La
première et dernière fois que j'ai vu ce film c'était
lors de sa sortie il y a plus de 7 ans et j'avais 14
ans à l'époque... Il ne m'avait pas laissé une super
impression car je m'attendais à un déferlement d'action
à la manière d'Octobre Rouge. L'atmosphère est
ici beaucoup plus intime voir plus oppressante. Ce film
n'a rien avoir avec tout les autres analysés dans Sub-Scope.
En effet le sous-marin n'est ici qu'une sorte de support
puisqu'il n'y a finalement que peu de scènes d'affrontement.
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En
fait tout tourne autour de la confrontation entre le
pacha et son second et celle ci est parfaitement bien
rendue, le duo Hackman/Washington fonctionne à merveille,
on ressent tout à fait la rage muette qui force ces
deux hommes à agir. En fait au travers de
ce thriller claustrophobique, Tony Scott parvient à insérer
une judicieuse métaphore sur les origines et la légitimité du pouvoir et parvient même
à
créer un suspense qui au départ semblait inexistant, comme à chaque fois
que le sort de l’humanité est en jeu...
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Plusieurs
critiques estiment que USS Alabama "ne révolutionne
pas le genre", je trouve au contraire qu'il l'a
fondamentalement modifié grâce à son implacable efficacité.
De plus ce qui est à la fois étonnant et passionnant c'est que
les décisions des deux protagonistes ne sont pas forcement
les meilleures, il n'y a pas de bien ou de mal: Ramsey
viole la procédure mais sans doute a-t-il
de bonnes raisons... Hunter, effrayé par la possibilité
d'une guerre totale, sonne peut-être le glas de
son pays en s'opposant au lancement des missiles. C'est
l'un de ces rares films qui laisse au spectateur
une sorte d'arrière goût l'incitant à une réflexion
de fond sur le sujet. C'est sûrement pour cette
raison que je n'avais pas beaucoup apprécié ce
film du haut de mes 14 ans ;)
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Sur
un aspect plus technique, USS Alabama se révèle très
instructif et nous apporte une foule d'informations
sur les procédures complexes de lancement de missiles
à bord d'un SNLE. En revanche la succession des mutineries
m'a quelques peu lassée et, comme d'habitude, le côté
"Ricain-Power" m'a aussi excédé notamment
lors de l'affrontement gagné d'avance contre l'Akula.
De plus quelques petites inexactitudes m'ont parfois
gêné. (Pour en savoir plus cliquez ici)
En
définitive USS Alabama n'a pas profondement l'étoffe
d'un grand film à la Das Boot mais demeure néanmoins
efficace dans son objectif qui est de distraire mais
aussi d'informer. On le regarde une fois et... ca suffit.
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