Technoromantisme, Stephan Barron éditions de l'Harmattan
Qu'est ce que le technoromantisme ?
->Commentaires personnels du texte de Stephan Barron.
© p. 27 : « Quels bilans établir de la modernité […] La source de nos problèmes vient de notre obsession de la quantité. Le corps est le lieu de passage du quantitatif au qualitatif. Une éducation du corps basée sur la performance, sur la quantité (de muscles, de secondes) est une éducation à l’agressivité : le corps-machine. Le corps est ainsi vécu comme objet extérieur, et non de l’intérieur. Le corps soumis, contrôlé par le cerveau, contre le corps vécu et ressenti. Un dialogue avec le corps doit être renoué, en instaurant une écoute. »
L’art conceptuel est l’expression même de ce corps soumis contrôlé par le cerveau, le spectateur face à ces œuvres ce doit de faire appel au médiateur pour imposer à son corps la « bonne » perception de l’œuvre. Il me semble primordial aujourd’hui de renverser la vapeur et l’inertie imprimée par plus d’un siècle de dictature de la raison (avec à l’origine : l’Art concret) doit être corrigée par un mouvement inverse puissant. C’est pourquoi dans mon processus de création le cerveau entre en jeu uniquement une fois que l’œuvre est réalisée, une fois qu’elle est approuvée par le corps.
© p. 30 : « La fascination pour la « technê », en fait une nouvelle idole. Les institutions préfèrent le technicien, grand prêtre de la machine, au poète, à l’artiste ou au philosophe. Au sens est substitué le méchanisme. C’est une façon commode d’évacuer la pensée, la sensibilité, la perception au profit de l’ordre mécanique. […] La Technê devient une fin en soi et prend la place des idées. A-t-elle rendu les idées obsolètes ? La technologie fait écran, elle masque les vraies problématiques qui sont éternelles, celles des rapports du pouvoir et de la liberté. »
L’attitude technoromantique est donc une bataille pour la liberté.
© p. 39 : « Il n’y a pas de devenir, pas de révolution, pas de lutte, pas de chemin tout tracé : déjà tu es monarque et règne sur ta propre peau - ton inviolable liberté n’attend pour être complète que l’amour d’autres monarques : une politique du rève, aussi urgente que le bleu du ciel » (Hakim BEY, l’art du chaos, stratégie du plaisir subversif) « L’art n’impose pas, il invente »
C’est d’autant plus urgent pour les technoromantiques que ces religions insitutées sont aujourd’hui les premiers vecteurs de la déshumanisation (intégrisme islamique dont on connaît les effets et dont on découvre aujourd’hui les relations avec le néo-nazisme – déshumanisation de la religion institué de la consommation où les individus ne sont plus que des mannequins support de communication des produits).
A suivre ...
Commentaires personnels du texte de Stephan Barron.
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