Droits et Libertés dans les Eglises
Membre de la fédération des
réseaux du Parvis et du Réseau européen Eglises
et libertés
lettre de liaison n° 7 Novembre
2005
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1 Résolutions (extraits) approuvées
à l’assemblée générale du 9 octobre 2004
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Femmes et Hommes en Eglise Genre en christianisme Colloque
international et œcuménique
Pour consulter le programme et vous inscrire :
rdv sur http://www.fhe.asso.fr
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1) RESOLUTIONS (extraits) APPROUVEES A L’ ASSEMBLEE GENERALE du 9 Octobre 2004
Introduction de Jacques Chatagner (extraits) : Nous sommes appelés à la liberté , écrit Paul aux Galates, comme le rappelle notre texte fondateur, le Manifeste de la liberté chrétienne publié en 1975 par un groupe de 6 Dominicains et dont le principal rédacteur, Bernard Quelquejeu, est parmi nous. Pour l’avenir nous sommes soutenus par la conviction que la liberté se prend (Lacordaire). Avec Christian Duquoc, nous croyons en l’Eglise, en sa réformabilité. Nous voyons qu’elle bouge. « Le Royaume de Dieu est parmi nous et nous ne le voyons pas » (Jésus).
RESOLUTION 1- Poursuivre les actions engagées
a) L’Assemblée soutient la poursuite de la démarche engagée,
avec des ONG civiles, concernant la laïcité en France et en
Europe et en particulier:
-la Déclaration des catholiques de DLE pour une nouvelle application
de la loi de 1905 (avril 2003; Parvis, n° 18 ; http://nsae-france.
tk)
-la participation à l’Observatoire
chrétien de la laïcité (OCL) et en particulier la
recherche d’un dialogue et d’une coopération avec des croyants laïques
d’autres religions.
b) L’Assemblée soutient la poursuite, au sein du Réseau
européen Eglise de liberté, de l’implication:
-avec des ONG chrétiennes et autres dans le processus des Forums
sociaux européens,
-avec des ONG non confessionnelles dans le débat sur les enjeux
de la Constitution de l’Union européenne,
-comme ONG au Conseil de l’Europe (le Réseau européen
a décidé en mai 2005 de demander l’accréditation comme
ONG à statut participatif )
c) L’Assemblée soutient la poursuite de l’action engagée avec d’autres ONG catholiques au sujet des abus sexuels dans l’Eglise (Catholics for a free choice/Catholiques pour la liberté de décider et NSAE) et en particulier le principe de la préparation d’un message à la Conférence des évêques. Les suites données à cette résolution feront l’objet d’un rapport à la prochaine assemblée.
RESOLUTION 5 - Faire Eglise autrement - Un monde autre, des communautés autres
Avec ce programme de travail qui porte le titre du séminaire, DLE et FHE mettent le cap sur l’Eglise locale, c’est à dire sur la communauté. Elles approchent des Eglises émergentes très diverses, les unes insérées dans l’Eglise institutionnelle, d’autres non. C’est un travail qui s’appuie sur un réseau –en particulier Parvis et qui débouche sur plus de réseau. Cette orientation a fait l’objet d’informations publiées dans la revue Parvis. Elle prend le caractère d’une haute priorité. Elle requiert le soutien de nous tous et toutes. On réfléchit à de possibles étapes suivantes (HT)
RESOLUTION ADOPTEE à l’unanimité
L’Assemblée soutient la poursuite du programme « Faire
Eglise autrement- Un monde autre, des communautés autres »
et y attache une importance spéciale.
2 Le collectif DLE - identité vocation
Suite aux questions posées lors de l'assemblée générale, le collectif a adopté le texte suivant destiné à l’information des adhérents.
1. Le collectif DLE aura 20 ans en novembre 2007. Il a accompli une œuvre et la poursuit. En 1987, une trentaine de personnes s’étaient réunies pour organiser un forum sur et pour les droits et libertés dans les Eglises. ElIes ont ensuite pris la route ensemble et l’activité principale fut et reste l’organisation –tous les 3 ans en principe- de colloques et séminaires et l’élaboration de propositions de réformes des structures de l’Eglise (Déclaration des droits et libertés dans les Eglises, proposition de Constitution démocratique de l’Eglise catholique; Livre blanc pour une réforme des associations diocésaines selon l’esprit de Vatican II ; Livre blanc pour un statut d’association de l’Eglise catholique en France).
2. DLE fut d’abord un collectif et l’adhésion à DLE était adhésion au collectif . La liste actuelle des membres comprend des personnes qui ne l’auraient pas pour autant rejoint si elles avaient adhéré à DLE après la création de l’association. Fondateur de l’association, le collectif n’est pas pour autant un groupe de membres fondateurs. Il n’y a pas de membres de droit.
3. C’est pour une mission de réflexion critique, de proposition, de prise de parole publique que le collectif s’est constitué. Il s’y est consacré avec persévérance dans un climat ecclésial qui, ne cessant de s’aggraver, en a découragé et en décourage beaucoup. Il n’a jamais entendu diriger l’association même si le sommeil du CA pendant plusieurs années -jusqu’à son renouvellement en octobre 2004- l’a amené à assumer cette responsabilité. Dépourvu d’existence statutaire, il ne peut engager juridiquement l’association, ceci ne valant pas pour ses prises de parole publiques. Il n’a pas non plus la personnalité juridique. Le collectif n’a ni président ni bureau ni règlement intérieur.
4. Le collectif est, après comme avant la création de l’association, maître de sa composition, de son organisation et de ses travaux. La fréquentation est variable. Elle descend rarement au-dessous de 12 personnes et dépasse rarement 20, sauf en cas d’invitation de personnalités extérieures. Les administrateurs en forment le noyau permanent. L’assiduité active des membres du CA aux réunions assure concrètement t sans qu’il soit besoin d’une délimitation statutaire des missions, l’articulation des deux instances, condition du dynamisme de notre association. Cette présence des élu-e-s que sont les membres du CA relie le Collectif aux adhérents.
5. Le collectif n’est pas élu. On en est membre sans limitation de durée puisqu’il n’y a pas de mandat. Personne n’en a démissionné ou n’en a été exclu. En 15 ans, une douzaine d’amis nous ont quittés, d’autres ont réduit ou cessé de participer activement en raison de leur âge. Le collectif est libre de cesser son activité. Les personnalités et personnes qui le composent sont libres de l’intensité et de la forme de leur participation. Elles apportent leur expertise -théologique en particulier, leur notoriété ou des liens de réseau. Le renouvellement s’opère par un processus de cooptation réciproque. Tout commence souvent par une invitation adressée en fonction de l’ordre du jour. L’adhésion à l’association est souhaitée, mais non exigée, après un temps plus ou moins long de participation.
6. Le collectif se veut lieu ecclésial de rencontre, d’échange et de débat. Il est ouvert à toute personne partageant les objectifs de l’association demandant à en faire partie ou à participer à ses travaux, membre ou pas de DLE. Il est ouvert aux chrétiens des parvis qui souhaitent participer à ses travaux occasionnellement ou de façon suivie. Il crée selon les besoins des groupes de travail ouverts à des personnes extérieures au collectif et à l’association acceptant de collaborer à des projets auxquels elles adhèrent sans partager les options ecclésiales de DLE. Il est actuellement le lieu privilégié de la coopération avec FHE.
Le collectif, juin 2005
1) Faire Eglise autrement
Une action commune de DLE et FHE à laquelle l’Assemblée a attaché une importance spéciale (résolution 5). Le séminaire du 15 janvier 2005 Faire Eglise autrement - un monde autre, des communautés autres a été vécu comme un succès par les participants (60). DLE et FHE ont assuré la préparation d’un hors-série n° 13, juin 2005, réunissant les Actes accompagnés des témoignages de recueillies auprès de 17 communautés. Une analyse approfondie et positive en a été publiée par Jean Hassenforder sur le site du groupe de recherche Témoins (www.temoins.com) et en brochure. Cette analyse est reproduite sur le site de DLE. Sur cette lancée, DLE et FHE entreprennent une démarche à mener sur une durée qui pourrait être de 2 ans à partir du début 2006. Un programme a été présenté en juillet 2005 aux 17 communautés et à quelques autres, qui n’ont pas réagi à ce jour. Il comporte en interaction :
-Des travaux thématiques en ateliers auxquels les communautés
ont été invitées à participer et à indiquer
leurs thèmes prioritaires. Le lien sera recherché entre les
ateliers et les communautés.
-Un processus de réseau à l’initiative de communautés,
invitées à croiser leur réflexion et leurs projets,
sans intermédiaire, selon leurs affinités. L’occasion de
rencontre avec des communautés fournie par la journée de
célébration du trentenaire du Centre pastoral Les halles
Beaubourg (CPHB), a été saisie dans la perspective de travailler
ensemble.
Faire Eglise autrement c’est entre autres « Célébrer
autrement » : C’est le nom de la commission de Parvis - Paul Abéla
et Alice Gombault plus particulièrement- qui a organisé le
11 juin 2005 (Forum du 124 rue de Vaugirard à Paris) une célébration
fraternelle décidée par le CA. En raison d’une information
sans doute insuffisante, nous étions 24 personnes dont 15 des parvis,
dont 5 venues de loin et quelques personnes du courant Jésus simplement
et 2 unitariens. On a partagé en mémoire de Jésus,
par tables de 5 à 6, la parole, le pain et le vin (ce dernier d’une
qualité contribuant au caractère festif et convivial de la
célébration). La qualification de "fraternelle" soulignait
l’absence de présidence hiérarchique. Une eucharistie pour
les uns, pour d'autres un partage analogue. DLE est invité à
s’impliquer dans le travail de la commission.
2) DLE a participé activement aux travaux de l’Observatoire chrétien de la laïcité (OCL)
L’activité, les relations et l’audience de l’OCL se sont fortement
développées en cette année largement consacrée
aux débats du centenaire de la loi de 1905 et à l’engagement
de relations avec des juifs et musulmans laïques. Jean Riedinger,
qui en est secrétaire, a publié une analyse (à l’élaboration
de laquelle DLE a contribué) de la Déclaration de la Conférence
des évêques (juin 2005) sur la loi de 1905. Nous avons insisté
auprès de l’OCL pour qu’il examine la Déclaration des catholiques
de droits et libertés dans les Eglises (2003) à l’occasion
du centenaire de la loi de 1905 et en fasse un document de référence.
En septembre 2005, des représentants de DLE ont participé,
au sein d’une délégation de Catholics for a free choice/Catholiques
pour le droit de décider (CFFC) et de l’OCL à une rencontre
qui s’est tenue au siège de David et Jonathan avec Mme Asma Jahangir,
fonctionnaire de l’ONU et rapporteure spéciale sur «liberté
de religion et de conviction dans le monde» pour la Direction des
droits de l’homme à l’ONU et M. Anthony Cardon. Mme Jahangir, chargée
d’une enquête sur la liberté religieuse en France –notamment
sur la situation de l’islam, a pris note des remarques de chacun et a invité
les associations à lui envoyer au siège des Nations-Unies
à Genève tout document de nature à l’aider dans l’établissement
de son rapport. La déclaration des droits et libertés dans
l’Eglise catholique (1994) publiée par le Réseau européen
lui a été remise (Ce document est une version révisée
d’une déclaration publiée par DLE en 1992).
3) Les résolutions de l’AG 2004 ont été le fil conducteur de notre participation à l’assemblée 2005 du Réseau européen qui s’appelle désormais «Eglises et libertés».
Une assemblée marquante par les décisions prises, les projets mis au programme et dont la mise en œuvre implique particulièrement DLE, en équipe européenne :
-relations avec le Conseil de l’Europe dans le cadre du statut participatif qui sera demandé à la fin de 2005 et qui comporte l’obligation de contribuer aux travaux de cette institution gardienne des droits humains en Europe (47 Etats membres) et qui associe les ONG collectivement aux décisions. L’assemblée du RE a confié le pilotage de cette action à François Becker et Gerd Wild (Christenrechte in der Kirche/Droits des chrétiens dans l’Eglise , homologue allemand de DLE).
-implication citoyenne dans l’Union européenne auprès des institutions et en réseau avec des ONG : cette année, il s’est agi surtout de suivre les travaux du Groupe multipartis du Parlement européen sur la Séparation de la religion et de la politique (GSRP), aux côtés de la représentante européenne de Catholics for a free choice / Catholiques pour le droit de décider (CFFC/CDD), Elfriede Harth, qui en assure le secrétariat et fait circuler une information en temps réel. En octobre 2005, DLE a préparé pour le Réseau européen une lettre de soutien au Groupe pour avoir suscité une question parlementaire orale suivie de débat au sujet de la manière dont la Commission européenne entend structurer son dialogue avec les Eglises et les organisations de conviction non-confessionnelles. La lettre a été envoyée également aux 37 parlementaires ayant signé la question. Les travaux du GSRP sont plus particulièrement suivis par Hubert Tournès.
-DLE a soutenu aux côtés de FHE la décision du RE de prendre en compte la dimension de genre dans toutes ses activités. L’approche de genre est au coeur de notre coopération.
4) DLE s’engage sur le terrain interreligieux
Un séminaire est mis en chantier un séminaire à l’horizon 2007. Le thème, encore à préciser (religions - droits humains – nonviolence), sera choisi avec le souci de rencontrer les préoccupations du Conseil de l’Europe concernant l’impact des religions et de leurs relations dans la société. Nous aurons à rencontrer des croyants d’autres religions (islam et judaïsme d’abord) mais aussi des personnes sans liens avec une religion. DLE a été, avec le soutien du théologien Juan José Tamayo, largement à l’origine de la décision prise en 2005 par le Réseau européen d’inscrire son activité dans la perspective interreligieuse et interculturelle (le RE a choisi pour thème de son assemblée 2006 : « Les trois religions abrahamiques ont-elles un avenir sans patriarcat ?»)
Orientations 2006
1 La participation aux activités des réseaux national
(Parvis) et européen (Eglises et Libertés) est une orientation
permanente de DLE,
2 C’est en réseau que nous poursuivrons l’essentiel de notre
activité :
- participation aux Commissions des Réseaux
du parvis (International, Célébrer autrement),
- engagement pour la laïcité (France, Europe) au sein de
l’OCL,
- activité d’ONG au Conseil de l’Europe et dans l’Union européenne
dans le cadre du Réseau européen,
- engagement sur le terrain du dialogue interreligieux -articulé
à la préoccupation de l’égalité des genres
: projet de colloque (2007), en collaboration européenne,
3 Avec Femmes et Hommes en Eglise
- soutien du colloque (janvier 2006) ‘Des femmes prêtres - enjeux
pour la société et pour l’Eglise’,
- poursuite -avec le Centre pastoral Les Halles-Beaubourg, CPHB, espérons-nous-
de l’initiative ‘Faire Eglise autrement’.
- Novembre 2005, le CA
4 Séminaire Faire Eglise autrement
Analyse du colloque
Bilan et suites
Extrait du compte rendu de la réunion du 9 mars 2005
Axes de travail proposés
Légitimité
1. L’accès à la légitimité
Election ou intronisation ? Qu’est-ce qui donne l’autorité ?
Est-ce l’élection ou le poste légitimité auquel l’élection
donne accès (exemple, élection à un ministère
légitime)
2. Les structures de la légitimité
- éléments statutaires internes et externes pour la communauté
(associatifs ?)
- approfondir le couple Communion/communauté ;
- lien ecclésial entre communautés et avec l’Eglise entière,
Peuple de Dieu ? L’alternative au lien hiérarchique : lien contractuel
fait d’engagement mutuel : plus communionnel ? Le couple communion/communauté
aujourd’hui fait trop souvent oublier le peuple de Dieu (en haut lieu,
à cause de son odeur démocratique ?
4. La reconnaissance par les autres communautés
C’est un vaccin contre la tentation sectaire : une communauté
n’a pas en soi –même la source de son autorité, de son pouvoir,
de sa légitimité mais la reçoit de l’Esprit. La légitimité
des Eglises autoproclamées, du « Nous sommes aussi l’Eglise
» ? Elle se situe au niveau du « aussi (BQ). Comment
se fera la reconnaissance de la communauté par les autres,
comment les faire communiquer ? C’est à inventer.
5. La réception
En catholicisme, une autorité n’est reconnue que si elle
est reçue par la communauté sur laquelle elle s’exerce.
Durabilité - fragilité
Quelles sont les conditions minimales de durée, de stabilité
? Quels sont les moyens pour assurer durée et stabilité ?
Il faut accepter que des expériences soient temporaires, il faut
penser en terme de structures fragiles dans un ensemble durable.
La fragilité permet à autre chose de vivre. Articulation
entre ces structures fragiles et l’ensemble durable : mettre en relation
les unes avec les autres les initiatives avec leur spécificité
propre ; permettre le transfert de savoir et d’expérience.
Comment le statut associatif pourrait contribuer à résoudre le problème fragilité/durabilité : faire le lien avec le colloque 2001 Pour nos Eglises demain, les enjeux d’un statut associatif . Plusieurs présentations de communautés (Huguette Charrier, Claude Bernard) et interventions (Patrick Jacquemont) ont évoqué une ecclésiologie associative. Pour l’Eglise qui est en France, cette ecclésiologie pose la question de sa traduction dans le droit civil (association 1905 ou 1901). Pour que les jeunes soient intéressés par la communauté, comment appeler ?
Formation
Quoi faire pour donner la formation dont ceux qui acceptent d’assumer
les nouvelles tâches ont besoin ? Les gens sont adultes, savent leurs
besoins mais la culture d’aujourd’hui crée des fragilités,
des obscurités et des aveuglements. D’où les risques du spontanéisme.
Nécessité de se mettre au clair sur les spécificités
chrétiennes qui ne doivent pas être occultées. S’interroger
sur :
- la confession de foi, ses difficultés, l’importance respective
des diverses affirmations, qu’est-ce que la confession de la foi ? Importance
de la reformulation de la foi
- l’initiation chrétienne : le baptême, on le reçoit
mais nous avons à en inventer les formes concrètes ; initiation
à la prière, à l’eucharistie.
- une formation sur les ministères et l’Eglise pour faire évoluer
les mentalités. Nous sommes axés sur les structures mais
le peuple de Dieu catholique a une culture cléricale. Une vieille
dame au sortir d’une ADAL (Assemblée.. laïcs) : « c’était
bien, on aurait dit un prêtre ». C’est essentiel pour ne pas
retomber dans le cléricalisme. Un exemple : souvenir d’obsèques
célébrées par une diaconesse ne laissant place à
aucune participation y compris au cimetière. L’assistance soulagée
par cette prestation néocléricale. Une participante : «
les laïcs ont leur mot à dire ! ». Cette formation devrait
s’appuyer sur une démarche inductive, c’est à dire
sur des savoirs pratiques.Pas de formation sans revenir à Socrate
: Accouchement : comment aider les communautés à accoucher
? Banquet : importance de la communication, on se retrouve pour discuter
; Conviction : réfléchir et approfondir nos convictions
Théologie des ministères
C’est essentiel pour la vie des communautés et éviter
le cléricalisme. Il faut permettre l’émergence
de nouveaux ministères adaptés aux besoins des communautés,
de nouvelles manières d’exercer et d’accéder à ces
ministères. Liaison à établir avec les travaux sur
la démocratie dans les Eglises.
Démarche d’ensemble proposée
Une démarche double :
· Travail théorique à partir des présentations
de réalités communautaires que nous avons ou
aurons rassemblées et en puisant dans la « boite
à outils » créée grâce aux travaux déjà
faits dans une perspective institutionnelle. (Cf. Les communautés
nouvelles, Cerf). Ateliers proposés : légitimité ;
formation (selon une démarche inductive partant des savoirs pratiques)
; fragilité/durabilité (s’appuyant sur les outils théoriques
développés par DLE et FHE). théologie des ministères
.
· Lien avec des communautés vivantes
Beaucoup de communautés réfléchissent. Invitons
quelques unes de celles qui ont participé à l’exercice Faire
église autrement à croiser leurs travaux, recherches, projets.
A la lecture du hors-série n°13 de Parvis, elles vont découvrir
quelque chose les unes des autres. Des liens se créeront-ils ? Pouvons-nous
donner des coups de pouce ?
Nous pouvons adresser des invitations à une demi-douzaine de communautés que nous savons en état de réflexion de façon suivie, les inviter à s’engager –pour une période de 2 ans ?- dans des échanges décentralisés, à 2, 3 par exemple, en fonction des affinités ressenties. Elles seraient invitées entrer en communication avec d’autres communautés. Faut-il faire des jumelages de communautés (cf. Diocèses d’Evry et de Guildford, G-B) ?
A des communautés majeures, ce que nos associations peuvent offrir, c’est non un pilotage de la réflexion mais un service de secrétariat, une aide à la communication. Nous ne nous interdirions pas pour autant de leur faire part d’axes de travail et nous les mettrions en communication avec les ateliers qui devraient avancer en prise avec des communautés, avec des Eglises réelles.
Nous ne pouvons pas envisager de couper les fils que nous avons noués avec des communautés et qui ont rapproché nos associations du terrain de l’Eglise qui est ici ou là. L’étape qui est devant nous doit nous rapprocher encore de la vie d’églises locales. Cf. Les Eglises provisoires ,
Une note de Bernard Quelquejeu amenant une réflexion complémentaire aux éléments ci-dessus est à votre disposition sur simple demande (à adresser à Hubert Tournès hubertournes@wanadoo.fr ; fax: 02 40 11 98 73)
5
15ème ASSEMBLEE ANNUELLE DU RESEAU EUROPEEN EGLISES ET LIBERTES
Madrid, 5-8 mai 2005
Un autre monde est possible avec une Eglise sans discrimination
de genre
Un contexte espagnol, européen, ecclésial chargé
Entre le gouvernement et l’épiscopat espagnols, un bras de fer venant après un autre sur l’enseignement religieux dans les écoles publiques, au sujet de la loi sur le mariage de personnes de même sexe, à laquelle, au nom de l’objection de conscience, les évêques appelaient les sénateurs à s’opposer et les fonctionnaires qui devront l’appliquer, à la désobéissance civile. Le RE a déclaré sa solidarité avec la communauté gaie et lesbienne en lutte pour ses droits humains dont le droit au mariage. La presse quotidienne y a fait écho. Le 7 mai, expirait le délai accordé aux immigrés illégaux pour demander leur régularisation. Objectif : 700 000 régularisations. Résultat annoncé : 600 000.
Un nouveau pape encore européen venait d’être élu. Le communiqué publié à l’issue de l’assemblée le note sans commentaire et affirme notre responsabilité d’être une voix qui fait entendre les valeurs de l’évangile –justice sociale, égalité, liberté comme bases de la paix.
C’est dans le contexte du processus de ratification du traité constitutionnel européen, où la COMECE s’ est exprimée dans des termes qui appellent implicitement à voter OUI, que nous avons réaffirmé notre engagement citoyen pour une Europe fondée sur la dignité humaine, la solidarité et le respect de la diversité religieuse et culturelle à travers une intensification et une meilleure visibilité du débat au sein de l’Eglise catholique et à travers le dialogue interreligieux.
Une journée d’étude et de célébration qui a laissé un ancrage espagnol fort
Une intense préparation collective a fait venir à cette journée qui fut on ne peut plus conviviale plus de 200 personnes d’un âge moyen heureusement inférieur à la soixantaine. Trois tables rondes consacrées respectivement à la situation économique et sociale du pays et à celle de l’Eglise espagnole et aux perspectives débouchant sur une déclaration finale. Une célébration un peu trop monolingue certes mais dont les chants –un Santo ! Santo ! (il ne s’agissait pas de feu Jean-Paul II) - d’une tonicité inconnue en France, soufflant l‘esprit de Pentecôte, jaillissants de réalité et d’utopie, des mots ordinaires disant et attisant une foi d’aujourd’hui, une foi adulte, proposable aux jeunes. Il faut que nous en importions dans nos communautés.
Une journée de découverte mutuelle
Nous avons découvert, à travers la rencontre des communautés
de l’Eglise de base de Madrid (IBM, sans jeu de mot) un courant de chrétiens
de base qui manifeste sa vitalité dans tout le pays. Pour ces communautés,
l’Europe des chrétiens des parvis a désormais un visage et
le représentant des Comunidades populares a annoncé que ce
réseau national désirait rejoindre le RE, ce qui fera
des groupes espagnols (IBM, le Courant Somos Iglesia et le Collectif catalan
Dones en l’Església) la composante la plus importante, qui sera
un pont avec avec l’Amérique latine. On peut espérer un élan
nouveau dans les relations avec les communautés de base d’Europe
et il faut espérer revoir parmi nous les cdb italiennes qui ont
interrompu leur participation il y a plusieurs années (..)
Des chantiers ont été ouverts et des engagements pris
La décision la plus lourde d’engagement immédiat est celle de demander l’accréditation comme ONG internationale au conseil de l’Europe. Le CE a fait des ong un des 4 piliers institutionnels et pratique une démocratie authentiquement participative. Il en est le pionnier dans l’Europe des 47 (comme il est celui du respect des droits humains et un bâtisseur de l’une Europe sociale). Les groupes du RE sont placés devant le défi de l’investissement nécessaire pour participer aux réunions d’ONG, des OIC (Organisations internationales catholiques) et à celles du CE, répondre aux demandes de contribution aux programmes du CE. Domaines de travail envisagés : droits humains, égalité femmes hommes solidarité nord-sud impact des religions sur la société, relations interreligieuses. La proposition élaborée par François Becker (DLE) et Gerd Wild (Christenrechte in der Kirche/Droits des chrétiens dans l’Eglise, homologue allemand de DLE) a convaincu l’Assemblée. Une responsabilité particulière incombera à ces deux groupes au sein de l’équipe chargée des relations avec le Conseil de l’Europe et de susciter les concours nécessaires.
L’implication dans le dialogue civil avec les institutions de l’UE
sera poursuivie.
Le travail fait dans l’orbite du CE trouvera aussi sa valorisation
dans l’UE, qui est le lieu où se prennent l’essentiel des décisions
concernant notre vie et notre avenir. Ici le dialogue n’est que consultatif.
L’accent sera mis sur la collaboration déjà amorcée
, aux côtés de la représentation en Europe de
Catholics for a free choice/Catholiques pour le droit de décider,
qui en assure le secrétariat, ainsi que d’autres ONG (FHE, Forum
européen des jeunes, Lobby européen des femmes, IPPF), avec
le Groupe informel multipartis « séparation de la religion
et de la politique » créé récemment au PE. Ce
groupe mène une action ciblée (financement des JMJ de Cologne
2005, traité entre le St Siège et la Slovaquie sur l’objection
de conscience). Il surveille la mise en œuvre des art I-47 et I-52 de la
Constitution européenne ainsi que l’action de la COMECE qui sont
les axes de préoccupation du RE. Une équipe, où collaboreront
CFFC-Europe, DLE, Noi siamo Chiesa, NSAE, est chargée de suivre
ces questions,
Le RE a adopté une résolution l’engageant à maintenir son soutien aux organisations de victimes d’abus sexuels de la part de membres du clergé catholique ainsi qu’une autre appelant le Vatican à réviser sa position sur l’usage du préservatif comme moyen de lutte contre le SIDA au nom de la défense de la vie et en se fondant sur la légitimation possible en droit canonique. Il demandera une entrevue à ce sujet avec le Comité exécutif de la COMECE.
Le RE participera parmi les ONG à la 3ème rencontre œcuménique des Eglises (Cibius, Roumanie). Des liens avec des associations roumaines ainsi qu’avec le réseau Kairos oeuvrant dans plusieurs pays européens pour la justice sociale seront activés ou noués.
La perspective interreligieuse
C’est dans les Forums sociaux (Florence 2002, Paris 2003, Londres 2004)
que le RE a commencé à s’impliquer avec d’autres ONG catholiques
dans le dialogue interreligieux. Il continuera sur cette lancée
au prochain FSE (Athènes, 2006). Il s’efforcera de contribuer aux
travaux du CE sur les relations entre les religions et leur impact dans
la société (paix, violence). Avec l’appui théologique
de Juan José Tamayo, il a entrepris de se préparer à
inscrire ses activités ecclésiale et civile dans la perspective
interreligieuse, ceci en intégrant la dimension de genre qui est
trop étrangère encore aux grandes religions, notamment à
l’islam qui devient la 2ème religion dans une grande partie de l’Europe.
La dimension de genre
C’est en atelier mais aussi en séance plénière
que l’assemblée a longuement débattu, à partir
d’un questionnaire préparé et diffusé par Femmes et
Hommes en Eglise du thème « Un autre monde est possible avec
une Eglise sans discrimination de genre ». Le RE intégrera
de façon permanente dans ses travaux mais aussi dans son fonctionnement
la dimension de genre. Si le consensus, celui des hommes comme celui des
femmes était acquis d’avance, un engagement explicite a été
ressenti comme nécessaire. Cet engagement a été affirmé
comme une exigence fondamentale de justice envers les femmes et le partenariat
paritaire femme-homme comme une des bases essentielles de la vie communautaire,
chrétienne ou autre. L’Eglise catholique sera différente
quand elle utilisera également les ressources féminines et
masculines. Une équipe est chargée du suivi. (..)
Le RE a révisé sa Charte établie en 1996
La nécessité se faisait sentir à la fois de se
donner un profil d’ONG éligible au dialogue civil avec les institutions
européennes –Conseil de l’Europe et Union européenne- et
de refléter l’évolution du RE : des engagements civils venus
s’ajouter à l’engagement ecclésial initial et l’ouverture
à des personnes ou groupes protestants (Initiative Kirche von unten
et la Fédération des réseaux du parvis entre autres).
Le RE s’identifie désormais comme composé de groupes et réseaux
de chrétiens en majorité catholiques. Il déclare,
conformément à la mission de l’Eglise au service de l’humanité,
œuvrer pour la justice, la paix, les droits humains, la démocratie,
y compris dans l’Eglise catholique. Il se présente comme une organisation
jouissant et exerçant au sein de l’Eglise de la liberté d’association
reconnue par le Canon 215. Ne demandant pas la personnalité morale
de droit ecclésial, il évite de déclarer un siège
social et de se placer sous le contrôle d’un évêque
diocésain. La discussion de ces modifications a donné aux
groupes ayant adhéré récemment l’occasion de s’approprier
la Charte.
Maturité
L’articulation des responsabilités et des initiatives prises
par chacun et chacune a permis d’atteindre les buts fixés. Avec
un délégué qui n’avait pas participé aux assemblées
annuelles depuis plusieurs années nous constatons la maturité
acquise par le RE, qui aura 18 ans en 2009. Un succès largement
dû aussi à un accueil chaleureux et à une organisation
efficace dont nous remercions nos amis espagnols à qui nous
adressons un vigoureux abrazo (acolade).
Prochaines assemblées: 2006, Allemagne, 2007 Portugal, 2008 probablement Pays-bas.
Délégation française : Ingrid Augot, François
Becker, Anne-Marie Schweighöfer, Hubert Tournès, Didier Vanhoutte,
Marie Thérèse van Lunen Chenu
http://droits-libertes-eglises.tk ; http://nsae-France.tk
6 Activités d’IMWAC
A l'Evêque de Rome
Pape Benoît XVI
I - 00120 Città del Vaticano, fax: 0039 06-6988-5088
Cher pape Benoît XVI,
En notre qualité de membres, conscients de nos responsabilités,
du Peuple de Dieu et du Mouvement International Nous sommes Eglise, un
mouvement de réforme agissant à l'intérieur de l'Eglise
catholique, nous vous saluons et nous demandons à Dieu qu'il vous
bénisse, vous qui êtes chargé de tâches si importantes
dans des moments de grands changements historiques dans le monde.
Le manifeste en cinq points de 1995, signé par plusieurs millions de personnes et soutenu clairement par un nombre encore bien plus grand de personnes, fit connaître aux pasteurs de l'Eglise et aux autres fidèles les aspirations des fidèles, ainsi que leur opinion sur ce qui concerne le bien de l'Eglise, comme le Code de droit canonique, Canon 212. 2 et 3 leur en fait à la fois le droit et le devoir.
Nous avons fait cela par amour et souci de l'Eglise tel que l'exprime le professeur P. Bernard Häring, signataire du manifeste: "Nous sommes Eglise a la tâche indispensable de collaborer courageusement à la toujours nécessaire réforme de l'Eglise. Nous sommes Eglise signifie aussi : nous ne fuyons pas notre responsabilité envers la communauté. Nous entendons travailler avec les responsables ecclésiastiques, non contre eux. Nous exprimons des critiques et nous acceptons la critique, parce que nous croyons en l'Esprit, qui nous donne la diversité. Nous sommes en marche avec Celui qui est la Voie, la Vérité et Vie".
A l'occasion du 10ème anniversaire du manifeste venu d'Autriche, des représentants du Mouvement International Nous sommes Eglise, aujourd’hui une organisation mondiale, réunis à Innsbruck, Autriche, à la fin juin 2005, ont dû tirer la conclusion que, dans les dix années écoulées, ni la hiérarchie à Rome ni la plupart des évêques dans les différents pays n'ont réagi adéquatement aux problèmes structurels croissants de l'Eglise catholique romaine, qui causent tant de souffrances à d'innombrables chrétiens dans le monde entier.
Sûrs que, à vous aussi, les charismes qui existent dans l'Eglise vous tiennent particulièrement à coeur, et pour soutenir nos évêques dans leurs efforts pour répondre adéquatement et courageusement aux immenses besoins des fidèles, nous vous demandons un entretien personnel pour ouvrir le dialogue. Seul l'effort conjoint, dans la collégialité, à laquelle vous êtes également attaché, de la hiérarchie et du peuple de l'Eglise permettra d’affronter dans de bonnes conditions les défis de l'avenir.
Avec nos salutations fraternelles,
Christian Weisner
pour le Mouvement International Nous sommes Eglise, IMWAC
ENVOYE EN ALLEMAND PAR TELECOPIE LE 4 JUILLET 2005 ; trad. HT
Eglise voulait dire démocratie
Quand nous parlons de démocratie, nous nous rapportons toujours à l’expérience fondatrice des Grecs : dans leur cité les citoyens exerçaient le pouvoir de décision de manière directe, selon le principe de majorité. Nous avons beau l’idéaliser, la démocratie, spécialement dans les théorisations de Platon et Aristote, était en vérité très limitée. La cité était petite et un sixième seulement de la population exerçait la démocratie : les citoyens libres. Les femmes, les esclaves, les artisans, les étrangers et les immigrés étaient exclus. L’expérience grecque n’en est pas moins devenue la référence pour toute la réflexion politique ultérieure.
Mais c’est une autre expérience de démocratie beaucoup plus radicale que vécurent les deux premières générations des chrétiens. Elle sera paradigmatique pour toute la pensée utopique ultérieure, quoiqu’abandonnée par le christianisme existant, qui s’est organisé de manière opposée. Au contraire elle n’est pas restée comme référence pour le discours politique actuel du fait qu’elle a fait partie d’une expérience religieuse peu ou pas considérée par la pensée laïque ou laïciste. Aujourd’hui nous voyons la démocratie des communautés chrétiennes, en dépit de sa « niche » religieuse, comme un phénomène social quelconque, digne de considération spécialement quand on cherche une démocratie radicale, destinée à tous les champs du vivre-ensemble humain, aux mouvements sociaux et aussi à l’économie, c’est à dire
une démocratie illimitée.
L’expérience génératrice de la démocratie radicale chrétienne fut la pratique de Jésus: absolument antidiscriminatoire, antihiérarchique et de fraternité universelle. Saint Paul a tout résumé : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme puisque nous sommes tous un en Jésus Christ » (Gal 3,28). Le résultat a été que, indépendamment de la situation sociale et du genre, esclaves, libres, dockers, commerçants, avocats, soldats formaient des communautés fraternelles qui vivaient une koinonia (communion), mot exprimant le communisme radical du « mettre tout en commun », distribuant les biens matériels « selon les besoins de chacun ». Et en éloge, on disait « il n’y avait pas de pauvres parmi eux » (Ac. 2 et 3). Cette démocratie était radicale parce que les décisions étaient prises avec la participation de toute la communauté. La loi de base était : « ce qui concerne tous doit être décidé par tous ». Cela valait pour la nomination des évêques et des presbytres.
Une telle communauté était appelée ekklesia en grec, ecclesia en latin. En portugais igreja. Le sens originel d’ecclesia n’était pas religieux mais politique : assemblée populaire. Ce mot profane fut choisi pour distinguer la démocratie des chrétiens des autres expressions religieuses de l’époque.
Cette mémoire s’est perdue dans l’Eglise catholique. Jean-Paul
II, à qui on demandait si l’Eglise est une démocratie,
a répondu : non, elle est une koinonia. Aujourd’hui koinonia est
synonyme de démocratie radicale, chose que sûrement le pape
n’a pas pensé. En effet, aujourd’hui, telle qu’elle se structure,
l’Eglise catholique n’est pas une koinonia. Elle est une monarchie absolue
spirituelle organisée sous l’influence des monarchies du passé.
Comme telle, elle ferme ses portes à la démocratie chrétienne
des premiers temps..Ou elle l’accepte sous la forme inoffensive de la spiritualisation.
Il est important de libérer la mémoire révolutionnaire
cachée dans le mot Eglise. Elle nous inspirera peut-être une
autre manière d’être chrétiens et d’être citoyens.
Leonardo Boff,
Adista, 23 juillet 2005