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La vie extraordinairement ordinaire d'Elisabeth-Gertrude Larmagauche, infirmière (7)
Résumé des épisodes précédents :
Je tiens à préciser que je n'ai aucunement l'intention
de me casser le tronc à écrire un résumé pour
le seul bénéfice d'un groupuscule de mous du bulbe qui ne
se souviennent pas de ce qui s'est passé dans le chapitre 6.
Qu'on se le dise, et qu'on n'y revienne plus.
Chapitre 7 : la vengeance d'une brune, acte 1.
Élisabeth-Gertrude Larmagauche n'avait toujours pas pardonné à Gédéon-Nestor Burnecreuse de l'avoir lâchement abandonnée après lui avoir fait subir les derniers outrages. Et d'ailleurs, une idée dantesque commençait à germer dans son esprit machiavélique (1).
Un soir, en rentrant du travail, elle eut la joie indicible de croiser
Olga-Gerda Monsaindou dans l'entrée de la résidence. Dominant
la répulsion naturelle qui lui donnait des haut-le-coeur quand elle
rencontrait cet immonde tas de cholestérol plus ou moins ambulant,
Élisabeth-Gertrude s'approcha de sa voisine :
- "Bonjour, madame Monsaindou, comment allez vous?"
Habituée aux quolibets des gamins de la résidence, quolibets
dont, par ailleurs, elle n'avait cure, Olga-Gerda fut surprise d'être
abordée de cette manière fort civile. Ses yeux globuleux
se portèrent sur Élisabeth-Gertrude, et lui confirmèrent
l'impression laissée par la voix de sa co-lotie: ce n'était,
hélas, pas un homme.
- "Beurgghour !" répondit-elle sans ambages mais avec à-propos,
car c'était sa manière à elle de saluer ses contemporains.
- "Vous savez peut-être, madame Monsaindou, que j'étais
récemment en affaire avec Gédéon-Nestor Burnecreuse,
le détective. Un garçon bien sous tous rapports, mais un
peu porté sur la bagatelle."
À ces mots, une lueur d'intérêt s'alluma dans l'oeil
droit d'Olga-Gerda. Encouragée, Élisabeth-Gertrude continua
:
- "Eh bien figurez-vous qu'à chaque entretien que j'ai eu avec
ce gaillard, il n'a pas arrêté de me parler de vous, me posant
les questions les plus indiscrètes : est-que vous la connaissez,
et est-ce qu'elle est mariée, et bon sang qu'est-ce qu'elle est
sexy, j'en passe et de plus osées. Je me demande si ce garçon
ne serais pas un peu amoureux de vous. À votre place, je me méfierais."
Olga-Gerda senti alors sa culotte se mouiller comme celle d'une jouvencelle
à un concert des toubifri (2). Heureusement, elle n'en portait pas.
Alors qu'Élisabeth-Gertrude, riant sous cape, rentrait tranquillement
chez elle, Olga-Gerda se précipita en ahanant dans son deux pièces,
se déshabilla rapidement pour s'affubler des atours qui, selon elle,
représentaient le nec plus ultra de la séduction féminine.
Elle commença par enfiler une culotte fendue, qu'elle avait
elle-même fabriquée avec un parachute acheté au surplus
militaire de Juvisy sur Orge (Essonne), puis une paire de bas noirs à
couture, un soutien gorge noir dont chacun des bonnets aurai pu contenir
la production annuelle des cartels colombiens, une minirobe rose à
fleurs violettes qui laissait entrevoir, ô comble de l'érotisme
torride, le bas de ses fesses pareilles à deux sacs de farines,
et une paire de cuissardes à talons aiguilles, au dessus desquelles
la graisse de ses cuisses faisaient de monstrueux bourrelets entièrement
découverts par la robe ultra-courte.
Elle s'admira ensuite dans la glace. Satisfaite et sure de son sex-appeal,
elle sorti alors d'un placard de la salle de bain un bac à gâcher,
un sac de plâtre de la réputée maison Lafarge et différents
pots de peintures Avi 3000 monocouche (3). Puis, s'emparant d'une taloche
et d'une truelle, elle commença à se maquiller.
Une heure plus tard, elle était prête.
Confortablement installé dans son fauteuil directorial, les
pieds sur le bureau, les mains croisée sur le ventre bedonnant parsemé
de poils éparses qui dépassait de son maillot de corps d'un
blanc douteux, la bouteille de Valstar étiquette verte à
portée de main, un mégot éteint de Gitane maïs
aux lèvres, Gédéon-Nestor Burnecreuse somnolait. Dans
sa semi-inconscience, il repensait aux plaisirs que lui avait octroyés
l'infirmière, et un vague projet d'érection se faisait jour
dans son slip sale. La chose étant des plus rares, il toucha machinalement
du doigt cet endroit précis que rigoureusement ma mère m'a
défendu de nommer ici, afin de vérifier l'authenticité
de la raideur. Moyennement satisfait de son investigation, il recroisa
ses doigts sur son ventre et continua derechef son activité intellectuelle.
C'est à ce moment précis que la chose se produisit: Une
tornade rose entra dans son bureau. Une peur panique s'empara du détective
quand il vit ce monstre suant, puant, grasseyant, éructant, chamarré
et coloré investir son espace vital. Car c'était bien
un monstre. À ce niveau de difformité, on ne pouvait parler
de femme. Un son rocailleux et rauque sembla soudain sortir de l'un des
replis du visage :
- "Gédéon-Nestor, sois à moi pour la vie !"
Olga-Gerda s'approcha du détective, renversant le bureau d'un
coup de ventre, elle s'agenouilla devant lui et lui déballa le chipolata.
Après un bref instant de déception induit par la taille minuscule
de l'objet de son désir, Olga-Gerda Monsaindou engouffra la chose
dans sa bouche avec un grognement de satisfaction. Le... hum... membre
de Gédéon-Nestor fut alors aspiré par une ventouse
monstrueuse. Le début de raideur qui s'était mollement emparé
de lui se mua en une formidable érection. Calé dans son fauteuil,
les jambes écartées et les yeux révulsés, le
détective se laissait pomper avec une délectation digne d'un
plaisir Olympien. Son macaroni avait triplé de volume. Experte et
passionnée, nettement avantagée par les deux énormes
limaces qui lui servaient de lèvres, Olga-Gerda pratiquait la fellation
comme personne. Et puis la jouissance arriva. Au moment de l'éjaculation,
une gerbe d'étincelles traversa la cervelle embrumée de Gédéon-Nestor,
alors qu'Olga-Gerda avalait la production du détective avec une
satisfaction non feinte.
Se remettant doucement de ses émotions, Gédéon-Nestor Burnecreuse n'attendit pas le dernier RER pour se rendre à l'évidence : le temps d'une turlutte, il était tombé amoureux d'Olga-Gerda Monsaindou.
(à suivre si vous le voulez bien...)
(1) La réunion de Dante et Machiavel, j'en rêve...
(2) Note à l'attention des francophones non français
et des Français incultes : "Les toubifri", plus connus sous le nom
de "2b3", est un groupuscule de pseudo-danseurs plus ou moins chanteurs,
spécialisés dans la gamine en chaleur. Il s'agit là
de l'exemple le plus flagrant de la décadence du chaubisenesse français.
(3) Voici deux échantillons gratuits de publicité. Je
suis ouvert à toute proposition.