C'est l'une des infections génitales les plus fréquentes
; il est probable qu'une personne sur dix soit porteuse du virus, mais seulement
une sur cent présente des lésions appelées des condylomes.
L'agent infectieux est un virus appelé HPV
(humain papilloma virus) mais en vérité,
sous ce nom, il a été groupé une famille virale d'environ
deux cent virus ; certains sont cancérogènes (provoquant le
développement des cancers).
A savoir que certains types de Papillomavirus entraînent des verrues
sur les mains et les pieds, ils sont différents des Papillomavirus
qui infectent les organes génitaux.
L'infection génitale à Papillomavirus peuvent infecter tout
personne ayant une activité sexuelle :
les femmes et les hommes de tout âges
les hétérosexuels et les homosexuels
la mode de transmission la plus fréquente est le contact direct
de peau à peau lors des rapports sexuels. Pour transmettre l'infection,
il semble nécessaire que le virus soit en contact direct avec les
couches profonds (les couches basales) de la peau et les muqueuses des
organes génitaux externes de la personne sain ; les rapports sexuels
offrent cette possibilité à causes des microtraumatismes
(microfissures invisibles) de la peau et les muqueuses qui se reproduisent
lors de ses rapports ;
la transmission indirecte de l'infection est possible par contact avec
des objets contaminés et des vêtements (contact non sexuel)
;
il a été décrit des cas de transmission de l'infection
à Papillomavirus aux voies respiratoires des chirurgiens à
la suite de l'inhalation de la fumée accompagnant le traitement
par vaporisation au Laser des condylomes génitaux ;
le délai entre le rapport contaminant et l'apparition des condylomes
est de trois semaines à un an et sur le col
utérin, le délai peut être plus long (des années)
; donc, il est souvent très difficile
de savoir quand et comment l'infection à Papillomavirus est survenue
;
même après un contact contaminant la transmission de l'infection
n'est pas obligatoire, car la possibilité de la transmission de
l'infection dépend des défenses
immunitaires et leur efficacité contre cette infection ; pour
cette raison on peut rencontrer deux partenaires sexuels, l'un atteint
par des condylomes génitaux et pas l'autre ;
la transmission peut survenir très rarement chez les enfants
de bas âges qui sont nés des mères porteuses de condylomes
génitaux au moment de l'accouchement (il s'agit dans ce cas-là
souvent des lésions condylomateuses de taille importante et de
dissémination étendue dans le vagin et le périnée)
; l'atteinte de l'enfant peut être située au niveau anal,
génital mais aussi au niveau du larynx et les voies respiratoires.
les Papillomavirus qui provoquent des verrues en dehors de la sphère
génitale (mains, pieds...) ne se transmettent pas aux organes génitaux
;
L'infection génitale se manifeste par des excroissances ressemblant
à des verrues (appelées aussi condylomes
acuminés) sur :
les organes génitaux :
vulve ou à proximité de
la vulve, dans le vagin, sur le col
de l'utérus ; le pénis et le scrotum chez l'homme.
dispersés ou regroupé pour donner un aspect en
chou-fleur ou crête-de-coq.
Parfois, les lésions ne sont pas visibles à l'il nu (en
particulier, sur le col utérin où le diagnostic est porté
à la suite d'un frottis cervico-vaginal pratiqué à titre
systématique) ; ce type de condylome est appelé aussi le condylome
plan ;
Il est rare que les condylomes génitaux soient à l'origine
de certains symptômes gynécologiques comme les douleurs, les
démangeaisons génitales,
les leucorrhées et les métrorragies
; ces symptômes sont souvent le témoigne d'une infection secondaire
des condylomes par un autre agent infectieux (Herpès,
gonocoques, syphilis, champignons
ou autres germes).
L'évolution spontanée des condylomes
génitaux :
les condylomes génitaux qui sont situés sur la peau de
la sphère génitale et du vagin
peuvent disparaître spontanément :
83 % des condylomes génitaux que l'on met en évidence
pendant la grossesse disparaissent après l'accouchement (dans le
post-partum) ;
Les condylomes en s'aggravant se transforment dans certains cas en
lésions précancéreuse puis en cancer du col utérin,
du vagin, de la vulve et chez l'homme en cancer de la verge ; mais vu
que ce type d'évolution est lente (des années), une surveillance
bien conduite, chez les femmes, et la réalisation des frottis
du col utérin permet de mettre en évidence ses condylomes
et de découvrir les éventuelles transformations précancéreuses,
et donc de les traiter avant d'atteindre le stade de cancer.
Le diagnostic se fait par l'observation
des excroissances mais parfois, il faut pratiquer certaines explorations spécifiques
comme le frottis
du col utérin, la colposcopie,
la vaginoscopie, la vulvoscopie, la périnoscopie,
la balanoscopie (examen du pénis par une loupe) les biopsies et enfin
certaines techniques virologiques du laboratoire, elles sont utilisées
dans certaines lésions condylomateuses du col
utérin car ces techniques permettent d'identifier certains de sous
groupes du Humains Papillomavirus à potentiel cancérogène.
Le traitement consiste à détruire
les lésions cutanées du périnée
ou sur les muqueuses de la vulve, du vagin,
du col utérin et chez l'homme
sur le pénis.
Parmi les méthodes de la destruction des lésions condylomateuses
on cite :
les méthodes médicamenteuses (applications des
substances médicamenteuse sur les lésions cutanées)
: podophyllotoxine, trichloroacétique, l'interf'éron en
application locale ou par injection "il stimule les défenses
immunitaires" et enfin un agent appelé Imiquimod - : il agit
comme antitumoral, principalement par induction de l'interféron
alpha et d'autres cytokines ;
le Laser : un fuseaux de lumière de haute énergie
qui permet la vaporisation et la carbonisation des condylomes² ;
l'électrocoagulation "destruction des condylome
par un réchauffement des tissus obtenu grâce à un
courant électrique chirurgical spécial ;
résection chirurgicale par le bistouri chirurgical simple
ou par l'anse diathermique utilisant le courant électrique chirurgical
;
la cryothérapie qui détruit les condylomes par
le froid (congélation destructrice) ;
par la conisation du col utérin
quand il s'agit de condylomes situés sur le col utérin ;
le but est :
l'ablation des lésions condylomateuses ;
la réalisation d'une exploration tissulaire permettant de
s'assurer :
de l'ablation totale des condylomes sur le col ;
de savoir s'il faut ou pas de compléter ce traitement
par d'autres thérapies si les condylomes sont associés,
sous l'influence de certains sous groupe de Papillomavirus (16
- 18) à des lésions malignes, ou à des lésions
bénignes mais, d'évolution potentiellement maligne.
Dans les condylomes visibles, le but du traitement est de détruire
ces condylomes, ce qui permet de réduire au maximum le nombre de cellules
infectées par le virus de et par conséquence la quantité
de ce virus ; la quantité restant sera combattue par les défenses
immunitaires propres du corps.
En général, si les condylomes ne réapparaissent pas
de nouveau après six mois de la fin du traitement, le risque qu'ils
récidivent est presque inexistant sauf en cas problème d'affaiblissement
du système immunitaire ou en cas de nouveau contact contaminant par
un partenaire atteint par une infection à Papillomavirus génitale.
Le traitement des condylomes doit être suivi d'une surveillance prolongée
à fin de dépister les récidives et de les traiter.
Les préservatifs, lorsque sont utilisés
correctement du début jusqu'à la fin des relations sexuelles,
ils présentent un très bon moyen de protection contre les infections
à Humain Papillomavirus. Les spermicides
n'offrent aucun effet protecteur contre les condylomes génitaux, donc
elles ne peuvent pas remplacer les préservatifs pour ce type de protection.
Recommandations concernant les condylomes
génitaux :
Consultez régulièrement votre Médecin car l'examen
médical gynécologique et la pratique régulière
des frottis du col utérin
permet :
de diagnostiquer les condylomes génitaux asymptomatiques et
non perceptibles par vous ou votre partenaire
de vous prévenir du cancer du col utérin
car ces frottis du col utérin sont le meilleur moyen pour mettre
en évidence précoce des infections du col utérin
à Papillomavirus et donc les traiter dans des stades précoces
(infection simple ou lésion précancéreuse) ;
Consultez le Médecin :
si vous constatez la présence des excroissances ou des modifications
de la peau inhabituelles sur ou à proximité de votre vulve
ou la région anale (ou sur le pénis chez l'homme) ;
si votre partenaire sexuel vous a dit qu'il ou elle avait un Papillomavirus
ou des condylomes génitaux ;
Si vous avez des condylomes, faites vous traiter ;
Si un traitement a été envisagé, signalez à
votre Médecin si vous êtes enceinte ou supposée de l'être
;
N'utiliser pas d'autre traitement utilisés pour le traitement des
verrues des pieds ou des mains car il ne faut pas appliquer ces médicament
sur les condylomes génitaux ;
Évitez les contacts sexuels au cours du traitement, afin de faciliter
votre guérison ;
Utilisez les préservatifs car ils
procurent une bonne protection contre l'infection à Humain Papillomavirus.
Les spermicides seuls ne protègent pas
contre ce virus ;
Si vous avez des condylomes génitaux, signalez-le à votre
partenaire sexuel car il devait se rendre chez le Médecin pour être
examiné.
Préférences utilisées
pour la création de ce texte :
- Bernard BLANC;. J - P. FELDMAN : Pathologie de la vulve et du vagin.114-132.
Éditions Vigot 1992
- Brochure : Papillomavirus et condylomes génitaux : Quelques questions
et réponses (EC HPV) ; European Course on HPV-Associated Pathology.