Introduction

Investissement | Trading | Marché | Produits | Efficience

L'investissement

Investir consiste à allouer une somme afin qu'elle procure des revenus. Cette somme est échangée contre des actifs que l'on espère voir gagner de la valeur avec le temps ou procurer des revenus réguliers. Il est possible d'investir dans : Grosso modo l'investissement est censé soit procurer un rendement (loyer, dividende, coupon...) soit se valoriser (et être revendu avec un gain) mais de toute façon, l'issue d'un investissement est incertaine. A chaque investissement correspondent :

Le trading

Le trading est l'art de négocier un bien à son profit. Contrairement à l'investissement qui est un pari sur la valeur d'un bien physique ou financier, le trading est un pari sur l'évolution des prix d'un bien. La différence tient pour l'essentiel à la séparation entre la valeur d'un bien et le prix auquel il se négocie, les deux ne coïncidant pas forcément. Enfin le cours est le prix auquel s'est effectuée une transaction. Tandis qu'un investisseur s'intéresse au prix d'un actif par rapport à sa valeur théorique (absolue), le trader s'intéresse au prix de l'actif par rapport au prix de comparables (relatif).

Le marché

Le marché n'est autre que le duo formé par les biens et la clientèle intéressée par ces derniers. Afin de faciliter les transactions, des lieux où se concentrent les intéressés ont été créés : les places de marché. Les transactions sont de plus en plus réglementées (produits standardisés, contrôles...) sur des marchés dits organisés où sont centralisées les transactions.

L'évolution des marchés suit l'histoire et les progrès des transports, de l'information, de la technologie. Autrefois de nombreux marchés locaux existaient, aujourd'hui avec l'amélioration des moyens de transport ils tendent à se concentrer en places régionales afin d'améliorer la liquidité.

Les actions en France pouvaient encore il y a quelques décennies se négocier en province (à lille, toulouse, lyon...) et certains pays ont partiellement conservé leurs places régionales (comme l'Allemagne et les Etats-unis). Aujourd'hui les actions et biens d'autres produits peuvent se négocier à distance par l'internet et l'existence de ces places régionales est une survivance du passé.

Il existe encore des marchés non organisés, comme le marché des changes qui est constitué d'une multitude d'intervenants. A priori sur ce genre de marché il y a des opportunités pour profiter de l'écart entre les prix proposés par différents participants (opération appelée arbitrage).

Les participants typiques d'un marché sont : Un négociant en vins par exemple achète à des grossistes (voire aux producteurs) pour revendre à des détaillants (voire aux consommateurs). Il se fournit sur un marché (où il n'y a que des pros) et vend sur un autre. Il se rémunère grâce à l'écart de prix entre les deux marchés. On peut donc considérer ce trader (négociant, commerçant) comme un arbitragiste. Il effectue peu d'opérations mais sa marge est conséquente. A l'inverse sur les marchés financiers les arbitragistes effectuent beaucoup d'opérations mais leur marge est en général très faible. Un commerçant peut vendre à ses clients un produit avant qu'il n'ait réglé son fournisseur. Cette pratique courante permet de limiter les besoins en trésorerie et existe également sur les marchés financiers, où on peut parfois emprunter un produit pour le vendre avant de l'avoir acheter (vente à découvert).

Le bon sens veut que lorsque la demande pour quelque chose augmente, les prix aussi et lorsque l'offre augmente, les prix baissent. L'offre et la demande peuvent augmenter ou baisser simultanément et les prix stagner. Tout est un rapport de force, mais des facteurs supplémentaires peuvent intervenir dans la détermination des prix. La situation est assez complexe et la loi dite de l'offre et de la demande ne décrit pas forcément bien l'évolution des prix.

L'information joue un rôle critique dans un marché. Celui qui dispose d'une information privilégiée (que n'ont pas les autres) peut tirer parti de la situation : la capacité à récolter et aggréger l'information est déterminante. De plus l'information ne se diffuse pas instantanément mais mets un certain temps avant de toucher tous les intéressés. Ceux qui n'ont pas la possibilité d'être informés ou d'intervenir suffisamment vite tendent à mettre en oeuvre des stratégies de suivi de tendance (fondées sur l'hypothèse que d'autres, mieux informés, savent ce qu'ils font) ou à exploiter des niches qui n'intéressent pas ceux disposant de moyens plus importants (et notamment d'informations).

Les produits financiers

Les produits financiers sont les plus communs négociés sur des marchés organisés et donc sans doute les plus accessibles au public. Les principaux sont : Futures et options sont appelés produits dérivés car leur valeur dépend du prix d'un autre produit (action, marchandise...) A l'exception des actions, ces produits ont une valeur à terme qui peut être facilement calculée. Ils peuvent être échangés avant terme mais dans ce cas leur valeur est plus difficile à calculer, et il faudra les négocier sur un marché, ce qui peut donner lieu à une différence entre le cours et la valeur espérée. Cet écart peut être exploité par les traders. Il n'est pas possible de procéder autrement car le prix dépend de la valeur à terme de ces produits et celle-ci dépend des évènements pouvant survenir entre la date de leur négociation et leur échéance. Le cours (aussi appelé valeur de marché) reflète les attentes des participants du marché concernant les évènements à venir.

Les actions sont différentes, car ce sont des produits à durée de vie illimitée. Elles ne peuvent donc pas être évaluées à échéance, mais au regard des résultats des entreprises, et c'est pourquoi certains modèles intègrent l'anticipation des résultats financiers des années à venir afin d'estimer la valeur de l'action. La date de publication des résultats ou de distribution des dividendes fait figure d'échéance pour ce produit "perpétuel". Quelques occasions permettent d'estimer plus précisément la valeur de l'action telle qu'une opération de rachat de la société (ou d'une société similaire) par un concurrent.

Les produits financiers pouvant comporter de nombreux aleas, un investisseur ne participera à une transaction que s'il peut espérer en tirer un profit, ce qui suppose que le prix compense le risque qu'il prend. L'écart entre la valeur théorique et le prix effectif auquel les transactions ont lieu s'appelle la prime de risque (à chaque risque sa prime).

L'efficience

En théorie (théorie de l'efficience des marchés), le cours d'un produit reflète parfaitement toutes les informations disponibles et les anticipations des participants. Dans ces conditions aucune stratégie d'investissement ne permet de battre le marché. Ainsi la stratégie optimale d'investissement sur un marché actions consisterait à acheter et conserver l'indice de ce marché (Buy and Hold). En pratique, il peut y avoir des écarts systématiques sur certains marchés, sur certains produits, à certaines périodes etc. Ces écarts (inefficiences) sont recherchés par les traders pour être exploités. Les inefficiences sont de diverses nature. Et d'autres sans doute. Il y a une gradation de l'efficience. Les marchés financiers, du fait de la nature immatérielle de leurs produits, de leur organisation, de leur liquidité, sont sans doute bien plus efficients que la plupart des autres marchés, et plus efficients aujourd'hui qu'il y a quelques décennies. Il est néanmoins possible d'identifier des inefficiences et de mettre au point des stratégies pour les exploiter. C'est ce que font traders et investisseurs. Leur action est la seule permettant la disparition ou du moins la réduction des inefficiences.