Une > Radio France et les 7 naines / Un bilan  
     
 





Les locales de Radio France tardent à se développer sur le Net. En effet, seules sept stations sur les 38 du groupe ont crée un site web. Une démarche bien souvent individuelle, tant les locales sont livrées à elles-mêmes, sans moyens ou presque. Malgré ces difficultés, de nombreuses stations devraient se mettre en ligne dans les mois à venir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rédéric Fleurot est un passionné. La nuit, le jour, pendant ses rares temps libres, ce directeur de la station radio France Creuse travaille sur le site rfcreuse.com. Il y a toujours une photo à scanner, une annonce à faire passer, une dizaine d’emails quotidiens à consulter, quand ce n’est pas la webcam qui tombe en panne. " J’ai été le premier en 1993 à créer un site pour une locale de Radio France, souligne Frédéric. J’en suis actuellement à la sixième ou septième version. Je me rappelle encore les paroles de mon chef de service : " Je te fais confiance mais je ne sais pas ce que tu vas faire. " Pendant trois ans, je me suis servi uniquement de mon ordinateur personnel. " 

Si aujourd’hui la station est équipée en matériel informatique, l’animateur n’est pas pour autant dégagé de service. Il continue bénévolement à faire fonctionner un site qui n’a généré ni budget, ni emploi. Une situation largement partagée dans les locales de Radio France.

" Aide-toi et Radio France te remerciera " 
Jocelyne Le Menach, chef du service technique de la locale de Radio France Roussillon cache mal son amertume : " Lorsque nous avons décidé de lancer le site en juin 1999, la maison mère a applaudi à deux mains. C’est tout. " Et c’est peu. Une politique que certains résument, à mots couverts, en une phrase : " Aide-toi et Radio France te remerciera. " 

Aux studios parisiens, on tente de relativiser ces propos. " Lorsqu’une locale manifeste l’envie de créer un site, on accompagne le mouvement, commente Olga Irastorza, responsable du développement des services multimédias de Radio France. Mais nous ne cherchons pas à créer des sites pour chaque station. La démarche doit venir d’en bas." Quant aux moyens mis en œuvre, Radio France propose une formation gratuite à l’internet et, si besoin, les conseils des informaticiens du groupe. Mais pas (ou très peu) de crédits supplémentaires.
En définitive, chaque locale fabrique son site dans son coin avec les moyens du bord et fonctionne d’une manière quasi autonome. Ce développement anarchique a un inconvénient majeur, les résultats sont très inégaux. (voir Des sites très inégaux)


Des journalistes plus frileux
Mettre en place un site dans une locale de Radio France nécessite donc un investissement personnel important doublé d’une volonté sans faille. A l’origine du projet, on trouve toujours une initiative individuelle, celle d’une technicienne passionnée comme à Radio France Roussillon, ou d’un animateur à l’image de Radio France Picardie. Les journalistes semblent beaucoup moins réceptifs à ce nouveau média...

On est loin de la formule des webs trotters de France Inter, ces quatre journalistes qui associent l’écrit, le reportage sonore et la photo. " A terme, nous espérons former un rédacteur multimédia pour chaque locale équipée d’un site " , avance Olga Irastorza. En attendant, Frédéric Fleurot continue d’alimenter la nuit le site de Radio France Creuse : "  Il fonctionne parce que j’ai de l’énergie " . Une énergie gratuite, certes, mais pas inépuisable




Les 7 locales sur Internet

www.radio-france-alsace.net
RF Alsace
www.rfbelfort.com
RF Belfort
www.radio-france.fr/sites/rfcreuse
RF Creuse
www.radio-france.fr/sites/rfmelun
RF Melun
www.rfperigord.com
RF Périgord
www.rf-picardie.com
RF Picardie
www.rfroussillon.com
RF Roussillon

Le site de la maison mère
www.radio-france.fr
 

 
   Une > Radio France et les 7 naines / Un bilan