Alembert de Navarre, le Troisième Ventrue

Clan Ventrue

Génération : Septième

Sire : Konrad Von Habsburg

Lignée : Marcus A. Labienus

Age : 457 ans (dont 27 mortels)

Taille : 157cm


Passé : Alembert, Jean Baptiste de Navarre est né le 15 septembre 1544 à Verdeuil, petite, mais riche, province de la région parisienne. Eduqué par sa mère elle-même, il fut un phénomène pour la Cour de par son intelligence et sa grâce. " Il en remontre à ses Maîtres " disait sa mère à toutes les Dames qu'elle rencontrait. Marchant à huit mois, parlant à seize, parlant latin à huit ans, le jeune Alembert n'en finissait plus d'épater son entourage. Ce qui le fascinait, c'était d'apprendre toujours plus dans un domaine qu'il n'avait jamais encore étudié. Il apprit ainsi l'art de la tragédie, du fleuret, de la course à pied, du lancer de javelot, de la paume, de la danse, de l'équitation ( discipline qu'il maîtrisa dès 10 ans ), du tir, de la peinture, du dessin, de la gravure, de la sculpture, de l'histoire et de la géographie, du Droit et de la rhétorique. Le jeune prodige possédait de plus un don pour les langues : il apprit donc l'anglais, le français, le latin et le grec à la perfection.
Mais il dut bien vite se plier au monde de carnivores sociaux qui l'entourait, et apprit ainsi des disciplines plus obscures : la comédie, la vigilance, l'intimidation sociale, l'hypocrisie, le mensonge, la traîtrise, la politesse et l'étiquette poussée jusqu'au quasi-masochisme, l'écoute indiscrète, le subterfuge, la fuite, la langue de bois et l'art de la diffamation. Il fut ainsi corrompu par la société qui l'environnait et devint à son tour et contre sa volonté un de ces carnivores. Cela le conduisit à briser son amitié quasi-platonique avec un autre jeune de la cour pour préserver sa réputation propre. Son amour pour ce jeune homme était entretenu depuis des années par maints secrets révélés, déceptions et joies partagées et toutes les autres choses qui peuvent lier deux hommes. Ce lien si fort rompu le brisa en lui-même et il mit plusieurs années à se remettre du choc qui s'ensuivit. Il n'en montra néanmoins jamais rien à son entourage.
Il fut initié, par ailleurs aux péchés corporels à l'âge de treize ans par son père. En effet, celui-ci lui organisait des rendez-vous avec des filles très entreprenantes. Il apprit avec ses dernières tout ce qui peut se faire de câlin et prit cela pour dû avec toutes les femmes. Il continua à se rouler dans la débauche ainsi pendant plusieurs années, poussant toujours plus loin le vice, en venant à frapper ses partenaires pour prendre du plaisir et à se faire frapper de même. Toutes ces qualités finirent par attirer les vampires. Lui, ses compagnons et ses compagnes étant drogués pendant leurs ébats nocturnes il furent pendant plus de deux ans le troupeau de deux Ventrues prussiens reçus à la cour. Mais par une belle nuit d'octobre enneigée, il ne se drogua pas ( son valet ayant été emporté par le froid la veille n'avait pas préparé sa décoction ) et observa avec stupeur la nutrition des deux pâles visiteurs de l'Est qu'il avait toujours pris pour un phantasme.

Il en cria. Le sang jaillit sur les draps. La gorge était tranchée. Dans un dernier soubresaut la langue palpita et le corps se cambra comme une feuille déformée par le sang qui y sèche. Il contempla le pourpre dont était recouverte la couche médusé par son éclat.


La réaction brusque du Ventrue, qui avait ainsi égorgé la jeune femme par surprise d'entendre pour la première fois en plus de deux ans ce jeune homme crier de tous ses poumons, le fit réagir très vite à son action inconsciente. Il confia la scène à sa Semblable pour qu'elle l'arrange à son avantage. Profitant de ce temps, il expliqua au jeune homme interloqué les secrets de la Non-Vie. Il lui dit aussi que, lui ayant révélé ses secrets, le jeune homme lui devrait un silence obéissant et devrait le servir. Pendant une semaine, il parcoururent ensemble le monde qu'Alembert pensait connaître. Il vit sous un autre " jour", les intrigues de la Cour, c'est-à-dire pour ce qu'elles étaient vraiment : un jeu de marionnetes pour Immortel. Auparavant attiré par le séduisant vampire, et ceci non sans le soutien efficace d'une ou deux Disiplines, par sa résistance hors du commun, et son charisme sans limite, il fut enrevanche terrifié par sa force destructrice lorsque ce dernier écrasa d'une main le crâne d'un paysan qui se trouvait qur on chemin. Le jeune homme n'en était pas moins profondément amoureux et admirateur de ce Prince germanique de la Nuit, ce qui le fit le supplier de le transformer, de lui faire goûter au Don Obscur. Sa réaction avait été parfaitement planifiée par le Seigneur von Habsburg (qui n'imaginait pas à l'époque l'importance de son nom) qui promit de le lui offrir le soir de ses 32 ans s'il le servait avec zèle jusqu'à cette date…Le jeune homme s 'engouffra alors dans la spirale obscure en devenant la goule de Konrad Von Habsburg en cette nuit glacée d'octobre 1565.
Revenu chez lui, Alembert expliqua grâce à ses talents naturels et aux conseils avisés du Comte Von Habsburg, le pourquoi du comment de la mort de la fille de joie. Celle-ci complotait contre les de Navarre et s'était donnée la mort afin d'inculper le pauvre Alembert de son meurtre. Il fit usage, pour convaincre les nobles, pour la première fois de la Discipline de Domination avec brio ainsi que le lui avait enseigné son maître surpassant la difficulté que représentait l'utilisation d'une telle discipline en son état de goule. Pour la première fois de sa vie Alembert pris plaisir à mentir et à intriguer, et la simple pensée de la puissance qu'il allait obtenir faisait vibrer de tout son corps de joie. Il servit fidèlement (grâce au Lien de Sang ) le comte aux dents longues, retourné dans son château qui lui écrivait tous les jours durant six années. IL prenait aussi bien soin de lui envoyer le sang qui préserverait sa jeunesse et sa dévotion à son maître, son Domitor. Faisant passer ses communications épistolaires pour une liaison amoureuse (ce qui n'était pas véritablement un mensonge), il attira l'attention de sa mère sur ce sujet délicat. Ne comprenant pas que son prodige de fils n'était pas marié à son âge, elle lui arrangea une rencontre avec une jeune noble d'Alsace bien comme il faut. On verrait s'il trouvait quoi que ce soit à redire. Ce serait comme ça et pas autrement, foi de De Navarre.


Dès qu'il la vit, il comprit que le monde était beau. Lors de sa première rencontre avec la jeune femme il resta hébété devant sa prestance, et ne put articuler un mot, malgré ce que les rigueurs de l'étiquette lui imposaient. Lorsqu'au bout d'une heure enfin, il lui adressa la parole, il vit combien elle savait raisonner et combien sa voix était enchanteresse. Le caractère générique, proche du médiocre de sa beauté physique ne lui effleura pas un moindre instant l'esprit, tellement il était subjugué par " l'esprit " de la jeune fille. Il n'en dormit pas de la nuit et se leva le lendemain matin transcendé par la pensée qu'il l'épouserait un jour. Malgré son peu de sommeil, il était en pleine possession de ses moyens, tellement il pétillait de joie. Il mit cependant un temps à annoncer la nouvelle à son bien aimé Domitor, car le leien de sang restait fort et il avait le sentiment de tromper son maître en éprouvant des sentiments pour quelqu'un d'autre. La réponse de ce denier le mit dans un étét de jubilation jamis effleuré auparavant. Il lui proposait de la transformer, elle aussi, pour qu'ils puissent vivre une éternité d'amour. Il lui dit qu'il ferait cela en récompense pour ses loyaux services. Leur Etreinte fut avancée à la fin de leur lune de miel.
Le mariage eut lieu, un mois plus tard tellement les amoureux n'en pouvaient plus de ne pas être liés. Henriette von Habsburg, Sœur de sang de Konrad, initia la jeune Marie, enfin mariée, aux douloureux secrets de la Non-Vie. Elle fut tout aussi enchantée et étonnée que son mari et accepta la proposition avec joie . Ce qui devait arriver arriva et leur Etreinte eut finalement lieu.


C'était une chaude et triste nuit d'octobre comme on en trouvait qu'en ce siècle, lorsque les deux Ventrues vidèrent les jeunes époux de leur sang. Gorgés de Vitae, ils rendirent à leur Infants leur fluide afin de les guider sur le Chemin obscur. Alembert se réveilla une heure plus tard les sens déjà éveillés par le sang de Konrad dont il connaissait toute la saveur, conscient de ses pouvoirs et en leur pleine possession. Il jouissait enfin de cette merveille. Il était tellement heureux qu'il se jeta par la fenêtre pour tester sa nouvelle vigueur…Il revint blessé mais heureux de sa chute et s'empressa de guérir ses blessures avec l'aide de son Sire. Mais Henriette était effondrée et n'osait croiser le regard d'Alembert. Elle avait échoué.
Marie gisait là, inanimée sur les draps de soie rouges. Dès lors, Alembert disparut de la scène publique et ne reparut plus devant la communauté Caïnite. Il se réfugia chez des amis et pris des renseignements sur ses Semblables. La nuit du 12 août 1572, il fit irruption dans l'Elyseum de l'époque, qui se trouvait être une taverne de grande renommée, et menaça de révéler ce qu'il savait sur les vampires. Il dit aussi que s'il avait à faire usage de la force si on ne ressuscitait pas sa femme, ce serait pire que la Géhenne. Puis il s'enfuit sous les yeux ébahis des mortels qui se trouvaient là en un bond de plusieurs mètres ! Il mit feu à la taverne avec ses complices humains et les Caïnites qui se trouvaient là attestent de la présence d'une présence démoniaque derrière-lui.
Alembert croyait son plan sans faille, il s'octroya les services d'un Baali qui, faisant un pacte avec des Démons rendit ses capacités physiques effroyables en échange de l'âme de plusieurs dizaines de vampires qu'il promettait de leur remettre en détruisant toute la communauté Caïnite de Paris. Il avait préparé son plan de main de maître malgré son faible âge et son peu d'expérience, mais il l'avait préparé comme un humain, c'est-à-dire à court terme car il voulait une vengeance rapide et se donner la Mort Finale ensuite. Mais c'était sans compter sur les vampires parisiens, dont Alembert avait sous-estimé la puissance. Le Démon, pour sapart, espérait qu'Alembert serait tué par un Caïnite de la Famille parisienne.
Le peu de vampires qui ont croisé son chemin…et qui ont survécu à la rencontre ont fait état d'une puissance jusque là jamais égalée depuis Caine. Laissant augurer du sombre destin dont allait écoper le monde si Alembet continuait à arpenter les rues de la Capitale. On dit que même les Garous l'évitaient par peur de sa colère. On dit même qu'il pouvait lancer une maison d'un seul bras à plusieurs milles et la rattraper au vol. On dit aussi que ceux qu'il tuait tombaient en cendres alors qu'Alembert était déjà parti et que tout ce qu'il touchait de ses mains avides restait changé à jamais.
Mais dès qu'ils avaient entendu Alembert proférer ses menaces, les Caïnites de Paris avaient mis au point un plan, pendant que celui-là se trouvait de vaillants alliés et se cachait à la lisière de Paris, protégé indirectement par les Lupins. Ils placèrent de bonnes preuves au bon endroit et la tension grandissante qui existait à ce moment-là entre catholiques et protestants explosa.
Le 24 août 1572, les Huguenots furent massacrés, car un vampire traître était parmi eux, sommeillant dans une bâtisse à proximité. Un pan entier de la ville fut éradiqué car il abritait Alembet, le Traître. Ses récents infants perdirent tous la non-vie pour le protéger, mais il échappa à l'enfer dans un carrosse capitonné, emmitouflé dans du lin noir.

On ne le revit plus pendant des années.

Les pouvoirs que les Démons lui avaient accordé lui ont été retirés car il ne put fournir que peu d'âmes. Mais aujourd'hui encore, la rumeur laisse entendre qu'il peut sentir leur présence.


Une cinquantaine d'années plus tard, après avoir refait sa non-vie en Bretagne avec l'aides des Gangrels et alors qu'il s'apprêtait à quitter le France pour le Nouveau Monde. Mais, une force subtile à l'oeuvre dans son esprit lef it revenir à sa ville natale. Mais on ne l'y avait pas oublié. Il fut jugé pour ses crimes par le Justicar Ventrue de l'époque qui le pistait depuis une dizaine d'années. Il fut condamné à la Mort Finale par le soleil. Mais les Gangrels qu'il avait rencontré le soutenaient et les Ventrues ne souhaitaient pas perdre un de leurs si puissant membres. Il eut donc un sursis de 12 nuits comme il est écrit dans la Loi du Sang pour réparer ses fautes. Il fit usage de ses pouvoirs vampiriques et de toutes les relations qu'il avait pu nouer pendant ces cinquante années et renforça la Mascarade française comme elle ne l'avait jamais été auparavant. Il écrivit aussi des traités sur la façon de gérer le gouvernement Camarillien qui furent réutilisés plus tard non seulement par les vampires mais aussi par les mortels, notamment un certain Locke, un siècle plus tard…
Grâce à cela, on lui accorda la grâce et il obtint une renommée et un statut sans pareil pour quelqu'un de si jeune dans le Sang. Il fut néanmoins banni de Paris pendant 50 autres années, afin de ne pas laisser le crime impuni.

Aujourd'hui il est un des anciens les plus respectés par ceux d'entre nous qui n'ont pas vu un lever de soulei depuis plus d'un siècle.Il est celui parmi les personnes non "impliquées" à qui on demande souvent conseil ou une faveur. De Navarre finit peu à peu par s'accoutumer à cette société qu'il avait tant haï et tant habitée mais le caracrtère particulier de sa notoriété le rendit solitaire. Depuis, il est rare de le voir nouer une realtion avec ceux qui ne lui sont pas connus depuis des lustres. Il paraissait donc hautement improbable qu'il réclame le droit de sirer. Jusqu'aux nuits modernes...

On ne revit plus jamais Konrad qui resta définitivement en Allemagne. Il fait aujourd'hui partie de ces Anciens décadents qui ont sombré dans la folie. Certaines rumeurs attestent qu' Henriette aurait intégré l'Inconnu.

       
  Bien à vous, Orson de Chaulny, pour les archives    
       

Rah, putain ! Quel ramassis de conneries ! Que les laquais sont capables de broder sur une histoire comme celle-ci ! Mais ce qu'il ne dit pas, le couillon, c'est que la renommée du Troisième lui a aussi installé pas mal d'ennemis et que son retour à la Famille ne s'est fait que parce que ses détracteurs ont été éloignés ou ont mystérieusemnt disparu. Son silence et son caractère solitaire n'ont donc rien de bien étonnant vu que son Sattut baigne dans le Sang, la trahison et la mort. Qu'est-ce tu veux y faire, c'est un Ventrue !!!

Enfin, bref, je m'le ferais bien c'connard ! Y m'a encore niqué du Domaine et y m'empêche toujours de construire mon immeuble ! 'Culé !