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1941-1942, LES ALLIES REAGISSENT

 

LA TECHNOLOGIE AU SECOURS DES ALLIES

 

« Ils savent exactement quand nous appareillons... et voilà le

résultat !» - D'après Le Bateau de Lothar-Günther Buchheim.

Rédaction: Pexee Le Vrai

Mise en page: Galeazzo

 

 

   La période entre avril et septembre 1941 fut marquée par un certain équilibre sur le champ de bataille de l'Atlantique. Le nombre de sous-marins allemands augmentait rapidement, mais trois innovations allaient compenser le retard des Alliés. La première fut la création de récepteurs à haute fréquence de recherche directionnelle HF/DF ou « huff-duff ». Entre les mains d'opérateurs qualifiés, ces appareils pouvaient capter les messages radios des sous-marins, et révéler leur position et leur distance approximatives. Ils pouvaient alors être interceptés avant qu'ils ne lancent une attaque. De la même manière les "ombres" chargés de pister un convoi en attendant le regroupement de la meute étaient repérés plus rapidement. Et si par chance elles réussissaient à échapper aux escorteurs en plongeant, elles perdaient le plus souvent contact avec le convoi.

 

   La seconde innovation fut l'installation de radars sur les avions de patrouilles maritimes. Certains étaient même équipés de projecteurs ou de phares Leigh qui, couplés au radar, permettaient aux avions de localiser et d'attaquer les sous-marins en surface durant la nuit. Cette nouvelle menace forçait les U-Boote à naviguer le plus souvent en immersion, surtout lors de leurs déplacements entre les bases françaises et les zones de patrouille. Les frégates d'escorte reçurent elles aussi de nouveaux radars pour compenser les problèmes de repérage nocturne de sous-marins allemands.

 

Un U-Boot surpris en pleine nuit par un phare Leigh.

 

   Mais la création la plus déterminante fut celle du « Government Codes and Ciphers School » (Les Services du Code et du Chiffre) véritable organisation destinée à casser les codes des transmissions radios allemandes. Elle comprenait pas moins de 12000 scientifiques, mathématiciens, cryptanalystes et même des champions d'échecs ! Au cours de la guerre, de nombreux progrès avaient été effectués dans ce domaine, cependant le décodage prenait trop de temps pour permettre une utilisation tactique des informations récoltées. La volonté de décrypter le code de la Kriegsmarine s'amplifiait. La capture de plusieurs navires météo et de ravitaillement permit de saisir des informations importantes.

 

 

Une antenne HF/DF en cours d'installation sur une frégate.

   Un événement capital survint le 9 mai 1941. Le KL Lemp, commandant du U-110, était en train d'attaquer le convoi OB318 lorsque la corvette HMS Aubretia et les destroyers HMS Broadway et Bulldog le forcèrent à faire surface. Alors que le Bulldog fonçait vers le U-Boot endommagé pour l'éperonner, l'équipage abandonna en précipitation le U-110 . Le capitaine fit immédiatement réduire la vitesse et envoya un groupe d'intervention pour s'emparer du sous-marin. Ils trouvèrent de nombreux papiers confidentiels, mais également -et surtout!- la fameuse machine ENIGMA véritable base du système du codage allemand. Le capitaine Lemp, celui qui avait déclenché la guerre sous-marine avec le torpillage de l'Athénia, fut abattu lorsqu'il tenta de remonter à bord pour saborder son sous-marin.

   Toutes ces nouvelles informations permirent au GCCS de déchiffrer le système de codage allemand. De nombreux messages échangés par les sous-marins furent ainsi décodés en temps réel. En août 1941, les Britanniques avaient accès à la majeure partie du trafic radio allemand, ce qui fut un atout décisif durant la Guerre de l'Atlantique. Les Alliés connaissaient les zones de patrouilles de la plupart des U-Boote, ce qui leur permettaient d'éloigner les convois vitaux de ces concentrations. Cependant il est intéressant de remarquer que sur ordre de Churchill certains convois continueront à emprunter les passages "à risques" pour ne pas éveiller les soupçons allemands.

 

   De leur coté, les Allemands avaient de plus en plus de difficultés à repérer les convois, et le tonnage mensuel total commença à chuter considérablement. Déçus par ces résultats, l'amiral Dönitz essaya de trouver plusieurs solutions. Au lieu d'être déployés en lignes de patrouille, les sous-marins furent organisés en groupes pour attaquer rapidement les convois. Dönitz modifia plusieurs fois les zones d'opérations pour trouver une solution au mystère des convois. Mais rien n'y faisait. Finalement, une autorité plus puissante prit le relais, et en novembre, Hitler réduisit le nombre de sous-marins disponibles dans l'Atlantique en ordonnant la présence des U-Boote dans la Méditerranée. A la fin de ce même mois, la situation ne s'améliorant pas et l'invasion de la Russie étant programmée, le Führer ordonna à Dönitz de rassembler ses sous-marins pour des opérations en Norvège contre les convois de ravitaillement en direction de l'Union Soviétique (Expédition de Narvik). Les opérations dans l'Atlantique furent donc fortement réduites en décembre, mais de l'autre coté de l'océan, de nouvelle occasions se présentaient...

 

DE NOUVEAUX TERRAINS DE CHASSE

 

 

   Les Etats-Unis avaient établi une zone où les escorteurs protégeaient les navires de commerce neutres et britanniques, zone qui plus tard fut étendue à la majeure partie de l'Atlantique. Des accrochages entre destroyers américains et U-Boote allemands se produisaient parfois, mais aucun camp ne semblait prêt à engager franchement les hostilités. En général, l'US Navy n'attaquait pas les sous-marins, mais elle communiquait leur position aux unités britanniques.

   La nuit et par mauvais temps, les U-Boote allemands avaient des difficultés à distinguer les destroyers américains des navires britanniques ou canadiens.Un accident était inévitable. Le 31 octobre 1941, le Kapitänleutnant Erich Topp, commandant du U-552, attaqua et coula le destroyer américain USS Reuben James au milieu de l'Atlantique en le prennant pour une frégate britannique. La mort de la quasi-totalité de l'équipage émut profondément l'opinion américaine.

 

 

L'USS Reuben James sombre avec 115 marins le 31 octobre 1941.

Pour beaucoup de marins américains la guerre

contre l'Allemagne a réellement débuté à cette date.

 

   Cependant les opérations contre les Etats-Unis ne commencèrent officiellement que le 7 Décembre 1941, lors de l'attaque des Japonais à Pearl Harbour. En effet les plans allemands pour une attaque sous-marine le long des côtes américaines furent contrariés pour plusieurs raisons: la traversé de l'Atlantique n'était possible que pour les U-Boote de type IX à long rayon d'action et de plus Hitler ne voulait pas détourner ses sous-marins de la Méditerranée ou de l'Océan Arctique où se déroulaient des opérations terrestres. Il ordonna même une nouvelle concentration de U-Boote dans les eaux norvégiennes pour contrecarrer l'invasion alliée qu'il suspectait.

 

 

Une célèbre affiche de recrutement.

   Néanmoins, une campagne fut mise en place avec les quelques sous-marins disponibles. Cinq U-Boote de Type IX furent envoyés pour cette opération surnommée Paukenschlag (Roulement de Tambour).

   Au 13 janvier 1942, les attaques étaient une réussite totale. Le plus gros problème était de choisir la meilleure cible, car les navires sans escortes étaient si nombreux qu'il était pratiquement impossible de tous les attaquer. La protection aérienne américaine était faible, voire inexistante, et les escortes opéraient sous la doctrine désuète des groupes de chasseurs comme le faisait les britanniques en 1940. Les Américains n'avaient pas institué des procédures de black-out le long des côtes, et les navires de commerce prés du rivage étaient complètement illuminés. Les chiffres du tonnage coulé augmentèrent rapidement, pour bientôt atteindre des sommets.

   Au cours des six mois suivants, des hordes entières de Loups Gris rejoignirent les eaux américaines, y compris les sous-marins de Type VII, de taille plus restreinte. Le remplissage d'un des réservoirs auxiliaires d'eau avec du gasoil permettait d'accroître leur portée. Plus tard, cette procédure ne fut plus nécessaire, car le BdU envoya des sous-marins ravitailleurs appelés « Milch Kühe » (Vaches à Lait) au centre et à l'ouest de l'Atlantique. Les sous-marins allemands étaient ainsi rechargés et ravitaillés en carburant pour continuer les opérations.

 

   Pour l'US Navy, la seule façon d'arrêter ces sous-marins était l'utilisation de l'organisation et des technologies développées par les Britanniques et leurs alliés. Les Américains mirent du temps avant de résoudre cette crise. Pendant six mois, le personnel de la marine à Washington s'opposa à la formation des convois et à l'arrêt des offensives inefficaces des destroyers. A contre-courant des rapports et des réclamations, on pensait « qu'il était préférable de ne pas avoir de convois plutôt que de les voir sans escortes », ce qui était complètement absurde. Des centaines de navires et la vie de milliers de marins allaient être perdus avant que la marine américaine ne change d'avis.

 

   Les Américains assimilèrent finalement les ficelles de la guerre ASM et commencèrent à instituer des convois côtiers dans les zones les plus exposées. De son côté, l'Amiral Dönitz et le BdU changeaient constamment les zones de patrouille, à la recherche d'endroits où la défense n'était pas encore organisée. Plusieurs attaques eurent lieu dans les Caraïbes, le long des côtes de la Floride, et dans le Golfe du Mexique.

   Les forces ASM américaines devinrent de plus en plus qualifiées et les pertes commencèrent à diminuer. De même la production de U-Boote était assez importante pour permettre le lancement d'une nouvelle campagne contre les convois de l'Atlantique Nord. Il était plus que temps de rejoindre la zone principale. 

 

 

Un premier succès pour l'équipage de ce destroyer américain !

 

EN PATROUILLE POUR L'ETERNITE

 

 

Sur cette carte de la côte Est des Etats-Unis ont été représentés tout les U-Boote ayant sombrés.

La carte est interactive, pour avoir des infos sur tel ou tel sous-marin cliquez simplement dessus.

Attention, la fiche du U-Boot sélectionné apparaît dans une petite fenêtre indépendante.

Il ne s'agit pas d'un horrible popup ! ;o)

 

Bonne découverte !

 

Tout savoir sur le U-856 ! Tout savoir sur le U-548 ! Tout savoir sur le U-866 ! Tout savoir sur le U-754 ! Tout savoir sur le U-215 ! Tout savoir sur le U-857 ! Tout savoir sur le U-550 ! Tout savoir sur le U-853 ! Tout savoir sur le U-869 ! Tout savoir sur le U-879 ! Tout savoir sur le U-85 ! Tout savoir sur le U-576 ! Tout savoir sur le U-701 ! Tout savoir sur le U-233 ! Tout savoir sur le U-521 ! Tout savoir sur le U-352 ! L'ISSUE DU COMBAT EST PROCHE

 

 

   Le retour des Allemands dans l'Atlantique Nord fut favorisé par de nombreuses améliorations techniques, dont deux dans le domaine du déchiffrage des codes secrets. Le 1er février 1942, les Allemands mirent en service une nouvelle version M4 d'Enigma spécifique aux U-Boote opérant en Méditerranée et en Atlantique.

   En rajoutant un quatrième rotor à leur chiffreuse, les allemands multipliaient son efficacité par un facteur 26 . Au cours des dix mois suivants les Alliés furent totalement incapables de déchiffrer leurs messages et durant toute cette période, ils leur étaient impossible de tenir les convois éloignés des sous-marins.

 

Marian Rejewski, un mathématicien polonais de génie qui, à 27 ans, réussit le premier à casser le code d'Enigma dans sa version M1. C'était en ... 1932 !

 

   Au même moment, le B-Dienst parvint à briser le « code n°3 » de la Royal Navy. Il réussit à déchiffrer une quantité importante d'informations sur le trafic marin allié, comme les déplacements des convois et les estimations journalières concernant les positions des sous-marins allemands. Le BdU profita grandement de ces déchiffrages. Entre août et octobre 1942, sur les 23 interceptions de convois, dix d'entre elles furent le résultat d'informations acquises par le B-Dienst. En janvier 1943, les Allemands organisaient de plus en plus leur zones de patrouille à partir des données récoltées.

 

 

 

Le Naxos, version améliorée du Metox, sur le massif du U-952

commandé par le Kapitänleutnant Oscar Curio (à gauche)

   L'autre innovation importante fut l'apparition des appareils de détection des radars alliés. Le premier récepteur fut le Metox, du nom de son inventeur français. Introduit en août 1942, il prévenait les sous-marins allemands de la présence des navires ou d'avions équipés de radars. Ils avaient ainsi suffisamment de temps pour effectuer une plongée rapide. Les choses évoluèrent dans le Golfe de Gascogne et sur les routes de transit au large des bases établies en France : la nuit, les U-Boote pouvaient facilement naviguer en surface pour atteindre plus rapidement les zones de patrouille. De même avec l'avènement du détonateur magnétique et des premières torpilles de recherche sinueuse, les sous-marins augmentèrent leur puissance de feu.

 

   De leur coté, les Alliés avaient suffisamment d'escorteurs pour protéger les convois de manière adéquate. Ils pouvaient être envoyés pour vérifier les relèvements HF/DF, diminuant ainsi la présence des sous-marins chargés de surveiller les convois. Le système HF/DF fut également amélioré, et plus de navires en furent équipés. Les commandants des escorteurs pouvaient ainsi capter les relèvements de plusieurs navires et localiser les sous-marins. Enfin, les radars avaient été perfectionnés pour contrecarrer les attaques de nuit des sous-marins en surface.

 

   Les Alliés déployèrent également un mortier multiple appelé le Hérisson qui projettait 24 petites bombes à une centaine de mètres par l'avant du navire. Cette nouvelle arme était plus efficace que les grenades ASM, car elle permettait des attaques rapides. Cependant les capitaines d'escorte préféraient les grenades sous-marines plus puissante.

   La puissance aérienne commença finalement à jouer un rôle important contre les sous-marins. Même lorsqu'ils manquaient leurs cibles, ils forçaient les U-Boote à plonger. Sous l'eau, les sous-marins étaient lents et aveugles, et par conséquent, ils ne pouvaient pas suivre un convoi rapide.

   Lorsque la Bataille de l'Atlantique reprit en été 1942, la phase cruciale était proche. Un équilibre technique s'était établi entre les deux camps, et tous deux étaient prêts à s'affronter pour la lutte finale.

 

 

Le "Hérisson", un U-Boot ne résistait pas à plus

de deux impacts direct.

 

                 A suivre ...

Article rédigé par Pexee_Le_Vrai

Mise en page: Galeazzo

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25/05/04

De: Axel (Belgique)


Juste un mot sur ce site: superbe! Surtout la partie historique.

 

NOTE: ****

 


  

 

29/12/03

De: Jeanne Vincler (France)


Bravo pour ce site!

 

Je l'ai découvert à l'instant, il me fournit des précisions dont j'ai besoin car je rédige actuellement les souvenirs d'un quartier-maitre canonnier embarqué à bord de l'aviso escorteur Annamite en 1941-1944.!

 


  

13/10/03

De: Pexee (France)


Bravo! Le Téméraire, rien a dire toujours aussi bien et en plus j'aime bcp le "En Patrouille pour l'Eternité" une idéee à reprendre pour l'Altlantique Nord et le Pacifique.

 

Il faut que je te compléte certains articles sur les techno, il me semble que j'ai quelque chose.

 

A suivre...

 


  

12/10/03
De:
Stéphane (France)


Salut !

 

Dans la rubrique "De Nouvelles Proies à l'Ouest", est-ce bien une photo du Reuben James qui est montrée car, dans le texte, il est présenté comme étant un destroyer mais, sur la photo, il a plus une tête de cargo...

 

Pourrais-tu éclairer ma lanterne ?

 

Sous-marinement votre !

  

Réponse du webmaster :  

 

Tu as tout à fait raison, la photo est bien celle d'un cargo sombrant, je me suis laissé abuser par l'illustration d'un site consacré au torpillage du vrai USS Reuben James :o(

Je vais vite mettre à jour la page pour effacer cette erreur.

 

Encore merci pour ton coup d'oeil avisé !

 


--- FIN DE TRANSMISSION ---

 


 

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