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LE SITE DES CONTRE-EXEMPLES
Le contre-exemple joue un rôle clé pour la compréhension des mathématiques.
Dans le sens courant, un contre-exemple est une exception
qui "confirme" la règle : le mot "dictée" est un contre-exemple
à la règle des mots féminins qui se terminent par
"té", telle société qui baisse ses prix constitue
un contre-exemple à la majorité qui les augmente. Mais en
maths, un seul contre-exemple infirme la règle. Plus précisément,
si la règle (ou plutôt l'énoncé) est :
(1) tout élément x de l'ensemble
E
vérifie la propriété P,
l'existence d'un seul élément qui ne vérifie
pas P montre que l'énoncé (1) est faux.
Dans ce site, nous avons présenté des énoncés
du type (1) qui sont parfois vrais, mais souvent faux, ce qui nécessite
dans ce cas la production d'un contre-exemple. La plupart de ces énoncés
paraissent a priori assez vrais car ils le sont dans certains cas qui sautent
immédiatement aux yeux, ou sont analogues à des énoncés
dont on sait qu'ils sont vrais. Beaucoup sont des propriétés
considérées comme évidemment vraies dans des copies
d'élèves, et en général de tout humain normalement
constitué ; certains, comme ceux concernant la continuité
ou l'existence d'une bijection entre la droite et le plan ont été
tenus pour vrais par de nombreux mathématiciens avant qu'un génie
trouve justement un contre-exemple, qui nous apparaît aujourd'hui
comme tout simple.
La recherche de contre-exemples est indispensable à
la bonne compréhension d'une définition, ou d'un théorème.
Par exemple, chercher une suite qui tend vers l'infini sans être
croissante oblige à bien comprendre qu'une suite croissante n'est
pas une suite qui augmente globalement, mais une suite où chaque
terme est supérieur ou égal au précédent. Et
pour bien cerner un théorème, il est important d'affaiblir
ou de supprimer certaines de ses hypothèses et de regarder s'il
reste vrai. On comprend alors mieux la nécessité de ces hypothèses.
Vous constaterez que les niveaux des questions posées
sont fort divers. Mais historiquement, certaines questions qui paraissent
fort triviales de nos jours semblaient extrêmement difficiles. Et
je me souviens toujours d'un camarade assez fort qui, sortant d'une épreuve
de l'agrégation, s'est mis à blêmir car il avait utilisé
dans un raisonnement qu'une série dont le terme général
tend vers zéro est convergente ! Personne n'est à l'abri
!
Bonne lecture, et vos commentaires, encouragements et critiques sont les bienvenus ! Envoyez moi aussi vos meilleurs contre-exemples, si vous le désirez. Merci !
BIBLIOGRAPHIE :
HAUCHECORNE, B, Les contre-exemples en mathématiques, Ellipses, 1988 réédité 2007
Bernard R. GELBAUM, John M. H. OLMSTED ,Counterexamples in Analysis, Dover Publications, 2003
J-L.OVAERT & J-L.VERLEY, Léonhard Epistemon-Analyse
Vol.1 Cedic-Nathan,1983
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© Robert FERRÉOL 2006