON : l'école centrale.

GADZ'ARTS : l'école des Arts et Métiers.

CAÏMAN(E) : intervenant extérieur à l'école normale supérieure, pour la préparation à l'agreg.

RETOUR