TAPIS et
KILIMS TURCS
Un peu d'histoire
Avant de devenir ambassadeurs du luxe
et du bon goût et d'être manufacturés, les premiers tapis furent confectionnés
par des nomades.
Le tapis le plus ancien qu'on ait retrouvé est le tapis dit
de Pazyrik, découvert en 1949 dans les monts Altaï en Sibérie centrale par
l'archéologue russe Rudenko.
Ce tapis à noeuds turcs daterait du Vème siècle avant J-C.
Il faisait partie d'un ensemble d'objets d'ornement retrouvés
dans le tumulus d'un prince Scythe.
De nombreuses références aux tapis sont également présentes
dans l'ancien testament ainsi que dans les textes de l'antiquité.
Cléopatre ne s'était elle pas faite "livrée" à César
roulée dans un tapis richement décoré?
Précieux objets utilitaires qui permettaient de lutter contre
le froid et l'humidité du sol des campements, ils servaient aussi de matelas et
de couvertures.
Un peu moins résistants que les peaux de bêtes qu'ils
remplaçaient, ils séduirent principalement par leur souplesse et leur
caractère décoratif incontestable.
Certains d'entre eux, les kilims, étaient
aussi fabriqués pour servir de rideaux tendus en cloison afin de séparer la
tente en plusieurs pièces, ou pour couvrir les berceaux.
Tout en gardant ses fonctions originelles, le tapis séduit de
plus en plus les populations sédentaires qui découvrent au fil des siècles
cette tapisserie qui deviendra rapidement indispensable pour protéger du froid
et du vent, cloisonner les pièces trop grandes, couvrir ce qui doit être protégé
et aussi apporter une touche décorative dont les murs avaient bien
besoin.
Chaque époque et chaque région du globe produira ses tapis
qui, selon les goûts, les besoins et les modes céderont à la robustesse ou à
l'esthétique; l'idéal étant de cumuler ces deux qualités.
La taille des tapis s'est plus ou moins standardisée et la
qualité de robustesse a cédé peu à peu la place à des critères d'esthétique
ou de confort.
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