La racine de mandragore :
Opposition science/magie
Classification
Mythologie
Cueillette
Utilisation
Cybèle et la couronne de myrte
Le chène millénaire d'Allouville-Bellefosse
Représentations scientifiques de la mandragore |
Représentations magiques de la mandragore |
Informations scientifiques sur la mandragore
Nom : Mandragore
Nom latin :
Mandragora officinarum
Autres noms : mandrake, racine de sorcière
Description : Plante vivace à racine fourchue, à grandes feuilles sans
tiges et à fleurs blanches et violacées et à fruits jaunes.
Habitat et culture : Originaire de la région méditerranéenne en Europe,
elle pousse principalement dans le lit des rivières à sec.
Parties utilisées :
Racine.
Constituants : Alcaloïdes
(hyosciamine, hyoscine, pseudo-hyosciamine, mandragorine, scopolamine...).
Historique : La
mandragore, comme la belladone ou la jusquiame est une plante de
"sorcière". D'après le codex juliana, le botaniste grec Discoride
reçut la mandragore comme remède magique des mains d'Heuresis, déesse de la
découverte. Les puissants effets narcotiques de la mandragore et sa racine
ayant parfois la forme d'un être humain, lui confère ses propriétés magiques.
Selon une légende il était tellement dangereux de déterrer la mandragore
qu'elle poussait un cri si puissant qu'elle pouvait tuer quiconque aux alentours. C'était alors un chien attaché à la plante qui se chargeait de la
déterrer. D'ailleurs selon les croyances, il en mourrait la plupart du temps.
On l'utilisait principalement en sorcellerie pour des prédictions, des
guérisons... On l'utilisait d'aileurs pour guérir de la folie. De nombreuses
croyances et superstitions à ce sujet ont été remises en causes depuis, mais le
folklore européen n'a cessé de déformer et d'entretenir ses superstitions.
D'autres part ses fruits parfumés de couleurs jaunes, appelés "pommes
d'amour", étaient les pommes dorées d'Aphrodite.
Usages : On utilise la
mandragore contre les spasmes (entérocolites, hémorroïdes), l'asthme et le
rhume des foins. On la prescrit sous forme de cataplasme pour soigner les
rhumatismes et les douleurs athritiques. Elle est aussi efficace contre les
ulcères gastriques. Elle serait aussi somnifère et aphrodisiaque.
Effets : Narcotique,
antispasmodique, modérateur réflexe.
Mises en garde : La
mandragore est une plante toxique! Son usage n'est en aucun cas recommandé.
La mythologie de la mandragore
La mandragore est une
des plantes les plus mystérieuse et aussi l'une des plus importante en magie ;
elle fut déjà utilisée, il y a très longtemps, par les alchimistes mais
c'est surtout en magie qu'elle a le plus d'utilité car elle a de multiple
pouvoirs... La
mandragore est une solanée comme la jusquiame, la belladone, qui ont une grande
réputation magique et aussi toxique. La Mandragore possède également les
propriétés d'un puissant aphrodisiaque à cause de la forme de ses racines qui
ressemblent très fort à un corps humain muni d'organes génitaux, parfois
masculin parfois féminin ; d'autrefois la mandragore toute entière semblait
humaine et certains alchimistes arrivaient même à lui donner une vie animale...
Dans
la mythologie on prétend qu'elle poussait à l'ombre de l'arbre de vie mais
actuellement on en trouve facilement dans les lieux incultes et lugubres de
toute l'Europe méridionale...
Comment cueillir la mandragore
Pour trouver une mandragore il faut d'abord se munir d'un très bon livre de plantes médicinales pour y trouver son image car ses feuilles ressemblent très fort aux feuilles d'un chêne ; ensuite une fois la mandragore repérée on attendra la nuit pour la cueillir, on se mettra toujours le dos au vent et on tracera un petit cercle autour avant d'arracher les feuilles avec la racine...
Utilisation de la mandragore en encens
Pour
l'utiliser sous forme d'encens, on mettra sécher la racine coupée en morceaux
au soleil ensuite on la fera brûler sur des petites pastilles de charbon
incandescentes que l'on peut se procurer facilement dans n'importe quel bon
magasin d'occultisme car elles sont utilisées pour toute les cérémonies
magiques. L'encens de mandragore sera surtout utilisé pour toutes les
incantations magiques ou les évocations d'esprits ; car elle a la faculté de
les faire apparaître la nuit dans sa fumée...
On
utilise aussi son encens pour acquérir des pouvoirs magiques ; pour cela il
suffit d'en faire fumer un petit peu sur une pastille au milieu d'une petite
sous tasse et de s'y placer au dessus afin d'y baigner votre corps
nu ce qui vous transformera en un redoutable sorcier ou sorcière...
Utilisation de la racine de mandragore pour la conception d'un philtre d'amour
Pour acquérir l'amour d'une personne, on préparera le philtre de la manière suivante : on place dans un bocal quelques morceaux de racine de mandragore fraîche avec un peu de votre sang, une mèche de vos cheveux, et vous recouvrez le tout de la même quantité de sucre. Vous placerez ce bocal trois mois dans un lieu à l'abri de la lumière ensuite vous filtrerez ce précieux liquide au travers d'une passoire il suffira de quelques gouttes de ce philtre dans un verre de vin rouge ou de champagne accompagné d'un bon dîner pour déclencher l'amour de la personne désirée...
Cybèle et la couronne de myrte :
Les Romains donnaient au mois qui succède à Mars le nom d'aprilis, du mot latin aperire, qui veut dire ouvrir, soit « parce que, dans ce mois, les bourgeons commencent à s'ouvrir », soit « parce que la terre semble ouvrir son sein en se couvrant d'une végétation nouvelle ». Du mot latin aprilis nous avons fait avril.
Le poète Ausone représente le mois d'avril sous les traits d'un jeune homme couronné de myrte et qui semble danser au son des instruments. « Près de lui est une cassolette d'où l'encens s'exhale en fumée et le flambeau qui brûle dans sa main répand des odeurs aromatiques. » Le mois d'avril était consacré à la déesse Cybèle, la mère des dieux, comme l'appelaient les Grecs. C'était à Pessinonte, en Phrygie, que se trouvait le principal temple consacré à Cybèle ; on l'y adorait sous la forme d'une pierre noire, qui était, disait-on, tombée du ciel. Pendant la seconde des guerres que les Romains firent aux Carthaginois, un évènement qui parut extraordinaire, une pluie de pierres, terrifia les esprits.
On consulta les livres sibyllins et l'on trouva une prédiction portant que l'ennemi serait vaincu si l'on apportait à Rome la mère des dieux de Pessinonte. La pierre noire qui représentait Cybèle fut apportée en grande pompe à Rome, et des jeux annuels, les jeux Mégalésiens, furent institués en l'honneur de la déesse pour perpétuer le souvenir de son entrée dans la capitale de l'Italie. Ces jeux commençaient le 4 avril et duraient sept jours ; ils consistaient en représentations dramatiques exécutées sur le mont Palatin devant le temple même de Cybèle. Phidias représente la déesse assise sur un trône entre deux lions, ayant sur la tête une couronne murale de laquelle descend un voile. Quelquefois Cybèle est représentée tenant une clef et paraissant écarter son voile, allégorie qui rappelle l'étymologie d'avril.
Le chène millénaire d'Allouville-Bellefosse :
Vraisemblablement planté au alentour de l'an mille de notre ère, ce vieux chène d'une petite commune normande ( pays de Caux ) possède une chapelle incluse dans son tronc. Ce lieu de culte fut sauvé des flammes et des haches bien des fois. Comme par exemple lorsque les révolutionnaires faillir le brûler. C'était sans compter avec l'intelligence d'un instituteur qui changea la chapelle en "temple de la raison" en un temps record.
Les violettes au cours des âges :
La Violette est connue depuis la plus haute antiquité dans le Bassin méditerranéen. L'Ionie est sa résidence divine et la légende se mêle à l'histoire et aux racines grecques puisque le nom de la génisse aimée de Zeus, Io, a donné Ion, Viole, Veieln, Veilchen, Violtje, Violina, Violet, Violette. Les Athéniennes achetaient des bouquets de violettes au coin des rues, dès l'an 400 avant Jésus-Christ et les utilisaient en pommades ou tisanes pour leurs vertus médicinales. Les Romains, qui appelaient les violettes odorantes, violettes de mars, en raison de leur saison de floraison, n'hésitaient pas à les tresser en couronne sur leur tête pour effacer les affres des migraines provoquées par leurs libations.
Henri IV, Louis XIII et leurs descendants se parfumaient et se poudralent à la violette pour couvrir les odeurs du corps. Les violettes se retrouvèrent tout naturellement dans le Potager du Roy à Versailles, en bordure des carrés de légumes et, de là, sur les tables du palais. La Quintinye nous a rapporté comment il en élevait certaines variétés de couleur rose, blanche ou bleue sous forme d'arbres pour la gloire du grand Roi, Louis XIV.
Napoléon revient de l'Ile d'Elbe sous le signe des Violettes. On cultivait alors les variétés odorantes simples et quelques doubles parfumées ou inodores. Mais très vite apparaît un nouveau type de fleurs, la Quatre saisons, qui fleurit presque toute l'année. De son côté, la Violette de Naples sort des châteaux et des maisons bourgeoises où elle était confinée. Le nom de Violette de Parme lui aurait été donné en l'honneur de l'Impératrice Marie-Louise qui devint duchesse de cette possession autrichienne après la chute de l'Empire français.
En 1900, la Côte d'Azur distille pour la parfumerie 200 tonnes de fleurs de Violette de Parme et de Victoria et 100 tonnes de feuilles. La Parme, remplacée peu à peu par la Victoria, disparaît complètement à Grasse en 1932. Dans les années 1970, on traite de 300 à 400 tonnes de feuilles. Un kilo de fleurs de Parme (4000 corolles) vaut de 5 à 7 francs en 1925 et le kilo d'absolue, 20 000 francs ( environ 3050 euros ). Mais le goût du public, moins aisé, se tourne vers d'autres extraits puissants. La chimie tire l'essence des feuilles, puis du rhizome de l'iris de Florence pour fabriquer finalement des ersatz meilleur marché parmi lesquels domine Flonone synthétique. Le déclin est amorcé, dû au coût élevé de la main-d'oeuvre, au non renouvellement des plantations et à la concurrence effrénée de nouvelles espèces florales introduites sur le marché.
( D'après "Les violettes", version enrichie de l'ouvrage paru en 1898 )
Dans la mythologie grecque est le fils du dieu fleuve Céphise et d'une nymphe (ou d'Endymion et de Séléné selon les auteurs). Son histoire est rapportée notamment dans les Métamorphoses d'Ovide : à sa naissance, le devin Tirésias à qui l'on demandait si l'enfant vivrait longtemps, répondit : "S'il ne se connaît jamais lui-même". Il se révéla être, en grandissant, d'une beauté exceptionnelle, mais d'un caractère très fier : il repoussa la nymphe Écho ainsi que de nombreuses autres prétendantes qui furent amoureuses de lui. Un jour qu'il s'abreuvait à une source, il vit son reflet dans l'eau, et en tomba amoureux. Il resta alors de longs jours près de la source à se lamenter et à désespérer de jamais pouvoir rattraper sa propre image. Il finit par dépérir puis par mourir, et fut pleuré par ses sœurs les naïades. À l'endroit où l'on retira son corps, on découvrit des fleurs blanches, que l'on baptisa de son nom.
En 2737 avant notre ère quelque part en Chine, et plus précisément sous un arbre, se reposait un étrange empereur: Shennong, le "laboureur divin". Son corps était humain, sa tête était celle d’un buffle et son être avait, semble-t-il, quelque chose de divin. Il fait partie des Trois Augustes avec Fuxi découvreur des trigrammes et de la divination et Huangdi qui instaura les noms de familles, les rites... Shennong, lui, apporta au peuple chinois l’agriculture (et notamment le riz, le soja, le millet, le blé, le sorgho). Toutefois pour que les Chinois puissent aller au champ il fallait veiller à leur santé. C’est ce qu’il fit: il créa également cette médecine préventive, principalement à base de plantes, la médecine chinoise de l’époque. Nous lui devons ainsi le Shennong Bencao qui est le premier herbier de Chine.
Ce jour là Shennong était donc, modestement, assis au pied d’un arbre sauvage. Certains racontent qu’à la suite de recherches sur les plantes il s’était intoxiqué. Il faisait bouillir de l’eau, afin de la purifier, lorsqu’une bise se leva et fit tomber deux-trois feuilles dans cette eau frémissante. Il la vit alors changer de couleur et fut réjoui du parfum qui s’en dégageait. Il décida de goûter et découvrit un breuvage à la fois riche en arômes et aux nombreuses vertus, dont celle d’aider à la désintoxication.
Les deux autres légendes, japonaise et indienne, nous parlent de Bodhidharma. C’était un prince indien qui au VI ème siècle partit en Chine prêcher le bouddhisme et fonder la secte Ch’an. Cette dernière se développera au Japon, près du 6 siècles après, sous le nom de zen.
Il avait fait le voeu de ne jamais dormir afin de ne pas voler un seul instant à sa mission. Malgré tout, un jour, épuisé il tomba de fatigue sur le bord d’un chemin. Et, pire encore, il rêva de femmes. A son réveil, ivre de colère, il s’arracha les paupières et les jeta. Quelques années après, en repassant au même endroit il vit que là où il avait jeté ses paupières deux arbustes avaient poussé. Des arbustes dont les feuilles ont le pouvoir de maintenir l’esprit en éveil.
A la fin de sa vie il resta assis en méditation face à un rocher pendant neuf ans. Au bout de quelques années, assez lassé, il eut le geste curieux d’arracher des feuilles de l’arbuste qui poussait à proximité et de les mâcher. Il découvrit alors que ces feuilles permettaient à l’esprit de rester dans un état de concentration, chassant l’ennui. Il put ainsi poursuivre, sans bouger, sa méditation pendant neuf années. Son image finit par se graver sur le rocher et, quant à lui, il perdit l’usage de ses jambes.
Présentés dans ces trois légendes, nous sommes bien entendu, en présence de théiers sauvages. La légende chinoise nous présente le thé sous son aspect médicinal. Une confusion avec l’idéogramme d’une plante amère "T’u" fait remonter le thé très loin dans le passé. En fait le thé, consommé certainement un peu avant notre ère mais guère plus, n’apparut d’abord que comme une boisson médicinale sous les Han de l’Ouest (206 av. JC à 24 ap. JC). Ce ne qu’à la fin de la dynastie Han de l’Est (25 à 220) et pendant l’époque des Trois Royaumes (220 à 280) qu’on en fit une boisson quotidienne puis, à partir de la deuxième moitié de la dynastie Tang (618 à 907), un allié des poètes et autres esthètes.
Les légendes indiennes et japonaises font remonter l’apparition du thé très tardivement: VI ème siècle après JC. Sachons que les premiers théiers au Japon furent apportés au début du IXème siècle et que ce furent les moines Zen qui développèrent sa culture dans l’île. Quant à l’Inde on y découvrit des théiers que tardivement (première moitié du XIXème siècle) où le secret de la présence de théiers avait été le privilège de quelques tribus vivant dans la jungle de l’Assam.
( extrait d'un texte de : http://www.admirable-tea.com )