Les philosophes

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Aristote

(384 à 322 avant J.-C.)

 

Vie

Aristote est né à Stagire en Macédoine. Il fut l'élève de Platon (de 43 ans son aîné ; eh oui, la même différence d'âge qu'entre Platon et Socrate !) durant 20 ans, puis le précepteur du jeune Alexandre le Grand. En 335, il fonda sa propre école, le Lycée. Comme il a l'habitude de dispenser ses cours en marchant dans les allées des jardins du gymnase, ses élèves prennent le nom de péripatéticiens (promeneurs). Aristote a donné leur nom aux disciplines auxquelles il s'est consacré : physique, éthique, météorologie, rhétorique, en autres. Il a porté au rang de science la logique (qu'il nommait analytique), qui allait être enseignée pendant plus de 2000 ans sur ses seuls concepts. Il s'efforça de fonder ses théories sur les faits.

Aristote ne fut pas seulement philosophe, mais le premier grand biologiste en Europe ; ses travaux conservèrent leur valeur jusqu'au XIXe siècle. Penseur encyclopédique, père de la logique et de la métaphysique, il a totalisé le savoir de son temps et a érigé en un système les connaissances de son époque (comme le firent Thomas d’Aquin et Hegel après lui).

À la théorie platonicienne (existence de deux mondes : l'un sensible et l'autre intelligible), il oppose l'idée qu'il n'existe qu'un monde, celui dans lequel nous vivons. Notre monde est la seule base solide pour l'expérimentation et la recherche du savoir. À la différence de Platon, Aristote garde les pieds sur terre, comme l'illustre le fameux tableau de Raphaël. Ces deux approches philosophiques continuent encore de nos jours à inspirer les penseurs.

Dans L'Éthique à Nicomaque, Aristote prône la théorie de la juste mesure pour atteindre le bonheur : la vertu se situe à égale distance de deux extrêmes que sont les vices. Dans La Politique, il indique que « L'homme est par nature un animal politique » et que le bonheur de l'homme est indissociable de sa capacité à vivre en société. Le rôle de l'État consiste alors à rendre possible cette harmonie.

 

Concepts

-      la dialectique

-      l'organon

-      les catégories

-      le premier moteur

-      Aristote essaya de répondre à la question : « Qu'est-ce que l'être ? » Selon lui, toute chose comporte deux aspects : la matière (ce qui constitue l'objet ou l'être) et la forme (ou eidos, ce qui détermine l'objet ou l'être). Pour Aristote, la matière est essentiellement indéterminée (elle change d'aspect) : un bloc de marbre (matière) peut devenir (en puissance) la statue d'un animal, d'un personnage, etc. ou est (en acte) la statue de Zeus (forme). Quatre causes permettraient d'expliquer l'existence des choses ou des êtres : la cause matérielle (le marbre), la cause formelle (celle qui donne sa forme à la sculpture), la cause efficiente (le marteau et le ciseau) et la cause finale (l'intention, le but du sculpteur) [Physique, livre II, chap. 3 et 7] ;

-      la différence essentielle entre la forme aristotélicienne et la Forme platonicienne, c’est que celle-ci (l’Idée) est éternelle, immuable et transcendante alors que celle-là revêt une signification dynamique, au sein d’un processus immanent d’actualisation ;

-      les trois principes de la pensée : identité, tiers exclu, non-contradiction.

-      l’être : voir Thèmes

 

Œuvres

Éthique à Nicomaque, Organon, Métaphysique, De l’âme, Les Politiques.

 

Sites Internet

 

Voir aussi : Citations