Rudy Carlier, l'oublié de l'été
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Rudy Carlier n'a pas été sélectionné avec l'équipe de France des -19 ans. Rageant.(Photo archive DNA - Michel Frison)
(Mauvaise) surprise et (grosse) déception pour Rudy Carlier, l'un des espoirs du Racing, qui n'a pas été retenu par Jean Gallice pour disputer le championnat d'Europe des -19 ans (du 18 au 29 juillet) avec l'équipe de France.
Ne pas être sélectionné, ça ne fait jamais plaisir. Mais, quand on est dans le groupe depuis quatre ans, que le sélectionneur vous connaît très bien, que vous avez disputé et remporté les phases éliminatoires et qu'enfin, on ne vous fourni pas la moindre explication, ça fout les boules.
«Très surpris»
« Quand la liste des 16 sélectionnés a été annoncée et que je n'ai pas vu mon nom, c'est clair, j'ai été très surpris, soupire Rudy Carlier. J'ai toujours eu de bonnes stats en marquant près d'un but par match, je suis dans le groupe depuis près de quatre ans... Je respecte mais je ne commente pas la décision ». Le jeune attaquant strasbourgeois a (encore) une autre raison d'être surpris et déçu, l'un n'allant définitivement plus sans l'autre.
Pas d'explication
Au terme de la dernière phase des éliminatoires (qui avait vu la France se sortir d'un groupe qui comptait l'Espagne -championne du monde-, le Portugal -champion d'Europe- et Israël), Jean Gallice avait dit à ses joueurs et donc à Carlier, qu'il était fier d'eux et qu'il reconduirait le même groupe pour la phase finale.
« On avait tous donné satisfaction, souffle-t-il encore. C'est sûr, je suis dégoûté mais surtout parce que je n'ai pas eu d'explication. Ça me laisse un goût amer ». Carlier, qui s'était blessé au courant du mois de mai, avait raté deux matches amicaux avec les Tricolores. « Il a pris Baldé (l'attaquant d'Amiens a inscrit le but égalisateur avant-hier contre l'Angleterre : 1-1) pour me remplacer et c'est lui qui part aux Championnats d'Europe... »
« Il me reste le gâteau »
Forcément, le Strasbourgeois n'est pas très motivé pour suivre les matches de ses copains. « Je suis au courant parce que mes potes m'appellent pour prendre de mes nouvelles mais c'est clair que je ne vais pas regarder un match ! ».
Alors, pour ne pas se prendre trop longtemps la tête, Carlier se plonge à corps perdu dans la préparation du Racing pour la reprise du championnat de L1.
« Je m'entraîne avec le groupe pro et pour l'instant ça se passe bien, sourit-il. Le coach fait pas mal tourner l'effectif pendant les matches amicaux ce qui me donne du temps de jeu. » Et dans sa tête, l'équipe de France est mise de côté. « J'ai toujours dit que l'équipe de France, c'est la cerise sur le gâteau. Voilà, je n'ai plus la cerise mais il me reste le gâteau. Et il a bon goût. »
Le gâteau s'appelle Racing et au diable la diététique ! Rudy Carlier a faim.
DNA, 20 juillet 2005