Les grades:
Hunter est appelé lieutenant. Cependant, d'après son insigne de grade, il est lieutenant commander ce qui correspond à capitaine de corvette (CC) dans la Marine Nationale. Or on n'appelle pas un CC lieutenant dans la Royale mais commandant. Les lieutenants sont en réalité des enseignes de vaisseau (EV1 et EV2) tandis que les lieutenants de vaisseau (LV) sont appelés capitaine. Même s'il y a confusion entre le grade américain et l'appellation française, je doute qu'appeller un officier supérieur lieutenant soit très respectueux.

Le silence à bord des SNLE:
Alors qu'il sont en patrouille, les matelots dansent et chantent dans leurs quartiers... même sans être forcement connaisseur, on peut supposer que le bruit est l'ennemi d'un sous-marin et que toute source de bruit superflue est à proscrire. Aussi, Ramsey demande bien à un moment d'appliquer les conditions de silence, mais c'est APRES avoir détecté un Akula.

La détection:
Ce qui m'a aussi frappé c'est leur système d'écoute passive. A un moment ils détectent un contact non identifié en bande large. Ce qui est amusant, c'est qu'on aperçoit l'écran broadband, et que:

 

1. On ne voit pas de baffle (surprenant).

2. Leur écran est très chargé.

3. Les pistes sont irrégulières.

4. Le contact est une ENORME ligne sur l'écran STA.

 

Etant donné que ce contact n'est pas apparu par magie, il y a nécessairement une erreur. De plus ils passeront un temps fou pour identifier l'Akula alors que le contact est flagrant...

La détection encore et toujours...
Lorsque l'Akula lance ses torpilles il est à environ 1300 mètres (oui, c'est crispant qu'ils aient tout traduit en métrique), après un transitoire monumental sur la bouée radio. Je ne peux qu'être étonné qu'un Akula si près ne puisse détecter tout seul un Ohio, même à 5 nœuds (et encore, il devait aller plus vite). Bref, il tire, et là, c'est énorme: On voit un écran sonar, circulaire, avec un gros point vert marquant l'USS Alabama, un gros point rouge marquant l'Akula, et deux petits points rouges marquant les torpilles. Ce que j'ai vu avait plutôt l'air d'un banal écran radar, surtout qu'on voit le balayage. Mais bon c'est sûr que c'est plus simple quand on sait au mètre près où sont les torpilles...

Les torpilles:
Lors de l'attaque de l'Akula, le SNLE tire deux leurres actifs, à 7-8 secondes de l'arrivée des torpilles, alors qu'il fonce en avant toute, sans caviter (à environ 300 mètres de profondeur), donc il ne doit pas dépasser les 25 noeuds: La première torpille trouve le leurre (mais ça m'étonne qu'elle ait préféré le leurre à une si belle cible...) et explose contre un rocher. Un rocher ? Evidement, l'USS Alabama plonge toujours là où il y a des rochers! La deuxième acquiert aussi le leurre, mais explose à côté du sous-marin, juste après avoir dépassé le leurre. En fait elle explose dans le vide, ce qui à mon humble avis est impossible (N'hésitez pas à réagir) . Enfin l'Akula tire encore une fois deux torpilles visiblement des mêmes tubes qui ont donc été rechargés en un temps record. Etrange.

La profondeur critique:
Quand l'USS Alabama est gravement endommagé, il plonge en tombant comme une masse. Le ballast avant est endommagé, mais je suppose qu'il n'y a pas qu'un ballast, alors je suis étonné de ne pas voir même un début de chasse. Plus étonnant, on n'entend aucun transitoire de coque, que ce soit durant la descente ou la remontée. Ensuite, la profondeur de destruction est fixée dans le film à la valeur magique de 620m, comme si passé 621 mètres le sous-marin allait imploser directement à la manière d'un compte à rebourd... En plus sa coque a subit des dégats ce qui signifie que la destruction aurait pu se produire bien avant cette valeur fatidique!

La réception des messages:
Enfin, dernier reproche, ils arrivent à recevoir des messages complets par VLF alors que ce système de réception sous-marine ne permet la transmission que de quelques lettres (3 en général) demandant au sous-marin une remonté à l'immersion périscopique afin de déployer l'antenne radio classique.

 


Encore une fois ces remarques sont personnelles et sont peut-être infondées ou fausses. Si vous en connaissez d'autres ou souhaitez réagir alors n'hésitez pas et remplissez ce formulaire...

 

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01/01/03

De: JES - Troyes (France)


Tout d'abord,je ne suis pas sous-marinier, et je n'ai aucune connaissance particulière dans ce domaine,je m'inspire par contre des mes connaissances aéronautiques et je pense que le fonctionnement d'une torpille à tête chercheuse doit ressembler à celui d'un misssile air/air.

 

Donc il faut savoir (mais peu le savent) qu'un missile air/air n'est pas destiné à toucher sa cible, juste à exploser suffisamment prés pour y faire des dégats d'où son nom: missile ("miss" en anglais veux dire rater,louper..) sinon ça s'appellerait "hits"siles",on peut donc envisager que ça fonctionne de la même manière pour une torpille, d'où le fait que dans le film celle-ci n'ai pas explosé au contact.

 

De plus, en aviation, il existe deux sorte de leurre, les chafts et les flares. Le premier est juste composé de paillettes métalliques destinées à créer une image radar de même type qu'un avion trompant ainsi le radar du missile adverse. Les flares sont des sortes de fusées éclairantes créant une empreinte thermique importante pour abuser les missiles infrarouges qui s'orientent vers une source de chaleur.

 

Ces deux types de leurres sont très petits et trompent pourtant des missiles sophistiqués, il est fort probable qu'il en soit de même pour les torpilles. Voilà en espérant vous avoir aidé.

 

Réponse du webmaster :

 

   Merci pour ce véritable cours d'aéronautique ! Le parallèle entre une torpille et un missile air/air est intéressant car il y a en effet deux nombreux points communs.

 

   Dans la séquence étrange d'USS Alabama, la torpille explose APRES avoir rencontré le leurre et BIEN AVANT d'être à distance minimale d'explosion du sous-marin. C'était surtout cela qui m'avait étonné. Mais tu as tout à fait raison quand tu penses qu'une torpille n'explose pas forcément en touchant la coque d'un submersible. Dans la plupart des cas elle agit comme un missile même si la cible est bien plus grosse !


 

12/03/03

De: Third Echelon - Strasbourg (France)


Salut, je tiens à te remercier, car tes infos tiennent la route, et tes propos rejoignent la réalité sur le domaine technique. Je voudrais dire que en ce qui concerne les torpilles russes, elles ne peuvent s'autodétruirent, surtout pas en étant dérouté par des leurres, dans la normalité elles essayent d'obtenir une nouvelle acquisition sonar.

 

Maintenant il est vrai que comme Jes l'explique, il existe des torpilles faîtes non pas pour atteindre et percuter la cible mais pour s'en approcher le plus près possible et exploser, ce qui créé une onde de choc et une onde électromagnétique dans un rayon de 200 mètres autour de la cible. Mais aujourd'hui les torpilles sont de plus en plus évoluées et "savent" ne pas râter leur cible.

 

Mais les leurres ont aussi leur évolution, ils imitent des bruit de fonds, des navires, des sous-marins et même parfois des avions... c'est dire leur sophistication! Il n'y a qu'une chose qui ne change pas dans les nouveaux sous-marins d'aujourd'hui: c'est la présence humaine qui fait toujours la différence !!

 

Merci pour le site et à plus.

 


 

02/05/03

De: Fedaykin - Peris (France)


A propos du silence sur SNLE je tiens à dire qd meme qu'il existe plusieurs stades de silence: entre autre le stade super silence avec eclairage rouge dans les postes CO et autres...Ce stade n'est requis qu'après détection d'un sous-marin ennemi ou avant le lancement de missiles stratégiques.

 

Pour ce qui est de la détection il faut savoir que de nos jours et même à l'époque de la sortie du film les sous-marins sont extrèmement silencieux et de plus l'Alabama avant la detection était passé sous la couche isothermique qui le coupait totalement de la detection des autres sous marins...Il n'est donc pas étonnant que l'Akula n'est pu le voir qu'en passant lui aussi la couche isothermique. Le fait de savoir ou se trouve des torpilles n'est vraiment pas étonnant puisque ces petites bêtes ont la manie d'utiliser le sonar actif et d'émettre des bip-bip-bip en permanence.

 

Effectivement il y a deux ballasts sur un sous-marin, un a ll'avant et un a l'arriere...Mais chassez au ballast arrière dans la position ou ils étaient n'était que suicidaire...Le SNLE se serait retrouvé ds une position a plus de 45° pas tres agreable. Ce qui m'étonne le plus c'est qu'ils n'aient pas utilisé le système de propulsion de secours mais bon...

 

Pour la profondeur critique il faut savoir qu'il y a une bonne marge entre l'implosion théorique et effective...En l'occurence à l'approche des 620 le bâtiment n'avait plus de fuite (porte étanche close) et la pression etait la même que s'il n'avait rien eu.

 

@++

 


 

09/10/03

De: Seb V - Grande Bretagne


Bonjour ! Une petite remarque au sujet du message de JES:

 

"(...) dégats d'où son nom: missile ("miss" en anglais veux dire rater,louper..) sinon ça s'appellerait "hits"siles."

 

Effectivement, To Miss signifie entre autres manquer, mais c'est anecdotique. Etymologiquement, To Miss vient de l'allemand "Missen", soit "manquer". Missile vient du latin "missile", de la forme neutre "missilis" (apparemment) qui veut dire "pouvant être projeté", dérivé de "missus" participe passé de "mittere" lancer, envoyer.

 

Tout ça pour dire qu'il faut se méfier des conclusions un peu hâtives, en linguistique comme en bien d'autres domaines. :-) Amicalement

 


--- FIN DE TRANSMISSION ---