La surprise Carlier
S'il respecte ses intentions exprimées dans la dernière ligne droite de la préparation, l'entraîneur strasbourgeois fera confiance à l'attaquant, il y a peu en disgrâce, pour entamer le championnat.
A priori, il n'y a pas de raison de mettre en doute les enseignements de la victoire décrochée face à Karlsruhe, samedi, à Haguenau, et surtout l'identité de l'équipe alignée au coup d'envoi. Jean-Marc Furlan avait apparenté l'ultime match amical à une répétition générale. Et dans ces cas, sur les scènes artistique et/ou sportives, on n'a pas l'habitude de convoquer ceux qui ont la charge de remplacer la cantatrice frappée d'un éventuel mal de gorge ou le jeune premier qui se serait foulé la cheville.
Brinquebalé entre trois prêts
Rudy Carlier, 22 ans, brinquebalé entre trois prêts improbables et mitigés depuis l'été 2006, sera à la tête de l'attaque du Racing, face à Montpellier dans une semaine. Concerné jusqu'au mois de juillet par le championnat de D2 espagnole, avec le Racing Ferrol, le Picard était arrivé sur la pointe des pieds dans la préparation.
Dans le 4-2-3-1 privilégié par le staff technique, il semblait loin de Marcos ou de Zenke pour se charger de l'ultime « 1 » dans le schéma. Consigné sur le banc face à Grenoble et Colmar, Carlier envisageait avec lucidité un avenir ailleurs, prêt à reprendre son baluchon de bourlingueur du foot pour rallier, avant l'Espagne, Gueugnon (6 matches, 1 but) puis Clermont (23 matches, 3 buts en National puis L 2).
Il a complètement réussi à inverser la tendance à la faveur de deux matches amicaux et des séances d'entraînement au quotidien. « Je n'allais pas écarter quelqu'un que je ne connaissais pas, explique l'entraîneur du Racing pour justifier son choix. C'est un Strasbourgeois en terme de football, quelqu'un du club. Et puis, il y a son CV. »
Ses plus de trente sélections en équipe de France, des -16 à -20 ans, sertissent un parcours alsacien entamé en 2003, en provenance de Cannes. Avec 34 matches et 12 buts en CFA, 14 matches et un but en L 1, celui qui a longtemps présenté un profil de renard des surfaces est un enfant du centre de formation strasbourgeois.
Du classique à l'horizon
Il n'y avait qu'à voir le bonheur de Jean-Marc Kuentz, hier, de retrouver son attaquant en équipe réserve pour le constater. Il reste que c'est le profil du joueur qui a dû achever de convaincre. « Émil Gargorov est un meneur à l'ancienne et il doit y avoir une complémentarité avec l'attaquant sinon, tu ne perds pas un mais deux joueurs, argumente Furlan. En plus, Marcos n'est pas en forme. »
Pour le reste, on entrevoit du classique à l'horizon héraultais avec une ligne de trois pourvoyeurs de ballons composée de Belghazouani, Gargorov et James Fanchone, une récupération assurée par Lacour et Bah, pour une défense Szelesi, Ducrocq, Paisley et Othon.
Fr.N., DNA, 30 juillet 2008
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