L'origine des noms de
famille dans le monde entier
Historique
Bien que votre nom de famille vous fournisse les indices les plus
substantiels sur l'histoire de votre famille, les prénoms et
les pseudonymes éventuels peuvent également être
très précieux pour tracer votre arbre
généalogique. On décompose souvent les noms en
trois parties : les prénoms, ou noms de baptême, sont
ainsi désignés parce que les premiers chrétiens,
lors du baptême changeaient leurs prénoms païens
pour des prénoms de saints chrétiens.
La plupart des prénoms employés aujourd'hui dans le
monde occidental provient de cinq langues : l'hébreu, le
germain (qui comprend l'allemand), le grec, le latin et le celte (qui
comprend l'irlandais, le gallois et l'écossais).
Il est incroyablement facile de classer les prénoms dans
des catégories distinctes. L'hébreu a engendré
les noms bibliques et environ la moitié de la population de
langue anglaise porte des prénoms issus du Nouveau Testament
comme Elizabeth, Mary (Marie), John (Jean) et Joseph. Les langues
germaniques nous ont donné des noms liés à des
caractéristiques guerrières, comme Charles (devenir
adulte), ou Ethel (noble). Les langues grecque, latine et celte nous
ont également donné des noms qui décrivent des
caractéristiques physiques et des qualités abstraites.
Par exemple, le nom grec André signifie 'Viril", et le nom
grec Dorothée signifie "don de Dieu". En latin, Victor veut
dire 'Victoire à la bataille" et Laura "laurier". Les noms
d'origine celtique sont surtout poétiques. Ainsi, Kevin
signifie "doux et aimé" et Morgane "habitante de la mer".
Alors qu'il existe des quantités de prénoms, le
processus de sélection a, en fait, été un peu
limité. Il faut savoir qu'en 1545, l'Eglise catholique a
ordonné que l'on baptise les enfants sous le nom d'un saint,
si bien que pendant des siècles les prénoms se sont
plus ou moins limités à Jean et Marie. En fait, dans
tous les pays occidentaux, au Moyen Age, il n'y avait qu'environ 20
prénoms courants pour les petits garçons et les petites
filles. Dans les années 1600, les protestants ont
rejeté tout ce qui avait trait au catholicisme et des
prénoms de l'Ancien Testament comme Elijah, Priscilla et
Joshua sont apparus.
On n'a pas utilisé de second nom avant le XVe
siècle. On a alors ajouté un second prénom comme
symbole de la noblesse germanique. De nombreuses années ont
passé avant que cette pratique soit très
répandue, et, aux Etats-Unis, elle ne s'est vraiment
installée qu'après la guerre de sécession, quand
la mode a été d'utiliser le nom de jeune fille de la
mère.
Peut-être avez-vous, ou allez-vous rencontrer le nom d'un
ancêtre qui ressemble à un titre. Par exemple, "Esquire"
(Monsieur, titre donné autrefois aux chevaliers et
licenciés es lettres), après un nom, indiquait que
l'homme était un personnage respecté, un degré
en dessous du chevalier. "Gentleman" (gentilhomme) était
encore un degré en dessous de l' "Esquire". Le titre "Goodman"
(ou "Goody" ou "Goodwife" pour une femme), s'appliquait au
maître de maison.
De nombreux autres termes du passé ont changé de
sens. Les titres d'Esquire et de Gentleman se sont répandus au
fil des ans pour inclure les personnes qui ont une position sociale
particulière dans la communauté (les médecins,
les hommes d'Eglise, les juristes). Les mots "Senior" et "Junior"
placés immédiatement après un nom n'impliquent
pas forcément un lien de parenté direct
(père-fils). Il pouvait s ' agir d'un oncle et d'un neveu qui
portaient le même nom et demeuraient l'un près de
l'autre. Le terme cousin était très utilisé pour
désigner la famille étendue, et pas seulement l'enfant
légitime d'une tante ou d'un oncle.
Allemagne
La plupart des noms allemands viennent de noms de métiers,
de couleurs ou de lieux géographiques. Certains sont
descriptifs (particularités physiques) comme Klein (petit) et
Gross (gros). Les noms suivants sont d'origine germanique: Kreuser
(celui qui avait des cheveux frisés), Schulter (celui qui
travaillait comme gardien dans une prison), Tobler (celui qui
habitait dans une forêt ou un ravin) et Shuck (celui qui
fabriquait ou vendait des chaussures).
Liste des 600 noms de famille les plus fréquents en
Allemagne ici
Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille d'Allemagne ici
Arménie
Liste des 50 noms de famille les plus fréquents en
Arménie ici
Autriche
1 |
MULLER |
2 |
GRUBER |
3 |
HUBER |
4 |
MAYER |
5 |
WINKLER |
6 |
BAUER |
7 |
SCHNEIDER |
8 |
BERGER |
9 |
LEINER |
10 |
WAGNER |
11 |
HOFER |
12 |
FUCHS |
13 |
KOLLER |
14 |
FISCHER |
15 |
REITER |
16 |
BRUNNER |
17 |
KLEIN |
18 |
EBNER |
19 |
EDER |
20 |
FRITZ |
Belgique
Les noms belges sont soit d'origine française, soit
d'origine hollandaise. Au Nord, les noms viennent surtout du
hollandais et ressemblent à ceux que l'on trouve aux Pays-Bas.
Le reste du pays est sous l'influence de la France, et en particulier
du dialecte wallon, et les noms de famille de cette région
évoquent ceux des Français.
Liste des 1 200 noms de famille les plus fréquents en
Belgique ici
Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille de Belgique ici
Bosnie
Les noms de famille typiquement de
Bosnie se finissent en majorité en "ić".
Il en est de même pour beaucoup de noms de famille
croates et bosniaques musulmans. Le "ić"
proviendrai, selon certains, de la contraction de
"Mali", qui signifie "petits",
sous-entendu descendants, comme le id chez les Grecs,
tels "Atrides" pour les descendants d’Atrée.
Ainsi, pour les descendants de Jovan, cela donne
"Jovanov mali", ce qui, contracté, donne
"Jovanović". Mais il faut distinguer
deux catégories : ceux qui se finissent en
"ović" ou "ević" et
ceux qui se finissent en "ić" sans être
précédé par "ov" ou "ev". En
Croatie, cette dernière catégorie est la plus
courante, de même que chez les Serbes de Krajina. En
revanche, en Serbie et au Monténégro, les noms en
"ević" et "ović" sont
beaucoup plus courants. En Bosnie, c’est assez
variable.
Liste des 50 noms de famille les plus fréquents en
Bosnie ici
Chili
1 |
GONZALEZ |
2 |
MUÑOZ |
3 |
DIAZ |
4 |
ROJAS |
5 |
PEREZ |
6 |
SILVA |
7 |
MARTINEZ |
8 |
RODRIGUEZ |
9 |
ARAYA |
10 |
LOPEZ |
11 |
SEPULVEDA |
12 |
CONTRERAS |
13 |
MORALES |
14 |
RAMIREZ |
15 |
SOTO |
16 |
NUÑEZ |
17 |
HERRERA |
18 |
FERNANDEZ |
19 |
FUENTES |
20 |
FLORES |
Chine
Même si la population chinoise compte plus d'un milliard
d'habitants, il y a environ 1 000 noms, et seulement 60 sont
couramment utilisés. La plupart des noms de famille chinois
sont monosyllabiques et ont pour origine une caractéristique
physique ou une description. Les noms chinois les plus courants sont
Wang (jaune), Wong (champ d'eau sauvage), Chan (vieux) et Chu
(montagne). Étant donné que presque tous les noms chinois
sont monosyllabiques et faciles à prononcer, et en raison des
puissants liens familiaux et ancestraux, rares sont les noms qui ont
été modifiés. Les Chinois continuent à
placer leur nom de famille en première position, bien que
cette pratique soit tombée en désuétude chez les
Chinois qui vivent en Occident.
1 |
CHEN |
2 |
WANG |
3 |
LIN |
4 |
ZHANG |
5 |
YE |
6 |
XU |
7 |
ZHOU |
8 |
LI |
9 |
WU |
10 |
LIU |
11 |
ZHU |
12 |
ZHENG |
13 |
YANG |
14 |
JIN |
15 |
HU |
16 |
JIANG |
17 |
HUANG |
18 |
JI |
19 |
XIA |
20 |
SUN |
Cuba
1 |
RODRIGUEZ |
2 |
GONZALEZ |
3 |
PEREZ |
4 |
HERNANDEZ |
5 |
GARCIA |
6 |
MARTINEZ |
7 |
FERNANDEZ |
8 |
DIAZ |
9 |
LOPEZ |
10 |
SANCHEZ |
11 |
ALVAREZ |
12 |
VALDES |
13 |
GOMEZ |
14 |
CRUZ |
15 |
SUAREZ |
16 |
TORRES |
17 |
RAMOS |
18 |
CABRERA |
19 |
REYES |
20 |
MORALES |
Danemark
La grande majorité des noms danois sont d'origine
patronymique et se terminent en -sen. Avant la fin des années
1860, ces noms n'étaient pas héréditaires, mais
changeaient à chaque génération. Le fils de
Jorgen Petersen avait pour nom de famille Jorgensen. En 1904, le
gouverne-ment danois a commencé à encourager l'emploi
des noms de famille autres que les traditionnels noms en -sen.
Beaucoup de gens ont alors ajouté le nom d'un endroit ou d'un
métier à leur nom en -sen, en joignant les deux avec un
trait d'union. On trouve également : Henricksen (le fils
d'Henri, autorité domestique), Krogh (celui qui travaille dans
une auberge, celui qui habite dans un recoin), Pedersen (le fils de
Pierre ; un rocher) et Jorgensen (le fils de Georges ; fermier).
1 |
JENSEN |
2 |
NIELSEN |
3 |
HANSEN |
4 |
PEDERSEN |
5 |
ANDERSEN |
6 |
CHRISTENSEN |
7 |
LARSEN |
8 |
PETERSEN |
9 |
SORENSEN |
10 |
JORGENSEN |
11 |
RASMUSSEN |
12 |
CHRISTIANSEN |
13 |
MADSEN |
14 |
OLSEN |
15 |
KRISTENSEN |
16 |
THOMSEN |
17 |
JOHANSEN |
18 |
MORTENSEN |
19 |
KNUDSEN |
20 |
POULSEN |
Equateur
1 |
SANCHEZ |
2 |
TORRES |
3 |
RODRIGUEZ |
4 |
LOPEZ |
5 |
ZAMBRANO |
6 |
JIMENEZ |
7 |
GARCIA |
8 |
ROMERO |
9 |
CASTILLO |
10 |
GONZALEZ |
11 |
VERA |
12 |
FLORES |
13 |
ESPINOZA |
14 |
CASTRO |
15 |
MORALES |
16 |
PEREZ |
17 |
GUAMAN |
18 |
LEON |
19 |
JARAMILLO |
20 |
MENDOZA |
Espagne
Dans la première partie du Moyen Âge
les Espagnols n’avaient qu’un nom unique le nom
de baptême. L’usage du nom de famille s’est répandu
dans la bourgeoisie au XIIe siècle. Le patronyme était
formé du nom de baptême du père avec le suffixe -ez
( ou à l’ouest -es, comme au Portugal). L'épouse
mentionne son propre nom de famille en le faisant
suivre de celui de son mari les deux patronymes étant
reliés par la préposition de ; le mot
« épouse » est sous-entendu : donâ
Maldalena Gonzalez de Ortega.
Liste des 1000 noms de famille les plus fréquents en
Espagne ici
Etats-Unis
d'Amérique
Liste des 500 noms de famille les plus fréquents
aux Etats-Unis d'Amérique
ici
France
Les noms de famille français ont des origines
diverses qui s'expliquent par la diversité des influences qu'a
subie la France : influence romaine, musulmane et
méditerranéenne, normande et anglo-saxonne,
Israélite, huguenote, allemande, etc.
Jusqu'à l'ordonnance de Villers-Cotterêts (1539), la
plus grande anarchie régnait au point de vue du port et de la
transmission des noms, l'ordre public étant
préservé par d'autres moyens, tels la difficulté
des communications et la petitesse des villages. Avec cette
ordonnance, l'inscription des individus fut imposée, chacun
ayant pris l'habitude de prendre un prénom auquel il accolait
les noms de son père et de sa mère. C'est ainsi que
l'on trouve des Jean Marcabrus dérivé des noms de ses
père et mère Marc et Bruna. Puis, petit à petit
et par désir de simplification, ce fut uniquement le nom du
père qui fut porté : Jean Le Boiteux, Jean
Bègue, André Le Galois, etc.
C'est ainsi que les noms propres semblent s'être
fixés en France vers 1350, mais il n'en est pas de même
pour l'orthographe de ces noms. Pour nos aïeux, les mots avaient
essentiellement une valeur auditive. Ce n'est que peu à peu
que l'orthographe s'est fixée. Et ce n'est guère
l'ordonnance de 1539, qui rendait obligatoire la tenue des registres
paroissiaux, qui a pu fixer l'orthographe.
L'orthographe est une notion qui a échappé à
l'Ancien Régime et qui n'a commencé à
apparaître qu'avec le dictionnaire de l'Académie pour
les noms communs ; mais, si celle-ci en 1740 supprima le s dit "muet"
qui ne se prononçait plus depuis le XIe siècle devant
une consonne sonore et depuis le XIIe devant une sourde (beste,
teste, etc, écrits désormais bête, tête
...), le s a persisté dans les noms de famille Lasnier
(l'ânier), Pescheur, etc. L'académie pouvait agir sur
les noms communs, mais guère sur les noms propres. Chaque
curé avait sa manière d'écrire,
influencée soit par la prononciation, soit par des formes
latinisantes, voire parle pédantisme.
Ceux qui savaient signer adoptaient parfois plusieurs
orthographes. C'est ainsi que Malherbe (mort en 1628) signait
Malerbe, Mâle-herbe, ou même Malesherbe. C'est seulement
à partir de la Restauration que l'orthographe est devenue un
signe de bonne éducation ; encore les bévues ne
manquent-elles pas, le cas extrême cité par Dauzat
étant Zoézédoé dû à une
faute d'enregistrement : le déclarant avait
épelé Zoé : zed, o, é, sons que le
préposé avait transcrit d'affilée...
Les altérations qui se produisent au XIXe siècle
sont cependant assez rares et pro-viennent soit de la
négligence des déclarants qui ne portent pas attention
à l'orthographe du nom déclaré (surtout dans les
déclarations de naissance faites par des tiers), soit de
bévues de l'officier d'état civil. Il en est parfois
résulté des scissions de nom entre branches d'une
même famille.
Liste des 300 noms de famille les plus fréquents en France ici
Finlande
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en
Finlande ici
Grande-Bretagne
A la fin du XIIIe siècle, on trouvait des Anglais et des
noms anglais non seulement en Angleterre mais dans de nombreuses
régions d'Ecosse, du pays de Galles et d'Irlande. Les noms de
personnes avaient des origines multiples. Certains venaient de la
Bible, ou étaient les noms des saints ou des martyrs de la
première Eglise chrétienne. Beaucoup étaient
normands, quelques-uns étaient des survivances ou des
résurgences anglo-saxonnes. Les saints égale-ment,
très populaires dans certaines régions, comme Cuthbert
au nord, ont sans doute influencé le choix des noms dans ces
régions. La liste suivante est celle des noms d'origine
anglaise et de leur usage dans toute la Grande-Bretagne : Palmer ou
Paulmier (un pèlerin de retour de la Terre sainte et portant
des palmes), Weedman (responsable d'un temple païen), Yale
(celui qui habite dans un recoin, un renfoncement ou un endroit
secret) et Schoolcraft (celui qui habite dans une cabane dans un
petit champ ou un pré).
Liste des 500 noms de famille les plus fréquents en
Grande-Bretagne ici
Grèce
La plupart des noms grecs sont d'origine patronymique ou viennent
de noms de lieux géographiques. Le nom grec le plus
répandu est Pappas, qui signifie descendant d'un prêtre.
Les noms suivants ont une origine religieuse ou viennent de
caractéristiques physiques : Kraikos (celui qui suit Dieu),
Xenos (l'étranger), Galanis (celui qui a des yeux bleus) et
Psiharis (celui qui contribue à la bonté de son
âme).
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en
Grèce ici
Hébreux
Jusqu'au début du XIXe siècle, la plupart des noms
juifs étaient patronymiques ou dérivaient de noms de
lieux géographiques. Cependant, durant les persécutions
en Allemagne, les juifs ont été obligés par la
loi d'adopter des noms de famille permanents. Beaucoup ont pu
soudoyer les fonctionnaires pour pouvoir choisir leur nom, souvent un
nom relatif à la beauté.
Malheureusement, beaucoup ne pouvaient pas payer et se sont vus
imposer des noms délibérément offensants. Etant
donné que de nombreux juifs européens étaient
strictement limités quant au choix de leur profession, un
petit nombre de noms de famille seulement ont pour origine des
métiers. On trouvera ci-dessous quelques noms d'origine
hébraïque. Comme vos pouvez le constater, ils sont
surtout de nature descriptive : Meier (l'homme érudit), Ury
(feu, lumière), Joffe (belle personne) et Shifrin (descendant
de Shifra, beau).
Liste des 1200 noms de famille Juifs
ici
Hongrie
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en
Hongrie ici
Irlande
Les noms de famille héréditaires ont commencé
à être utilisés en Irlande dès le
début du Xe siècle, mais cette coutume ne s'est pas
répandue avant le XIIe siècle. Puisque la
propriété de la terre était
déterminée par les relations familiales, on a
très tôt soigneusement conservé les arbres
généalogiques. C'est en rai-son de cet
intérêt pour la descendance que la plu-part des noms
irlandais sont patronymiques, ce qui se remarque aux préfixes
O- ou Mac-. O-vient d'un vieux mot gaélique "ua" qui signifie
"issu de", tandis que Mac- veut dire "fils" et est souvent
abrégé en "Me" ou "M". En raison des
persécutions, beaucoup de gens ont abandonné le O- et
le Mac- de leur nom, mais aujourd'hui, l'usage de ces préfixes
a repris. On trouve des noms irlandais intéressants dont :
McClary (le fils de l'ecclésiastique), Rogan (celui qui avait
les cheveux roux ou le teint rouge), Ryan (Le petit-fils de Rian,
petit roi) et Tamory (le fils du joueur de tympanon).
Italie
Presque tous les noms de famille italiens se terminent par
une voyelle et beaucoup viennent de sobriquets descriptifs.
Même après que les noms de famille
héréditaires aient été adoptés en
Italie, les sobriquets descriptifs ont souvent continué
à se transmettre d'une génération à l'autre et ont petit à petit remplacé les noms de
famille héréditaires. Cette pratique a engendré
de nombreux noms d'animaux, de poissons, d'oiseaux et d'insectes.
Les noms de famille suivants sont d'origine italienne et se terminent
tous par une voyelle : Canella (celui qui vivait là où
l'herbe couchée poussait), Medici (celui qui pratiquait la
médecine), Pellicano (qui était sensé
posséder les caractéristiques d'un pélican) et
Rotolo (celui qui fabriquait des manuscrits ou écrivait
dessus).
Liste des 1600 noms de famille les plus fréquents en Italie
ici
Japon
Au Japon, jusqu'au XIXe siècle, seuls les membres de la
noblesse portaient un nom de famille. Mais tout a changé
à la fin des années 1800 lorsque l'Empereur a
déclaré que tout le monde devait avoir un
deuxième nom. Des villages entiers ont alors pris le
même nom. C'est pour cette raison qu'il n'existe qu'environ 10
000 noms au Japon et que la plupart d'entre eux sont des noms de
lieux géographiques. On trouve, par exemple, les noms japonais
suivants : Arakawa (rude, rivière), Yamada (montagne, champs
de riz), Hâta (ferme) et Shishido (chair, porte).
1 |
SUZUKI |
2 |
SATO |
3 |
TAKAHASHI |
4 |
NAKAMURA |
5 |
ITO |
6 |
KOBAYASHI |
7 |
SAITO |
8 |
WATANABE |
9 |
TANAKA |
10 |
MORI |
11 |
YAMADA |
12 |
YAMAGUCHI |
13 |
SHIMIZU |
14 |
ABE |
15 |
HAYASHI |
16 |
YAMAMOTO |
17 |
YOSHIDA |
18 |
INOUE |
19 |
OTA |
20 |
YAMASHITA |
Mexique
1 |
GONZALEZ |
2 |
GARCIA |
3 |
HERNANDEZ |
4 |
MARTINEZ |
5 |
LOPEZ |
6 |
RODRIGUEZ |
7 |
SANCHEZ |
8 |
PEREZ |
9 |
RAMIREZ |
10 |
GOMEZ |
11 |
FLORES |
12 |
FERNANDEZ |
13 |
RUIZ |
14 |
GUTIERREZ |
15 |
DIAZ |
16 |
VAZQUEZ |
17 |
TORRES |
18 |
ALVAREZ |
19 |
JIMENEZ |
20 |
MORALES |
Norvège
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en
Norvège ici
Pays-Bas
L'emploi des noms de famille
héréditaires a commencé aux XIIIe et XIVe
siècles mais ne s'est pas répandu aux Pays-Bas avant le
début du XVIIe siècle. Beaucoup de noms hollandais se
reconnaissent aux préfixes van-, van der-, van den-, et ver-
qui signifient "de" et "du". Le van-hollandais ne sert pas, comme le
von- allemand, à désigner la noblesse. Les Hollandais
utilisaient également des sobriquets caractéristiques
comme noms de famille. En outre, comme dans bien
d'autres cultures, les patronymes qui
changeaient à chaque génération sont pendant
longtemps restés bien ancrés dans le système
d'attribution des noms hollandais. Les noms suivants sont d'origine
hollandaise : Drukker (celui qui imprime ou travaille comme ouvrier
imprimeur), Zylstra (celui qui habite près d'une écluse
ou d'un canal), Groen (une personne jeune, expérimentée
et vigoureuse) et Hartig (un homme fort et robuste).
Pour trouver un Dictionnaire des noms de famille des Pays Bas ici
Pologne
La caractéristique la plus marquante des noms
polonais est la terminaison en -ski et en -orocki. Ces terminaisons
étaient à l'origine utilisées par la noblesse
pour se distinguer du reste de la population. Mais, petit à
petit, leur usage s'est répandu chez les paysans qui
utilisaient les suffixes pour signifier "fils de". De nombreux
Polonais avaient des noms germaniques en raison de l'influence des
Allemands. Cependant, depuis la seconde guerre mondiale, beaucoup ont
modifié leur nom pour se débarrasser du souvenir de
l'occupation allemande. Les noms suivants sont d'origine polonaise :
Drozd (celui qui habite à l'enseigne de la grive), Pajak
(celui qui ressemble à une araignée), Rudzinski (celui
qui habite près d'une mine ou de l'endroit où l'on a
trouvé du minerai) et Gorcyzka (celui qui faisait pousser et
préparait de la moutarde).
Liste des 700 noms de famille les plus fréquents en Pologne
ici
Liste des 49 noms de famille les plus fréquents à Cracovie en 1907
ici
Portugal
Les nobles et les riches propriétaires terriens
portugais ont commencé à employer des noms de famille
au XIe siècle, mais ces derniers ne sont pas devenus
héréditaires avant le XVIe siècle. Les nobles
riches choisissaient souvent le nom de leur domaine comme nom de
famille et les roturiers eux aussi ont fini par adopter des noms de
lieux. On trouve au Portugal un type de nom de famille peu courant
dans les autres pays, comme "da Santa Maria". Parmi les noms
d'origine portugaise on trouve aussi les suivants : Henriques (le
fils d'Henri ; le maître de la maison), Marques (descendant de
Marcus ; appartenant à Mars), Mello (celui qui vient de Mello
au Portugal) et Souza (celui qui vient d'un endroit salé).
Liste des 200 noms de famille les plus fréquents au
Portugal ici
Québec
Liste des 500 noms de famille les plus fréquents au Québec
ici
Roumanie
Liste des 50 noms de famille les plus fréquents en Roumanie
ici
Russie
En Russie, chacun reçoit trois noms : un
prénom, un patronyme dérivé du nom du
père et un nom de famille. La plupart des noms de famille ont
pour origine des noms de lieux. Après la révolution de
1917, beaucoup de noms religieux ont été
modifiés pour être plus acceptables pour le Parti
communiste. Les paysans ont également changé leur nom
à cette époque pour échapper aux noms offensants
donnés aux serfs. Les noms suivants sont des exemples de noms
d'origine russe : Droski (celui qui conduisait un carrosse), Shiroff
(le fils d'un homme gros ou large), Kosloff (celui qui ressemblait
à un bouc) et Rosoff (le fils de Roza ; Rosé).
Liste des 200 noms de famille les plus fréquents en
Russie ici
Serbie
Les noms de famille
typiquement serbes se finissent en majorité en
"ić". Il en est de même pour beaucoup
de noms de famille croates et bosniaques musulmans.
Le "ić" proviendrai, selon certains,
de la contraction de "Mali", qui signifie
"petits", sous-entendu descendants, comme
le id chez les Grecs, tels "Atrides" pour
les descendants d’Atrée. Ainsi, pour les
descendants de Jovan, cela donne "Jovanov
mali", ce qui, contracté, donne "Jovanović".
Mais il faut distinguer deux catégories : ceux
qui se finissent en "ović" ou "ević"
et ceux qui se finissent en "ić" sans
être précédé par "ov" ou "ev".
En Croatie, cette dernière catégorie est la plus
courante, de même que chez les Serbes de Krajina. En
revanche, en Serbie et au Monténégro, les noms en
"ević" et "ović" sont
beaucoup plus courants. En Bosnie, c’est assez
variable.
Il faut toutefois
noter que pour beaucoup de familles, les noms sont
assez récents et n’ont que trois ou quatre siècles
maximum. Il arrivait fréquemment que les noms
changent il y a plus de quatre siècles. Ce n’est
qu’à partir du XIXème siècle que les noms ont été
définitivement conservés pour être transmis aux
descendants. C’est se qui s’est produit également
dans beaucoup de pays européens. Exception notable,
les familles d’origine noble.
En Serbie et au Monténégro
comme ailleurs, les noms étaient un moyen pratique
de distinguer un tel d’un autre. En France, par
exemple, on utilisait divers moyens :
l’occupation (boulanger, charpentier), le lieu
(Dupont, Deschamps, Dufour, Dumas, Dupuis), ou un
sobriquet (Legrand, Lepetit, Petit, Leblond, Lebrun,
Nègre (midi), Lebègue, etc.). Il en va de même en
Serbie et au Monténégro. Les plus fréquents sont
les noms issus du du prénom du père. Ainsi,
quelqu’un ayant pour père un certain Jovan allait
s’appeler Jovanović, le "ov" ou
"ev" venant toujours après un prénom se
terminant soit par une consonne, soit par un
"o" ou soit par un "e"
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en Serbie
ici
Slovaquie
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en Slovaquie ici
Tchèquie
Les noms de famille tchèques sont apparentés aux
noms polonais, mais ils sont souvent plus courts et plus faciles
à prononcer car ils contiennent moins de consonnes. On trouve
souvent des noms tchèques dérivés de surnoms et
les diminutifs sont également très répandus. De
nombreux Tchèques ont des noms allemands ou
"germanisés". Les noms suivants sont particulièrement
intéressants : Hovorka (quelqu'un d'outrageusement bavard),
Kostal (un habitant d'un champ où les choux ont
été coupés) et Melnick (celui qui cultive du
grain, le meunier).
Liste des 20 noms de famille les plus fréquents en
Tchèquie ici
© Copyright 1999-2011, lavoute.org - Librairie de la Voûte. Tous droits
réservés.
|