Carlier "Je suis blindé"
Rudy Carlier a délivré le Racing, vendredi dernier face à Bastia, en inscrivant l'unique but de la partie dans le temps additionnel. Le jeune attaquant, formé au Centre de Formation du RCS, est la bonne surprise de ce début de saison. Après deux années de prêt, où il a connu beaucoup de choses, il est de retour en Alsace.
Avec l'ambition de s'y imposer définitivement et de marquer de nombreux buts.
- Après votre prêt à Ferrol, comment s'est déroulé votre retour à Strasbourg, courant juillet ?
- Quand je suis revenu, tout ce qui m'arrive aujourd'hui n'était pas vraiment prévu. Je pensais ne pas rentrer dans les plans du Club. J'ai eu rapidement une discussion avec le coach qui s'est révélée très positive. Il m'a dit qu'il me regardait comme n'importe quel autre joueur et que c'était à moi de démontrer que je pouvais postuler à une place dans l'équipe. En gros, il me donnait ma chance.
- Dans quel état d'esprit êtiez-vous alors ?
- En fait, j'avais commencé à discuter avec certains clubs, pour trouver une porte de sortie. Mais après la discussion avec Jean-Marc Furlan, on a appris à se connaître. Il a pris le temps pour moi. Ca m'a fait du bien, tout simplement.
« J'ai grandi deux fois plus vite »
- A quel moment pensez-vous l'avoir convaincu définitivement que vous pourriez jouer un rôle cette saison ?
- Je ne sais pas vraiment. En tout cas, je restais positif et je conservais un état d'esprit consctructif. Je voulais démontrer mes qualités au travers des séances d'entraînement. J'ai travaillé dur. De toute façon, il n'y a pas de secret.
- Quel bilan tirez-vous de vos deux années passées en prêt ?
- Elles m'ont permis de grandir. Au niveau football, ç'a été dur car j'ai beaucoup voyagé et que, dans l'ensemble, ce n'était pas facile pour moi. Mais sur le plan humain, ces expériences m'ont complètement changé. J'ai grandi deux fois plus vite. Aujourd'hui, je suis blindé dans la tête. Partout où je suis passé, j'ai essayé de ne garder que le positif. Mais c'est sans doute à Ferrol, de janvier à juin derniers, que j'ai le plus progressé. Ca restera six mois très bénéfiques à plusieurs niveaux. J'ai beaucoup appris, j'ai découvert une autre philosophie de jeu. Ca m'a fait du bien.
« J'ai traversé de gros moments de doute »
- Avez-vous douté, à un moment donné ?
- Oui, j'ai traversé de gros moments de doute. Mais je n'ai jamais lâché. J'ai toujours eu en moi la volonté de ne jamais donner raison aux gens qui pensaient que j'étais fini. Mes parents, ma copine ont toujours cru en moi et leur soutien a été décisif. Je voulais prouver que j'étais capable de revenir. C'a été dur mais peut-être que j'en récolte les fruits aujourd'hui. Désormais, je ne regarde que vers le futur. Je n'oublie pas et je n'oublierai rien, mais je me projette vers le futur.
- Quels sont vos objectifs pour cette saison ?
- De jouer le plus possible. De marquer le plus de buts possible. D'être le meilleur possible. Je sens qu'il y a un bon groupe ici. Les victoires aident à cela, évidemment. Moi, je me sens bien au sein de ce groupe. Ca me donne envie de m'arracher.
« Heureux pour le Racing et les supporters »![wp2d29b028.png](_wp_generated/wp2d29b028.png)
- Votre but, vendredi soir contre Bastia, était important pour le Racing. Il devait représenter beaucoup de choses aussi pour vous ?
- En fait, j'ai ressenti quelque chose de bizarre. Il y avait de la rage et de la joie. De la rage car j'ai passé deux années pas facile du tout. Mais, en même temps, j'étais tellement heureux car c'était important pour le Racing et les supporters. Ca m'a fait du bien de voir les supporters heureux et les entendre m'applaudir.
www.rcstrasbourg.fr, 20 août 2008