BACH Jean-Sébastien
|
Concertos Brandebourgeois n° 1 à 6
Concertos pour 2 violons
Concerto pour violon n° 2
Concerto pour 2, 3, 4 claviers
Messe en si mineur
Suite d’orchestre n° 3, Aria
Choral « Nun Komm der Heiden Heiland
» (Respighi)
|
"Toute
mon enfance a été nourrie de Bach". Après une mauvaise expérience avec
les six Concertos brandebourgeois au tout début de sa carrière (11
et 15 mai 1945 à Rome), CMG
n'a plus osé aborder Bach pendant une vingtaine d'années.
Hormis les
concertos pour cordes (11 fois le Concerto pour deux violons) ou pour
deux, trois ou quatre claviers, c'est à la Messe en si mineur
qu'il reviendra sans cesse à partir du 26 août 1967 au festival
d'Édimbourg. Il la dirigera régulièrement presque une trentaine de fois
jusqu'en décembre 1994, de Chicago à Paris, de Florence à Berlin,
de Londres à Munich, au festival d'Orange...
Unique exécution de l'Aria de la Suite d'orchestre n° 3 le 9
mai 1945 à Rome et trois exécutions du choral
« Nun Komm der Heiden Heiland
» dans l'orchestration de Respighi le 22 février 1948 à Rome, le 1
er avril 1951 à Florence et le 12 novembre 1951 à Verone.
|
BACH Jean-Chrétien
|
Sinfonia concertante
|
Exécution le 27 août 1974 à Helsinki,
le 1er septembre 1974 à Édimbourg et le 27 janvier 1975 à Leverkusen.
|
BONPORTI Francesco
Rév Barblan
|
Concerto a Quattro op. 11
n° 1 en La
n° 4 en Si bémol
n° 6 en Fa
n° 8 en Ré
|
Deux fois seulement le Concerto op. 11
n° 6 en Fa à Turin (23 juillet 1948) et à Capri (14 septembre 1948). En
revanche, Giulini a dirigé trente fois l'opus 11 n° 8 en Ré de
1951 à 1969 y compris avec les grands orchestres européens (Orchestre
Pasdeloup à Aix-en-Provence le 27 juillet 1967, le Concertgebouw
d'Amsterdam) ou américains (Orchestre Philharmonique de new York, Orchestre Symphonique de Boston,
Orchestre Symphonique de Chicago). Voir aussi l'enregistrement des Quatre
concertos de l'op. 11 reprenant le n° 6 en Fa et le n° 8 en Ré complétés
par le n° 4 en Si bémol et n° 1 en La majeur avec l'Orchestre Paladium de Milan et C. Ferraresi
Une fois le Concerto a quattro op. 11 n° 1 en La à Venise, le 5
mai 1951.
|
CAVALLI Pier Francesco
|
Didone
|
L'opéra fut donné trois fois à Florence
dans le cadre du Mai Musical avec en solistes Petrella, Radev,
Ziliani, Campora, les 21, 22 et 24 mai 1952.
|
CIMAROSA Domenico |
Gli Orazi e i Curiazi |
Enregistrement avec les Chœurs et l'Orchestre symphonique de la RAI de
Milan le 13 avril 1952. Voir discographie |
CORELLI Arcangelo
|
Concerto grosso op. 6 n° ?
|
Dirigé une première fois le 13 février
1945 à Naples et repris les 29 et 30 juillet 1953 à Milan.
|
FRESCOBALDI Girolamo / Ghedini
|
Pièces pour orchestre (3)
|
Sur le pupitre les 24 et 25 septembre
1970 à Chicago puis à Londres le 6 décembre 1970
|
GABRIELI Giovanni
|
Canzon à 2, 4, 8,
Canzon quarti toni
Sonata pian e forte
|
La Canzon quarti toni fut exécutée
le 3 décembre 1947 à Rome. C'est entre 1974 et 1978 que Giulini reviendra
à ces pièces vénitiennes qu'il exportera à Chicago, à Los Angeles ou
encore à Vienne et Berlin. Une programmation tout à fait originale pour
un chef de la stature de Giulini mais qui souligne son « italienneté ».
|
GALUPPI Baldassare
|
La Diavolessa (1755)
|
L'opéra fut donné deux fois à Venise les
21 et 22 septembre 1952 avec Alda Noni, Rizzieri, Orlandini, Bruscantini,
Calabrese.
|
GASPARINI Francesco
|
Concerto grosso
|
Une seule exécution le 14 septembre 1948 à Capri
avec l'Orchestre de la RAI de Turin.
|
GEMINIANI Francesco
|
Concerto grosso op. 3 n° 2 et 12
|
|
HAENDEL Georg Friedrich
|
Rinaldo, air
Jules César, air
Le Messie, air
|
Quelques airs seulement pour accompagner
Teresa Berganza dans des extraits de Rinaldo, de Jules César, du Messie
le 27 juin et le 1er juillet 1961 à Amsterdam et Placido
Domingo dans un air extrait de Jules César : « Svegliatevi nel core »
le 12 novembre 1980 à Los Angelès.
|
JACCHINI Giuseppe Maria
|
Concerto grosso
|
Unique exécution de ce Concerto grosso à
Capri le 14 septembre 1948 avec l'Orchestre de la RAI de Turin.
|
LOCATELLI Pietro
|
Concerto grosso n° 8 en fa « Concerto de Noël »
|
Deux exécutions de ce Concerto de
Locatelli les 31 octobre à La Haye et 1er novembre 1959 à
Amsterdam avec l'Orchestre du Concertgebouw.
|
MANFREDINI Francesco
|
Concerto grosso
Sinfonia da chiesa
|
Le Concerto grosso ne fut dirigé qu'une
fois le 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la RAI de Turin.
Giulini reviendra à cinq reprises sur la Sinfonia da Chiesa du 16
janvier 1949 au 10 février 1950 à Rome, Florence, Venise, Bologne Milan.
|
MARCELLO Benedetto
|
Concerto pour hautbois
|
Le célèbre Concerto pour hautbois
de Marcello fut dirigé une seule fois à Venise avec en soliste Tullio
Riedmiller et l'Orchestre de la Fenice.
|
MARINI Biagio
|
Concerto grosso
|
Le Concerto grosso de Marini faisait
également partie du programme baroque du 14 septembre 1948 à Capri avec
l'Orchestre de la Rai de Turin
|
MONTEVERDI Claudio
|
Combattimento di Tancredi e Clorinda
Il Ballo dell’Ingrate
Sinfonie e ritornelli / rév.
Malipero
Couronnement de Poppée, rév. Ghedini
|
Combattimento di Tancredi e Clorinda a
été donné à la RAI de Turin le 15 octobre 1950.
4 représentations (1, 3, 5 et 6 juin 1953) du Couronnement de Poppée
à la Scala dans une révision de Giorgio Federico Ghedini, avec Petrella,
Canali, Radev, Gavarini, Panerai, Petri
4 représentations (8, 9, 10 et 14 juin 1954) d'Il Ballo
dell'ingrate à la Scala avec Simionato, Ballarini, Ribacchi, Arié
|
PERGOLESE Giovanni Battista
|
La Serva padrona
|
Giulini avait enregistré pour Columbia La
Serva Padrona au
Piccolo Teatro de la Scala les 29 mai et 1er juin 1952 avec Rosanna Carteri et Nicola Rossi-Lemeni. Mais c'est avec l'Orchestre
Philharmonique d'Israël que CMG donna 8 exécutions de La Serva Padrona
avec en soliste Menotti, et Marcello Cortis
|
PURCELL Henry
|
Suite pour cordes
|
Unique exécution le 16 juillet 1944 à
Rome avec l'Orchestre Santa Cecilia
|
SCARLATTI Alessandro |
Il Trionfo dell'onore |
Je n'ai pas trouvé trace d'une exécution publique de cet opéra qui fut
enregistré le 17 septembre 1950 avec l'Orchestre lyrique de la RAI de
Milan et les chanteurs Amedeo Berdini,
Amalia Pini, Mario Boriello, Rossana Zerbini, Sante Messina,
Ornella Rovero, Eugenia Zareska, Afro Poli. Voir
discographie |
SCARLATTI Domenico
|
Concerto en fa
|
Unique exécution le 21 décembre 1951 à Milan avec l'Orchestre de la RAI
de Milan. |
STRADELLA Alessandro
|
Concerto grosso
|
Unique exécution le 14 septembre 1948 à Capri avec l'Orchestre de la RAI de Turin
|
TORELLI Giuseppe
|
Concerto grosso op. 8 n° 3 et 4
|
Unique exécution le 18 octobre
1950 à Turin de ces deux partitions.
|
VIVALDI Antonio
|
Concertos pour 2, 3, 4 violons
Concerto pour alto en la mineur
Concerto pour basson en si bémol
Concerto pour flûte
Concerto pour piccolo
Concerto pour hautbois
Gloria, Credo
Quatre Saisons
|
Dès 1953, Giulini
dirigeait les Quatre Saisons de Vivaldi qu'il enregistrait deux
ans plus tard avec le
violoniste Manoug Parikian et le Philharmonia Orchestra (CD Testament).
Il inscrira les Quatre Saisons lors de son premier concert aux
États-Unis (le 3 novembre 1955) à la tête de l'Orchestre Symphonique de
Chicago, avec au même programme l'ouverture Fedra de Pizzetti et
La Mer de Debussy. J'ai relevé une dizaine d'exécutions du
Gloria entre 1960 et 1972 y compris à Chicago en octobre 1972. CD
Tahara à Amsterdam le 22 juin 1960. Il reviendra à plusieurs reprises à
Vivaldi à l'occasion de Concertos pour 2, 3 ou 4 violons, pour
alto, pour divers vents (piccolo, flûte avec Rampal, hautbois, basson).
Enfin, il enregistrera le Credo (édition Malipiero)
Berlin le 16 février 1991.
|
Répertoire classique 1750-1830
Une période faste où l'on rencontre le trio
Haydn-Mozart-Beethoven. Mozart et Beethoven ayant les préférences de Giulini. Pour
lui, tout Mozart est dans ses opéras et son
Requiem, tout Beethoven est
dans ses symphonies et sa
Missa Solemnis.
De Haydn, il s'est limité à
quelques symphonies et notamment la Symphonie n° 94 la Surprise.
A noter pour
cette période quelques raretés lyriques de Cherubini, Cimarosa, voire Gluck.
Schubert a toujours été bien servi notamment avec la
Symphonie n° 8
Inachevée et la
Messe en mi bémol.
BEETHOVEN Ludwig van
|
Concertos pour piano n° 1, 2, 3,
4, 5
Concerto pour violon
Egmont, ouverture
Messe en ut
Missa Solemnis
Prométhée, ouverture
Symphonies n° 1, 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8, 9
|
La « Pastorale »
fut longtemps l'unique symphonie dirigée par CMG à partir de 1947. Il y
reviendra par la suite plus de 80 fois ! L'ombre de Furtwängler, de
Klemperer, de Walter l'a-t-il inhibé ? Il faudra attendre les années
1960 pour l'entendre dans les symphonies 5, 7 et une première Neuvième
en 1963 suivie de près de 70 exécutions jusqu'en 1994. Suivent la 7ème
(68 fois), la 5ème (42),
la 3ème (40 fois). Notez qu'à ma connaissance CMG n'a jamais dirigé la
Première symphonie en concert, mais seulement dans le cadre de
l'intégrale pour Sony à la tête de l'Orch de la Scala de Milan (décembre
1991). Il n'est venu à la Quatrième que 16 fois entre 1993 et
1996.
En revanche, Giulini n'a pas craint de s'« attaquer » à une œuvre aussi
dense que la Missa Solemnis, plus de 60 fois de 1966 à 1998.
Giulini était très recherché par les solistes : Accardo, Kremer,
Menuhin, Milstein, D. Oïstrakh, Perlman, Stern... pour le concerto pour
violon, Arrau, Ashkenazy, Benedetti-Michelangeli, Buchbinder, Lupu,
Perahia, Pollini, Weissenberg... pour les concertos pour piano.
A noter, une « fixation » de Giulini sur l'ouverture d'Egmont
programmée plus de 74 fois !
On regrettera que Giulini, grand chef d'opéra s'il en est, n'ait jamais
dirigé Fidelio.
|
BOCCHERINI Luigi
|
Ouverture en ré
Symphonie en ut mineur
|
La Symphonie en
ut mineur ne fut pas une programmation accidentelle : Giulini l'a
dirigé plus de vingt fois entre 1957 et 1963 et on dispose de
trois enregistrements CD.
|
CHERUBINI Luigi
|
Les Abencérages
Requiem en ut mineur
|
Trois exécutions en concert des
Abencérages en mai 1957 à Florence dont celle du 9 mai en CD. Le Requiem en ut mineur
a été le premier enregistrement en studio de Giulini pour Columbia en
1952. Il le dirigera près de vingt fois par la suite ! Il est inclus
dans mon livre.
|
CIMAROSA Domenico
|
Concerto pour hautbois
Les Horaces et les Curiaces
Le Mariage secret, ouverture
|
Encore une rareté
pour la RAI de Milan, le 13 avril 1952, disponible aujourd'hui en CD.
|
GLUCK Christoph-Willibald von
|
Alceste
Iphigénie en Tauride
|
Alceste :
représentation historique du 4 avril 1954 à la Scala avec Callas.
Disponible en CD
Iphigénie en Tauride fut représenté au Festival
d'Aix-en-Provence 26-31 juillet 1952. Disponible en CD
|
HAYDN
|
Concerto pour trompette
Il Mondo della luna
Messe Nelson
Symphonie concertante pour violon, violoncelle, hautbois et basson
Symphonies n° 39, 44, 49, 94 « La Surprise », 95,
99, 104
|
Une rareté à
l'époque : Il Mondo delle luna : exécution en concert pour la
radio de MIlan en mars 1951, suivie de 10 représentations en
juin/juillet 1959 à La Haye, Rotterdam, Utrecht, Amsterdam et au
Festival d'Aix-en-Provence pour fêter le 150e anniversaire de
la naissance . Pas de trace d'enregistrement !
Surprise ! Giulini avait une prédilection pour la Symphonie n° 94 «
La surprise » qu'il a dirigée très régulièrement de 1955 à 1995 :
plus de 80 exécutions, au moins 5 enregistrements.
|
HOFFMEISTER Franz Anton
|
Concerto pour alto
|
N'oublions pas que Giulini commença sa
carrière comme altiste dans l'orchestre de l'Augusteo. Diriger un
concerto pour alto devait lui provoquer quelque nostalgie lorsqu'il
accompagna Daniel Benyamini
à Tel Aviv, le 29 mai 1956.
|
MOZART Wolfgang Amadeus
|
Adagio et fugue en ut mineur
Air « Mia speranza adorata »
Air « Chio mi scordi di te »
Airs divers
Concertos pour flûte n° 1 et 2
Concerto pour hautbois
Concertos pour piano n° 6, 9, 10 (2 pianos), 12, 17, 18,
20, 21, 23, 24,
25, 27
Concertos pour violon n° 1, 3, 4, 5
Cosi fan tutte, airs
Divertimento n° 11 K. 251, 15 K. 287
Don Giovanni
Ein Musikalischer Spass K. 522
Exsultate jubilate K. 165
Les Noces de Figaro
Maurerische Trauermusik K 477
Requiem
Sérénade n° 10 « Gran Partita « K. 361
Sérénade n° 13 « Eine Kleine Nachtmusik » K. 525
Symphonie concertante pour vents K. 297
Symphonie concertante pour violon et alto K. 364
Symphonies n° 35, 36, 39, 40, 41
Thamos, roi d’Égypte K. 345
|
Chez Mozart, Giulini privilégie l'opéra.
« Avec Mozart, ma grande expérience me vient des opéras. J'ai commencé à
diriger les symphonies après les opéras, Les Noces de Figaro ou Don
Giovanni. »
L'enregistrement EMI de Don Giovanni en octobre-novembre 1959 demeure
une référence. Une trentaine de représentations et d'exécutions en
concert suivront de 1961 à 1970. De même pour les Noces de Figaro
enregistrées en septembre et novembre 1959 suivies de près de 40
représentations dont la fâcheuse dernière le 29 juin 1968 au
Metropolitan de New York avec l'orchestre de l'Opéra de Rome qui marque
l'adieu de Giulini à l'opéra pour 14 années. Ce sont les deux seuls
opéras dirigés intégralement ; ajoutons une unique exécution des
extraits de Thamos roi d'Égypte, le 26 février 1965 pour la RAI de Turin
reproduit sur CD. Quelques incursions également dans des airs de Cosi
fan tutte et des airs de concert.
Partition majeure également, le Requiem exécutée une trentaine de fois
entre 1966 et 1996 dont celle au Vatican le 5 décembre 1991 en présence
de Jean Paul II.
« Oh ! je n'ai pas dirigé tout de suite les grandes symphonies . Comme
altiste, j'ai d'abord joué sa musique de chambre. Puis, j'ai abordé les
symphonies de jeunesse. Mais avant de diriger les « grandes », j'ai
voulu avoir l'expérience des opéras dont elles sont l'émanation, la
quintessence. » Les symphonies n° 40, 41 n'ont donc été abordées qu'en
1965 : Giulini a 51 ans ! Nombreuses exécutions des Symphonies
concertantes, notamment celle pour vents et des concertos pour piano
avec d'excellents solistes : Anda, Ashkenazy, Benedetti-Michelangeli,
Brendel, Casadesus, Curzon, Perrahia, Pires, Pollini, Rubinstein, Serkin,
Watts, et. Ajoutons l'enregistrement du Concerto n° 23 en mars 1987 avec Vladimir Horowitz qui n'a jamais
fait l'objet d'un concert.
Mozartien inconditionnel, Mozart n'a pas dédaigné les Divertissements
(notamment le n° 11 K. 251 dirigé plus d'une trentaine de fois et même
Ein Musikalisher Spass K. 522 (Une plaisanterie musicale( à trois
reprises) et les Sérénades n° 10 « Gran Partita » K. 361 et n° 13 «
Eine
Kleine Nachtmusik » K. 525.
|
SALIERI Antonio |
Axur, re d'Ormuz |
version de concert pour la RAI |
SCHUBERT Franz
|
6 Danses Allemandes (Orch
Webern)
Quintette en u majeur op. 163 D. 946
arrgt pour orchestre de G. F. Ghedini
Messe en mi bémol
Symphonies n° 4, 5,
8, 9
|
Peu de choses de Schubert, mais avec
assiduité, au moins 25 fois la Messe en mi bémol, 80 fois la
Quatrième symphonie, 70 fois la Huitième, 50 fois la
Neuvième et, de tout cela, de magnifiques enregistrements, tout
particulièrement la Neuvième à Chicago en 1977. La
Cinquième, il la dirigera en 1947, 1953, 1968 et 12 fois en 1969
puis plus jamais.
Vous pouvez écouter
ici les Symphonies n° 4 et 9 enregistrées lors des concerts
donnés Salle Pleyel du 14-15 et 16 novembre 1990 avec l'Orchestre de
Paris.
Unique exécution le 22 mars 1950 de la transcription pour orchestre par
G. F. Ghedini du Quintette à cordes D. 946 par l'Orchestre
Santa Cecilia au Teatro Argentina à Rome
|
Répertoire romantique 1830-1914
Période d'excellence pour tout chef symphonique à la
tête des grandes phalanges mondiales. Les génies de cette faste période sont
pour Giulini Brahms, Bruckner, Dvorak, Mahler, Moussorgski, Schumann, Rossini et
Verdi bien sûr. Ce qui distingue Giulini ici, c'est son attachement à certaines
partitions auxquelles il ne cesse de revenir comme
Les Tableaux d'une
exposition de Moussorgski-Ravel. Du coup, on est surpris de certaines «
lacunes » : symphonies n° 2 de Schumann, n° 4 et 5 de TchaÏkovski, symphonies de
Mendelssohn, pratiquement pas de Wagner, de Richard Strauss. Lui faisant part de
mon étonnement à propose de ne pas voir figurer Puccini, Giulini répondit
simplement : « Il n'est jamais entré dans ma vie de musicien et d'homme.
Peut-être est-il trop sentimental. Je ne sais pas ». Notez le goût de Giulini
pour les symphonies de jeunesse et d'extrême maturité : Tchaïkovski (n° 2 et 6),
Bruckner (n° 2 et 7, 8 et 9), Mahler (n° 1 et 9).
BELLINI Vincenzo
|
Les Puritains, extraits
|
|
BERLIOZ Hector
|
Carnaval romain, ouverture
Nuits d’été
Roméo et Juliette, extraits
|
Pas grand chose de notre Berlioz national,
mais retour obstiné (25 fois) sur de larges extraits de Roméo et
Juliette notamment aux États-Unis entre 1969 et 1975 (voir CD à
Chicago). Les Nuits d'été avec Janet Baker à sept reprises dont
celle du 14 mai 1975 captée au Royal Festival Hall par la BBC le 14 mai
1975 (CD BBC Legends). On regrettera toujours l'absence de la
Symphonie fantastique.
|
BIZET Georges
|
Carmen, La fleur que tu m’avais jetée
Jeux d'enfants
L’Arlésienne, extraits
Les Pécheurs de perles, Je crois entendre encore
|
Petite incursion chez le compositeur de Carmen que
Giulini, d'ailleurs, faillit diriger à Édimbourg en 1977. On se limitera
aux extraits enregistrés à Los Angeles avec Placido Domingo le 12
novembre 1980 en vue du disque DG. Les Jeux d'enfants avaient
été gravés en octobre 1956 pour EMI, mais il ne semble pas que Giulini y
revienne par la suite.
|
BORODINE Alexandre
|
Danses Polovtsiennes du Prince Igor
|
Giulini adorait la musique russe, mais pour
Borodine il ne semble s'être limité qu'aux Danses Polovtsiennes, et
encore au début de sa carrière en février 1948 et décembre 1951.
|
BRAHMS Johannes
|
Concertos pour piano n° 1 et 2
Concerto pour violon
Double concerto pour violon et violoncelle
Ouverture tragique
Rhapsodie pour alto, chœur d’hommes
Symphonies n° 1 à 4
Un Requiem allemand
Variations sur un thème de Haydn
|
Au programme de son premier concert public,
le 16 juillet 1944 figurait la Symphonie n° 4 de Brahms. Par la
suite, il n'abandonnera plus jamais cette œuvre fétiche qu'il dirigera
jusqu'en 1997 plus de 160 fois. Les autres symphonies ne sont pas en
reste, la Première plus de 140 fois de 1957 à 1998, la
Deuxième presque 100 fois de 1945 à 1998, la Troisième une
petite quarantaine de fois de 1968 à 1996. C'est dire l'attachement de
Giulini à ces quatre symphonies. On dispose d'au moins sept
enregistrements pour chacune des symphonies 1 et 4 !
En revanche, CMG n'abordera pas Un Requiem allemand
pas avant novembre 1977, mais il le dirigera régulièrement jusqu'en 1993
presqu'une trentaine de fois, et l'enregistrera en live les 20-21 juin
1987 pour DG. A noter aussi le live avec Cotrubas et
Fischer-Dieskau capté à Édimbourg le 26 août 1978 (BBC Legend).
Outre l'enregistrement fameux du Concerto pour violon avec
Perlman fin 1976, Giulini a accompagné les plus grands violonistes :
Accardo, Francescati, Menuhin, Milstein, Stern, Vengerov, etc. au cours
d'une trentaine de concerts. C'est également le cas avec les deux
concertos pour piano où l'on relève les noms de Claudio Arrau, Ashkenazy,
Barenboim, Brendel, Fleisher, Oppitz, Orozco, Perahia, Rubinstein,
Serkin, Solomon, Weissenberg, Zimerman, etc. Faut-il rappeler l'
exceptionnelle réussite des deux enregistrements studio avec Arrau pour
EMI en avril 1960 et avril 1962 ?
L'Ouverture tragique a curieusement été préférée (au moins 28
fois) aux Variations sur un thème de Haydn (une unique fois,
semble-t-il avec l'Orchestre Philharmonia, le 20 octobre 1962). Peu
d'occasions (9 !) aussi pour le Double concerto dirigé
exclusivement dans les années 1950, hormis probablement un beau concert
avec Hugh
Maguire
(violon) et Jacqueline
du Pré
(violoncelle).
|
BRUCKNER Anton
|
Symphonies n° 2, 7, 8 et 9
Te Deum
|
Giulini s'est « lancé » dans Bruckner en
mars 1974 à Chicago avec la Deuxième Symphonie, en octobre de
la même année avec la Neuvième à New York, en novembre 1975 à
Rome pour la vaste Huitième, mais pas avant le 12 novembre 1981
pour la Septième à Los Angeles. On peut écouter
ici le concert du 19 juillet 1982 au Royal Albert Hall au cours
duquel CMG dirigeait la Septième à la tête du Philharmonia. Dès lors, il reviendra
continûment à ces cinq monuments qu'il a par ailleurs si magnifiquement
servis au disque notamment à Vienne dans la Neuvième en juin
1988 pour DG.
A noter et regarder :
- le DVD (EuroArts) de la Huitième Symphonie avec le
World Philharmonic Orchestra enregistré à Stockholm le 8 décembre 1985
- le DVD (Arthaus Musik) de la Neuvième avec l'Orchestre de la
Radio de Stuttgart les 18-20 septembre 1996, avec en bonus les répétitions des
trois premiers mouvements. Giulini avait 83 ans !
Unique et fatale exécution du Te Deum, pas avant le 18 mai 1996
: c'était le dernier concert de Giulini à la tête de l'Orchestre
Philharmonique de Vienne.
NB L'internationale Bruckner-Gesellschaft a décerné en 1978 la médaille
« Bruckner » au maestro Giulini.
|
BUSONI Ferruccio
|
Sarabande et cortège
|
Quatre exécutions de cette partition à
Pasadena en février 1971.
|
CATALANI Alfredo
|
La Wally
|
6 représentations à la Scala en décembre
1953 avec Tebadi, Del Monaco, Scotto, etc et un disque souvenir de la
soirée du 7 décembre (Legato classicals)
|
CHOPIN Frédéric
|
Andante spianato et grande polonaise
Concertos pour piano n° 1 et 2
|
L'enregistrement de ces trois partitions
avec Krystian Zimerman en 1978-1979 a fait date. Mais on aimerait avoir
conservé la collaboration de Giulini avec Claudio Arrau, Clara Haskil,
Malcuzynski, entre autres.
|
CILEA Francesco
|
Adrienne Lecouvreur
|
5 représentations (7, 9, 12, 21, 24 mai
1953) à la Scala avec Tebaldi, Dominguez, Campora, Poli, Maionicaetc.
|
DONIZETTI Gaetano
|
Don Sebastiano
L’Elixir d’amour
La Favorite, A tanto amor
|
Un extrait de La Favorite A tanto
amor chanté par Paolo Silveri en 1952 CD Melodram.
L'Elixir d'amour a été représenté dix fois les 11, 14, 19, 23,
27 décembre 1954, les 1, 6, 19, janvier et les 3, 6 mars 1955 à la Scala
avec Carteri (Ratti), Di Stefano (Monti), Panertai, Tajo. Placido
Domingo chantera l'extrait Une furtiva lagrima dans son
anthologie pour DG en novembre 1980.
A Florence fut donné Don Sebastiano avec Barbieri, Poggi,
Maschieri, Dondi, Neri les 2, 4 et 8 mai 1955 : un CD du 2 mai chez
Fonit Cetra.
|
DVORAK Antonin
|
Concerto pour violon
Concerto pour violoncelle
Sérénade pour cordes
Symphonies n° 7, 8 et 9
|
Giulini a dirigé Dvorak plus d'une
centaine de fois et tout particulièrement les symphonies, c'est dire son
attachement au compositeur tchèque. La Septième d'octobre
1967 à Budapest à février 1993 à Amsterdam (46 fois), la brillante
Huitième de mai 1951 à Venise à novembre 1992 (38 fois), et la
célèbre Neuvième « du Nouveau monde » dès mai 1947 à Rome à
mars 1993 à Londres (20 fois). Magnifique enregistrement de cette
dernière à Chicago en avril 1977 pour DG.
Le Concerto pour violoncelle
figure cinq fois au programme dont une à Édimbourg avec Mstislav
Rostropovitch et l'Orchestre Philharmonia, le 6 septembre 1962. On a
mieux : reportez-vous donc à la version vidéo enregistrée au Henry
Wood Hall à Londres, en novembre 1977 et publiée par EMI, couplée au
Concerto n° 1 de Saint-Saëns, l'ensemble avec l'Orchestre
Philharmonique de Londres. C'est un document.
|
FRANCK César
|
Psyché et Éros
Symphonie en ré mineur
Variations symphoniques
|
CMG a dirigé très tôt la Symphonie en ré mineur, le 23 mai 1947, mais
il n'y reviendra pas avant 1962 à Venise pour ne plus la quitter
jusqu'en avril 1996 à Munich (36 fois quand même) auquel il faut ajouter
trois enregistrements avec des orchestres prestigieux : Philharmonia
(mai 1958), Philharmonique de Berlin (février 1986) et Philharmonique de
Vienne (live, juin 1993). A vous de choisir !
Plus curieux est l'intérêt marqué par Giulini pour Psyché et Éros
entamé une première fois, là aussi très tôt, le 12 mars 1949 à Venise,
puis repris vingt ans plus tard du 13 février 1969 à Berlin jusqu'au 26 avril
1980 à Los Angeles. Belle gravure à Berlin en 1986 couplée logiquement
avec la symphonie.
|
GOUNOD Charles
|
Faust, Avant de quitter ces lieux
Petite symphonie
|
Un extrait chanté en italien de
Faust enregistré le 26 novembre 1951 à la Rai de Turin pour
accompagner Paolo Silveri. CD Melodram. La Petite Symphonie
est pour ainsi dire un « accident », le 30 juin 1963 à Amsterdam.
|
GRIEG Edvard
|
Concerto pour piano
|
Une seule fois, mais avec Arthur
Rubinstein le 25 novembre 1963 et le Philharmonia avec au même concert
le Concerto pour piano n° 23 de Mozart. Seul Grieg a été gardé pour le
CD aujourd'hui disponible chez Parnassus Records ou Inya'glio INCD.
|
HALEVY Jacques Fromental
|
La Juive, ext. : Rachel quand du Seigneur
|
Incursion fortuite à l'occasion du
récital Placido Domingo gravé à Los Angeles en novembre 1980.
|
HUMPERDINCK Engelbert |
Hansel et Gretel |
? |
LALO Edouard
|
Concerto pour violoncelle
Symphonie espagnole
|
Trois fois le Concerto pour violoncelle dont une avec Pierre
Fournier à Turin le 24 mars 1961. En revanche une unique exécution de la Symphonie espagnole le 18 décembre 1957 à Rome avec Bronislav
Gimpel, c'est peu.
|
LIADOV Anatole
|
Le Lac enchanté
|
Unique exécution le 20 mai 1950 avec
l'Orchestre de la Fenice à Venise.
|
LISZT Franz
|
Concertos pour piano n° 1 et 2
Fantaisie hongroise
|
Ce n'est pas la tasse de thé de Giulini,
semble-t-il, qui s'est limité à accompagner des solistes tels Wilhelm Kempff le 18 décembre 1955 à Rome pour le
Concerto n° 2 ou l'éminent
lisztien György Cziffra dans la Fantaisie hongroise, le 11 juin
1959 à Londres. Ils s'étaient rencontrés le 9 mai à Paris avec
l'Orchestre National de la RTF dans le Concerto n° 1 de
Tchaïkovski.
|
MAHLER Gustav
|
Das lied von der Erde
Kindertotenlieder
Lieder eines fahrenden gesellen
Symphonies n° 1, 9, 10 (Adagio)
|
CMG
dut remplacer George Szell (décédé en juillet 1970) à la tête de
l'Orchestre Philharmonique de Londres pour un concert du 4 septembre
1970 à Édimbourg au cours duquel il dirigea les Kindertotenlieder
avec en soliste Dietrich Fisher-Fieskau, une partition à laquelle il ne
reviendra plus par la suite, hélas. Ce premier contact avec Mahler
fut presque immédiatement suivi avec la Symphonie n° 1 à Londres, le 13
décembre 1970, une œuvre qu'il abandonnera en 1976 après 28 exécutions
et deux beaux enregistrements à Chicago (DG) en 1971 et à Berlin
(Testament) en février 1976, live. Il entame cette même année à
Édimbourg Das Lied von der Erde qu'il dirigera assez
régulièrement (26 fois) jusqu'en mars 1992 à Berlin. Parmi ses solistes
Brigitte Fassbänder et Francisco Araiza avec qui il a réalisé le disque
DG en février 1984 en studio et en live, mais aussi Florence Quivar et
Jon Vickers, Jard Van Nes et Keith Lewis, Tatiana Troyanos et Peter
Hofmann. L'émouvante Neuvième fut testée à Florence en novembre
1971 avant de l'aborder à Chicago en décembre : une des pages les plus
sublimes de Mahler pour laquelle Giulini avait une évidente affinité ;
il la dirigea jusqu'en avril 1976 pour l'enregistrer avec l'Orchestre
Symphonie de Chicago (DG) : un des plus beaux disques de Giulini et une
des plus belles interprétations de l'œuvre disponible
ici. En revanche, il est bien
dommage que nous n'ayons aucune trace discographique d'une des 17 exécutions de
l'Adagio de la Dixième Symphonie données en
1979-1980. Heureusement, on dispose
ici d'un
magnifique enregistrement live réalisé le 2 mai 1980 lors de la tournée
européenne avec l'Orchestre Philarmonique de Los Angeles au Royal
Festival Hall de Londres. Au même programme (donné également le 1er mai)
figurait le Symphonie n° 3 de Beethoven. Ce même programme sera
repris à Zurich le 8 mai et à Florence le 15 mai. Enfin, les Lieder
eines farhenden gesellen n'ont été dirigés que lors d'une série de
5 concerts donnés à Vienne du 18 au 23 mai 1978 avec Julia Hamari en
soliste et l'Orchestre Symphonie de Vienne.
|
MENDELSSOHN
|
Concerto pour piano n° 1
Concerto pour violon
Les Hébrides, ouverture
|
Pas d'affinités particulière avec
Mendelssohn semble-t-il dont Giulini ne semble pas avoir dirigé une seule
symphonie. En revanche, pour le Concerto pour violon (38 fois) que du
beau monde : Accardo, Grumiaux (CD en 1953), Menuhin, Mintz, Stern,
Vengerov, Zukerman (CD en 1971), etc.
|
MOUSSORGSKI Modest
|
Khovantschina, Prélude
Les Tableaux d'une exposition / orch. Ravel
Une Nuit sur le Mont Chauve
|
Le Prélude de La
Kovantschina a été inscrit une vingtaine de fois aux programmes de
Giulini jusqu'en 1977 : deux CD en témoignent en septembre 1961 avec le
Philharmonia et en mai 1973 avec la Philharmonie de Berlin. Une nuit sur
le Mont Chauve fut abordée une demi-douzaine de fois au milieu des
années 1950. Si vous avez l'occasion de vous procurer l'enregistrement
LP 33 tours réalisé à cette époque pour EMI (septembre-octobre 1956)
avec le Philharmonia, vous serez impressionnés par le dramatisme
extraordinaire de la direction de Giulini.
L'œuvre fétiche, ici, ce sont Les Tableaux d'une exposition
dont j'ai relevé près de 120 exécutions de 1948 à 1993. Presque tous les
orchestres que Giulini a dirigés ont abordé cette œuvre sous sa
direction. Pas moins de quatre enregistrements témoignent de
l'implication de Giulini dans cette partition riche en couleurs et en
intensité ainsi qu'un DVD (EMI Classics) avec le Philharmonia filmé au
Fairfield Town Hall, à Londres, le 3 mars 1964
|
PAGANINI Nicolo |
Concertos pour violon n° 1 et 2
|
Dans les deux concertos, des rencontres
opportunes
avec des virtuoses du violon : n° 1 à Vienne en février-mars 1956 avec Bronislav Gimpel, n° 2 à Chicago en octobre 1969 et à Londres avril 1970
avec Franco Gulli.
|
PARODI Lorenzo
|
Préludio ad una comedia
|
Unique exécution le 15 janvier 1945 à
Rome avec l'Orchestre de la Santa Cecilia.
|
PEROTTI Giovanni Agostino
|
Œuvre non identifiée
|
Unique exécution le 24 mai 1950 à Naples
avec l'Orchestre Sante Carlo
|
ROSSINI Gioachino
|
Le Barbier de Séville
Guillaume Tell, ouverture
Il Signor Bruschino
Introduction, Thème et Variations pour clarinette et orchestre
La Cenerentola
L’Italienne à Alger
La Pie voleuse, ouverture
Sémiramis, ouverture
Stabat Mater
La Pie voleuse, ouverture
L'Échelle de soie, ouverture
|
Un compositeur d'élection abordé très tôt au festival
d'Aix-en-Provence pour quatre représentations du
Barbier de Séville en juillet
1953 avec Wilson, Tangeman, Valletti, Capecchi, Cortis et l'Orchestre de
la Société des Concerts du Conservatoire. Reprise en juillet 1958, même
lieu, même orchestre, avec cette fois, Berganza, Betti, Spina, Panerai,
Calabrese. De 1953 à 1962, Giulini dirigera la partition 46 fois :
Milan, Tel Aviv, Jérusalem,, Londres, Édimbourg, La Haye, Rotterdam,
Utrecht en profiteront.
Cinq représentations de L'Italienne
à Alger ont été données à la Scala en mars 1953,
quatre reprises en Hollande en juin/juillet 1955, douze en Israël en
décembre 1961. Parmi les chanteurs : Simionato, Valletti, Berganza, Alva,
Montarsolo, Petri, Bruscantini...
Cinq représentations de La
Cenerentola ont été données à la Scala en mars 1954,
puis quatre autres en juin-juillet en Hollande avec notamment Simionato,
Gatta, Cadoni, Monti, Bruscantini, Petri.
Il Signo Bruschino a été
donné en version de concert à la RAI de Milan le 24 septembre 1951 : CD
Golden Melodram ou Myto.
Outre les ouvertures de ces opéras,
Giulini a aussi dirigé celles de Guillaume Tell (15 fois), de Sémiramis
(27 fois) et pour le disque La Pie voleuse et
L'Échelle de soie.
Moins souvent donné, le Stabat Mater
a été dirigé avec ferveur au moins 17 fois entre 1967 et 1981, notamment
à Paris les 8, 9 et 10 mars 1979.
La discographie rend compte de l'activité
rossinienne du maestro sans que l'on puisse prétendre qu'elle fasse date
aujourd'hui en dehors des deux fervents Stabat Mater enregistrés
en 1978 et 1981 : Diapason d'or pour cette dernière.
|
SAINT-SAËNS Camille
|
Concerto pour violoncelle n° 1
|
Limité au Concerto pour violoncelle
à huit reprises avec entre autres Misha Maisky, Daniel Rothmuller
(soliste du Phil de Los Angeles), Paul Tortelier... ; mais, il ne faut pas
oublier l'enregistrement vidéo de Rostropovitch au Henry Wood Hall à
Londres, en novembre 1977 et publiée par EMI, couplé avec le
Concerto de Dvorak.
|
SCHUMANN Robert |
Concerto pour piano
Concerto pour violoncelle
Le Paradis et la Péri
Manfred, ouverture
Symphonie n° 1 « Le Printemps», 3 « Rhénane
», 4
|
La Symphonie n° 3 accompagna toute la carrière de Giulini. Du
24 février 1957 à Florence jusqu'au 29 juin 1996 à l'abbaye d'Eberbach
en Allemagne, j'ai relevé 70 exécutions. Grande affinité donc, avec
cette symphonie dont Giulini enregistra avec le Philharmonia la version
réorchestrée par Mahler les 3 et 4 juin 1958 pour EMI, version à
laquelle il n'est plus jamais revenu parla suite. La Symphonie n° 1
«Le Printemps » n'a été programmée que pour deux concerts à
Montreux et Ludwigshafen (15-16 septembre 1990, et la Symphonie n° 4 à
Florence pour deux concerts à Florence (16-24 mai 1987) et quatre
concerts à Los Angeles du 13 au 16 décembre 1979.
Programmé au Festival d'Édimbourg le 23 août 1973, l'oratorio Le
Paradis et la Péri fur repris par Giulini sept autres fois dans les
deux années suivantes.
Le Concerto pour piano a été souvent programmé (17 fois) avec
les grands solistes tels Anda, A. Fisher, Kissin, Lupu, ou
Pollini le 6
juin 1974 avec l'Orchestre symphonique de Vienne, alors
que le rare Concerto pour violon n'a jamais été associé qu'à
Gidon Kremer qui s'en est fait l'ardent défenseur aux côtés de Giulini à
Los Angeles en 1980 et à Berlin en en 1986. Le Concerto pour
violoncelle, enfin, n'a bénéficié que de six concerts au gré d'une
demi-douzaine de collaborations occasionnelles avec des solistes comme
Antonio Janigro ou Enrico Mainardi. En revanche, nous disposons aujourd'hui
d'un bel enregistrement studio avec l'ardent Janos Starker réalisé le 17
septembre 1957 sous l'impulsion de Walter Legge pour EMI. |
STRAUSS Johann, fils
|
Le Beau Danube bleu (Donauwalzer)
Valse de l’Empereur
|
Singulier et probablement non représentatif des affinités de Giulini,
mais quand on dirige l'Orchestre Symphonique de Vienne, comment échapper
au roi de la valse ? Une Valse de l'Empereur (à Vienne le
14 avril 1974) et deux Beau Danube Bleu (à Vienne le 26
mai 1975 et à Prague le 27 mai) : péchés véniels !
|
STRAUSS Richard
|
Concerto pour violon
Quatre Derniers lieder
|
Le Concerto pour violon est une
rareté due à l'instigation du violoniste du violoniste Hermann Krebbers
pour trois concerts (17, 18, 19 janvier 1979) à Amsterdam. Mais comme on
aimerait pourvoir écouter les Quatre Derniers lieder avec
Élisabeth Schwarzkopf à Vienne un beau jour de mai 1960, le 5
exactement, ou encore avec Leontyne Price (13-15 mars 1971) !
Heureusement, Lucia Popp a été enregistrée le 6 novembre lors des
concerts des 5, 6, 7, 8 novembre 1981 à Los Angeles et il est très
facile d'écouter ces quatre merveilles sur
you tube, et même de les télécharger.
|
TCHAÏKOVSKI Piotr Ilyitch
|
Concerto pour piano n° 1
Concerto pour violon
Francesca da Rimini
Roméo et Juliette
Symphonies n° 2 et
6
|
Du fameux Concerto pour piano n° 1, je
relève quatre exécutions mais pas avec n'importe qui : Ciccolini (20 mai
1950 à Venise), Cziffra (17 avril 1957 à Paris avec l'Orchestre national
de la RTF, disponible désormais en CD, document INA), Guilels (12 avril
1961 à Rome) et Rubinstein (16 mai 1961 à Londres disponible chez BBC
Legend). Six exécutions du non moins fameux Concerto pour violon
avec notamment Milstein, Szeryng et Kyung Wha Chung, cette dernière avec
la Philharmonie de Berlin (11 mai 1973) CD disponible chez Testament.
Des six symphonies, CMG n'a jamais dirigé que les symphonies n° 2 et 6
et plus encore la 2 (curieusement) que la 6 respectivement 43 et 23
fois. Pour être tout à fait complet, il semble qu'il y ait eu une
tentative d'enregistrement de la Cinquième avec le Philharmonia
le 26 avril 1962, mais seulement une tentative.
La Deuxième avait été abordée de bonne heure, dès le 22 février
1948, à Rome, et il la dirigera par la suite régulièrement jusqu'au 21
novembre à Florence. La discographie témoigne
de cette assiduité. De même pour la tragique Sixième abordée en
deux temps : le premier rassemble une série de cinq concerts à la fin
des années 1950, le second une série de 18 concerts avec l'orchestre de
Philharmonique de Los Angeles en 1980 et 1982.
Je n'ai pas trouvé trace de concerts où l'ouverture-fantaisie Roméo
et Juliette et la fantaisie symphonique Francesca da Rimini
aient été programmés. C'est probablement pour répondre à l'invitation de
Walter Legge que Giulini a enregistré les deux œuvres avec le
Philharmonia en avril 1962.
|
VERDI Giuseppe
|
Aida, Se Quel guerrier io fossi !
Don Carlos (15 représentations)
Falstaff
(68 représentations)
La Force du Destin, ouverture
I Due Foscari
I Lombardi, chœur
Messa da Requiem
Quatre Pièces sacrées
Rigoletto (13 représentations)
La Traviata
(29 representations)
Le Trouvère (11 représentations)
Les Vêpres siciliennes, ouverture
|
Si Puccini est resté imperméable à
l'univers giulinien, Verdi fut en revanche, avec Mozart, son compositeur
de prédilection dans le répertoire lyrique. « A mon avis, ce sont les
deux musiciens qui ont le mieux compris la conception du théâtre en
musique, qui ont réalisé le plus complètement la synthèse de la musique,
de la parole et de l'action. [...] Bien sûr, j'ai aussi dirigé les
ouvrages de Rossini, de Gluck, de Weber et quelques autres, mais je dois
reconnaître qu'ils n'ont rien, ou presque, ajouté à ce que j'avais
appris de Mozart et de Verdi, même Wagner que, d'ailleurs, je n'ai
jamais osé aborder au théâtre. »
Verdi a donc accompagné Giulini toute sa vie, mais comme toujours d'une
manière très sélective. Giulini était toujours très réticent à apprendre
des œuvres nouvelles et n'avait pas le goût des raretés.
Attila et I Due Foscari constituent deux
exceptions liées au
cinquantenaire de la mort de Verdi en 1951. Pour le reste, Giulini a
servi en premier lieu La Traviata
abordée cette même année 1951 à Bergame avec Tebaldi (18
octobre) qui, souffrante, fut remplacée par Callas (20 octobre). Les 19
représentations avec Callas à la Scala, du 28 mai 1955 au 27 avril 1956
dans la mise en scène de Visconti, sont restées dans les annales. Le
célèbre enregistrement EMI du 28 mai rend imparfaitement compte de la
magie du spectacle mis en scène par Visconti
Falstaff a été abordé
parallèlement à Édimbourg pour 6 représentations du 23 août au 2 septembre
1955, amorce de 68 représentations réparties de 1955 à 1965 et en
1982-1983. Falstaff est l'opéra qui fera revenir Giulini à la scène en
1982. Splendide enregistrement issu des représentations de Los Angeles
(DG) et un DVD qui devrait être réédité. On se consolera avec le DVD
capté à Londres le 30 juin 1982. La représentation du 25 août 1955 est
désormais disponible chez ICA en CD.
Don Carlos a été donné pour
deux séries de représentations à Covent Garden : 8 en mai 1958 et 5 en
avril -mai 1959. Deux ultimes représentations les 20-22 novembre 1965 à
l'opéra de Rome. Et un beau disque en studio pour EMI en août 1970
!
Rigoletto a bénéficié de 9
représentations en novembre 1966 à l'Opéra de Rome (CD du 19) suivies de
quatre autres le mois suivant à Florence (CD également). Mais, là
encore, Günther Breest (executive producer chez DG) parviendra à
persuader Giulini de reprendre le chemin du studio du 3 au 12 septembre
1979 à Vienne : un enregistrement qui remportera un Grand Prix
international du disque en 1981.
La direction du Trouvère est
limitée aux 8 représentations données au Covent Garden de Londres du 19
novembre au 10 décembre 1964 puis 3 autres du 25 au 30 octobre 1965. Un
CD garde la trace de la représentation du 26 novembre 1964 qui, hélas,
ne rend pas compte de la mise en scène de Visconti.
Deux pièces de musique sacrée ont toujours gardé les faveurs du maestro.
Avant tout la Messa da Requiem
que tous les directeurs artistiques ont souhaité programmer sous la
baguette de Giulini tant celui-ci parvenait à lui imprimer intensité
dramatique et ferveur spirituelle. Pas moins de 76 exécutions au
compteur du 15 juin 1957 à Scheveningen au 31 janvier 1998 à Paris. Vous
pouvez écouter
ici le concert donné Salle Pleyel à Paris les 29-30-31 janvier 1992
à la tête des Chœurs et de l'Orchestre de Paris avec en solistes
Françoise Pollet, Petra Malakova, Gösta Winbergh et Roberto Scandiuzzy.
De
même, les Quatre Pièces sacrées
tentées à Strasbourg le 18 juin 1951 avec Renata Tebaldi et l'Orchestre
de la RAI de Turin jusqu'à une 34ème exécution à Berlin le 8
septembre 1990. De ces deux partitions nourries de l'intérieur tout au
long de sa carrière, Giulini a laissé des enregistrements exceptionnels.
Pour plus de détails, voir la discographie.
|
WAGNER Richard |
Tannhäuser, ouverture
Tristan et Iseult, Prélude et mort d'Iseult
Wesendonk Lieder
|
Intimidé devant Wagner ? Peut-être. En
tout cas, Élisabeth Schwarzkopf rapporte que Walter Legge n'est jamais
parvenu à le faire aller plus loin que le premier acte de Tristan.
Appelé à Bayreuth pour Tannhäuser, CMG aurait annulé en raison
d'un changement de distribution. Prétexte ? Fuite ? Alors, il nous reste
des bribes : 12 exécutions quand même du Prélude et mort d'Iseult
entre 1953 et 1979, une Ouverture de Tannhäuser à Londres le 5
mars 1964 et les Wesendonk Lieder le 4 mai 1967 avec Ingrid
Bjoner. Pas un disque de tout cela, évidemment.
|
WEBER Carl Maria von
|
Concertino pour basson en fa
Euryanthe (3 représentations)
Der Freischütz (5 représentation)
Der Freischütz, ouverture
|
On doit au Mai musical de Florence 1954,
trois représentations d'Euryanthe et à la Scala de Milan cinq
représentations du Freischütz. En revanche, la brillante
ouverture du Freischütz a servi d'introduction à 65 concerts du
15 janvier 1945 au 3 juillet 1998 : belle constance à rapprocher de
l'ouverture d'Egmont de Beethoven comme pièce favorite pour
introduire un programme.
|
Répertoire moderne 1914-1945
Giulini ne fut pas seulement un chef romantique : le
tableau suivant en témoigne. On y relève les grands compositeurs de cette
période dont certains qu'on n'attend pas sous la baguette de Giulini tels
Hindemith, Prokofiev et plus encore Webern. Naturellement, les compositeurs
italiens sont assez bien représentés Alfredo Casella, Vincenzo Davico,
Giorgio Federico Ghedini, Carlo Jachino, Mario Labrocha, Francesco Malipiero,
Mario Peragallo, Ildebrando Pizzetti, Ottorino Respighi, Giovanni Salviucci,
Alberto Savinio, Ermano Wolf-Ferrari. Toutefois, on peut déplorer l'absence de
nombreux compositeurs français en dehors de Debussy, Ravel, Fauré et un «
occasionnel » Honegger (qui était d'ailleurs de nationalité Suisse). Notez que
Giulini était particulièrement recherché par les solistes et les éditeurs
discographiques comme partenaire dans les concertos.
BARTOK Béla
|
Château de Barbe-Bleue
Concerto pour alto
Rhapsodie pour piano et orchestre
|
C'est d'abord pour la RAI de Milan que
Giulini monta l'opéra de Bartók, le 18 janvier 1953 avec Giuletta
Simionato et Mario Petro. Il reprit l'ouvrage à la Scala couplée avec
Noces de Stravinski, le 28 janvier 1954, les 2, 8, 11 février
1954 avec Dorothy Dow et Mario Petri, et une dernière fois à Rome le 21
décembre 1955 avec Lucille Udovick et l'incontournable Mario Petri. Le
Concerto pour alto est lié à cinq exécutions données les 18,19,
20 novembre 1976 à Chicago, 22 novembre à Milwaukee, le 3 décembre à
Ames avec l'altiste Milton
Preves. Unique
exécution de la Rhapsodie pour piano et orchestre avec
Andor Foldes au
Mai Musical de Florence le 7 décembre 1958. Pas de trace discographique
de tout cela.
|
BERG Alban
|
Concerto pour violon
|
Deux exécutions italiennes : à Rome le 2
décembre 1947 et à Bologne le 7 avril 1949 avec en soliste Vittorio
Emanuele. Mais comme il est dommage de pas avoir de trace des 5
exécutions données avec Itzhak Perlman du 14 au 18 octobre 1982 à Los
Angeles !
|
BLOCH Ernest
|
Shelomo
|
Unique exécution le 15 avril 1945 avec
l'Orchestre Santa Cecilia de Rome et le violoncelliste Massimo
Amfiteatrof
|
CASELLA Alfredo
|
La Giara
|
IL est dommage que Giulini n'ait pas plus
souvent dirigé la musique de ce grand compositeur : il s'est limité à la
Suite symphonique op. 41 La Giara une douzaine de fois aux
États-Unis en 1969 et 1970, notamment à la tête de l'Orchestre
Philharmonique de New York (9, 10, 11, 13 janvier 1969) où CMG a fait de
très courtes apparitions.
|
DAVICO Vincenzo
|
Offerta lirica pour soprano et orchestre
|
Une exécution le 12 mars 1947. Une autre
œuvre non identifiée est jouée le le 23 mai 1948 à Naples : qui s'en
souvient ?
|
DEBUSSY Claude
|
Jeux
La Mer
Nocturnes (3),
Prélude à l’après-midi d’un faune
Rhapsodie pour clarinette
|
Avec Ravel, Debussy est LE compositeur
français le plus souvent dirigé par Giulini. Hélas, de manière trop
sélective puisque réduit pratiquement à La Mer. Comment alors,
et en tout premier lieu, ne pas regretter un
Pelléas et Mélisande sous sa direction ? ou encore les Images pour
orchestre. On se contentera donc de La Mer abordée dès le 15
janvier 1945 à Rome jusqu'au 4 avril 1996 à Munich : 68 exécutions
recensées et quelques magnifiques enregistrements.
Après leur enregistrement en studio du 14 au 26 avril 1962 (merci Walter
Legge), les Trois Nocturnes sont dirigés une première fois en
public à Londres le 7 octobre 1962 avec l'Orchestre Philharmonia, puis à
Florence le 7 février 1963, à Londres à nouveau le 28 septembre 1967, à
Chicago enfin lors de 4 concerts les 6, 7, 8, 10 mars 1969 puis...
plus jamais.
Le ballet Jeux n'a été dirigé que deux fois, à Turin, le 21 mai
1957 et à Chicago, le 14 janvier 1958 alors que le Prélude à
l'après-midi d'un faune a bénéficié de 5 exécutions en tournée avec
l'Orchestre Symphonique de Vienne en janvier 1977 et de 9 exécutions
avec l'Orchestre Philharmonique de Los Angeles en avril-mai 1979.
Ajoutons une prise live entre le 23 et le 25 février 1994 avec
l'Orchestre Concertgebouw d'Amsterdam. Encore trois exécutions de la
Rapsodie pour clarinette en novembre 1973 à Chicago et une autre
exécution au Hollywood Bowl le 18 août 1981 avec l'Orchestre
Philharmonique de Los Angeles. Ce sera tout.
|
FALLA Manuel de
|
Concerto pour clavecin
La Vie brève
L’Amour sorcier
Le Tricorne (3 danses)
Nuits dans le jardins d’Espagne
|
Couplé à Cavalleria Rusticana de Mascagni
(dirigé par un autre chef), l'opéra La Vie brève fut dirigé par
Giulini à 10 reprises à la Scala entre 16 février et le 23 mars 1952. Le
maestro
accompagnera Teresa Bergansa dans quelques extraits à Londres, le 16
janvier 1962 ainsi que George Malcom dans le Concerto pour clavecin.
Tout au long de sa carrière, Giulini a montré sa prédilection pour les
trois danses du Tricorne de Manuel de Falla. On peut dire qu'il
les a dirigées partout de 1954 à 1972 (43 fois !) et notamment lors de sa
tournée internationale avec l'Orchestre philharmonique d'Israël, partout
mais, curieusement, jamais en Espagne où il s'est rendu pourtant
plusieurs fois. L'Amour sorcier fut également donné une
vingtaine de fois dont la moitié en Israël.
Une seule exécution des Nuits dans les jardins d'Espagne à
Scheveningen avec au piano Hans Henkemans et l'Orchestre de la Résidence
de la Haye, le 19 juin 1963.
|
FAURE Gabriel
|
Requiem
|
Giulini avait dirigé le Requiem à Rome dès le 9
avril 1961, puis à Londres le 30 avril 1962 (avec Janet Baker et Gérard Souzay CD EMI), à Milan le 5 mars 1965. Il reviendra plus fréquemment à
ce Requiem « feutré » qui le changeait des déchainements telluriques de
celui de Verdi, de 1986 à 1988.
|
GHEDINI Giorgio Federico
|
Appunti per un credo
Concerto da camera
Concerto dell’ Albatro pour récitant et petit orchestre
Concerto pour flûte et violon
Divertimento pour violon et orchestre
L'Olmeneta, concerto pour 2 violoncelles et orchestre
Lord Inferno
Messe du Vendredi Saint
Musica da concerta pour alto et cordes
Pezzo concertante pour 2 violons, alto et orchestre
Sonata sa camera
|
Giorgio Federico Ghedini
(1892-1965)
enseigna la composition aux conservatoires de Parme et de Milan.
Compositeur prolixe, il fut bien servi par son ami Giulini qui dirigea
plusieurs de ses compostions de 1947 à 1972 non seulement en Italie mais
aussi aux États-Unis, en Hollande, en Allemagne. CMG a assuré la
création le 11 juillet 1952 avec
l'orchestre de la RAI de Milan la « comédie harmonieuse » Lord
inferno d'après The Happy Hyprocrite de Beerbohm ;
diffusion le 22 octobre 1952.Un enregistrement live conserve la trace d'une exécution de la
Sonata da concerto pour flûte, cordes et percussion donnée
avec l'orchestre Symphonique de Boston, le 2 mars 1962 : Doriot Anthony
Dwyer assurait la partie soliste.
Voir aussi Schubert, son arrangement pour orchestre du Quintette D.
956.
|
HINDEMITH Paul
|
Concerto pour violoncelle
Kammermusik n° 6 op. 46 n° 1 pour alto et orch
Konzertmusik pour orch à cordes et cuivres
Symphonie « Mathis der Maler »
|
C'est peu connu. Giulini a à plusieurs
reprises dirigé (et enregistré) quelques partitions de Paul Hindemith.
Tout particulièrement la Symphonie extraite de son opéra Mathis der Maler (Mathis le peintre).
Il l'avait dirigée une première fois à Florence le 25 novembre 1945,
mais il n'y reviendra par la suite qu'en 1973 à plusieurs reprises aux
États-Unis et en Europe jusqu'en 1979 : 32 exécutions au total dont
celle du 29
mars 1974 à Boston.
Le Konzertmusik pour orchestre à cordes et
cuivres a également été inscrit à 17 programmes notamment aux
États-Unis pour deux fois à Londres 27 ou 28 novembre 1969 écoutable
ici et
là à la tête
du New Philharmonia. Quant aux cordes, je relève deux exécutions du
Concerto pour violoncelle à Rome le 7 janvier 1945 avec Enrico
Mainardi et à Naples le 13 février 1945 avec
Massimo
Amfiteatrof. Et comme Hindemith a écrit des concertos pour presque
tous les instruments, Giulini ne pouvait ignorer la Kammermusik n° 6
op. 46 n° 1 pour alto et orchestre qu'il a également dirigé à deux
reprises, les 11 et 12 novembre 1959 avec
Bruno Giuranna et
le Concertgebouw d'Amsterdam.
|
lbe icxi |
Concerto pour violoncelle
|
Unique exécution de ce concerto le 13
février 1945 avec
Massimo Amfiteatrof et l'Orchestre de chambre de Naples.
|
JACHINO Carlo
|
Fantasia
|
Unique exécution de cette Fantasia
de Carlo Jachino (1887-1971), le 7 mai 1947 à Rome
|
LABROCHA Mario
|
Cantate
|
Unique exécution de cette Cantate de
Mario Labrocha (1896-1973) le 1er avril 1951 à Florence
|
MALIPIERO Francesco
|
L’Allegra brigata
Concerto pour violoncelle
Il finto Arlecchino
Mondi celesti e infernali
Symphonie n° 4 "In meemoriam"
|
Francesco Malipiero
n'est pas seulement le musicologue qui ressuscita la musique baroque
italienne, ce fut également un immense compositeur qe Giulini a dirigé à
plusieurs reprises. Mondi celesti e infernali est une
commande de la RAI de Milan dont
CMG assura la création le 15 septembre 1948 à
Capri et qu'il enregistra le 9 juillet 1949 (extrait sur CD Fonit
Cetra). Quelques années plus tard, le 4 mai 1952, il dirigea à Rome son
opéra Il finto Arlecchino dont on a trouvé quelques extraits
sur internet. CMG a également dirigé à 6 reprises sa Symphonie
n° 4, dont la première fois le 6 avril 1950 et par la suite en Hollande
en octobre-novembre 1959. Giulini devait également accompagner Siegfried
Palm dans le Concerto pour violoncelle, le 21 novembre 1963 à
Cologne.
|
MARTINU Bohuslav
|
Concerto pour piano n° 2
|
Rare incursion dans le corpus
impressionnant des œuvres de Martinu avec ce Concerto pour piano n°
2 donné quatre fois à New York les 19, 20, 21, 30 décembre 1968
avec
Rudolf Firkušný
|
NABOKOV Nicolas
|
Deux Portraits
|
Ces Deux portraits furent
dirigés le 5 février 1970 à Chicago.
|
PERAGALLO Mario
|
Concerto pour piano
Concerto pour violon
|
Le Concerto pour piano de Mario
Peragallo (lequel, il en a écrit 2 !) a été interprété par Arturo
Benedetti-Michelangeli le 11 septembre 1950 à Venise avec
l'Orchestre de la RAI de Rome et le 11 mai 1951 à Milan avec l'Orchestre
de la RAI de Milan. Giulini reviendra à Paragallo avec son Concerto
pour violon joué le 3 avril 1959 à Milan avec l'Orchestre de la
Scala et Franco
Gulli en soliste.
|
PIJPER Willem
|
Concerto pour piano n° 1
|
Le Concerto pour piano n° 1
(1927) du compositeur néerlandais Willem Pijper (1894-1947) a été dirigé
une seule fois à Scheveningen avec Théo Bruins en soliste.
|
PIZZETTI Ildebrando
|
Concerto pour violoncelle
Fedra, ouverture
La Pisanella, suite
|
Du bien prénommé
Ildebrando Pizzetti (1880-1968), Giulini a dirigé trois partitions :
tout particulièrement l'ouverture de son premier opéra Fedra
abordée une vingtaine de fois du 6 octobre 1949 à Venise jusqu'au 31
octobre 1969 à Boston, mais aussi la suite de sa musique de scène La
Pisanella (créée à Paris, le 11 juin 1913) à deux reprises à
Gardone, le 22 octobre 1949 et à Stuttgart le 18 octobre 1953, et enfin
le Concerto pour violoncelle (1934), le 18 mai 1962 avec
l'orchestre de la RAI de Turin et Enrico Mainardi en soliste.
|
PROKOFIEV Serge
|
Amour des trois oranges, suite
Concertos pour piano n° 2, 3, 5
Concertos pour violon n° 1 et 2
Symphonie classique
Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre
|
C'est avec la brillante suite de l'opéra
L'Amour des trois oranges que CMG aborda Prokofiev le 26 mai
1956 à Tel Aviv avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël. Il n'y
reviendra plus. En revanche, il dirigea à plusieurs reprises les œuvres
concertantes de Prokofiev. Les concertos pour piano : le n° 2 du 9
octobre 1970 au 19 octobre 1970 (8 fois dont 3 à Paris en mai 1973),
toujours avec le pianiste
Rafael Orozco, le magnifique n° 3, deux fois
avec Gina Bachauer les 12 et 14 février à Pittsburgh et une fois à
Londres le 26 novembre 1967 avec Vladimir Krainof, enfin le percutant n°
5 trois fois avec Vladimir Ashkenazy les 7, 8, 9 novembre 1974 à
Chicago. Le superbe enregistrement en studio à Londres (17-19 octobre
1962) du Concerto pour violon n° 1 avec l'impérieux
Nathan Milstein
a été réalisé au milieu d'une série de 9 concerts entre le 22 février 1962 et le 12
mai 1963. Auparavant, Giulini avait dirigé la partition les 4 et 5 avril
1962 à Vienne avec la violoniste polonaise
Wanda
Wilkomirska. Le Concerto pour violon n° 2 ne sera dirigé
que trois fois (7, 8, 9 février 1975) avec l'Orchestre Symphonique de
Vienne avec en soliste Gidon Kremer. Il est dommage que Giulini n'ai
dirigé qu'une seule fois la pétillante Symphonie Classique avec
l'Orchestre Symphonique de Chicago à Milwaukee, le 22 mars 1976 ; on se
consolera donc avec l'enregistrement réalisé pour DG à la même époque.
Dans la Symphonie concertante pour violoncelle et orchestre,
Giulini a retrouvé Mstislav Rostrropovitch les 6, 7 et 8 mars 1969 à
Chicago.
|
RACHMANINOV Serge
|
Concerto pour piano n° 2
Rapsodie sur un thème de Paganini
|
La direction de ces deux œuvres
concertantes est liée à deux concerts londoniens avec le Philharmonia :
le premier du 25 avril 1960 pour la Rhapsodie avec le
pianiste bien nommé
André
Tchaikowski, le second du 27 février 1964 pour le célèbre
Concerto n° 2 avec le pianiste américain
Abbey Simon.
|
RAVEL Maurice
|
Concertos pour piano en sol et pour la main gauche
Daphnis et Chloé, suite n° 2
Ma Mère l’Oye
Pavane pour une infante défunte
Rapsodie espagnole
Shéhérazade
Cinq Chansons populaires grecques (orch. Manuel Rosenthal)
|
Giulini est venu à Ravel à près de 150
reprises en concert : c'est dire les liens qui
unissait le chef au compositeur du Boléro (que Giulini n'a
d'ailleurs jamais dirigé). La suite Ma mère l'Oye avait
notamment ses faveurs (71 exécutions !) de manière régulière du
25 novembre 1945 à Florence jusqu'au 4 avril 1996 à Munich. Autre
partition favorite, la Rapsodie espagnole dirigée d'abord le 25
mars 1962 au Mai musical de Florence et abandonnée le 22 mai 1980 à
Paris après 26 exécutions publiques. La suite n° 2 de Daphnis et
Chloé avait été dirigée une première fois à Bologne, le 16 avril
1948. CMG n'y reviendra que lors de l'une série de 10 concerts avec
l'Orchestre philharmonique d'Israël en mai 1963, puis lors d'une tournée
en Autriche (8 concerts) avec l'Orchestre Symphonique de Vienne en
janvier-février 1975.
Les deux concertos pour piano ont été au programme une quinzaine de fois
entre 1957 et 1994 avec notamment Michel Block dans le Concerto pour la
main gauche (CD live du 10 janvier 1978) et Rudolf Buchbinder, Bruno
Rigutto, le chef d'orchestre Myung-Whun Chung, Paul Crossley dans le
Concerto en sol.
Trois exécutions seulement de la Pavane pour une infante
défunte, les 23, 24, 25 février 1994 à Amsterdam (CD Live chez
Sony) succédait à deux enregistrements studio avec le Philharmonia (1966
EMI, 1986 DG).
Irma Kolassi (en octobre-novembre 1961), Frederica von Stade (en avril
1979) ont été accompagnées chacune à 4 reprises par Giulini dans les
trois envoutantes mélodies de Shéhérazade.
|
RESPIGHI Ottorino
|
Danses et airs anciens, suite n° 3
Les Fontaines de Rome
|
Les Fontaines de Rome ont été
dirigées 4 fois à Vienne du 28 février 1956 au 2 mars 1956, puis une
ultime fois le 28 janvier 1958 à Chicago. En revanche, la suite n° 3 des
Danses et airs antiques a mieux été servie. Giulini la dirigea
trois fois les 15,16,17 mars 1960 à Vienne avant de l'« exporter »
à Stockholm (10 avril 1960), en Hollande (2, 3, 5 juillet 1960)
puis lors d'une tournée internationale (15 fois) avec l'Orchestre
Philharmonique d'Israël de septembre à décembre 1960. Il rouvrit la
partition à Chicago (4 et 5 février 1965) puis à Londres (28 septembre
1967) et une dernière fois à Ferrare (17 septembre 1968) sans jamais
laisser de trace discographique. Dommage !
|
SALVIUCCI Giovanni
|
Introduction, passacaille et finale
|
Giulini a puisé cette seule œuvre de 1934
dans le catalogue de
Giovanni Salviucci (1907- mort prématurément en 1937), mais il l'a dirigée
régulièrement une trentaine de fois du 16 juillet 1944 à Rome lors de
son premier concert public jusqu'au 14 mars 1982 à Los Angeles. C'est
aussi une œuvre qu'il avait mise au programme lors de son premier
contact avec l'Orchestre de Paris le 26 mai 1970 à Suresnes ainsi
qu'avec
l'Orchestre philharmonique de Vienne, le 25 août 1971 à Salzbourg.
Giulini voyait-il en cette Introduction l'amorce d'une
collaboration ?
|
SAVINIO Alberto
|
Cristofore Colombo
|
Unique exécution avec la RAI de Rome le
27 juillet 1952 de cette partition de l'écrivain, du peintre, du
journaliste, du compositeur, du dramaturge, du scénographe
Alberto Savinio
(1891-1952) de son vrai nom Andrea Francesco Alberto de Chirico. Il
était le frère cadet du peintre Giorgio De Chirico. Pas d'enregistrement
!
|
SIBELIUS Jean
|
Concerto pour violon
|
Quatre exécutions du fameux Concerto
pour violon de Sibelius avec Henryk Szering à Londres le 24 avril
1962, à Milwaukee le 10 mars 1969 avec Sidney Weiss, avec Igor Oïstrakh
à Croydon et Londres les 22 et 23 novembre 1969. Pas
d'enregistrement !
|
STRAVINSKI Igor
|
Les Noces
L’Oiseau de feu, suite
Octuor
Petrouchka
|
On n'attend pas Giulini dans Noces,
et pourtant c'est la toute première œuvre de Stravinski qu'il a dirigée
à la Scala de Milan couplée avec le Château de Barbe-Bleue de
Bartók, le 28 janvier 1954 et les 2, 8 et 11 février 1954 avec Laszlo,
Elmo, Berdini, Sardi en solistes. Giulini reprendra sa partition à Leeds
le 13 octobre 1961 avec Simon, Wattz, Galliver, Cameron puis à Londres
le 9 avril 1964 avec Simon, Sinclair, Young, Cameron. Enfin, CMG
reviendra à Noces pour 3 dernières exécutions à Chicago les 14, 15 et 16
avril 1977 avec comme chanteurs Jafffe, Jones, Creech, Silins. Pas
de traces enregistrées.
Mais c'est la suite de l'Oiseau de feu qui gardera les faveurs de
Giulini tout au cours de sa carrière avec plus de 80 exécutions dont une
trentaine avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël. Elle fut dirigée du
3 avril 1957 à Vienne jusqu'au 14 octobre 1991 à Paris avec l'Orchestre
Philharmonique de la Scala. Pas moins d'une demi-douzaine
d'enregistrements témoignent de l'intérêt de Giulini pour cette
partition.
Giulini n'a jamais abordé le Sacre du printemps que, modestement,
il estimait « trop difficile » pour lui. En revanche, il n'a pas craint de
diriger (et enregistrer) Petrouchka, dans la version de
1947, pour une série de 7 concerts avec l'Orchestre Symphonique de
Chicago du 25 septembre 1969 au 6 octobre 1969. L'enregistrement pour
EMI a suivi du 13 au 15 octobre.
Assez curieusement, CMG a dirigé l'Octuor pour instruments à vent
à six reprises : une première fois à Londres le 16 avril 1962, puis à
Amsterdam (30 juin 1963), à Chicago enfin (7, 8, 9 novembre 1974).
|
VAUGHAN WILLIAMS Ralph
|
Concerto pour tuba
|
18 août 1981 : unique exécution de ce rare
Concerto pour tuba de 1954 à Hollywood Bowl avec l'Orchestre
Philharmonique de Los Angeles. Soliste inconnu. Peut-être le tubiste
virtuose de l'Orchestre de Chicago : Arnold Jacobs ?
|
WEBERN Anton
|
5 Pièces op. 10
6 Pièces op. 6
Passacaille
|
Webern-Giulini : une rencontre
improbable et pourtant bien réelle qui a pu avoir lieu grâce à
l'instigation de Maurice Fleuret (lire mon livre pour plus de détails)
directeur artistique du Festival d'Automne SMIP à Paris. Le 22 octobre
1973, Giulini dirige donc un programme entièrement consacré à Anton
Webern comprenant la Passacaille op. 1, les 5 Pièces op. 10 et
les 6 pièces op. 6 avec l'Orchestre de Paris.
Le plus singulier, c'est que Giulini ne s'en tiendra pas là et qu'il
reprendra ces trois partitions de nombreuses fois par la suite. En
avant-première, si l'on peut dire, il avait dirigé la Passacaille
quelques mois plus tôt à Édimbourg, le 24 août 1973. Après Paris, il la
dirigera dans les deux années suivantes à Chicago (novembre 1973), à
Boston (mars-avril 1974), à Munich (février 1975) au Japon (septembre
octobre 1975) : 17 exécutions en tout.
Des 6 Pièces op. 6, je relève pas moins que 22 exécutions du 22 octobre
1973 au 18 octobre 1982 à Los Angeles et des 5 Pièces op. 10, 13
exécutions du 22 octobre 1973 au 3 décembre 1979 à Austin. Qui a dit que
Giulini n'aimait pas musique moderne ?
|
WOLF-FERRARI Ermmano
|
4 Rusteghi et Secret de Suzanne, ouv.
|
Du compositeur italien Ermanno
Wolf-Ferrari (1876-1948), Giulini n'a retenu que deux ouvertures d'opéras
parfois regroupées au même programme comme les 11, 12 et 13 octobre 1957
à Vienne ou le 23 février 1958 à Florence. L'Intermezzo d'I
Quatro Rusteghi avait été dirigé seul dès le 8 juin 1950 à Venise.
Quant à l'ouverture du Secret de Suzanne, elle a été dirigée à
Chicago les 30-31 janvier et 1er février 1958.
|
Répertoire contemporain à partir de 1945
Giulini était un humaniste, un classique assimilant lentement les œuvres
nouvelles pour les inscrire à son répertoire durablement. Du coup, peu de
partitions résistaient à cette pénétration en profondeur. « J'ai joué, je joue
de la musique de compositeurs contemporains, ceux que je sais lire et
comprendre, ceux qui s'expriment dans un langage qui peut donner encore des
émotions et non pas seulement des sensations.
Voilà, selon moi, la grande différence. [...] Qui émerge de ce paysage de
stérilité ? Chostakovitch, Britten, quelques-uns de ceux qui ont cru aux
oreilles et au cœur de l'auditeur, qui n'ont pas désespéré de l'humain. » Pour
les autres compositeurs, il y a donc beaucoup de rencontres occasionnelles. On
relève néanmoins une douzaine de
créations
ce qui est tout de même peu dans une carrière de plus d'une cinquantaine
années.
ALBERT Stephen
|
Leaves from de Golden Notebook
|
Création
à Chicago le 2 décembre 1971 suivie de deux autres concerts les 3 et 6
décembre. Reprise les 9, 10, 11 mars 1972 à Philadelphie.
|
BADINGS Henk
|
Concerto pour 2 violons
|
Deux exécutions à
Amsterdam (30-31 octobre 1957) et une à Rotterdam (5 novembre 1957) avec
en soliste Olof Krebbers et le Concertgebouw d'Amsterdam
|
BARBER Samuel
|
Concerto pour violoncelle
Airs extraits d’opéras
|
En dehors de l'air Give me my robe extrait de l'opéra
Antoine et Cléopâtre avec Leontyne Price le 13 mars à
Chicago et le 15 mars 1971 à Milwaukee, Giulini a dirigé à 5 reprises le
Concerto pour violoncelle à Los Angeles avec
Leonard Rose en
soliste du 28 octobre au 1er novembre 1981 dont le 31 octobre
à Santa Ana.
|
BEN-HAIM Paul
|
Capriccio pour piano et orchestre
|
Ce Capriccio pour piano
de Paul Ben-Haim
fut dirigé 21 fois par Giulini à l'occasion d'une tournée
internationale (Tel Aviv, Paris, New York, Toronto, Montréal, Mexico
City, etc.) avec l'Orchestre Philharmonique d'Israël et la
pianiste Pnina
Salzman entre le 25 septembre 1960 et le 15 décembre 1960?. C'est
lors de cette tournée que fut réalisé l'enregistrement édité par
Doremus portant la date du 12 décembre 1960 alors que l'Orchestre se
trouvait au Japon
|
BLACHER Boris
|
Poème pour orchestre
|
De Boris Blacher, Giulini a dirigé trois
fois cette partition à Vienne, les 1er, 31 janvier et 2
février 1976.
|
BRITTEN Benjamin
|
Building of the house, ouverture
Les Illuminations
Peter Grimes, 4 interludes marins
Sérénade pour ténor, cor et cordes
Variations et fugue sur un thème de Purcell (Young
person's guide)
War Requiem
|
Une grande amitié a lié Benjamin Britten
et Carlo Maria Giulini, dans une admiration réciproque. C'est à
Édimbourg, le 9 septembre 1961 que CMG dirigea pour la première fois le
compositeur anglais dans la Sérénade pour ténor, cor et cordes
avec Peter Pears et Alan Civil au cor associée aux Variations sur un thème de
Purcell que les Anglais appellent aussi Young person's guide. La
Sérénade sera reprise par la suite six fois jusqu'au 20 mars
1993 associant à Chicago le ténor Robert Tear et le corniste Dale
Clevenger (7-8 avril 1977), ou encore le ténor Richard Lewis et le
corniste solo du Philharmonia
Richard Watkins
à Londres le 20 mars 1993.
Les brillantes Variations sur un thème de Purcell ont été
dirigées 24 fois en l'espace de 20 ans (9 septembre 1961 à Edimbourg-18
août 1981 à Hollywood Bowl dont 13 fois avec l'Orchestre Philharmonique
d'Israël en février 1968. Les
Quatre interludes marins extraits de l'opéra Peter Grimes
ont également été inaugurés à Édimbourg, le 8 septembre 1962 et
joués une seule fois, ainsi que l'ouverture Building of the House,
le 16 janvier 1968 à Londres.
En revanche, le cycle des Illuminations a été repris cinq
fois : trois en 1968, les 25, 27 (Budapest) et 29 mai (Prague) ; une
fois à Londres le 25 mai 1969, une dernière fois à Bristol le 27 juin
1969 : dans tous les cas avec la soprano Jennifer Vivyan.
Requiem de Mozart, de Verdi, de Fauré : Giulini ne pouvait ignorer celui
de son ami Britten. Il le dirigera à deux reprises seulement avec la
solennité qu'on imagine : à Édimbourg le 1er septembre 1968
avec une distribution idéale (les 3 nationalités désirées par Britten)
réunissant Galina Vishnevskaya, Peter Pears, Dietrich
Fischer-Dieskau, à Londres le 6 avril 1969 avec Stefania Woytowicz,
Peter Pears et Hans Wilbrink avec l'Orchestre New Philharmonia,
magnifique version
que BBC Legends a commercialisée en CD.
Voir discographie.
|
CHOSTAKOVITCH Dimitri
|
Symphonies n° 1, 8 et 14
|
On ne l'attend pas là. Giulini a abordé
Chostakovitch avec l'une de ses plus émouvantes et énigmatiques symphonies,
la Quatorzième pour soprano, ténor, cordes et percussions :
nous sommes à Chicago les 20, 21, 22, janvier 1972 avec
Phyllis Curtin et Raffaele Arié. Il reprend l'ouvrage le 27 août à
Édimbourg, le 31 janvier et le 1er février 1973 à Amsterdam
avec cette fois Stefania Woytowicz et toujours Raffaele Arié. Entre temps, il
aura dirigé l'une des plus belles symphonies, la
Huitième avec l'Orchestre symphonique de Chicago, les 5,
6, 16 octobre 1972. Il reviendra à Chostakovitch et la même phalange
deux ans plus tard pour trois exécutions de la Première Symphonie
du 7 au 9 novembre. Pas de trace sonore commercialisée de tout cela.
Hélas...
|
COPLAND Aaron
|
Quiet City
|
A l'occasion de ses nombreux séjours aux
États-Unis, Giulini a découvert quelques œuvres de compositeurs
américains tel le représentatif Aaron Copland dont il dirigea à 5
reprises Quiet City du 15 octobre au 25 novembre 1980 à
la tête du brillant orchestre de Los Angeles.
|
DE PAOLI
|
Canti gaelici pour voix et orchestre
|
Au programme du 22 mars 1950 à Rome avec
l'orchestre Santa Cecilia.
|
DENNISTON Donald
|
Sun song op. 11 pour
soprano et orchestre
|
De Donald Denniston, Giulini a assuré la
création les 11
et 12 mars 1971 avec l'orchestre Symphonique de Chicago et en
soliste la soprano Elsa Charlston. Au même programme figurait la
création aux États-Unis du Concert Requiem de György Ranki.
|
DESDERI Ettore
|
Cantate pour baryton chœur et orchestre 1950 création ?
|
Unique exécution, le 18 octobre 1950 à
Turin avec le baryton Giulio Fioravanti de cette cantate du compositeur
Ettore Desderi (1892-1974). peut-être une
création !
|
EINEM Gottfried von
|
An die Nach geborenen
Sinfonische Szenen op. 22
|
C'est à l'occasion du trentième anniversaire de l’ONU
que Giulini dirigea la création
de cette cantate de Gottfried von Einem avec en solistes Julia Hamari et
Dietrich Fischer-Dieskau, le 24 octobre 1975 à New York avec le Temple
University Choir et l'Orchestre Symphonique de Vienne. L'œuvre sera
reprise avec le même orchestre avec Julia Hamari et cette fois Tom Krause à Vienne
les 26 et 31 octobre, les 2 et 3 novembre 1975 avec le Wiener Singverein. Un disque
DG et un DVD hors commerce gardent mémoire des exécutions du 24 octobre
à New York et du 26 octobre à Vienne. La cantate sera reprise avec les
solistes de la création à Berlin les 19 et 20 avril 1978 et l'Orchestre
Philharmonique de Berlin.
Les Scènes symphoniques op. 22 ont été dirigées 6 fois : 5 en
Autriche du 15 janvier au 27 janvier 1975 et une dernière fois à Prague
le 28 mai 1975 toujours avec l'Orchestre Symphonique de Vienne
|
HENKEMANS Hans
|
Passacaille et Gigue pour piano et orchestra
|
Deux exécutions de cette partition
(1941-42) les 7 et 8 novembre 1959 à la tête du Concertgebouw
d'Amsterdam avec le compositeur pianiste (et psychiatre !) hollandais
Hans Henkemans
au piano
|
HENZE Hans Werner
|
Chaconne pour violon et orchestre
|
Gidon Kremer a exécuté cette
Chaconne sous la direction de Giulini, les 29, 30 mars et 1er
avril 1979 à Los Angeles, le 31 mars à Santa Ana.
|
JOSEPHS Wilfred
|
Requiem op. 39
|
Trois exécutions les 3, 4 et 5 février
1972 à Chicago de ce Requiem op. 39 (créé à Milan le 28 octobre
1965) du compositeur anglais
Wilfred Josephs
avec la basse Rafael Arié, le Chicago Symphony String Quartet (Victor
Aity et Edgar Muenzer, violons, Milton Preves, alto, Franck Miller et
Leonard Chausow, violoncelles), le Chicago Symphony Chorus dir Margaret
Hillis. Ce Requiem fut écrit à la mémoire des Juifs morts au
cours de l'Holocauste.
|
KHATCHATURIAN Aram
|
Concerto pour violon
|
Unique exécution du Concerto pour violon
le 10 février 1950 à la RAI de Milan avec en soliste Wanda Luzzato.
|
LADERMAN Ezra
|
Symphonie n° 4 pour cuivres et orchestre
|
Giulini assura la
création de cette
Symphonie n° 4 pour cuivres et orchestre du compositeur américain
Ezra Laderman le 22 octobre 1981. L'oeuvre sera reprise le 23, 25
octobre et 3 novembre à Los Angeles, le 24 octobre à Sans Diego,
le 27 novembre à Washington, le 30 novembre à Greenvale, le 6 décembre à
New York, le 8 décembre 1982 ) Chicago. Vous saurez tout !
|
LOMBARDO Robert
|
Threnody for strings
|
Première exécution par l'Orchestre
Symphonique de Chicago de Threnody pour cordes les 19 et 20
octobre 1972. L'œuvre pour octuor à cordes a été révisée pour orchestre
à cordes.
|
MARTIN Frank
|
Maria Triptychon pour soprano, violon et orchestre
Petite Symphonie concertante pour harpe, clavecin, piano et
orchestre à cordes
|
La cantate Maria Triptychon
du compositeur suisse Frank Martin avait été créée à Rotterdam le 13
novembre 1969. Giulini la dirige l'année suivante le 8 juillet 1970 à
Londres avec la soprano Imgard Seefried, le violoniste Wolfgang
Schneiderhan et l'Orchestre New Philharmonia. Deux mois plus tard, les
24 et 25 septembre 1970, il dirige à Chicago la Petite Symphonie
concertante avec en soliste Robert Conant (clavecin), Mary
Sauer (piano), Edward Druzinsky (harpe).
|
MESSIAEN Olivier
|
Les Offrandes oubliées
|
C'est naturellement à Paris et avec
l'Orchestre de Paris que Giulini aborde Olivier Messiaen avec Les
Offrandes oubliées, les 10 et 11 mai 1978. Il remettra la
partition sur son pupitre pour trois concerts à Los Angeles les 9, 10 et
12 novembre 1978. Comme il est dommage que la collaboration entre ces
deux grands croyants en soit restée là !
|
MILHAUD Darius
|
L’Apothéose de Molière pour clavecin et cordes
|
Unique exécution de commande de la RAI de Milan
dont Giulini assura la création
à Capri le 15 septembre
1948. Il l'enregistra le 9 juillet 1949.
|
PERSICHETTI Vincent
|
Symphonie n° 5 pour cordes
|
Du compositeur américain
Vincent
Persichetti, Giulini s'en est tenu à la Symphonie n° 5 pour
cordes avec l'Orchestre Symphonique de Chicago exécutée 6
fois du 11 au 19 décembre à Chicago (les 11 et 12), Brooklyn (le
13), Washington (le 14, Philadelphie (le 18), New York (le 19).
|
PETRASSI Goffredo
|
Concerto n° 4 pour orchestre à cordes
Concerto n° 5 pour orchestre
Concerto n° 8 pour orchestre (création)
Magnificat pour soprano, chœur et orchestre
Sonata da Camera pour clavecin et 10 instruments
|
Goffredo
Petrassi (est avec Malipiero, Respighi et quelques autres
compositeurs italiens à l'origine du retour à la musique symphonique et
instrumentale. Comme professeur de composition il a notamment enseigné à
Ennio Morricone, Peter Maxwell Davies, Aldo Clementi...
La Sonata da camera pour clavecin et 10 instruments est une commande de la RAI de Milan dirigée
en création le 15 septembre
1948 à Capri et enregistrée le 9 juillet 1949. Le Magnificat
pour soprano léger, chœur mixte et orchestre (1939) a été dirigée
deux fois par Giulini : à Édimbourg le 9 septembre 1969 avec Catherine
Gayer et à Londres le 6 décembre 1970 avec Jenny Hill ; à ces deux
occasions, CMG dirigeait l'Orchestre New Philharmonia.
Il a dirigé avec l'orchestre Symphonique de Chicago deux Concertos pour
orchestre : n° 4 (cordes seules) les 9 et 10 mars 1967 et n° 8 en création
les 28, 29 et 30 septembre 1972 (dédié à Giulini) et avec l'Orchestre de
Los Angeles le Concerto pour orchestre n° 5, les 24, 27 et 28 octobre
1979 (à écouter sur
You Tube)
|
RANKI György
|
Concert Requiem pour violon et 36 exécutants
création le 11 mars 1971
|
Giulini a assuré la
création
- la première ! - aux États-Unis (pas
la création mondiale) de ce Requiem de concert du compositeur
hongrois Gyögy Ranki avec le violoniste Victor Aity et l'Orchestre
Symphonique de Chicago le 11 mars 1971. Au même programme figurait la
création de Donald Denniston Sun Song. L'œuvre fut redonnée le
12 mars.
|
RENZI Armando
|
Vexilla regis
|
Cette Cantate de 1941 du compositeur
italien
Armando
Renzi fut dirigée par Giulini à Rome le 22 février 1948.
|
ROTA Nino
|
Concerto pour harpe
|
Du célèbre compositeur Nino Rota,
collaborateur de Federico Fellini, Franco Zeffirelli, Luchino Visconti,
Giulini a dirigé deux fois le Concerto pour harpe avec la
grande harpiste italienne Clelia Gatti Aldrovandi : le 9 mars 1951 à
Milan et le 16 mai 1951 à Turin.
|
RUBIN Marcel
|
Sonatine für orchester
|
Du compositeur autrichien
Marcel Rubin
(1905-1995), Giulini a dirigé cinq fois la Sonatine für orchester :
quatre fois à Vienne du 18 au 21 mai 1978, une fois à Graz, le 23 mai
1975, toujours avec l'Orchestre Symphonique de Vienne.
|
SHERIFF Noam
|
Shir Hamaalot
|
C'est naturellement avec l'Orchestre
Symphonique d'Israël que Giulini dirigea 22 fois cette partition de
Noam Sheriff lors de la
tournée internationale avec l'orchestre du 18 septembre au 21 décembre
1960.
|
TURCHI Guido
|
Adagio pour orchestre
Il Labirinto (Dedalo II)
Piccolo concerto notturno
|
Giulini dirigea d'abord le Piccolo concerto notturno,
une dizaine de fois du 11 septembre 1950 à Venise au 3 novembre
1958 à Florence. C'est aux États-Unis qu'il dirigea Il Labirinto (Dedalo
II) avec l'Orchestre Symphonique de Chicago ( 6 exécutions du 21
janvier au 9 février, avec l'Orchestre de Philadelphie les 3, 4 et 6
mars 1972, avec l'orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam à Rotterdam
(le 5 juillet), à Amsterdam (le 6 juillet). Enfin Giulini revint au
compositeur Guido
Turchi pour trois concerts donnés à Los Angeles les 12, 13 et 15
avril 1984 au cours desquels il dirigea l'Adagio pour orchestre.
|
VLAD Roman
|
Divertimento pour 11 instruments à vent
|
Commande de la RAI de Milan dont
Giulini assura la création
le 15 septembre
1948 à Capri et qu'il enregistra le 9 juillet 1949. D'origine
roumaine, Roman Vlad
a réalisé toute sa brillante carrière en Italie.
|
WALTON William
|
Concerto pour violon
|
C'est avec Zino Francescati que Giulini
dirigea ce concerto deux fois à Pittsburgh les 19 et 21 février 1965,
lors de l'une des rares apparitions à la tête de l'Orchestre de
Pittsburgh.
|
ZAFRED Mario
|
Concerto pour alto création
Concerto pour harpe
Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre
Symphonie n ° 3
«
Canto
del corso »
Symphonie n° 4 en l’honneur de la Résistance,
|
Giulini fut fidèle au compositeur
italien Mario Zafred
qui deviendra directeur artistique de l'Opéra de Rome de 1968 à 1974.
Dès el 26 mars 1950 il dirige à Rome
sa Symphonie n° 3 Canto del Corso. Mais c'est à Venise qu'il
assure la création le
11 septembre 1950 de sa nouvelle Quatrième Symphonie en l’honneur de
la Résistance avec l'Orchestre Symphonique de la RAI de Rome,
partition qu'il reprend le 6 octobre 1951 à Milan avec l'Orchestre de la
Scala. Les 18 et 19 juin 1954 c'est également à Milan qu'il assume la
création du Concerto pour violon, violoncelle, piano et orchestre
avec en solistes les membres du Trio de Trieste. Sa formation
d'altiste a trouvé un prolongement dans une nouvelle
création, celle du
Concerto pour alto, les 6 et 7 juin 1957 à Milan avec en soliste
Bruno Giuranna.
|
| |