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David Vincent : 7ème partie
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Les aventures de David Vincent, Saison 2 : Episode 1.
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Il est parfois des moments où nous perdons tous pied dans ce torrent d'événements qu'est la vie. Dépression, mauvaise appréhension de la réalité, désordres psychologiques bénins ou maladies mentales plus agressives, tous les médecins ont eu à traiter des patients, souffrant de ces affections plus ou moins bénignes, et qui étaient venus les trouver afin de se voir offrir le soulagement, non pas à dam haut, mais salvateur, de leurs maux par ces tenants du serment d'Hypocrate, le célèbre fondateur de la toute puissante médecine à cheval. D'où, rappelons-le aux moins érudits d'entre nous, l'expression bien connue "administrer un remède de cheval". David Vincent, notre héros au sourire si doux, se croyait revenu à l'époque désormais révolue où il accueillait avec amabilité, efficacité, et compassion, les malades de tous ordres dans son cabinet médical fraîchement repeint de Macadam Street, Washington DC. Sa fréquentation quasi-constante des malheurs des hommes et des femmes ne le privait toutefois pas d'un sens de l'humour qui le faisait être invité dans tous les colloques médicaux de Washington afin de narrer devant un auditoire médusé, amusé et captivé les tribulations du docteur sourd Palsteto et ses difficultés de diagnostic. C'est dans le même état d'esprit qu'il avait dit, emménageant dans son cabinet, qu'il finirait ses jours au-delà de la frontière des grands lacs, car il rêvait d'aller de Macadam au Canada ! La suite, nous le savons, allait lui apporter bien des déconvenues, et ce praticien chevronné était dans une tout autre situation, une situation bien plus extraordinaire qu'une retraite dorée occupée à pêcher au bord de l'Ontario en filant des baffes à des moustiques plus enclins à vous empaler avec violence, vue leur taille, qu'à vous piquer avec discrétion, mais aussi et surtout, dans une situation bien plus redoutable... Son corps portait en effet les traces et les effluves des épreuves endurées et ces stigmates en cours de guérison lui apparaissaient maintenant comme de la roupie de sansonnet en comparaison de ce qu'il redoutait si le gnôme surpuissant qui lui faisait face, maître d'un pouvoir supranaturel appelé "La Feurce", se mettait à s'occuper avec énervement de son matricule. D'ailleurs, comment cet être faussement ridicule et parlant une forme évoluée de verlan pouvait-il bien savoir qu'un tatouage représentant le matricule de l'infirmière qui l'avait déniaisé lors de sa première nuit de garde pasquale à l'hopital "Sainte-Clémence De La Batte de Pique" ornait sa poitrine, près du coeur qui jadis avait battu tel un cheval fougueux dans les plaines de Moldavie suborientale pour cette femme qu'il ne revit pourtant jamais après ce moment de stupre et de dépravation, hein ? Notre bien-aimé Davidounet était d'autant plus inquiet pour son devenir en tant qu'arrangement ordonné de particules organiques douées de raison qu'il savait Yodah plein de sagesse, de clairvoyance et de bonté, et encore plus si on lui offrait des petits gâteaux pour aller avec. Ce soudain changement de personnalité était mauvais signe, et nous avons encore une fois la preuve de l'intelligence au-dessus de la moyenne du gars David, car si nous comparons son attitude et sa réflexion à celles qu'eut Léda il y a longtemps, cette fausse mijorée habitée par des pulsions érotomanes que son désir de copulation zoophile sublimait ne se serait pas laissée abuser par un certain dieu de l'Olympe que j'aurai la délicatesse de ne pas nommer ici afin que son ménage ne batte pas de l'aile... Mais passons, finalement cela ne nous regarde en rien, même si les papparazzi de l'époque ont fait un travail qui resta dans les annales, nous informant tout de même au passage des pratiques sexuelles de certains dieux grecs, certains... car je me garderai bien de généraliser, dont il est légitime de se demander si elles ne sont pas à l'origine de quelques rumeurs éhontées sur les descendants de leur pays...

Bref, M'sieur Dave avait les foies, pour parler grossièrement, constatant tout à trac la shizophrénie galopante du nain télékinésiste. Les secondes passaient et paraissaient des heures, mais la bave qui commençait à envahir les lèvres pincées du Jedi comme l'écume se forme au bas des chutes du Niagara, c'est dire si ses glandes salivaires étaient actives, mais peut-être cette race extra- terrestre en avait-elle quatre, ... de glandes salivaires, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas pensé, je vous y prends bande de malotrus... malotrus, ... bien fait pour vous !, bon alors, la bave apparue en masse fit ressurgir des tréfonds de l'être cognitif terrien David Vincent, docteur en médecine, des réflexes que des années d'études et de pratique avaient implantées en son moi profond, et qui ne pouvaient être totalement anesthésiés par la terreur qui l'habitait.

Ainsi, contre toute attente, Mister Vincent se jeta sur le sage Jedi devenu fou et tel l'éclair sur le paratonnerre, le coucha d'un osoto-gari bien senti sur le sol, lui renversa la tête en arrière et lui asséna sur la trachée un coup de coude à reburner un boeuf ! Euh... pardon... L'analogue de Pierral aux oreilles en pointes hoqueta violemment, se redressa sur son minuscule séant, et déglutit sur sa tenue crasseuse dont le dernier passage en machine devait dater de trois siècles et demi une sorte de boule squameuse et gluante dont les poils constitutifs étaient encore imbibés des sécrétions oesophagiennes du maître de la Feurce ! Cela n'avait en tout et pour tout pris que trois secondes ! Complètement époustouflifié de la tournure que prenaient les événements et quelque peu surpris de la chose qui venait de surgir du petit guerrier multicentenaire, Dave ne put retenir un "Mais qu'est-ce que c'est que ce truc de meeeerrrde !!!" et se rejeta en arrière avec la souplesse et la vivacité douloureuses d'un guépard ayant confondu un porc-épic allant à une soirée costumée vêtu d'une panoplie de félin avec sa chère et tendre femelle prête à se livrer au simulacre de la reproduction. La boule de poils humide, finissant de tournebouler sur le sol non loin de celui qui était trois secondes avant son hôte déjanté, laissa alors apparaître deux yeux globuleux qui semblèrent cligner de stupéfaction et de rage mêlées. Les yeux de notre David, quant à eux, comme s'ils profitaient de l'absence de mouvement du bidule expulsé par Yodah maintenant en train de tousser comme un patient du professeur Schwarzenberg, s'animèrent du mouvement giratoire désordonné que nous connaissons bien, laissant s'exprimer avec huit degrés de liberté la surprise et l'émotion qui assaillaient notre brave docteur. La créature, car il est indubitable que cette chose en fut une, de créature, donc la créature, disais-je, laissa échapper un cri strident que nul prédateur sur Terre n'avait dû capter depuis le temps des dinosaures, deux repas étant mieux qu'un, ne serait-ce que pour le plus ponctuels d'entre eux et pourvu qu'il ait grand'faim...

- La créature : "Twwwwiiiiiiiippppp !!!!"

- M'sieur Vincent, oculairement déstabilisé : "Qu'est-ce qu'il nous fait, le bidule à poil longs !!! Ca fait mal aux oreilles !!! C'est infâme !!! J'vais te me le crabouiller, moi, ça ne va pas tard..."

Yodah, ayant calmé sa quinte de toux, se releva au même instant avec difficulté et aussi avec les bras, et dit :

- Yodah, se relevant donc avec difficulté, et avec les bras, donc : "David !!! Nooonn !!! De cette créature il ne faut t'approcher !!!"

- ??? : "Laaaaiiiiisssseeezzz-moââââ faaaaaiiiiiirrrrre !!! SCHTOOONNNNKKKK !!!!"

- La créature : "Twwwwiiiiiiiiiiiiiiippppp !!!!............ PLOOOOK !!!"

Soudain et en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, et cela m'apprendra à faire des phrases trop longues affublées de moults compléments circonstanciels et autre éléments grammaticaux pouvant apporter des précisions à l'intrigue mais pouvant aussi la desservir s'ils sont employés de façon trop abondante et anarchique dans un simple souci de démontrer combien il peut être facile d'emberlificoter le lecteur avec des montagnes de phrases à rallonge mais finalement vides de sens, mais ce n'est pas mon but, je sais que vous en êtes convaincus aussi bien que moi, un homme râblé (faites une pause si vous êtes à bout de souffle et mettez-vous aux extra-lights ou arrêtez carrément de fumer, c'est mieux pour vous... je sens que vous avez du mal... non ?), habillé d'une combinaison très près du corps, et comme disent drôlatiquement les panaméens c'est un oephémisme, puisque d'aucuns auraient dit moule-burnes, fit irruption auprès de nos deux jeune et beaucoup beaucoup moins jeune héros, cavalant comme un dératé, hurlant comme un pirate à l'abordage d'un galion espagnol afin de libérer la cargaison de jeunes vierges promises à un grand d'Espagne. Le courant d'air produit par la course de ce nouvel energumène faillit faire trébucher Yodah à la manière de Jeanne d'Arc grimpant vers son destin funeste, mais le Jedi tint bon la rampe (NDLR : la rampe est une image idiomatique, une parabole en quelque sorte ; il n'y a aucune espèce de rampe dans le décor, ni aucun feu, n'essayez pas de me prendre pour un charlot. Merci de votre attention.). Cela eut toutefois l'énorme avantage de figer la tourneboulaturation des quinquets de Davidounet, et nos deux compères purent ainsi être témoins du gigantesque kick brossé de l'intérieur du pied que l'homme asséna avec une force dévastatrice à la créature aux yeux globuleux gisant sur le sol, sans qu'elle put, et c'est heureux, éviter la charge dont elle était la cible. SCHTOOONNNNKKKK !!!! La boule vivante et dégoulinante de glaires jediesques défia ainsi la gravitation de la planète marécageuse avec une surprise que prouva par a plus b égal gros bruit le cri strident qu'elle lacha dans la foulée de l'encaissement du méga-coup de méga-latte, et décrivit une parabole du plus bel effet jusqu'à sa rencontre brutale et assommante avec un arbuste distant de trente et un mètres cinquante quatre environ et à vue de nez approximativement. Twwwwiiiiiiiiiiiiiiippppp !!!!............ PLOOOOK !!!

La chose disparut en un clin d'oeil dans l'herbe épaisse qui entourait la base de l'obstacle qu'elle venait de rencontrer, et s'éloigna à une vitesse incroyable dans les profondeurs végétales aux formes décharnées qui bordaient l'endroit, en hurlant des borygmes assassins pour les organes auditifs des trois êtres en présence.

- La créature, s'éloignant en borygmant comme un djeun's shooté à l'ecstasy durant une rave-party : "Kaï kaï kaï kaï kaïïïïïïïï !!!!!"

Finissant d'adapter sa vision binoculaire comme un caméléon se préparant à lancer sa langue collante sur un moucheron qui n'a vraiment pas de chance, David Vincent écarquilla les mirettes de stupéfaction en reconnaissant leur sauveur...

- Le sieur David, dans un souffle : "Bon sang de bonsoir ! Queurque !!! C'est vous !!! Queurque, satané Queurque !!!"

- Cap. Queurque, puisque c'est de lui dont il s'agit : "Bah ouais ! Qui veux-tu que ce soit, hein ? C'est pas l'autre demi-fennec tout ridé avec sa canne ou toi, espèce de benêt à roufla de mes deux quettes qui aurait pu dégager la balle de tennis purulente que je viens d'atomiser à coup de tongues spatiales en kevlar multicouche, hein ???"

- Yodah, s'essuyant le menton d'une mimine à trois doigts : "Sluuuuuuurrrrppp... Vous remercier je dois, mon cher Capitaine Queurque ! D'un très mauvais pas de nous tirer vous venez..."

- Cap. Queurque, toujours aussi désagréablement trivial dans son vocabulaire : "Sûr, mon vieux ! Ca se voit comme un spatio-tique au beau milieu du cul d'un Gonurf que c'est hyper dangereux, une balle de tennis pleine de glaires !"

- Et le Cap. Queurque de pouffer : "Pfffffff.... Mouahahahaha !!!!"

- M'sieur Dave, un peu inquiet : "Euh... Queurque... Je serais toi, je ne pousserais pas le bouchon aussi loin... Il n'est pas commode quand il commence à s'énerver, le demi- fennec, comme tu dis... Fais gaffe, tu vas le faire rebaver et tout et tout, je tiens à la vie, moi..."

- Yodah, aussi serein qu'un oiseau porté par les vents alizés (c'est beau, non ???) : "Ne te méprends pas sur mon attitude passée, jeune Vincent... Habité par un organisme mauvais j'étais... Parti est-il que me revoilà moi-même... Grâce à toi... Mais une grande menace est déjà là... rôdant sur cette belle planète..."

- Cap. Queurque, tout à coup intéressé : "Hein, quoi ??? Y'a une menace, y'a une menace ??? Où ça, où ça, hein ??? Qu'y z'y viennent, qu'y z'y viennent ! Elle est où, la menace, hein ??? Elle est où ???"

- Yodah, qui décidément parle beaucoup depuis qu'il n'a plus la boule : "Oui. Une menace que même votre Fédération redouterait... Une menace que les Jedis redoutent, et dont un simple échantillon de voir vous venez !"

- Davidounet, touché par la lumière de sa grosse intelligence en ébullition : "Cette grosse boule de poils à gros yeux que vous avez crachée ??? C'est donc ça... Elle vous a rendu fou tout le temps que vous l'abritiez en vous ! Bon sang..."

- Le spatio-émetteur de Queurque, aussi discret et incongru qu'un téléphone portable pendant une séance de cinéma-3D- virtuel : "Bibip !!! Bibip !!!"

- Cap. Queurque, décrochant son spatio-émetteur de sa ceinture : "Queurque ! .... Ouais, c'est Queurque ! .... QUEURQUE, BORDEL !!!! .... Oh et fait chier, tiens... Bibip !!! (bruit du spatio-émetteur se refermant) ... Scusez... Encore une merdouille dans le biglotron de communication de l'Enteurprize, mon vaisseau bien-aimé... Scottie doit sûrement encore être murgé... Diable de fainéant d'écossais, un petit pois dans la tête, qu'il a, ce mec !"

- ??? : "Que nenni, Capitaine ! Ce n'est que moi qui faisais un essai de propagation dans l'atmosphère de cette planète euh..... fangeuse... Rien d'illogique !"

- David Vincent, qui se dit en son for intérieur qu'il s'y attendait : "Aaaaaah, Monsieur Spauque, il ne manquait plus que vous ! Peut-être allons-nous enfin savoir ce que vous faites réellement ici, non ???"

- Mr Spauque, ainsi soit-il : "Tout à fait. Et bien, croyez- moi lorsque je vous dirai que notre vaiss...."

- Cap. Queurque : "Fermtag, face de chauve-souris ! C'est top secret !"

Top secret. Le mot était laché. Un mot qui dans la portion de l'univers contrôlée par la Fédération était synonyme de guerre, black-out total, annulation des sorties dans les bars à strip-tease de danseuses romulariennes à trois tétons, et ultime épreuve pire que celles déjà décrites ci- avant pour les hommes et les femmes dans la confidence, port de lunettes à glavieux, ces symbiotes extra-terrestres découverts récemment sur un des satellites de Jupiter, Io pour ne pas le nommer, et qui avaient la particularité de révéler à leurs hôtes les émotions véhiculées par les phéromones de n'importe quel être dont la chimie était basée sur celle du carbone ou du silicium... Ce don des glavieux pouvait s'avérer très utile aux espions et militaires en missions top secrètes, mais il avait la désagréable contrepartie de faire pleurer les yeux qui abritaient les pédoncules neuroadaptatifs de symbiose avec une telle intensité qu'on aurait cru voir quelqu'un "baver" des yeux une substance blanchâtre et gluante du plus mauvais effet sur la gent de sexe opposé... La qualification de top- secret, surprenant aussi bien notre Davidounet que le maître Jedi rasséréné, signifiait que ni Mr Spauque, ni le Capitaine Queurque ne devaient dire un mot sur le pourquoi et le comment de leur arrivée sur cette planète...

Aussi est-il aisé de comprendre que la tension était à son comble, particulièrement pour notre cher Doc'Vincent qui voyait à présent ses yeux retournebouler à fond les manettes, provoquant un vif intérêt chez le vulcain toujours avide de détails technico-biologiques qui lui demanda piègeusement il est vrai en faisant le signe de paix "Et allez donc que j'ai les doigts collés deux à deux" combien il voyait d'appendices digitaux à sa main droite... Un véritable tempérament d'explorateur, ce Spauque ! Après un "Arrête tes conneries, renard exoplanétaire !" bien senti de la part du capitaine Queurque que l'on sentait prêt à se jeter au cou de son second, non pas pour lui exprimer une affection issue d'une tendance homosexuelle refoulée, mais plutôt afin de priver ses quatre poumons de leur quantité mimimale d'oxygène, le leader de l'Enteurprize avait semble- t-il définitivement la main-mise sur le petit groupe d'aventuriers. Cette situation étonnante lorsqu'on connait de quel prodige peut être capable un maître Jedi laissait penser que la boule poilue, gluante et très aérodynamique d'après le magistrale kick du Queurque, devait avoir vraiment pomper Yodah pour que celui-ci se laisse mener par le bout de la canne par un individu maîtrisant aussi bien la Feurce que Lucianno Pavarotti entre dans un pantalon taille 38... Pompé à ce point-là, cela ne devait pas lui être arrivé depuis la mort de sa compagne, il y a deux cents ans ! C'est tout du moins ce que l'on raconte sur la sexualité des êtres dont notre vieil ami est le dernier représentant vivant connu...

ET BIEN NON !!! Le vieux maître, auréolé d'une aura supranaturelle à faire palir d'envie un célèbre VRP terrien dont nous célébrons tous les 25 décembre la naissance, se leva, ou plutôt non, lévita au-dessus de tous et d'une voix que personne n'aurait pû soupçonner un jour entendre sortir d'une cage thoracique aussi rachitique :

- Yodah, maître Yodah, lévitant tel un léviathan : "ASSEYEZ- VOUS, JEUNES IMPRUDENTS ET ECOUTEZ-MOI !!! IL Y VA DE LA SURVIE DE CETTE PLANETE !!!"

Littéralement soufflés par le pouvoir retrouvé du gnôme en toile de jute, Queurque, Spauque, et notre Davidounet furent alors mis au courant par Yodah, contrairement à Moïse qui fut mis au courant par sa mère, de la terrible menace qui pesait sur sa planète chérie. Oui, cette planète risquait, et toutes les formes de vie animale avec elle, de se voir détruite en quelques années par des êtres abjects, à l'intelligence individuelle aussi insignifiante que celle de Mike Brant voulant imiter un oiseau-lyre et à l'intelligence collective aussi impressionnante que celle d'un oiseau-lyre (donc on monte d'un cran...), mais dont les réflexes de survie étaient tels qu'ils étaient capables d'infecter les voies respiratoires de n'importe quel aérobie ("A eux la gym, à moi le tonique" aurait pu être leur devise puisqu'ils se déplaçaient à l'intérieur de leur hôte et se nourrissaient de leur fluides vitaux...), de déverser en lui des toxines le faisant devenir complètement et mortellement schizophrène, et ensuite, l'hôte mort s'étant livré à des combats fratricides ayant mené son espèce entière au trépas, de se développer au sein du cadavre et de se reproduire par parthénogénèse en quantités astronomiques, c'est le cas de le dire, afin de finir de coloniser leur nouveau biotope planétoïde. Ces boules de poils dont David et le Capitaine Queurque avaient pu voir un specimen étaient connnues sous le nom terrrrrrrible de "Tribules".... Rien que le nom terrorise, n'est-il pas.

Les Tribules étaient presqu'un mythe jusqu'à ce qu'un chercheur Gonurf découvre des traces de leur passage sur la planète désertique Fullovestone IV... D'après ses dires, l'état lamentable de ce qu'on pouvait qualifier de gros caillou perdu au fin fond de l'espace, frontière de l'infini vers laquelle aurait pu voyager un vaisseau spatial pour une mission de cinq ans et qui, au mépris du danger aurait pu explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies et reculer l'impossible, était sans contestation possible la preuve de l'existence de ce fléau pandémique, les Tribules. Mais personne n'ayant eu maille à partir avec eux dans cette partie de la barre chocolatée anglo-saxonne, cette découverte avait été huée et son auteur conspué par la communauté scientifique inter-mondes ! Seul Yodah, dont les connaissances et l'expérience étaient le fruit de l'histoire de l'Ordre Jedi savait.

Les Tribules avaient débarqué !

Ici ! Sur SA planète !

Que fallait-il faire pour les combattre ???

Telle était la question que ce posait David Vincent alors que des images abominaffreuses surgissaient dans son esprit, comme revenues à la surface de sa conscience afin de lui dire quelque chose... Quelque chose, oui, mais quoi ??? se dit-il en repensant avec répulsion à ce cri d'amour du crapaud géant d'Amérique Centrale importé illégalement aux Etats-Unis et dans la mare duquel il avait commencé son périple intersidéral... Beuuurrrkkk, répugnant... En effet, tous en étaient là : Que faire ?

Brusquement, les hautes herbes alentours bruissèrent avec hystérie, si tant est qu'une herbe haute puisse être capable d'hystérie, mais certains font bien écouter du Bach aux géranium et du Zazie dans le métro, alors faisons comme si..., et de multiples arbustes se mirent à grincer des branches comme un vieillard noueux perclus de rhumatismes montant les escaliers de la maison de retraite où ses enfants l'ont lâchement abandonné. Les regards des quatre compères se tournèrent aussitôt dans un ensemble parfait digne d'un ballet nautique issu du "Bal des sirènes" ceci mis à part que l'on n'entendit pas la trompette dégoulinante d'Harry James produire son "tuituituituituitttt" célébrissime qui fit d'ailleurs définitivement abandonner le cornet à pistons à Michel Petrucciani pour des raisons indépendantes, croyez-le volontiers, de l'analogie du son "tuituituituituitttt" et du couinement des roues d'un fauteuil roulant... Yodah lévitant, le guerrier Jedi avait une position privilégiée pour scruter les environs avec précision, ce qui est le rêve de tout physicien spécialisé dans la physique quantique, brimé depuis toujours par le principe des inégalités d'Heisenberg. Son front altier et ses yeux emplis d'une sagesse où ne pouvait poindre la peur étaient tendus vers la quête du danger potentiel, l'ami et disciple Luke étant depuis longtemps maintenant reparti avec son X-Wings vers de nouvelles aventures bien futiles en comparaison du drame qui semblait sur le point de se jouer, mais le gnôme extrasensoriel présentait toutefois les signes extérieurs d'une excitation paroxystique. Non pas que notre aérostat Jedi ait de quelque façon que ce soit laissé entrevoir la nature ou la forme de ses organes sexuels sûrement dissimulés sous ses immondes hardes crasseuses, mais ses petits petons étaient agités de tremblement visibles que d'aucuns spécialistes Gonurfs en gérontologie exobiologique auraient pu diagnostiquer comme étant des symptômes évidents de maladie d'Altzheimer. En fait, ces mêmes spécialistes se seraient mis le troisième sabot dans la deuxième panse de digestion ruminatoire jusqu'au pâturon, puisque ces soubressauts pédestres n'étaient que l'indice d'une concentration d'énergie Feurcienne digne des plus imposants dépositaires Jedi de l'art de la Feurce.

Alors que notre bien-aimé Davidounet, le Capitaine Queurque et monsieur Spauque n'en pouvaient plus d'attendre que Yodah les renseigne sur ces étranges bruits et mouvements végétaux, le spatio-émetteur de Queurque retentit à nouveau tel le trublion de service tapant brusquement à la vitre au cours d'une séance de frottis-frotta d'un adolescent américain boutonneux et d'une jeune fille nourrie au bon gros hamburger yankee à l'arrière d'un pick-up Chevrolet garé en pleine nature hostile et cependant propice aux joies du dépucelage champêtre.

- Le spatio-émetteur : "Bibip ! Bibip ! Bibip ! Bibip ! Bibip !! Bibip !!! BIBIP !!! BIBIIIIIP !!! BIBIPPPP, ALORS QUOI ????"

(NDLR : Très évolués ces communicateurs sont, vous ne trouvez pas ?)

- Mr Spauque, voyant son supérieur ne pas décrocher : "Capitaine ! Votre spatio-émetteur sonne... Les règles de la Fédération nous dictent de ne pas tarder à répondre aux appels spatio-com, afin de ne pas risquer de mettre en boule, même si dans notre cas c'est déjà fait, mouarf... excusez-moi de ce trait d'humour déplacé, mais c'est ma partie humaine qui parfois prend le dessus..., les autochtones potentiellement belliqueux, qui d'après ce que nous expliqua ce très intéressant représentant des antigravitationnsites à vocable inversé, sont peut-être dangereux pour notre futur. Il serait donc plus que logique que vous décr...."

- Cap. Queurque, toujours aussi professionnel : "Bordel, tu vas la fermer, ta grande gueule !!! 'Spèce de...."

- Le spatio-émetteur, de plus en plus bruyant : "BIBIP CAPITAINE QUEURQUE !!! BIBIIIIIPPPP QUEURQUINOUNET ADORE !!!! PUTAIN, TU VAS REPONDRE? OUIIIII ?????"

- Cap. Queurque, capitulant : "Okay, okay, je réponds ! on ne peut jamais être tranquille cinq minutes dans ce boulot ! En plus, avec cette tunique trop étroite, je commence à avoir les bonbons qui collent au papier, moi... J'ai dû la laver trop chaud..."

- Mr Spauque, toujours à l'affut d'une précision indispensable au bon déroulement d'une mission : "Pardonnez- moi, Capitaine, mais il est illogique de croire que cette tunique au demeurant très seyante a été lavée trop chaud, puisque nos dépoussièreurs robotiques ne font leur travail qu'à trente degrés sans adjonction de liquide qui pourrait faire rétrécir les tenues protocolaires largement usitées sur l'Enteurprize, à votre demande, mais dois-je le préciser ! Il est plus logique de dire que vous avez un peu grossi autour des hanches...."

- Cap. Queurque, excédé des réparties de son acolyte à grandes oreilles : " Ohé, toi ! Tu pourras parler des mes soit-disant poignées d'amour quand tu te seras démazouté les ailes deltas qui te servent d'esgourdes, okay ???"

- Cap. Queurque, décrochant, enfin... : "Ouais, Queurque à l'écoute !..... Scottie ??? .... Mouaiiis ... Mouaiiis ... C'te bonne blague .... Putain, on n'est pas dans la merde, là... Okay .... Ouais ouais d'accord ... Restez en ligne ... Hold on !"

(... Musique d'attente à trois francs six sous horripilante pour le commun des voyageurs interstellaires... Ding dididing tsoum tsoum tsouin tsouin...)

- Cap. Queurque, monopolisant les lignes de ce dialogue qui n'en finit pas : "Bon, écoutez-moi tous ! Scottie m'avertit que nous sommes encerclés par une ribambelle de ces trucs patatoïdes poilus à gros yeux ! Il en arrive de tous côtés, c'est du moins ce que détectent les senseurs de mon vaisseau chéri, l'Enteurprize ! Aussi, tenez-vous prêts, il va nous téléporter à bord de mon vaisseau chéri l'Enteurprize, euh... oui bon, je l'ai déjà dit mais c'est vrai que je l'aime, ce vaisseau... Si vous saviez toutes les choses que j'ai vécu depuis que je suis à son commandement ! Je vous les dit, allez ! Les raids héroïques contre les salpingiteux purulents de la planète Papro 'peSur 'L, la bataille de Hapapeur dans le secteur 19, l'abordage du vaisseau amiral des pirates de la plan...."

- Notre Dave adoré, perdant patience et voulant aussi sa part de dialogue : "QUEURQUE !!! VOUS NE CROYEZ PAS QU'IL SERAIT TEMPS D'ENVOYER NOS COORDONNEES POUR INITIER LA TELEPORTATION, NON ???"

Reconnaissons-là encore une fois l'esprit d'à-propos de M'sieur Vincent, manifestant sa surpuissante sagacité de manière énergique et efficace ! Bravo David, c'est toi le meilleur ! ... Désolé, je me suis un peu emporté. Autant pour moi...

- Cap. Queurque, légèrement contrit : "Euh... Oui, t'as raison, doc' !!! Hé, Yodah ! Redescends un peu sur terre, qu'on puisse se dématérialiser les doigts dans le nez ! ... Mais non, Spauque ! Ce n'est qu'une expression terrienne, comme lorsque vous croisant dans les coursives le matin je vous lance un chaleureux "Salut tête de cul ! Alors ôtez tout de suite ce doigt de là et envoyez les coordonnées à l'autre naze d'écossais imbibé d'alcool de malt !"

- Yodah, atterrissant, tel une plume d'oisillon sur un tapis d'épines de pin de la forêt des Landes, sur le sol fangeux dans un bruit de succion du plus mauvais goût : "Floootchhh ! Queurque raison a... Notre seul espoir ceci est, et dans ce vaisseau une stratégie pourrons nous mettre au point !"

- Mr Spauque, regardant ses chaussures et peu fier de lui : "C'est fait, Capitaine mon capitaine ! Coordonnées de téléportation transmises ! Grmlmlmlmlm... Grlmlmmlmlmlm..."

Ne prêtant pas attention aux grommêlements sourds de son second en cet instant crucial de leur sauvetage, le Capitaine Queurque reprend son spatio-émetteur afin de donner l'ordre à son fidèle mécanicien en chef de lancer la téléportation.

- Spatio-émetteur passant sur On : " Bibip !!!"

- Cap. Queurque : "Scottie, à vous !!!"

- Voix de Scottie sortant du haut-parleur intégré de l'appareil du Cap. Queurque (son spatio-émetteur, finalement... n'ayez pas l'esprit mal placé !) : "C'est parti, Capitaine !!! Energiiiiiiiiiieee !!!"

- Cap. Queurque, un sourire béat aux lèvres : " ????"

- Yodah, aussi calme que d'habitude, enfin quand il n'a pas de Tribule dans la ruelle à gâteaux : "?????"

- Notre Davidounet préféré, plus que déçu : "Maaarrrche paaaas, aaarrrgggghhhh... Maaarrrccchhheee paaassss..."

- Mr Spauque, comme s'il avait l'habitude de l'incident : "Tiens, un problème dans le régulateur de phase impulsionnelle à spiromètre fluidique inverse ! Scottie, vous devriez réajuster la jauge à ions polarisés afin de rétablir le scope de positionnement des variables quantiques et tout rentrera dans l'ordre !"

- Cap. Queurque, dépité : "Faites donc ça, et allez cuver, ivrogne d'irlandais ! Je vous préviens que dès que je serai sur l'Enteur..."

- Voix de Scottie sortant toujours du psatio-émetteur de Queurque : "Faites chier, vous savez ??? Je connais cette coquille de noix sur le bouts des doigts alors ce n'est pas l'autre chacal à deux pattes qui va me faire un cours sur les plots de téléportation !!! Nom de Dieu de chiotte à la con, prends-ça, tiens ! BLAAAAAMMMM !!!"

L'urgence du sauvetage avait échauffé les esprits de tous, exceptés ceux du maître Jedi qui semblait en méditation, attendant sagement son trépas ou sa récupération par les hommes de la Fédération. Toujours est-il que le grand coup de poing que l'ingénieur en chef de l'Enteurprize asséna à un point névralgique connu de lui-seul sur la console de contrôle de la cabine de téléportation, déclencha le processus tant attendu par nos quatre héros. Une lueur bleutée digne du Technicolor très en vogue dans les années cinquante et soixante nimba alors les assaillis que les immondes Tribules encerclaient, pour le plus grand soulagement de Scottie, qui tout de même risquait sa place sur ce coup-là...

Et Zouiiippp, le Yodah disparaissant dans un flash de lumière aveuglante !!!

Et Ziouffff, le Capitaine Queurque s'évanouissant en un clin d'oeil !!!

Et Ziiiizzzz, Mr Spauque se téléportant vers leur asile spatial, regardant toujours ses pieds, toujours vexé par les remontrances de son supérieur, et choqué par les paroles de son fidèles collaborateur Scottie !!!

Et !!!

Et !!!

ET !!!

Et...

- Notre David Vincent : "ET MEEERRRRDDDDEEEEEEUUUUHHH !!! Maaaarrrccchhhe paaaaassss !!!!"

Diantre ! Fichtre ! Mazette et Mordel de berde !!! David n'avait pas été téléporté avec les trois autres ! Comment cela était-il possible ? Le cri de rage mêlée de désespoir qui s'échappait de sa bouche déformée en un rictus abominable par la déception laissait voir tout le désarroi qui était le sien alors qu'il se rendait compte de la gravité de sa situation. Avait-il été trahi ??? Dans le cas contraire Scottie, Spauque, Queurque et Yodah étaient-ils seulement arrivés à bon port ??? Ne pouvant empêcher une terreur indicible de le submerger, il sentit ses jambes se dérober, comme un château de cartes s'effondre sous l'effet d'un éternuement malencontreux, et ses globes oculaires reprirent leur danse vaudou, cette fois-ci avec raison, ce qui n'était pas une consolation en soi, malheureusement.

Les Tribules déferlaient maintenant des hautes herbes voisines telle une inexorable marabountah que rien ne pourrait stopper, et se dirigeaient lentement mais sûrement vers leur proie !!!

Qu'allait-il donc advenir de notre héros ???

Etait-il aux portes de la mort ???
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Vous le saurez dans le deuxième épisode de la saison 2 des aventures de David Vincent !
 

© Stratocaster

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