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Les lauriers du sport martiniquais

L'histoire du sport martiniquais draine avec elle tant d'événements, d'anecdotes et de noms qu'il serait ici fastidieux de tous les citer.

(Gérard Janvion membre de l'équipe de France de Football)

Un rapide survol nous montre cependant que le football première discipline à avoir fait son apparition dans le département avec la gymnastique, se taille par conséquent la part du lion au cours du siècle passé. Des premiers coups de pied donnés à Saint-Pierre avant 1900 par des Métropolitains et de sa première association l'U.S.M.S.A( Union des Sociétés Martiniquaises de Sports Athlétiques ) en passant par la création de sa première ligue en 1952 jusqu'à son apogée avec le titre de meilleure nation de la Caraïbe dans les années 80, le football de l'île aux fleurs (12.00l Licenciés actuellement) aura comme toutes les autres disciplines traversé le siècle avec ses hauts et ses bas. Si la Martinique peut à juste titre s'enorgueillir du parcours de ses illustres représentants qu'ont été à l'échelon national Louis Xercès premier international antillais, Daniel Charles- Alfred, Paul Chillan, et Gérard Janvion tous trois internationaux A, elle ne peut également que se réjouir d'avoir accueilli de grands noms de la discipline comme le Tchèque Panenka, le Yougoslave Sekularac, le Suisse Odermatt et surtout en 1971 le plus célèbre d'entre eux le Brésilien Edson Arentès Do Nascimento dit Pelé, l'homme aux 1184 buts et aux trois coupes du Monde. Affirmer que le sport roi n'aurait laissé que des miettes aux autres serait certainement faire injure à l'athlétisme, car de Robert Sainte-Rose et Ghislaine Barnay adeptes du saut en hauteur et premier champion de France Antillais, en passant par des sprinters racés, Emma Sulter, Chantal Rega, Max Morinière ou feu Herman Panzo, la discipline a su gagner ses lettres de noblesse au fil du temps. La naissance d'un semi marathon désormais international, le passage en Martinique de l'un de ses monstres sacrés Michael Johnson dans la dernière année du millénaire apparaissent tout bonnement comme un passage de témoin symbolisé par la montée en puissance de sa star montante la jeune Adriana Lamalle récente championne du monde cadettes du 100 mètres en Pologne.

Boxe : les rois des rings

   On ne saurait exclure la boxe et pour cause depuis ses premiers pas à l'étoile de Sainte-Thérèse ou au boxing Club Francis Georges, que de chemin parcouru par le noble art avec ses deux Foyalais.

   François Pavilla d'abord qui laissera malheureusement trop tôt sa vie à l'issue d'une bénigne opération à œil au retour d'un mémorable combat à Dallas contre Curtis Cookes titre mondial des moyens en jeu, Daniel Londas ensuite Rémois d'adoption dont l'agilité et ses grandes qualités d'esquiveur lui avait valu le surnom de la "libellule" par la presse champenoise et jusqu'à un âge avancé(38ans) aura laissé son empreinte sur les rings européens dans la catégorie super-plumes.

Souvenirs, souvenirs...

«C'est un bond spectaculaire qu'a effectué le sport martiniquais et singulièrement l'athlétisme en un demi-siècle. tous les domaines ont été touchés par cette révolution: les installations, les préparations technique, physique, mentale et diététique et le matériel. Penses que jusqu'en 1974, les athlètes s'exprimaient sur les cendrées des petites pistes de "La. Française" et du Lycée technique puis sur celles plus grandes du Marin et de Louis-Achille. Ne parlons pas de celles du Lamentin qui étaient mi-herbeusses, mi-cendrées et de Saint-Pierre qui était quant à elle, tracée sur herbe autour du terrain de football la veille des compétition Les sauteurs en hauteur étaient encore moins bien lotis puisqu'ils n'avaient pour les recevoir après leur saut qu'une "fosse" de sable aussi dure que la piste d'élan. Le matériel évolua, lui aussi, et comment: le javelot dans sa structure et le matériau; la perche passa du bambou au duralumin puis à la fibre de verre et en diminuant dans son poids. Ne parlons pas des starting-blocks qui, au début, étaient des simples trous en arrière de la ligne de départ se souvient »Serge Kromwel, observateur attentif du sport martiniquais.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

François Pavilla, champion de France dans les années 60.

 

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Les forçats de la route

Ici aussi, en Martinique, la petite reine fait l'objet d'une véritable passion. A mille lieues des turbulences actuelles, le cyclisme a toujours attiré vers lui des passionnés hors du commun, tels les regrettés Serge Henry fondateur de l'U.C.M, Romain Risal pas peu fier de "son C.C.G.M". Comment dissocier ses champions de kermesse et rois de la piste comme Roger Villette, Vénérand Ragot, Paul Laupa, Maurice Linel et ses seigneurs de la route comme Roger Martial, Robert Caroline, Alfred Defontis, Philippe Montagnac ou Hugues Hierso. Aucun vestige ne saurait renseigner sur ce que furent les mémorables soirées du Fort Saint-Louis du temps ou le basket-ball déplaçait les foules. C'était le bon temps, celui ou les Massenia, Bobby, Delbé, Macaire et autres Eleneda faisaient frissonner de plaisir un public féru d'un basket de haute volée. Le Goldéniste Léon Eugène, le Trinitéen Victor Boistol, et le Joséphin Saint- Ange Vébobe en sont les plus illustres ambassadeurs pour avoir porté à plusieurs reprises le maillot frappé du coq. Si le tennis en plein essor, la pétanque dont le nombre de licenciés augmente à une allure galopante, l'hippisme qui reçoit de plus en plus des jockeys de renom, sont certainement les disciplines les plus appelées à connaître un énorme développement au cours du prochain siècle, on aurait tort cependant d'éliminer le golf, l'escrime, les arts martiaux, le rugby, l'équitation, la marche qui a connu de grands moments avec ses grands champions Théodore Thérès, Luc Castrien, Maximilien Plancy, Marcel Dufournier mais également la voile, la natation, le volley-ball, le handball, qui comptent toutes à des degrés différents des représentants pouvant se hisser au niveau national. C'est le cas notamment pour les trois dernières puisque Yann De Fabrique, Julien Sicot, Frantz Granvorka et Joël Abati tous membres du club France démontrent que la Martinique a toujours apporté sa large contribution au rayonnement du sport national et que la voie est désormais grande ouverte afin que des talents naissants comme Adriana Lamalle, Aude Marajo, Maguy Moravie et autres puissent s'y engouffrer.

L'arrivée d'une course sur la jetée à Fort-de-France, dans les années d'après-guerre.

 

 

La passion de la vitesse

Comment oublier dans le domaine automobile les premiers vrombissements de chevaux commandés par la passion d'un certain Hector André à l'initiative de la première ASAM. Des débuts marqués par l'avènement de Bernard Levallois mais aussi par la tragique mort d'Alphonse Jean- Joseph frère d'un certain Simon qui étonnera d'abord l'hexagone malgré son statut amateur, avant de jouer ensuite dans la cour des Makinen. Mc Rae et autres Auriol.

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