GASTRONOMIE

Généralités Un bon repas Une adresse à Paris

 

Les plats


Salade du berger ( çoban salatasi )

   Tenter d'établir un menu type représentatif de l'organisation d'un repas standard turc n'aurait qu'une action restrictive sur l'idée qu'on doit se faire de cette gastronomie . C'est un peu comme si on résumait toute la cuisine française à un cassoulet ou à une choucroute.
   Si les "meze" dont la multiplicité est quasiment infinie peuvent satisfaire l'appétit des plus gourmands, le menu du repas de fin de journée se compose en général de trois plats différents que l'on mange successivement accompagnés de salade.
   Le premier plat servi se compose d'une soupe suivie du plat principal de viande et de légumes.

Sauté aux aubergines ( islim kebabi) Poivrons verts farcis au hachis (etli biber dolmasi )

   Puis vient un plat à l'huile d'olive, comme par exemple les dolma qui précèdent les desserts et les fruits.


Desserts et sucreries


Douceurs sucrées

   Les sucreries les plus connues dans la cuisine turque sont le loukoum et le baklava.
   On s'imagine, à tort, que ce sont les douceurs les plus couramment consommées en fin de repas alors qu'en fait, ces sucreries sont en général appréciées hors des repas avec un thé ou un café, voire même en collation.
   La famille des desserts de fin de repas est bien différente de ce qu'on croit et, ce sont avant tout les fruits qui se taillent la part du lion.
   Au printemps, on consomme successivement fraises, cerises et abricots.

Fraises de Bartin  Cerises et prunes

                                    
   De l'été à l'automne on trouve pastèques et melons suivis des raisins, figues blanches ou violettes,  prunes,  pommes,  poires et coings.    
   Plus tard, ces mêmes fruits se retrouveront consommés en délicieuses confitures auxquelles il faut ajouter celles confectionnées avec des griottes ou des pétales de roses.
   Enfin, c'est en hiver qu'on consomme oranges, mandarines et bananes.
   Outre les fruits dont nous avons vu l'importance, la contribution majeure à la famille des desserts turcs revient aux laitages.
   A base de fécule et de farine de riz, initialement sans oeuf ni beurre, ils figurent parmi les desserts qu'on peut consommer sans souci de sa ligne.
   Si l'occasion se présente, goûtez le délicat Firin Sütlaç ( riz au lait au four ) et le Yogurt Tatlisi ( gâteau de semoule au yaourt et à la crème fraîche )
   On trouve également une vaste gamme de laitages parfumés à l'eau de rose et d'autres encore dont le blanc de poulet entre dans la composition.
   Il est impossible de conclure sans parler des Baklava, desserts à base de céréales composés de fines feuilles de pâte arrosées de beurre puis pliées, superposées ou enroulées afin d'enserrer une farce de pistaches ou de noisettes pilées.

Baklava

   Cuites au four puis arrosées de sirop au miel, ces sucreries portent les noms évocateurs de nid de rossignol, turban enroulé ou sultan, chacun différent des autres par la quantité et l'emplacement des fruits secs qui entrent dans la composition.
   Enfin, il serait indécent, voire criminel d'oublier les " lokma ", desserts composés de petits morceaux de pâte molle à la levure, frits puis macérés dans un sirop de sucre et dont les noms à eux seuls portent toute la magie de la Turquie.
   Comment résister devant des "lèvres de belle, un nombril de dame ou encore un doigt de Vizir " ?

   Mais tout n'est pas dit et beaucoup de surprises attendent le curieux qui se donnera la peine d'aller sur place, découvrir les Lahmacun, version turque de la pizza au goût assez fort et épicé, les Gözleme, grandes galettes fourrées au fromage (peynir), aux épinards, aux pommes de terre ou à la viande hachée, les Simit, petites couronnes de pain au sésame, les Pogaça, chaussons fourrés au fromage, à la viande, aux épinards ou aux pommes de terre ainsi que les nombreux fromages dont le plus populaire est le Beyaz Peynir qui ressemble à la Feta et dont le goût change selon la provenance.
   Alors, si maintenant vous n'avez pas l'eau à la bouche, c'est à désespérer de tout et quant à ceux qui ne pense plus qu'à se mettre à table, il ne nous reste qu'à leur souhaiter....

AFIYET OLSUN  ( bon appétit )

 

Boissons


   Les boissons servies sont fonction du plat qu'elles accompagnent.

­ L'Eau : De nombreuses sources offrent un choix important d'eaux minérales naturelles qu'il est conseillé et prudent de consommer afin d'éviter l'eau du robinet.

­ L'Ayran : Boisson très rafraîchissante à base de yaourt, d'eau et de sel. L'ayran accompagne parfaitement les viandes et les légumes à l'huile. On le sert dans certains restaurants et on en trouve dans les magasins, au détail ou conditionné en bouteilles.

­ Les Jus de fruits : Ils sont excellents et offrent un large éventail de parfums tels l'orange, le raisin, la pêche, l'abricot , la poire, la griotte, la pomme ou le citron.

­ Le Boza : Cette boisson jaune pâle, de consistance crémeuse, est fabriquée à base de millet légèrement fermentée. Réservée à la consommation hivernale, elle se vend au verre, dans la rue.

­ Le Salgam suyu : Jus de navet rouge, très salé et acide. C'est une spécialité de la région d'Adana, au sud du pays. Aussi surprenante que rafraichissante, cette boisson se trouve maintenant assez facilement dans toute la Turquie.

­ Le Salep : Boisson blanchâtre préparée à base de racines d'orchidées, le salep ne se boit aussi qu'en hiver. On peut aussi le trouver en paquet à préparer soi-même. Il est recommandé de le confectionner avec du lait quand on n'a pas l'habitude mais en général, il se prépare simplement à l'eau.
Chaud et saupoudré de cannelle, il remplace  le chocolat chaud des soirées d'hiver. Vendu par des marchands ambulants, il est servi bouillant, alors, attention aux brûlures !

- Le Vin : Il serait plus juste de dire " les vins " car si ce nectar n'est pas, comme en France, une boisson communément consommée, il est avantageusement représenté et de nombreux crus classés sont maintenant proposés aux amateurs.

   Les régions d'Izmir, toute la côté égéenne et la Cappadoce produisent de très bons vins rouges :  Buzbag, Karmen, Antik, Marmara, Villa Doluca, Yakut, Pamukkale, Turazan, Trakya, Kavaklidere, Dikmen
blancs ;
  Nevsah, Cankaya
rosés :
  Pamukkale, Villa Doluca

                         
­ La Bière : La bière turque est bonne et bon marché. On la trouve servie à la pression (fiçi bira), en boîtes métalliques et en bouteilles, parfois consignées. La bière la plus connue est l'Efes Pilsen, mais il existe beaucoup d'autres marques comme la Marmara et la Venüs. Une fameuse bière, la Bomonti, création de Karl Bomonti, un Suisse (tessinois) installé en Turquie a même laissé son nom à un quartier d'Istanbul.


­ Le Café : C'est grâce aux Ottomans que l'Europe a découvert le goût du café. Même si le café est toujours très apprécié en Turquie, il est beaucoup moins consommé que le thé. C'est en perdant la province du Yémen que l'empire ottoman perd en même temps le café. Produit d'importation coûteux, son prix devient inabordable pour les classes moyennes qui en abandonnent la consommation au profit de celle du thé.
   En outre, n'attendez pas du café "à la turque" un apport important de caféine. Le café turc n'est pas fort, il est parfumé et épais.
   Demandez le sekerli ( très sucré ), az ou oorta sekerli ( peu sucré ) ou encore sade si vous le préférez sans sucre.
   Une fois servi toujours très chaud, laissez le reposer puis sirotez le par petites gorgées en prenant soin de ne pas boire le fond épais qui doit rester dans la tasse. Le café turc se mérite, il ne doit être bu que si on a le temps de le déguster.


 

   ­ Le Thé : Boisson nationale, le thé est une production de la région de Rize et du Nord-Est, au bord de la mer Noire.
   Le thé ( çay ), est toujours associé au verre de l'amitié, souvent apporté, tout chaud, par les gamins d'une maison de thé voisine. Il est le geste amical de bienvenue, la conclusion d'une affaire, le plaisir de prendre le temps de parler entre amis.
   Comme le bar-tabac parisien, la çay evi est une institution de la vie turque. Les hommes s'y retrouvent pour commenter les programmes télévisés, les matchs de football, jouer aux dominos ou  fumer le narghilé.

    Le thé est la source principale d'apport en caféine et la consommation de cette boisson est indissociable du rythme de la journée de travail à tel point que tout interruption dans l'approvisionnement constant en thé frais est considéré comme nuisible à la productivité.
   On raconte qu'un jour, au zoo d'Ankara, un lion s'échappa de sa cage et vint se réfugier dans le sous-sol d'un immeuble de bureaux administratifs. Là, il se mit à dévorer des fonctionnaires, des cadres et même quelques ministres sans que personne ne s'en inquiéta.
   Par contre, tout l'immeuble fut sens dessus-dessous et une délégation fut mise en place pour éliminer la bête quand le lion dévora " l'homme à thé " qui était chargé de l'approvisionnement de ce précieux nectar..........


­ Le Raki : Autre boisson nationale après le thé, le raki est le cousin de l'ouzo grec. C'est un alcool anisé, fabriqué à base de raisins secs noirs ou parfois de prunes. Son titrage à 45° obligeant une dégustation lente en fait la boisson idéale pour accompagner les mezze.

SEREFE  ( à votre santé )

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