Basé
sur un fait divers tragique: Le
film revient sur l'une des plus dramatiques tragédies de l'histoire russe. Le 4
juillet 1961, le sous-marin nucléaire K-19 est victime d'une avarie du système
de refroidissement de l'un de ses réacteurs, alors qu'il demeure dans les eaux
de l'océan Atlantique. Afin de remettre en marche le système manuellement, huit
marins se sacrifieront pour entrer dans le compartiment du réacteur et seront
mortellement irradiés.
Le vrai
K-19: Surnommé "Hiroshima" ou
encore "Faiseur de veuves" (le Widowmaker du titre original) au sein même de
la marine soviétique, le vrai K-19
connu d'autres mésaventures: en 1969, il heurta le sous-marin américain USS Gato en
pleine Mer de Barents (Je crois d'ailleurs qu'un film ricain a été fait à ce
sujet) et en 1972 un incendie à plus de 120 mètres de
profondeur fit 28 victimes. Il fut désarmé en 1991 puis mis définitivement
hors service en avril 2002. Il repose désormais dans l'un des
nombreux cimetières de sous-marins russes.
Le K-19
plus mort que vif: La
production voulut se servir de l'authentique K-19 mais son
état de délabrement était tel qu'il
était complètement inutilisable pour les besoins du film. Des négociations furent alors
engagées pour louer un ancien sous-marin
nucléaire soviétique. C'est finalement le U-484 qui fut choisi:
après avoir servi de 1968 à 1992,
celui-ci fut acheté par une compagnie finnoise qui l'entreposa à Helsinki puis
le loua à une compagnie canadienne qui en fit une attraction touristique (!)
jusqu'en 1998. Laissé depuis totalement à l'abandon dans un port de Floride,
la production le remit à neuf puis le renvendit à un groupe de Rhode Island
qui s'en sert aujourd'hui comme pièce d'exposition.
Une
Vodka de trop ? Afin de rester fidèle à l'histoire dont le film
est tiré, Kathryn Bigelow s'était rendue en décembre 2000 à Saint-Petersbourg
afin de rencontrer les rescapés de la mission. Tout se passa pour le mieux, mais
lorsque l'ancien équipage du K-19 reçu le scénario définitif quelques semaines plus
tard, il se sentit profondément choqué, estimant que le script les faisait passer
pour des alcooliques feignants et incompétents. Une action en justice sera
d'ailleurs entreprise mais, à la vue du film, il semblerait qu'elle n'ait pas franchement
abouti...
Harrison
Ford futur sous-marinier ? Harrison Ford a été
séduit par le propos du film : "Le projet m'a tout de suite intéressé par son
approche de la Guerre Froide. Aucun film hollywoodien n'avait, à ma
connaissance, exprimé le point de vue russe sur ce conflit. Il n'y a dans cette
histoire ni bons, ni méchants, et aucune prise de position politique. Notre
but a été
simplement de permettre au public d'apprécier ceux qui servirent à bord du K-19.
Ces gens aux personnalités très diverses s'unirent pour faire face au danger,
avec un héroïsme et une abnégation admirables. Ils firent, tout simplement, leur
devoir."
Harrison
Ford producteur: C'est
la première fois qu' Harrison Ford s'engage
non seulement en tant qu'acteur, mais également comme producteur exécutif, pour
ce film dont le budget avoisine les 100 millions de dollars.
Indiana
Jones forever... Le film, bien que
misant beaucoup sur la présence charismatique d'Harrison Ford, se révéla être un
des bides les plus cuisants de l'été: moins de 34 millions de dollars de recette
pour un budget
équivalent au triple. Au delà des défauts du film, les admirateurs de
l'interprète d'Indiana Jones auront été probablement déçus par sa performance et surtout
par le fait qu'Alexei Vostrikov se montre assez
antipathique sur la majeure partie du récit. Pas si évident de casser son image
de héros...
Une
alliance Russo-Américaine: Kathryn Bigelow a
entamé le tournage de K-19 à Moscou en février
2001. Grâce à la normalisation des relations entre les Américains et les Russes,
l'équipe a eu la permission d'accéder à pluseurs bâtiments offficiels. Elle a
bénéficié en outre de la collaboration des autorités russes puisqu'un ancien
commandant de sous-marin et un conseiller naval ont vérifié l'authenticité des
protocoles et des manoeuvres lors du tournage.
Un scénario
réécrit: Certaines scènes du scénario de Christopher Kyle a
ont été remaniées par Tom Stoppard,
scénariste oscarisé en 1998 pour Shakespeare in Love. Sa
participation n'a néanmoins pas été créditée.
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