Claude Bellin, maire de Plomodiern et Raymond Le Bot, son premier adjoint, sont sur la même longueur d'onde : pas de rue Seznec à Plomodiern.
"Je suis trop jeune pour l'avoir connu, nous déclare Raymond Le Bot. Mes parents m'en ont parlé. Je crois sincèrement à son innocence. Je sais que lui et les siens ont subi un préjudice considérable. Mais l'homme n'avait pas que des qualités. Pour avoir une rue, il faut avoir oeuvré pour sa commune et Seznec n'a rien fait. Nous avons une rue qui porte le nom du docteur Vourc'h : c'était un grand résistant".
La conscience de Claude Bellin, originaire de Lyon, sur le sujet de Seznec, s'est faite progressivement. "Elève, j'avais été sensibilisé aux prisons et y avais même fait un stage. Dans un premier temps, ce sont quelques habitants qui m'ont instruit. Puis j'ai rencontré Denis Leher-Seznec, il y a six ou sept ans, lors de sa première conférence. Il m'a ouvert les yeux. Enfin, j'ai beaucoup appris de Jean Froy, conseiller municipal et grand défenseur de Seznec, mais qui malheureusement n'a pu s'exprimer librement".