Attention petit bijou! On y entend Zimmer au meilleur de sa forme dans cette B.O. bourrée d'énergie, grandiose à souhait, avec un thème inoubliable et des passages de suspense qui vous collent à la peau. |
|
|
|
Le thème d'USS Alabama est grandiose, solennel, un hymne au courage des marins et à la grandeur du sous-marin. Zimmer fait intervenir l'orchestre, ses fameux synthétiseurs et les chœurs d'hommes "à la russe". Ce que j'apprécie particulièrment, c'est que dés le premier quart d'heure du film, et grâce à Mutiny, on rentre directement dans la thématique. Après une sombre introduction, Zimmer annonce progressivement le thème, alors que l'on voit à l'écran les hommes de Ramsey embarquer à bord du sous-marin après le briefing, le thème donnant un aspect solennel du plus bel effet à la scène. On voit ensuite le personnage du second, interprété par Denzel Washington, dire au revoir à sa femme. Zimmer y développe rapidement son second thème, plus triste et plus dramatique, joué ici à la guitare accoustique dont la chaleur et la douceur viennent renforcer l'idée sombre de la séparation. |
Les officiers de l'USS Alabama. |
|
|
Lors de l'affrontement contre l'Akula. |
C'est dans la deuxième partie du film que Zimmer lâche sa musique tel un ouragan. Cependant le thème disparait progressivement pour laisser place à une musique lourde et tendue. Le suspense ne cesse de monter durant les 18 minutes de 1SQ, lorsque le pacha et ses fidèles tentent de reprendre le contrôle du sous-marin dirigé par le second. A cet instant la B.O. peut parraître pesante et pompeuse, mais elle soutient fermement la mise en scène banale de Tony Scott. En effet, l'écoute isolée se révèle aussi intense qu'à l'écran. Au cours de cette épopée, des homme meurent, un chant religieux traditionel de J.Dykes, Eternal Father Strong to Save, fait alors son apparition comme pour tenter de montrer l'espoir auquel s'accrochent désespérément les marins. Zimmer met l'accent sur la tristesse, et la nostalgie, la musique gardant du début à la fin une tonalité amère et sombre. |
|
|
Le final du film tout comme la musique de Zimmer entraine une double délivrance: celle du spectateur/auditeur et celle des personnages. Il permet de réaffirmer avec triomphe le thème d'USS Alabama qui avait été jusqu'alors éclipsé. Enfin, et comme pour résumer toute l'histoire, le générique de fin Roll Tide développe sur sept minutes et demie les principaux thèmes du film dans une suite passionante, constituant probablement le morceau clef de la BO. En définitive, et même si Hans Zimmer n'apporte pas d'innovations majeures dans son style, cette B.O. reste réellement passionnante. |