Technoromantisme, Stephan Barron éditions de l'Harmattan
Commentaires personnels du texte de Stephan Barron.
->Qu'est ce que le technoromantisme ?
© p. 26 : Définition de l’Art par Yves Klein : « L’Art c’est la bonne santé »
L’origine de mon travail trouve un echo particulier dans cette définition, mon approche s’inspire de celle des artistes Arborigènes, Navarros ou Tibétains pour qui l’image a un pouvoir magique de guérison. Pour ces civilisations concentrées sur l’essentiel c’est ainsi qu’ils définissent le rôle de l’image (rappelons que Yves Klein était maître de Judo). Dans ma démarche réactionnaire (en réaction à la définition de l’Art contemporain comme Art de la communication, du réseau, s’inspirant du modèle du marketing, évolution de l’Art moderne qui est un art de consommation) je cherche à revenir à l’essence de l’Art et c’est la proposition de ces civilisations que j’ai retenue à la différence que dans ces civilisations l’image de pouvoir est généralement transmise du maître à l’élève alors que je suis obligéde trouver l’image en moi-même au cours du rituel (processus) qui débouche sur une vision. Cependant nous nous rejoinons dans le sens où le pouvoir des images crées par ces civilisations ne provient pas de la figure représentée mais de l’impeccabilité de l’artiste qui en accomplit le processus de création.
© p. 29 : « Remettre en cause en cause la modernité, c’est sans doute aussi établir un bilan des dérives des Révolutions françaises et russes qui ont fondé cette modernité sur la négation absolue de la spiritualité, et sur le culte de la société-machine au détriment de l’homme, de sa conscience et de sa responsabilité. »
Mon attitude réactionnaire nait de l’établissement de ces dérives. Je n’ai pas envie de créer de nouveaux signes qui disent au spectateur comment se comporter en société et qui proposent de sous-disant alternatives qui, parce que s’appuyant sur les concepts de la société machine ne font que la renforcer plustôt que de nous poermettre de nous en détacher.
© p. 30 : « Il n’y a pas de devenir, pas de révolution, pas de lutte, pas de chemin tout tracé : déjà tu es monarque et règne sur ta propre peau - ton inviolable liberté n’attend pour être complète que l’amour d’autres monarques : une politique du rève, aussi urgente que le bleu du ciel » (Hakim BEY, l’art du chaos, stratégie du plaisir subversif) « L’art n’impose pas, il invente »
Il n’y a donc pas d’art universel comme le recherchaient les adeptes de l’Art Concret.
© p. 32 : « La raison peut-elle décider seule des choix humains ? Définir le sens, de façon ultime, seul le sentiment peut le faire. Changer notre relation au corps peut nous aider à retrouver le sens, à changer notre relation à l’autre. Ce changement à effectuer au plus profond de l’homme est un chagement de conscience, un changement spirituel. L’art et la spiritualité doivent reprendre leur place et nous aider à élaborer une nouvelle conscience. »
Mes œuvres inversent l’ordre de lecture des images : les corps perçoit l’image en dehors de toute interprétation puis la raison intervient, soit dans la reconnaissance du sujet d’origine par le réassemblage des signes, soit par la construction d’une mythologie personnelle insité en cela par le titrage de mes œuvres. C’est cette inversion de l’odre de lecture qui matérialise dans un exercice pratique le retour de la spiritualité et qui permet l’élaboration d’une nouvelle conscience.
© p. 32 : « Cette résistancen’est plus celles des théories de l’ère moderne, mais doit se créer quotidiennement au travers de l’expérience corporelle et spirituelle. A l’utopie des discours révolutionnaires, il nous faut substituer l’utopie des actes quotidiens nous conduisant à une révolution intérieur »
La pratique de l’art, que ce soit sa production ou sa consommation, est donc en premier lieu un exercice pratique, une gymnastique spirituelle.
© P.40 : « Duchamp, Klein, Cage, Kaprow, Paik, Fluxus, Beuys… Tous ces fondateurs de notre sensibilité artistique marquent le passage d’une spiritualité panthéiste reliée à l’être et à sa vie quotidienne. Dansce passage on voit bien le remplacement de l’œuvre d’art comme figure, comme représentation, à l’œuvre d’art comme perception, comme action… »
Ce passage de la représentation à l’action ce manifeste dans mon travail par l’inversion de la démarche classique de création : un artiste classique va d’abord concevoir mentalement son œuvre, la production ne sera alors plus que l’expression de ce qui a été conçu son interprétation technique, avec l’art conceptuel cette phase d’action est réduite au maximum. Dans ma démarche, la création intervient au moment du faire, le point de départ est un processus technique un axiome qui dans mes séries actuelle consiste à casser la réprésentation de la photo d’origine en la coupant en deux et en la retournant, vient ensuite le rituel de la composition, c’est dans cette phase active qu’intervient la magie de la création, enfin l’image étant finie, je passe à la passe à la phase d’interprétation qui elle est intellectuelle est qui se matérialise par le nommage de l’image.
A suivre ...
Qu'est ce que le technoromantisme ?
|