Vision de la place de l'église telle qu'on pouvait l'avoir du temps de Guillaume, de la fenêtre de son magasin
Maison Marc, devenue Seznec, après 1908 et telle qu'elle est demeurée aujourd'hui. Et en 1960.
Maison Marc, beaux-parents de Guillaume Seznec, photographiée en 1907. C'est la sortie de la messe du dimanche. Les hommes portent le bragou-bras, le pantalon bouffant, avec des guêtres et des boutou-coat ( sabots). Ils sortent du café.
Voici la maison du bourg dont Guillaume Seznec et son épouse, Marie-Jeanne Marc, acquirent la nu-propriété, le 8 janvier 1909, pour la somme de 27 000 francs. Avant Guillaume, c'était celle de ses beaux-parents, Jean Marc et Marie-Anne Marchadour, dont il épousa la fille, le 18 juillet 1906 et qui en gardèrent l'usufruit. Guillaume a vécu derrière cette belle façade, aux deux yeux de boeuf, uniques dans la région. Les parents de Marie-Jeanne Marc, considérés comme des notables du bourg, au regard de la position sociale de Guillaume, originaire d'une ferme qui en était éloignée, avaient quant à eux connu une autre bâtisse, plus traditionnellement bretonne, comme en atteste la photographie prise en 1907. Ils y vendaient des graines, potagères et fourragères. Ce qui valait au beau-père de Guillaume de porter le surnom de "peps", puisqu'on y trouvait des épices dont du poivre. De même, ils y tenaient une épicerie et, comme dans la plus part des maisons plomodiernaises, un débit de boisson.
Fernand Golhen, l'actuel propriétaire, nous raconte : "mes beaux-parents ont acheté la maison de Guillaume en mars 1925 et s'y sont installés l'année qui a suivi. Avant, ils demeuraient rue du Menez-hom, où mon beau-père, pourtant facteur dans la journée, exerçait le métier de cordonnier. Je me souviens que dans la maison Marc, il avait conservé, dans un cagibis, au grenier, son atelier de cordonnier" Lorsque les Guéguéniat rachètent la maison de Guillaume Seznec, les Marc quant à eux en font de même avec la maison des Trétout, actuel bar "le Penalty". Ce n'est pas dans cette belle demeure donnant sur la place de l'église que Guillaume avait installé son atelier de cycle, mais dans celle qui lui est mitoyenne, dans la rue Traverse, qui mène à la place Saint-Yves. C'est précisément cette maison qui brûlera, le premier novembre 1908. Cet incendie autorisera certains, au bourg, à faire accroire qu'il avait été mis volontairement par Guillaume, afin de toucher l'assurance, permettant ainsi l'invention d'antécédents délictuels. Sa réputation étant faite, rien d'étonnant, selon le sacro-saint principe "qui vole un oeuf, vole un boeuf", que Seznec soit coupable du crime qu'on lui imputait en haut lieux !
La maison Marc
Guillaume SEZNEC
Cophyrit 2006 - [ http://perso.orange.fr/guillaume.seznec ] - Gilles RENAUD - 1er juillet 2006 - Tous droits réservés - gillesrenaud@noos.fr