FOOTBALL / Clermont-Reims / Carlier : « La star ? L'équipe ! »
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Il a mûri le petit Rudy. Dans son jeu et dans ses propos. Leader offensif du Clermont Foot Auvergne, le Saint-Quentinois dissimule mal derrière un discours conventionnel, sa brûlante envie de prouver sa valeur .
A bientôt 22 ans, l’attaquant axonais aux 128 sélections chez les jeunes a trouvé dans le Massif Central un environnement propice à son épanouissement. S’il évite de tirer des plans sur la comète, il cultive toutefois une ambition mesurée.
Rudy, Clermont, c’est la surprise du chef ? « Nous réussissons en effet un bon début de saison. Si, en juillet, on nous avait dit que nous compterions 27 points à deux matches de la trêve, nous aurions rigolé ».
Comment l’expliquez-vous ? « Nous avons un fil conducteur que nous respectons à la lettre. Ici, la star c’est l’équipe. Il s’y dégage une grande force collective. C’est ce qui fait la différence ».
Sur le papier, Clermont n’a rien d’impressionnant… « L’équipe est composée en majorité de joueurs revanchards, venus là pour se relancer. On joue les une pour les autres, sans se poser de question. Au fil des matches, nous nous sommes façonné un gros mental. On ne baisse jamais les bras. Cette insistance à ne jamais lâcher prise nous a permis d’égaliser dans le temps additionnel à Troyes et à Sedan notamment ».
« Mon avenir ? En avril ! »
Votre entraîneur, Didier Ollé-Nicolle, est aussi connu pour ses qualités de meneur d’hommes. « Le coach nous met en confiance. Il a fixé la ligne de conduite, notamment sur le plan de la récupération du ballon et dans les réflexes défensifs, mais nous accorde une totale liberté lors que nous possédons le ballon ».
Que savez-vous du Stade de Reims ? « Nous évoluons à domicile, donc dans l’obligation de faire un résultat. Nous sommes conscients des qualités de l’adversaire : un bloc compact, athlétique, possédant de bonnes individualités, notamment Fauré. On a vu le match contre Le?Havre, cette équipe évolue en confiance, à nous de savoir la contrer ».
Vous semblez avoir retrouvé une certaine stabilité en Auvergne. « J’y suis depuis un an, j’ai participé à l’accession en L2. L’aventure se poursuit après le titre de champion de National. J’évolue dans un milieu sain où on me fait confiance ».
Vous appartenez toujours à Strasbourg, avez-vous renoncé d’évoluer en L1 ? « Renoncer à la L1 à même pas 22 ans ? Non, j’y crois bien sûr. Il faut aussi savoir se remettre en cause. À Strasbourg, je jouais très peu et j’ai demandé à être prêté pour disposer de plus de temps de jeu. Je reste serein. J’ai pour habitude de ne jamais évoquer mon avenir avant le mois d’avril. Je sais surtout que la suite de ma carrière dépend de mes prestations. J’ai toutes les cartes en main ».
L’idéal serait de retrouver votre voisin Maxime Josse en L1... « Je suis content pour Maxime. Nous n’avons pas de contacts directs, mais on se croise de temps en temps à Saint-Quentin. Lui comme moi, suivons les résultats d’Amiens, de Reims et bien sûr de l’OSQ ».
Un grand merci à Jean-Pierre Prault du Journal L'Union.