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1940-1941, L'APOGEE DES U-BOOTE

 

SAVOIR TIRER PROFIT DE LA SITUATION

 

« L'ASDIC a fait entrer le sous-marin dans le rang des armes

périmées » - Déclaration de l'Amirauté Britannique en 1939.

Rédaction: Pexee Le Vrai

Mise en page: Galeazzo

 

 

   Le succès des attaques allemandes contre les Britanniques avant mai 1940 fut remarquable étant donnée la pénurie de sous-marin en Allemagne à cette époque. Mais le tonnage coulé ne réduisit pas vraiment la quantité de navires disponibles en Grande-Bretagne. Les vaisseaux saisis au début de la guerre et les nouveaux navires compensaient déjà les pertes. Le système des convois dans l'Atlantique Nord fut lentement mis en place vers le mois de mars 1940, diminuant ainsi le nombre de cibles isolées et vulnérables. En même temps, l'amiral Karl Dönitz envoya des sous-marins dans les couloirs maritimes près de Gibraltar, suivant la théorie stipulant que l'endroit des torpillages importait peu. Les résultats de ces opérations furent néanmoins décevants. En effet, d'une part peu de bateaux empruntaient cet itinéraire, et d'autre part leur taille était plus restreinte comparée à celle des navires de l'Atlantique Nord faisant la liaison USA-Angleterre. Mais la situation était sur le point de tourner à l'avantage de l'Allemagne....

 

   Le 10 mai 1940, l'armée allemande lança une offensive foudroyante contre les armées françaises et britanniques mettant ainsi fin à la "Drôle de Guerre". En quelque jours, il devint évident que la tactique de la Blitzkrieg (Guerre Eclaire) développée et mis en application lors de l'invasion de la Pologne, représentait une force insurmontable pour les troupes alliées, dépassées et mal préparées. Vers la fin du mois de mai, la France est vaincue et les forces alliées sont évacuées en catastrophe de l'ultime poche de résistance à Dunkerque sous la pression des Panzers : lors de cette éprouvante action baptisée Opération Dynamo plus de 330 000 combattants seront évacués du 26 mai au 4 juin. Elle laisse derrière elle de nombreux stocks de ravitaillement ainsi que des navires francais sabordés.

Le cuirrasé français Jean Bart, suivi de son sister-ship, le Richelieu.

 

   Dunkerque ne fut pas le seul port à connaître la même tragédie, la Royale parvint cependant à sauver son honneur lorsque l'un de ses fleurons, le superbe cuirassé Jean Bart parvint à s'échapper de Saint Nazaire au nez et à la barbe des Allemands (pour avoir un récit détaillé de ce magnifique fait d'arme cliquez ici ). Toujours est-il que la victoire terrestre allemande est totale...

 

La base sous-marine de La Rochelle aujourd'hui.

Un grand merci à Serge Clouet !

   L'amiral Dönitz était persuadé que sa flotte sous-marine remporterait la phase suivante de la guerre. En dépit du manque de U-Boote, l'avenir allait lui donner raison. La chute de la France permit l'annexion de nouvelles bases sous-marines tout le long de la côte atlantique. Brest, Lorient, Saint Nazaire furent rapidement occupées par les unités sous-marines. Elles furent transformées en bases pour le réapprovisionnement en carburant et en munition, et équipées pour les réparations et la rénovation des sous-marins (ces ports portent encore les marques de cette période, n'hésitez pas à aller les voir !). La conquête de ces bases fut décisive. Les sous-marins n'avaient plus besoin de traverser les zones étroitement surveillées par la Grande - Bretagne pour effectuer leurs patrouilles. Par conséquence la réduction du nombre de jours passés en transit permit d'augmenter la durée des missions de patrouilles et leurs rayon d'action.

 

   Les Allemands purent ainsi augmenter le nombre de sous-marins dans une même zone opérationnelle. Vers le mois de juillet 1940, le premier U-Boot à être ravitaillé dans une base française fut l'U-30 de Lemp (celui qui avait torpillé l'Athenia).

 

   La conquête de la France entraîna également l'élimination d'une majeure partie de sa flotte de guerre victime le plus souvent de sabordages... (NDLR: il n'y a pas pire pour un marin que de devoir détruire son navire). Cependant sa contribution dans la Méditerranée fut remarquable, De Gaulle et la France Libre récupérèrent quelques bâtiments qui s'illustreront très brillamment sous les couleurs des FNFL. Face à ces pertes, la Grande-Bretagne fut obligée d'étendre ses positions, réduisant ainsi le nombre d'escorteurs disponibles pour les convois. Plus grave, la chute de la France l'exposait à une invasion: des bateaux supplémentaires furent placés dans les eaux territoriales britanniques pour contrecarrer cette menace.

La Junon, un sous-marin des FNFL.

 

 

LA MEUTE ET LA JOYEUSE EPOQUE

 

 

   Les bases françaises autorisèrent finalement la pratique des tests de la théorie de la « Rudeltaktik » (tactique en meutes). Dönitz et le personnel sous-marinier étaient impatients d'organiser des attaques massives contre un seul convoi. Mais cette volonté avait été freinée par la pénurie de sous-marins et les problèmes de communication.

   Dönitz prit conscience que les communications à longue distance, et l'étroit contrôle tactique nécessaire pour coordonner des attaques, pouvaient s'effectuer des quartiers généraux. En effet les radios des sous-marins étaient parfaitement capables d'échanger des messages avec les puissants transmetteurs installés en France.

   Les tactiques de meute furent introduites en juin 1940 : les résultats furent immédiats et spectaculaires. Le premier sous-marin qui repérait un convoi était surnommé « l'ombre ». Sa tâche était de maintenir le contact et de fournir des rapports fréquents sur la taille, la position, la route, la vitesse et la composition du convoi . Ces informations étaient transmises à d'autres sous-marins, qui devaient ensuite converger vers le convoi et confirmer leurs contacts.

   Quand un nombre suffisant de sous-marins avait été réuni, ils recevaient l'ordre d'attaquer. Au début de leur course, généralement en surface et de nuit, ils devaient transmettre leurs intentions au BdU. Si un des sous-marins avaient déjà lancé une attaque, le BdU ordonnait aux autres de patienter pour éviter des erreurs et des collisions. Le BdU exerçait un contrôle étroit sur les sous-marins jusqu'au lancement de l'attaque, mais l'offensive dépendait toujours des capitaines.

Une vue d'artiste d'un torpillage allemand.

Une rare photo d'un cargo vu par le périscope d'un U-Boot.

 

La fameuse Enigma.

   En effectuant des attaques en surface et de nuit, les sous-mariniers allemands purent exploiter plusieurs faiblesses du système de défense des convois:

  • L'appareil sous-marin de détection sonore, l'ASDIC, élaboré à la fin de la Première Guerre Mondiale, permettait aux escortes de localiser les sous-marins uniquement en immersion.
  • Un U-Boot est très difficilement discernable dans l'obscurité car seul son massif dépasse nettement de la surface.
  • Les sous-marins en surface étaient généralement plus rapides que la plupart des escorteurs.
  • Ces derniers étaient bien souvent en nombre insuffisant.

   Les améliorations apportées aux torpilles permirent aux meutes de Loups Gris de surmonter les écrans d'escorte : le pourcentage de navires torpillés dans les convois augmenta rapidement.


   Pour les équipages des U-Boote, la période entre juin 1940 et mars 1941 fut « la Joyeuse Epoque ».

 

 

LES LOUPS GRIS

 

 

 

 

   Cette phase de la Bataille de l'Atlantique atteignit son apogée à la fin de l'année 1940. Pour illuster ce propos voici un apercu de l'attaque du convoi rapide HX-72:

   Ce convoi composé de 41 navires effectuait le trajet Halifax/New York - Grande-Bretagne. Le 20 septembre 1940, arrivé au large de l'Irlande, il est détécté puis pisté sans relâche par l'U-47 de Günther Prien. Celui-ci prévint le BdU qui alerta tout les U-Boote se trouvant sur la zone. Au total neuf sous-marins reçurent la position et la route du convoi mais seuls quatre d'entre eux purent le rejoindre: les U-32, 48, 99 et 100.

   La première attaque eut lieu dans la nuit du 20 au 21 septembre à environ 560 km à l'ouest de la Grande-Bretagne. Quatre U-Boote attaquèrent successivement le convoi, coulant ainsi sept navires et en endommageant deux autres. Le Kapitänleutnant Otto Kretschmer, à bord du U-99 et as suprême des sous-mariniers durant la Seconde Guerre Mondiale, coula trois navires. Son ami et rival Joachim Schepke, commandant le U-100, fit de même. A bord du U-48, le KL Bleichrodt coula un navire et endommagea un autre, tandis que le U-47 de Prien attaquait et endommageait un autre bateau.

   La curée reprit la nuit suivante durant laquelle Hans Jenisch, commandant du U-32, coula un bâtiment tandis que Schepke s'offrit quatre navires au terme d'une série d'attaques durant plus de trois heures...

 

Hans

JENISCH

U-32


Joachim

SCHEPKE

U-100


Günther

PRIEN

U-47


Otto

KRETSCHMER

U-99


Heinrich BLEICHRODT

U-48


Collegian (E), 7.886

Dalcairn, 4.608

Canonesa, 8.286

Torinia, 10.364

Scholar, 3.940

Simla, 6.031

Empire Airman, 6.586

F. S. Fales, 10.525

Elmbank (E), 5.156

Baron Blythswood 3.668

Elmbank, 5.156

Invershannon, 9.154

Broompark (E), 5.136

Blairangus, 4.409


7 886 T


50 340 T


5 156 T


17 978 T


9 545 T

 

   Au final, plus de 70 000 tonnes de navires alliés furent envoyées par le fond au cours de ces deux nuits. Le convoi HX-72 perdit le quart de ses effectifs. Pour le protéger il ne disposait que d'un destroyer, un escorteur et trois corvettes contre autant de U-Boote.

 


 

 

Un U-Boot en patrouille.

   L'hécatombe se poursuivit inexorablement jusqu'à la fin 1940. Entre le 16 et le 19 octobre, sept U-Boote se regroupèrent autour du convoi SC-7 au large de Rockall Bank. Composé de 34 navires de commerce déployés en huit colonnes, le convoi était protégé par trois escorteurs et deux corvettes. Vingt navires furent torpillés, dont six par Otto Kretschmer à bord du U-99. La nuit suivante, quatre sous-marins attaquèrent le convoi HX-79 et coulèrent 12 navires. La nuit du 1er décembre, six sous-marins s'attaquèrent au convoi HX-90 et torpillèrent 13 navires : ils en coulèrent dix, et trois autres furent sévèrement endommagés.

 


   Au cours de ces seules attaques en meute, les sous-marins allemand coulèrent en tout 53 navires et en endommagèrent cinq autres : les Loups Gris avaient littéralement saigné à blanc les forces alliées.

LA RIPOSTE ALLIEE

Un convoi "type" en 1941.

   L'amirauté britannique prit conscience qu'à ce rythme, la Bataille de l'Atlantique serait bientôt perdue. Le nombre d'escorteurs fut alors revu à la hausse et les destroyers en mission de surveillance contre une éventuelle invasion allemande furent renvoyés auprès des convois.

   De nouveaux navires et des corvettes commencèrent à intervenir, et les bateaux endommagés l'année précédente furent finalement réparés et remis en service. La Grande-Bretagne négocia également un prêt avec les Etats-Unis pour obtenir une cinquantaine des destroyers d'un ancien modèle afin d'accroître les escortes auprès des convois. Des changements importants apparurent enfin au sein de l'organisation et de l'équipement des escortes. Auparavant, elles étaient composées du moindre vaisseau disponible, ce qui ne permettait pas un entraînement efficace de l'équipage ainsi qu'une homogénéité tactique entre les navires.

 

   En mars 1941, les techniques et les technologies plus récentes commencèrent à avoir un réel impact et trois des meilleurs sous-marins allemands furent envoyés par le fond.

   Le 7 mars, Gunther Prien et son équipage, à bord du U-47, disparurent près de Rockall, probablement victimes d'une de leurs torpilles. Dix jours plus tard et coup sur coup au nord-ouest des Hébrides, Joachim Schepke à bord du U-100 et Otto Kretschmer à bord du U-99 furent attaqués et coulés par des escorteurs. Schepke mourut quand son sous-marin fut repéré par radar, et éperonné par le destroyer HMS Vanoc. Quelques minutes plus tard, alors que KL Kretschmer essayait de se détacher du convoi, il fut attaqué par le destroyer HMS Walker .

Photo étonnante d'un U-Boot éperonné par un navire allié.

Le U-99 fut torpillé, et une grande partie de son équipage, dont le commandant, fut sauvée puis envoyée dans un camp de prisonniers. L'équilibre maritime entre les deux puissances se rétablissait petit à petit.

A suivre...

Article rédigé par Pexee_Le_Vrai

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