Questions à...
Rudy Carlier : « Plus libéré »
Le jeune attaquant strasbourgeois a étrenné ses galons de titulaire, au côté de Mickaël Pagis, mercredi soir à Ajaccio. Du coup, il rêve d'en être ce soir face à Toulouse...
- A quel moment avez-vous appris que vous alliez disputer cette rencontre ?
- Même pas deux heures avant le coup d'envoi, lors de la dernière causerie. C'est une vraie et agréable surprise. Je me suis dit : « Ça y est. C'est ce que tu voulais toujours faire, tu en es capable. Tu as dix-neuf "piges", ça fait quinze ans que tu joues au foot. Alors vas-y, fonce... »
- La saison dernière, vous aviez disputé quelques bouts de matches, dont le premier à Gerland. Avez-vous connu la même émotion à Ajaccio ?
- Ce n'est pas pareil. A Lyon, pour mon baptême du feu, je n'avais même pas joué dix minutes. J'en garde quand même un bon souvenir. Mais là, il s'agit de ma première titularisation. Personne ne peut me l'enlever, d'autant que c'est la seule !
« Une chance de m'illustrer »
- Vos coéquipiers sont-ils venus vous parler avant le coup d'envoi ?
- Oui, bien sûr. Les cadres de l'équipe, comme "Lulu" Le Pen, "Micka" Pagis ou Yves Deroff m'ont encouragé. Ils m'ont surtout conseillé de ne pas me mettre trop de pression, de faire des choses simples et efficaces. Le coach m'a offert une chance de m'illustrer, à moi de ne pas la gaspiller.
- Cette première titularisation en appelle-t-elle d'autres ?
- Ah ! ça, je ne sais pas... J'imagine que pour le coach, cette option était un petit peu osée. Mais comme j'y ai goûté, j'ai envie de recommencer. Je travaille pour y parvenir. Au moins Jacky Duguépéroux a-t-il prouvé que son discours envers les jeunes est appliqué. Si je le mérite, je pourrai donc espérer rejouer.
- Par rapport à la saison écoulée, estimez-vous avoir franchi un palier ?
- Ce qui est sûr, c'est que je suis bien plus libéré. Avec les pros, il y a une continuité. J'étais présent au stage d'avant-saison, lors des matches de préparation puis des séances quotidiennes. Personnellement, j'ai l'impression que j'ose plus, que j'ai moins peur de me montrer. Il faut que je persévère pour qu'une "deuxième fois" se représente rapidement. Dès Toulouse, pourquoi pas.
DNA 24 septembre 2005