Un lent départ
Il
faudra attendre l'après-guerre pour que Air France ouvre
des lignes régulières pour désenclaver la
Martinique avec ses Latécoère et ses Catalina.
Le
Sampaio Corrcia est certes le premier aéronef à
avoir rallié la Martinique en 1922, mais le transport aérien
ne s'est ne se développé que très progressivement,
après la Seconde guerre mondiale. La compagnie Air France,
récemment nationalisée, rend officielle la création
d'une liaison régulière entre la France et la Martinique
le 4 juillet 1947. Le Latécoère 631, un majestueux
hydravion qui porte le nom de l'industriel français qui
l'a mis au point, décolle du lac de Biscarosse dans les
Landes, à 200 kilomètres au sud de Bordeaux.
"Le
dimanche 6 juillet 1947, le Latécoère 631 se posait
pour la première fois sur les eaux de notre rade, après
avoir émerveillé le monde entier par cette magnifique
randonnée : Port-Étienne-Fort-de-France d'une seul
coup d'aile, 4 800 kilomètres en une trentaine d'heures"
lit-on dans La Paix.
L'accueil est plutôt froid. La municipalité communiste
d'Aimé Césaire ne voit pas la nécessité
d'accueillir en héros l'équipage qui a triomphé
des océans. Le préfet n'est pas davantage convaincu
de se déplacer.
Le Latécoère repart de Fort-de-France le surlendemain,
9 juillet 1947, vers Biscarosse avec 57 personnes à bord,
dont 12 membres d'équipage. II reviendra toutes les deux
semaines durant un an. En parallèle, Air France met en
service trois bimoteurs Catalina puer assurer la liaison entre
Martinique et Guadeloupe, mais aussi pour desservir l'Amérique
du sud. L'aviation commerciale est née.
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" L'oiseau
de fer "surgit dans le ciel foyalais
(Le premier avion
surgi dans le ciel martiniquais, le Sampaio Correia II, amerrit dans la
baie des Flamands en oct.1922)
Le 12 octobre 1922, un hydravion américain en route pour le
Brésil amerrit dans la baie des Flamands devant 4 000 personnes
émerveillées ou incrédules.
La première
tentative d'amerrissage d'un aéronef en Martinique devait avoir
lieu en août 1922. Hydravion américain Curtiss H-16 baptisé
du nom du président de l'aéro club du Brésil, Sampaio
Correia était attendu aux cérémonies célébrant
le centenaire de l'indépendance de ce pays à Rio de Janeiro.
Une escale était prévue en Martinique.
L'aéronef
pouvait parcourir d'un coup d'aile un millier de kilomètres à
160 kilomètres par heure. Le pilote, Walter Hinton, est expérimenté.
L'année précédente, il avait effectué la traversée
de l'Atlantique, ralliant Londres depuis les côtes nord-américaines
via les Açores, le Portugal et la France. Il est assisté
du mécanicien John Wilsshusen. Sont également à bord
: Pinto Martins, commandant de la Marine brésilienne en retraite;
Georges F. Bye, journaliste au New York World; Thomas Balzulte,
cameraman de Patrhé-News.
Aux
premières heures du 17 août, c'est le grand départ
pour Rio. Un orage contraint le pilote à se poser à Charleston,
en Caroline du Sud, il en repart le lendemain pour Nassau, dans les Bahamas,
où il reste quelques jours. Puis en route vers sa prochaine escale
de Port-au-Prince, un nouvel orage l'obliger à amerrir à
Guantanamo, au sud de Cuba. Manque de chance, il se pose trop loin du
rivage, trompé par les lumières d'un navire militaire qu'il
avait pris pour le balisage de la baie. La houle est trop forte et l'appareil
se brise. La
mission échoue, mais l'équipage ne s'avoue pus vaincu. Il
entame un second voyage à partir de Pensacola, en Floride, à
bord du Sampaio Correia II, le 3 septembre. Le 7, il est à Port-au-Prince.
Le moteur tombe en panne, et doit être remplacé. Ce n'est
qu'un mois plus tard, le 7 octobre, que l'hydravion pourra rejoindre Santa
Domingo puis San Juan. La liaison entre Porto Rico et la Guadeloupe a
lieu d'une traite le 11octobre. Puis le 12, il est en Martinique. Le journal
la paix du 14 octobre décrit ce moment d'intense émotion
:« Jeudi à 12 heures 15 minutes, l'oiseau d'Amérique,
majestueusement est venu se poser tout près du littoral»
L'hebdomadaire poursuit :«cette
foule immense était conduite non seulement par la curiosité,
mais secouée par l'émotion que provoque chez les gens la
vue de ces choses qui présentent un caractère phénoménal.
Ainsi s'explique l'exclamation en notre patois créole de cette
brave femme, trouant hardiment la masse des spectateurs pour être
en bonne place : " je n'ai jamais vu cette bête là vivante».
Un
événement considérable vécu sur la plage de
la Française par une foule venue des quatre coins de l'Île
pour assister à l'apparition de"l'oiseau de fer" comme
la population l'avait désigné.
La catastrophe du Laté 631
Après
une année de service entre la France et la Martinique, le Latécoère
631 disparaît, corps et biens, au dessus de l'Atlantique. Malgré
l'importance des moyens de reconnaissance et de secours dépêchés
le long du trajet entre Fort-de-France et Port-Etienne, on ne retrouvera
aucune trace de l'Hydravion.
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A
Fort-de-France, l'ingénieur électricien Porry installe
l'une des premières usines hydroélectriques, montée
de Didier. Elle turbinait l'eau distribuée en ville et était
équipée d'une machine de Gramme à courant continu
qui alintcntait l'éclairage public de la ville
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Grève
à Sainte -Marie :les ouvriers de l'usine Lagrange cessent le
travail. Leur revendication qui porte sur deux francs de salaire.
Les employeurs ne sont prêts à accorder que 1,75 F et
s embauchent des ouvriers de Trinité ;afin de briser la grève.
Les autorités envoient des gendarmes pour faire respecter la
«liberté de travail»
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Lagrosillère
est élu pour la 1ère fois député de la
Martinique (24 avril).
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Charles
Couyer accusé d'avoir tué Antoine Siger fut acquitte
par la cour d'assises de Pointe à Pitre.
-
La
fédération socialiste de la Martinique adhère
au parti socialiste français.
1911
-
Les Antillais réclament le service militaire obligatoire (service
militaire bleu -blanc -rouge)
- Naissance
du chocolat Elot par Auguste Effet ingénieur agricole 1912
- Autorisation
à Théophile Roy Camille pour établir une ligne
de tramway pour voyageurs et marchandises demande qui resta sans effet.
1913
- Création
du journal : "La Paix", journal d'informations générales
qui paraît de 1913 à 1965. Journal bi-hebdomadaire. "La
Paix" qui a l'avantage d'être contrôlé par l'évêché
peut s'assurer une meilleure diffusion dans les différentes paroisses
de l'Île.
- Naissance
d'Aimé Césaire, père de la négritude.
- Coalition
sociale-usinière issue du pacte de 1913 entre Lagrosillière
et Fernand Clerc. Elle possède un hebdomadaire ; La "démocratie
coloniale"
qui se présente comme un organe de l'entente républicaine
schoelchériste et de la classe ouvrière, cet organe paraît
de juin 1917 à février 1923 avec Lagrossillière
comme directeur politique.
1914
- Mobilisation
générale dans la colonie.
1915
- Suppression
dans la colonie des deux contons de Saint-Pierre (Fort) et Saint-Pierre
(Mouillage) et création d'un nouveau canton ayant pour chef-lieu
le Carbet
- Installation
de la T.S.F.
- Les
députes Boisneuf et Lagrosillère déposent un projet
de loi en faveur de l'assimilation
1916
- Grève
des commerçants pendant 3 Jours pour protester confie la fixation
du prix du tafia et de certaines denrées,
1917
- Organisation
de l'enseignement technique à la Martinique.
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