LA PAGE DES DOCUMENTS

Quelques documents d'époque ou élaborés dans le cadre de mes recherches. 

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A propos de Bazaine

Sur l'intervention française au Mexique et les Indiens

Une chanson pour le Mexique

Le 3% (bourse) pendant le siège de Paris en 1870

Le journal de A. Martial

De Fournereau à Blancard

Les monuments aux morts de 1870 : recensement de 1891

Le camp de prisonniers de Carthans 

 

La page des documents - textes commentés : vous y trouverez des documents sur la guerre de 1870 accompagnés de commentaires.

 

La page des cartes : les principales batailles de 1870 en quelques cartes

 


Bazaine_et_Dreyfus.jpg (95806 octets)

Caricature de B. Moloch parue dans le chambard socialiste, le 29/12/1894

Photo de Jean-Louis Charmet - BNF (Copyright)

Pour affirmer la culpabilité de Dreyfus, l'artiste utilise l'image du traître : Bazaine !

 

 

Contrairement à la plupart des acteurs principaux de la guerre, civils ou militaires, le maréchal Bazaine a été fort peu croqué ou caricaturé par ses contemporains, si ce n'est tardivement, à l'occasion de son procès (1873) ou plus tard encore, dans le cadre d'autres polémiques marquant l'histoire de la République. Ce "silence" des grandes plumes ne manque pas d'être surprenant quand on connaît le destin de "l'homme de Metz", le bouc émissaire de la défaite. Je recherche ces images. En voici deux, d'une nature fort différente :

 

Bazaine devant le conseil de guerre, dessin réalisé à la mine de plomb par Edouard Manet ; musée de Rotterdam.

 

Théodore Duret rapporte (histoire d'Edouard Manet et de son oeuvre, Paris 1926 ; pp.173-174) que Manet fit plusieurs croquis un jour qu'ils assistaient ensemble à une séance du procès. "Mais regardez donc cette boule de billard" se serait exclamé le peintre.

Bazaine par demare.jpg (122386 octets)

Bazaine, par H. Demare, dessin publié dans le Carillon, 1877

 

En 1877, l'image du traître Bazaine est désormais bien installée dans la mémoire des Français. Le nom du maréchal s'est même substantivé pour désigner le traître par excellence. Nous le voyons ici, à la manière de Prudh'on, poursuivi par la Vengeance et la Justice.

 

BiblioBazaine.JPG (22183 octets)

AvissurBazaine.JPG (37218 octets)

Les publications sur Bazaine et l'armée du Rhin

 

Les "pics" correspondent à la fin de la guerre (1870), l'affaire Dreyfus (1895), l'approche de la Grande Guerre (1912) et le centenaire de l'année terrible (1970).

 

 

Graphique in la trahison de Bazaine, ouvrage inédit.

L'image de Bazaine à travers le temps

Construite sur la base de 8 indices d'appréciation définis selon les termes utilisés par les historiographes, la courbe montre le brutal effondrement subi à la suite de la défaite de 1870, puis une lente remontée jusqu'à l'indifférence qui s'amorce après la revanche de 1918. 

L'indice annuel est une moyenne des appréciations portées dans l'année de référence.

Courbe in la trahison de Bazaine, ouvrage inédit.

 


 

Relevé topo Mexique.JPG (117263 octets)

Les relevés topographiques du corps expéditionnaire français .

Cette carte signée T. Gobillard illustre le travail cartographique réalisé par les soldats de l'Intervention française au Mexique.

 

Ces documents sont conservés au Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) de Vincennes,

dans des cartons référencés sous les cotes G7 185 à 199. La carte complète se trouve dans le carton G7 193.

 

 

Mexique politique.JPG (58292 octets)                Sentiments indiens.JPG (54271 octets)

Les sentiments politiques dans le Mexique de Maximilien

Ces deux cartes illustrent l'indépendance d'esprit des Indiens du Mexique par rapport aux Mexicains (blancs et Métis),

elles montrent l'adhésion, sinon massive, du moins dominante, des Indiens à l'Empire,

et les incidences du clientélisme ou de la localisation géographique sur les comportements.

 

in Thèse de doctorat disponible à la bibliothèque de la Sorbonne - Paris I

 


 

Bourse 1870.JPG (165038 octets)

La rente de 3% (Bourse de Paris) pendant le siège de 1870

Construite à partir des valeurs recensées  par un Bourgeois de Paris dans son "Journal du siège" (Paris, Dentu 1872)

cette courbe permet d'analyser l'impact des mauvaises nouvelles sur les affaires : échec de Châtillon le 22/9, capitulation de

Toul et Strasbourg le 4/10, capitulation de Metz le 28 et 31. Le décalage par rapport à la date des faits s'explique par

la rupture des communications avec la Province qui ralentit la diffusion de l'information. NB : le 30 août, la rente cotait 60 francs !

 


 

Une chanson pour le Mexique

En 1933, le commandant JUSTER découvrait un petit placard in-4°, imprimé en date du 30-6-1863 par J. Baratier à Grenoble, le texte d'une chanson écrite par le capitaine d'artillerie L. CHAMPVALLIER et dédiée à l'empereur Napoléon III. Publiée dans les Carnets de la Sabretache (1933), je ne résiste pas au plaisir d'en reproduire le texte et de l'annoter.

NB : Les lycéens trouveront ici un exemple d'étude de document historique telle que l'exercice peut leur être imposé dans le cadre de l'épreuve mineure du baccalauréat. Ils doivent comprendre qu'à travers cet exercice, il leur est demandé de faire, non seulement la preuve d'un minimum de connaissances relatives au programme, mais aussi d'une capacité à maîtriser un tant soit peu la méthode d'analyse critique qui est celle des historiens. J'ai souligné dans l'en-tête ci-dessus les 5 éléments demandés au bac dans le cadre de la "présentation du document". Dans la marge de la chanson, en bleu, je fournis les éléments d'explicitation qui permettent de comprendre le sens du texte. Enfin, le commentaire qui suit se veut réponse aux questions que les examinateurs posent aux candidats du bac et qui sont ici les réponses aux questions que l'historien se pose en découvrant son document.

La superbe Puebla vient enfin de se rendre1,

Elle osa nous braver2, ses palais sont en cendre !

Chantons de nos guerriers les exploits triomphants

France de Magenta3, reconnais tes enfants.

Ils sont à Mexico

Vainqueurs en ce moment.

Mexico ! Mexico !

A l'assaut ! à l'assaut ! Victoire à Mexico !

 

Défenseurs de Puebla, valeureux adversaires4,

Au joug de vos tyrans nous venons vous soustraire5.

L'Espagne par la force a cru vous asservir6

Mais nous seuls, par le cœur, saurons vous conquérir.

Vos mains à Mexico

Voudront nous retenir.

Mexico ! Mexico !

A l'assaut ! à l'assaut ! Victoire à Mexico !

 

Avec honneur, vaincus, vous chérirez la France,

C'est de nos ennemis l'ordinaire vengeance.

Gardez vos mines d'or, vos temples, vos foyers !

Français, nous ne savons ravir que des lauriers.

Pour vous à Mexico

Nous allons les chercher.

Mexico ! Mexico !

A l'assaut ! à l'assaut ! Victoire à Mexico !

 

Dans les guerres, dit-on, notre drapeau s'égare,

Mais s'il fait des malheurs, une idée les répare.

Nous laissons après nous l'ordre et la liberté,

Chaque peuple moissonne où nous avons semé.

Notre sang, Mexico !

En vain n'est point versé.

Mexico ! Mexico !

A l'assaut ! à l'assaut ! Victoire à Mexico !

 

Descendants de Cortès et vous, fils du Mexique7,

Ensemble nous pouvons refondre l'Amérique.

Si le Nord, aujourd'hui, de sang est épuisé8

L'avenir est au sud, nous l'avons apporté.

Et c'est à Mexico qu'il sera dévoilé !

Mexico ! Mexico !

A l'assaut ! à l'assaut ! Victoire à Mexico !

 

Mystérieux destin qui relie tous les mondes !

Comme dans l'Océan se propagent les ondes,

Je vois par nos succès l'esclave délivré ;

Plus de guerre là-bas !... Notre honneur est vengé !9

Je vois à Mexico...

Mais le czar a tremblé10.

Mexico ! Mexico !

Pour l'Empereur ! Pour nous ! Victoire à Mexico !

1- 17 mai 1863, suite à la prise du fort de San Lorenzo (8 mai) mise en oeuvre par Bazaine. 

2- Un an auparavant (5 mai 1862) le général Lorencez avait échoué sous les murs de la même ville.

3- allusion à la victoire remportée en Italie par Mac Mahon (1859).

 

4- Commandés par Ortega, les Mexicains ont résisté 2 mois.

5- La France répondait à l'appel des conservateurs contre les libéraux de Juarez considéré ici (à tort) comme usurpateur.

6- Allusion à la Conquête.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

7- Créoles d'un côté, Indiens de l'autre.

8- Allusion à la guerre de Sécession.

 

 

 

 

 

 

9- référence à l'humiliation du premier siège de Puebla (1862).

 

10- référence à l'insurrection polonaise soutenue par la France et réprimée par le Tsar.

1- Nous sommes donc en présence d'un chanson écrite par un officier de l'armée française 15 jours après la chute de Puebla, alors que son unité va quitter Grenoble pour rejoindre le Mexique. C'est un document strictement anecdotique, qui n'engage que son auteur et qui exprime les sentiments d'un simple citoyen. Son seul intérêt est de témoigner des pensées que pouvait entretenir celui-ci au moment où la France rayonne de ses succès militaires (Crimée, Italie, prise de Puebla), de sa présence étendue au monde entier (Chine, Algérie), de son décollage économique, de ses idéaux révolutionnaires (1789), et alors que l'auteur ne connaît rien encore de la réalité mexicaine. Sans portée politique, le document peut seulement aider à mesurer le degré de la fierté nationale. Trois thèmes se dégagent du texte.

2- La France "révolutionnaire", phare de l'humanité ! C'est le thème dominant de la chanson. Il reflète l'idée que l'Empereur et les Français se font de leur mission nationale : répandre sur toute la planète, les idées bienfaitrices et libératrices dont elle est le messager. On pourrait dire "le prophète" : dans le 5ème couplet, le mot dévoilé évoque l'idée de révélation d'une vérité destinée à jaillir depuis Mexico ! L'auteur présente la France comme une nation se battant sur tous les fronts (tous les mondes du 6ème couplet), pour libérer (la liberté, 4ème couplet) les peuples des tyrans (2ème et 6ème couplet). Le capitaine Champvallier illustre ainsi la haute idée que pouvaient se faire nombre de Français de leur vocation nationale. Il montre combien un soldat de métier pouvait avoir intégré l'idée héritée de 1789 de laisser les peuples disposer d'eux-mêmes, idée dont Napoléon III voulait être le champion. Mais cette volonté de se battre pour la plus noble des causes illustre également les déceptions à laquelle la France se préparait, les illusions qu'elle entretenait, l'oubli dont elle se rendait coupable des leçons de Robespierre quand celui-ci disait non sans raison que "les peuples n'aiment pas les missionnaires armés". A travers cette chanson on voit comment bien des Français pouvaient s'imaginer venir libérer un peuple (en l'occurrence les Mexicains après l'avoir fait pour les Italiens) quand ce n'était qu'une faction (les conservateurs) qui les avaient appelés à l'aide pour les débarrasser de leurs adversaires politiques (les libéraux). Il y a là un énorme malentendu qui est une des sources de l'échec de l'Intervention Française (voir Napoléon III et le Mexique, L'Harmattan 1994) et de la folle guerre engagée 7 ans plus tard contre la Prusse ! 

3- Le "grand dessein" américain de Napoléon III et l'indigénisme de l'Empire : En un couplet (le 5ème), Champvallier résume de façon étonnante la politique américaine de l'Empereur. Il s'agissait de refondre l'Amérique. Dans l'esprit de Napoléon III, la formule recouvrait un projet visant à créer outre-atlantique un grand empire latin capable de faire contrepoids à la puissance anglo-saxonne (les États-Unis en pleine extension), d'ouvrir à la France de nouveaux horizons et de la soustraire à la dépendance économique américaine (concernant notamment le coton). La sanglante (3ème vers, 5ème couplet) guerre de Sécession était l'opportunité que l'Empereur entendait saisir pour réaliser son projet sans prendre le risque d'une riposte efficace des États-Unis. Mais les Français entendaient aussi appuyer leur oeuvre sur une base populaire qu'évoque Champvallier dans le premier vers du 5ème couplet et qui devait se traduire par une politique indigéniste révolutionnaire. La France ne venait pas pour faire le jeu d'une faction mais pour libérer tous les Mexicains des bandits qui pillaient le pays. Une idée généreuse, conforme aux idéaux nationaux mais totalement inadaptée à la réalité politique et sociale du Mexique de l'époque et qui devait entretenir bien des déceptions et rancœurs dans les rangs de l'armée française.

4- Les illusions sur sa force de l'armée française : Celles-ci apparaissent essentiellement dans les 1er, 3ème et 4ème couplet. Fiers des succès remportés en Italie, le militaire de carrière affiche une belle confiance dans la puissance de l'armée française dont il vante les exploits (1er couplet). Le professionnel n'a que faire des richesses des pays sur le territoire desquels son drapeau s'égare (4ème couplet), il ne recherche que les lauriers (3ème couplet) que sa bravoure simplement suggérée lui vaudra d'autant plus aisément que les idées (4ème couplet) pour lesquelles il combat sont justes et lui vaudront ralliement des peuples synonymes de victoires. Bien sûr, cette chanson est un chant de marche ; elle ne saurait faire preuve de réalisme au risque de démobiliser ceux qu'elle a mission de motiver. Ce n'est qu'une chanson. Elle entretient toutefois dans les esprits de son auteur ou de ceux qui étaient invités à l'entonner l'idée que l'armée française était forte et invincible. Quel leurre ! En 1863, les armées de Napoléon III n'avaient vaincu que difficilement les Russes (Crimée) avec l'aide des Anglais, les Autrichiens (armée sur le déclin), les Mexicains (non sans mal) et s'était imposée en Algérie ou au Tonkin contre des adversaires qui n'avaient rien à voir avec ceux qui se préparaient aux guerres modernes. L'armée française entretenait ainsi l'illusion de sa force et se préparait à ne pas comprendre son propre effondrement, celui de 1870. Une incompréhension qui l'empêcha de trouver les moyens d'éviter les catastrophes de Sedan ou de Metz et qui devait conduire les soldats choqués, humiliés et incapables d'admettre leurs propres défauts, à crier à la trahison.

Finalement, pour n'être l'œuvre que d'un capitaine inconnu, cette chanson est un remarquable condensé de politique extérieure du second empire. On y retrouve toute une série de fautes qui expliquent en partie les désastres de 1870-1871.  

pour retourner à la salle du prof :

  


Le journal de A. Martial

Peintre et graveur, Adolphe Martial Potémont (qui signait AMartial pour se distinguer de son frère) a tenu son journal. Pour l'essentiel, il ne s'agit que de notes évoquant les événements au jour le jour et rarement commentées. Le texte de ce journal reste donc assez pauvre en contenu ; mais les eaux-fortes qui illustrent le document sont de beaux témoignages d'artiste sur Paris en 1870-1871. Le journal a été publié en 1982, aux éditions Entente sous le titre : Paris pendant le siège ; Paris sous la Commune ; Paris incendié. Notes et eaux-fortes. 

     martial2.jpg (129532 octets)                martial1.jpg (132956 octets)               martial3.jpg (104753 octets)

 

Ci-dessus, au centre, la 1ère page du journal ; de part et d'autres, ruines de maisons aux abords de Paris.

NB : Ces reproductions ont été colorisées par mes soins, les photocopies en Noir et Blanc étant un peu sombres et ayant gommé les tons légèrement sépias des clichés offerts par les éditions Entente.


De Fournereau à Blancard

 

En 1871, L. Fournereau, dessinateur, parcourt Paris pour en immortaliser les ruines.  Les photographes de l'époque font de même. Ils fixent souvent les mêmes sujets, sous les mêmes angles parfois. Le dessinateur avec plus de liberté. Mais il reste globalement fidèle à la réalité.  Petit florilège:

 

                            

Porte Maillot par H. Blancard, L. Fournereau et A. Martial

 

 

                                

Théâtre de la Porte Saint-Martin par H. Blancard, L. Fournereau et A. Martial

(NB : Fournereau fait disparaître le lampadaire et le remplace par un arbre. Il procède à d'autres corrections mieux visibles sur les originaux)

 

        

Rue Royale par A. Braquehais et par L. Fournereau

(NB : les deux vues sont en sens inversés)

 

                     

Gare d'Auteuil par H. Blancard et L. Fournereau

(L'angle est presque le même, mais pas la distance. IL semble que Fournereau ait sacrifié le pilier du pont à moins qu'il ne se soit effondré entre les deux prises de vues ?)

 

d'autres rapprochements d'images sont possibles.

 


 

Les morts pour la patrie : tombes militaires et monuments élevés à la mémoire des soldats tués pendant la guerre (de 1870), par Clément de LACROIX. Paris, chez l’auteur, 1891 ; 64 pages.

Les monuments aux morts de la guerre de 1870 font l'objet de nombreuses recherches ou recensements. En 1891, Clément de Lacroix proposait déjà le sien. Ci-dessous, nous présentons la liste simplifiée par département des monuments relevés à cette date, pour aider ceux qui s'intéressent à la question à les retrouver et à repérer peut-être ceux qui ont pu être détruits depuis. 

 

AISNE : Saint-Quentin, place du 8 octobre - 8 octobre 1881. Bronze de Barrias.

ALLIER : Vichy et Moulins (lycée, 1 plaque)

ARDÈCHE : Privat (conseil général), mausolée.

ARDENNES : ossuaires à Sedan, Bazeilles, Floing, Beaumont ; Charleville (promenade du cours d’Orléans) = l’invasion par M. Croisy ; Sedan (portes) : Chêne brisé par MM. Duc.

AUBE : Troyes (22 juin 1890) : Vaincre ou mourir par M. Boucher.

CALVADOS : Caen (monument, gravure)

CANTAL : Mauriac. Aux capitaines Basset et Vignal

CHER : Vierzon : tombe de mobiles

CORRÈZE : Brive (mausolée, 25 juillet 1881).

COTE d’OR : Talant , monument du combat de Pouilly + mausolée allemand

DORDOGNE : Bergerac, Vive la Francepar Roubaud. Issigeac et Périgueux (cour du lycée).

DOUBS : Montbéliard (21 septembre 1879), statue à Denfert Rochereau

EURE : Vernon, monument aux mobiles du Gard ; Forêt-la-Folie, calvaire avec inscription ; Bourgtheroulde, pyramide ; Etrépagny, place du marché ; Ecouis, pyramide ; Bernay, monument aux gardes nationaux ; Saint-Ouen de Thouberville, route de Honfleur à Rouen, le Mobile par Millet ; Léry, Evreux, Verneuil, Pacy-sur-Eure ; Pont-Audemer, etc.

EURE-et-LOIR : Saint Ange et Torcay, monuments ; Orgères, une tombe ; La Fourche, Epernon, Orgères, Montigny.

HAUTE-GARONNE : Toulouse (1876), au cimetière de Terre-Cabade.

GERS : Mirande, colonne.

GIRONDE : Bordeaux, caveau.

ISÈRE : Grenoble, monument.

LOT : Cahirs, place Lafayette, colonne (27 mai 1881).

LOT-et-GARONNE : Agen, Autour du drapeau, par Daniel Campagne ; cours du lycée, reproduction de Gloria victis par Mercié.

MAINE-et-LOIRE : Angers, plaque dans le lycée (15/11/1882)

MARNE : Châlons, cimetière, colonne ; monument aux fusillés (22/1/1891 ; Reims, tombeau de l’abbé Miroy, fusillé, statue de Saint-Marceau ;Damery (15/6/1890) ; Passavant, aux mobiles de la Marne.

MEURTHE-et-MOSELLE : Lunéville, pyramide.

RHÔNE : Lyon, cimetière de la Guillotière (12/9/1880) ; entrée du parc de la Tête-d’Or, de la résistance par M. Pagny.

HAUTE-SAÔNE : Seveux, obélisque (10/11/1890) ; Lure, Iselin, Clairegoutte, Luxeuil, Vesoul.

SAVOIE : lycée de Chambéry, plaque (16/7/1885).

HAUTE-SAVOIE : Bonneville

SEINE : Hay ; Chatillon ; Champigny ; Courbevoie (rond point) (12/8/1883) par Barrias ;

SEINE-INFERIEURE : Rouen (14/7/1889) ; Saint-Romain-de-Colbosc (14/10/1888) ; Le Havre.

SEINE-ET-MARNE : La Ferté-Gaucher (19/1/1891) ; Provins, l’immortalité par Longepied (26/7/1887) ; colonnes à Fontainebleau, Montereau, Moret, Voulx, Lagny, Meaux, Donnemarie, etc...

SEINE-et-OISE : Dannemarie ; Bougival (22/9/1878).

HAUTE-VIENNE : Limoges, lycée, plaque.

YONNE : Villecien.

 

+ LOIRE, Morbihan, Nièvre, Oise, Vosges + projets dans l’Ain, Bouches-du-Rhône, Côtes-du-Nord, Ille et Vilaine, Mayenne, Sarthe, Pyrénées orientales et à Bougie (Algérie).

 


 

Le camp de prisonniers de Carthans dessiné par un cuirassier français

 

"C'est dans ce camp que fut dirigé Auguste Parisot, maréchal des logis au 7ème cuirassiers à Vesoul qui fut fait prisonnier à Reichshoffen en août 70, étant tombé de cheval qui avait (illisible) dans une plantation de houblon".

 

Ces quelques mots griffonnés à la hâte en haut et à droite du plan nous renseigne sur l'auteur de ce document qui nous permet de découvrir l'organisation type d'un camp de prisonniers en Allemagne pendant la guerre de 1870. La légende permet de repérer sur le plan la nature des différents bâtiments et d'imaginer le fonctionnement de l'ensemble. La présence de "baraques des marchands", "chapelle, "poste", "buanderie"... etc. nous permet d'évaluer le niveau de confort de ces camps et d'y retrouver ce que les récits de souvenirs décrivent. Une autre manière de témoigner.

source : S.H.A.T. Vincennes.

 

carthans.jpg (181758 octets)

 

 

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