LE CROQUIS CARTOGRAPHIQUE
(page mise à jour le 05/07/2018)
Sommaire de la page :
Méthode : conception et conseils
Lexique de notions pour établir ses légendes
Exemples : organisation de l'espace américain ; méditerranéen
Quelques bonnes adresses où trouver des exemples
La carte est un document qui a vocation à localiser des faits géographiques sans (malgré les choix) chercher à en privilégier un plutôt qu’un autre. Réservée aux cartographes professionnels, elle permet de situer le plus précisément possible – selon l’échelle choisie - des informations.
Le chorème est un schéma très simplifié – presque caricatural – utilisant des formes géométriques simples afin d’exprimer une caractéristique géographique. Le travail de localisation y est des plus sommaires tant les déformations peuvent être importantes. Le chorème n’est que l’expression d’une idée.
Le croquis cartographique est à mi-chemin entre ces deux exercices. Il propose une représentation localisant des faits dans l'espace et mettant en valeur des relations entre plusieurs d'entre eux .
Exercice de synthèse, il revient à placer sur un fond de carte des informations prises sur plusieurs documents différents.
Il s’accompagne d’une légende structurée et hiérarchisée dont les titres et sous titres mettent en valeur les idées figurées sur le croquis.
Le schéma s'inspire du chorème. Sur un fond produit par le candidat, il s'agit de localiser des informations de sorte à mettre en évidence quelques idées clés. Il s'accompagne d'une légende.
Exemples :
Ainsi cerclé de rose ou violet, l'hexagone ci contre est un chorème qui a vocation à montrer une implantation périphérique (idée) des activités industrielles en France. Seule la convention "la France est un hexagone" permet d'identifier le pays. Si la localisation de Paris est correcte, celle (non prioritaire) de Toulouse ou Nantes s'avère imprécise. Les noms des villes ne sont d'ailleurs pas inscrits. |
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Sur un fond de carte précis, la carte localise, de façon précise et à une taille proportionnelle à leur importance, les villes de France. La localisation de Cherbourg, Bastia ou Dijon est parfaitement exacte ; en revanche, aucune idée n'est mise en avant. Il revient au lecteur de déduire les informations qu'il observe : couverture urbaine sur l'ensemble du territoire, hypertrophie de Paris, opposition ou contraste N-E / S-O, implantation périphérique des métropoles d'équilibres. |
source : Fond de carte Claritas 2002 |
source : clio.navyc.fr |
Le croquis demandé au baccalauréat utilise un fond de carte plus ou moins précis ; il doit localiser correctement les informations et mettre en évidence des idées ou informations majeures. Ici, l'auteur du croquis triche en simplifiant et accentuant les symboles de manière à faire apparaître la centralisation sur l'Ile-de-France, le contraste bassins / massifs, l'opposition Centre - périphéries qui caractérisent l'aménagement de l'espace français. |
Exemple de schéma
Définition officielle de l’exercice (selon l'EN : http://www.eduscol.education.fr/index.php?./D0056/histoire-geographie.htm )
D'après ce document officiel, un croquis de géographie est une forme de langage exprimant de manière graphique une
organisation spatiale.
En tant que langage, le croquis doit donc "parler" et transmettre un message explicite. Il n'est pas qu'un dessin permettant de localiser ; il doit aussi démontrer quelque chose, mettre en évidence une réponse à la question que le sujet du croquis pose.
Le "message" attendu porte sur une organisation spatiale. Cette idée d'organisation que le candidat doit "exprimer" signifie clairement qu'il ne s'agit pas de disposer sur son fond de carte des symboles dont le sens est défini par la légende, mais qu'il s'agit surtout de faire apparaître comment les faits représentés sont reliés entre eux. Cette remarque peut paraître un peu abstraite, les exemples ci-dessous s'efforceront de l'expliciter.
NB : de nombreux sujets portent sur "l'organisation de l'espace...". Ces énoncés (et titres du croquis à produire) obligent à bien cerner ce que recouvre la notion "d'organisation" et à comprendre comment la représenter.
Représenter une "organisation de l'espace" revient toujours à figurer :
Des espaces (par des couleurs)
Les liens qui les relient (des flux, des routes, des dynamiques)
Les réalités qui les expliquent (les facteurs d'organisation)
ces trois éléments peuvent aider à structurer la légende sur la base d'une logique Fait (les espaces) - Causes (les facteurs) - Conséquences (les dynamiques)
NB: Le correcteur du baccalauréat est invité à évaluer quatre qualités :
* la pertinence de la légende au regard du sujet proposé (sélection, organisation, hiérarchisation des informations et mise en relation des phénomènes représentés) ;
*
l'exactitude des informations figurant sur le croquis, leur localisation et la précision de la nomenclature ;
*
la qualité des choix de représentation graphique ;
* la cohérence et la lisibilité de l'ensemble croquis/légende constituent des éléments de valorisation.
MÉTHODE : Comment concevoir (et préparer) de bons croquis ?
Pour bien atteindre l’objectif demandé, il convient de préparer les croquis de référence en suivant quelques étapes précises et dans l'ordre que nous vous suggérons ici :
1- Analyser les documents et cartes proposés par les manuels scolaires et les cours, afin d'y repérer les informations qui répondent au sujet du croquis.
2- Cerner les "idées" ou caractéristiques qui ressortent de cette analyse et en dresser une liste exhaustive. On retrouve souvent les mêmes : des contrastes, des déséquilibres, des ouvertures…etc. Voir le lexique de base.
3- Choisir les idées que l'on juge les plus pertinentes et définir la manière de les mettre en valeur.
4- Définir les noms qu'il faudra inscrire sur son croquis pour identifier les informations clés.
5- Construire la légende en définissant des parties capables d'exprimer les "idées" définies lors de la phase 2) et en utilisant les modes de représentation choisis lors de l'opération 3).
6- Réaliser le croquis.
NB : Qu'est-ce qu'une "idée" ? J'entends par là une information globale déduite de la confrontation d'au moins deux faits figurés sur le croquis par des symboles.
Exemple 1 : un contraste de répartition de population est une idée dans le sens où l'information "contraste" est tirée de la comparaison des densités de deux régions voisines définies par des couleurs.
Exemple 2 : j'observe la présence de nombreux sites industriels (symbolisés par un triangle) étirés en ligne dans un espace ; ces sites n'apparaissent pas ailleurs ; le tracé d'un fleuve apparaît dans la première région. De la confrontation de ces informations matérialisées par des symboles, je peux déduire l'idée "d'implantation fluviale des industries", voire celle de "dynamique régionale" elle-même mise en valeur par la représentation de flux.
Conseils pratiques pour le croquis lui-même :
1- Le sujet du croquis est son titre. La présence de celui-ci est impérative : il définit le croquis.
Dès que vous aborder l'exercice, le votre premier geste doit être d'écrire ce titre sur le fond de carte qui vous est donné. Un croquis non titré peut vous valoir une sanction lourde de la part du correcteur ! (- 1 pt/5 par exemple, voire un refus de vous mettre la moyenne).
2- Commencez toujours par construire votre légende avant de réaliser le croquis.
Une légende seule témoigne d'une mauvaise gestion du temps, mais permet de montrer à l'examinateur qu'on connaît son cour ce qui peut vous mériter son indulgence. Un croquis sans légende, en revanche, est impossible à interpréter. Il ne vaut donc rien !
NB : Réaliser le croquis permet de l’apprendre ; c’est aussi l’occasion de recenser les outils (crayons de couleurs, pointes fines,gabarit…) nécessaires à sa réalisation et qu’il faudra avoir avec soi le jour de l’examen.
3- Respectez les représentations usuelles que vous trouverez dans tous les manuels de Seconde à Terminale.
4- Travaillez dans l'ordre : Pour obtenir un résultat propre et esthétique (deux éléments qui interviennent dans la notation au titre de la lisibilité du croquis et de ses qualités de représentation), il convient de suivre un certain ordre dans la réalisation du croquis.
a- Commencez par placer vos symboles ponctuels (ronds, carrés, triangles... des formes simples) avec des outils qui les fassent bien ressortir. Utilisez une pointe fine pour les dessiner puis donnez leur une couleur qui "flashe" un peu.
b- Inscrivez les noms propres à la pointe fine noire, à l’horizontale et en LETTRES MAJUSCULES D'IMPRIMERIE.
c- Placez vos symboles linéaires (lignes, flèches…) en prenant pour repères vos ponctuels. Exceptionnellement, vous pouvez utiliser pour les figurer des stabylos si votre tracé s'inscrit dans un espace dénué de fond de couleur (les espaces maritimes, par exemple).
d- Placez vos couleurs de fond. Utilisez des crayons à papier sans appuyer trop fort.
e- Avec une pointe fine noire, repassez les contours des frontières ou de certaines zones pour faire ressortir les couleurs du croquis.
Quelques erreurs à éviter :
1- Pour représenter une région ou un espace, utilisez des couleurs de base (jaune, rouge, vert, bleu…). Vous pouvez utiliser le blanc, ce qui a l’avantage de faire gagner du temps ; attention, toutefois, à ne pas oublier de définir ce blanc dans la légende. A éviter : les hachures. Ce procédé demande du temps, de la précision et crée des surcharges sur le croquis. Plus encore, il faut éviter les petits ponctuels démultipliés (points, chevrons, lettres...) pour occuper un espace. Outre le temps et l’aspect inesthétique de ce procédé, il est source de confusion avec des symboles ponctuels isolés.
2- Pour localiser un fait, utilisez des symboles ponctuels simples : un rond, un carré, un triangle. Vous pouvez jouer aussi sur la variation des couleurs. Mais évitez les différences de taille. Si ces différences ne sont pas franches, il y a risque de confusion entre "un petit rond trop grand et un grand rond trop petit" ! N’utilisez pas de lettres, n’essayez pas non plus de réaliser des petits dessins expressifs du genre "petit bateau", "profil d’usine"… Ces procédés sont rarement réussis et prennent du temps.
3- Pour marquer des mouvements ou des flux, utilisez les flèches ; mais jouez sur les différences de couleurs plutôt que d’épaisseur.
Conseils pratiques pour la légende :
1- Elle doit être isolée du croquis, dans un cadre proprement tracé, et être structurée. Cela signifie qu’il faut regrouper les symboles par thèmes ou "idées", autrement dit par sous-ensembles cohérents. Par exemple, les espaces représentés par des couleurs sous une rubrique "régions", les villes localisées par des symboles ponctuels sous le titre "pôles d'activité". NB : A l'intérieur d'un même thème, se retrouvent souvent les mêmes types de symboles (du moins faut-il s'y efforcer).
2- Placez la légende sur la même page que la carte ; si vous manquez de place, prenez une autre feuille. Ne mettez surtout pas la légende au dos du croquis. Il faut que le correcteur puisse la lire en même temps que celui-ci. NB : Le fond de carte soumis aux candidats le jour du bac vous permet d'éviter cette erreur, le cadre de la légende étant situé sur la même double page que le fond de carte ou à part. Le jour de l'examen, ne mettez pas votre légende sur une feuille de brouillon.
3- Tout ce qui paraît sur la carte doit être défini, y compris un espace blanc. Il n’y a pas de vide en géographie. Un blanc caractérise bien un « désert humain » ou un espace pauvre en quelque chose.
4- Choisissez chaque fois que possible des titres exprimant une des caractéristiques de l'organisation que vous voulez mettre en valeur. Exemple : "les contrastes du territoire" pour définir les grands ensembles régionaux d'un espace, "une puissance ouverte sur l'extérieur" pour définir les relations dynamiques d'un espace avec des régions qui lui sont extérieurs...
5- Évitez les définitions trop longues. Il faut faire court et précis (deux ou trois mots).
Lexique de notions pour construire les légendes : (cliquez sur le lien)
Une feuille à imprimer avec une liste non exhaustive de notions à intégrer dans les titres de vos légendes.
Un exemple de croquis cartographique
L'ORGANISATION DU TERRITOIRE DES ÉTATS-UNIS
(session juin 2004)
Rappels méthodologiques : L'exercice consiste à réaliser un croquis mettant en valeur l'organisation spatiale du sujet donné. Il comprend le croquis proprement dit et sa légende. Pour bien réaliser l'exercice, il convient de procéder selon les étapes suivantes :
1- Dresser une liste de toutes les idées ou caractéristiques importantes concernant le sujet.
2- Choisir dans cette liste celles que l'on juge les plus importantes.
3- Définir les moyens graphiques les plus visuels ou percutants pour les mettre en valeur.
4- Définir les noms à porter sur le croquis.
5- Construire la légende et la structurer par thèmes.
6- Réaliser le croquis lui même.
1- Liste des idées relatives au sujet : la liste présentée dans la partie gauche du tableau ci-dessous à été réalisée par une classe de Terminale pendant un cours et à partir des cartes disponibles dans le manuel mis à la disposition des élèves. Elle n'a pas la prétention à être exhaustive.
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Moyens de représentation graphiques |
1- Implantation périphérique dominante 2- Affirmation de deux pôles forts 3- Ouverture sur l'extérieur 4- Découplage des centres de décision et des centres de production 5- Mutations héliotropiques en cours 6-Contraste Est (densité industrielle forte) Ouest (densité plus faible) 7- Polarisation urbaine 8- Variété du tissu industriel 9- Tissu industriel complet 10- Contraste entre vitalité industries de pointe et déclin industries de base 11- Déséquilibre Manufacturing belt / reste du pays. |
1- Couleurs vives privilégiant les régions périphériques - blanc au centre 2- Deux gros ponctuels pour matérialiser la Mégalopolis et la Californie 3- linéaire pour les interfaces maritimes et flèches d'exportation
5- Grosse flèche direction N-E / S-O 6- Des couleurs plus chaudes à l'Est, plus froides à l'ouest
7et 8- Quelques ponctuels discrets mais variés. 8 et 9- Une légende typologique. |
2- Choix des idées : Ce choix est personnel ; il n'y a pas de corrigé idéal. Certaines idées s'imposent toutefois, parce qu'elles sont vraiment fortes et impossibles à ignorer, parce qu'elles sont plus faciles à mettre en valeur ou parce qu'une particularité du sujet les imposent. Nous surlignons ci-dessus un choix parmi d'autres.
3- Définition des moyens graphiques de représentation. En regard des principales idées choisies (colonne de droite du tableau), figurent les moyens de représentation les plus couramment retenus par les élèves. Rappelons quelques règles de base susceptibles de couvrir l'ensemble des besoins pour le bac.
4- Définir les noms à faire figurer sur le croquis (une carte ne doit surtout pas rester muette). Il s'agit, en général, de noms de villes ou de régions. A priori, toute ville représentée sur le croquis doit être nommée. "Définir les noms à faire figurer" ne devrait donc pas être une question à se poser. Il arrive toutefois que la localisation de certains sites pose des problèmes d'inscription de leur nom faute de place sur le fond de carte. Avant toute réalisation graphique, il faut donc impérativement réfléchir pour savoir où on placera chaque nom de manière à éviter surcharges, chevauchement et risques de confusion à la lecture. Cette étape ne doit donc pas être négligée si on veut répondre positivement à l'exigence de lisibilité du croquis.
5- La légende : Elle doit être structurée en deux ou trois parties correspondant à des types distincts d'informations. Le plus simple est encore de structurer autour des trois types de symboles (les spatiaux qui représentent des régions, les ponctuels qui localisent des pôles ou des centres, et les linéaires qui marquent des frontières ou des flux). Chaque partie se verra dotée d'un titre et, chaque fois que possible, de sous titres. Construite un peu comme un plan de composition, la légende doit être la plus pratique possible pour le lecteur et faire apparaître au premier coup d'oeil quelques idées maîtresses relatives au sujet, des idées qui renvoient le plus souvent à des conclusions de cours. Dans l'exemple ci-dessous, nous soulignons en rouge l'expression de ces "idées" qui feront la différence entre la légende ordinaire et celle qui entend faire passer un "message".
LEGENDES
Des régions contrastées mais complémentaires |
Des facteurs d'organisation variés et maîtrisés |
Un territoire ouvert du le monde |
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6- Le croquis : Il ne reste plus qu'à réaliser votre croquis en respectant les règles édictées ci-dessus. Pour vous aider, reportez-vous à la carte correspondante de votre manuel (la légende ci-dessus est inspirée pour partie de la carte tirée du manuel Magnard édition 2004, p.139). Pour l'essentiel, vous y trouverez un modèle suffisant pour bien réaliser votre épreuve. Adaptez le toutefois à vos intentions de mises en valeur et à vos savoirs faire personnels. N'hésitez pas à ignorer une information du manuel et à la remplacer par une autre que vous estimez plus importante.
L'espace méditerranéen, zone de contact ou rupture Nord-Sud ?
1- Liste des idées relatives au sujet : n'importe quelle carte de manuel devrait faire apparaître les idées suivantes
un contraste nord - sud.
des différences est - ouest à l'intérieur de chaque espace.
une littoralisation forte des activités (contraste côtes - intérieur)
des échanges intenses et variés de type nord - sud
une dissymétrie nord - sud des échanges
une occupation discontinue de l'espace (implantations urbaines par référence à une topographie accidentée).
de fortes contraintes géophysiques (reliefs accidentés, rareté des voies fluviales de pénétration dans les espaces terrestres (seuls le Rhône au nord et le Nil au sud peuvent jouer un tel rôle.
2- Choix des idées :
Chacune des idées recensées peut donner lieu à représentation graphique. Mais il est difficile de les matérialiser toutes sans surcharger le croquis. Les idées 1. , 2. , 4. et 5. semblent impératives. Elles sont les réponses immédiates à l'énoncé du sujet. Les idées 3. , 6. et 7. sont plus difficiles à réaliser ; elles relèvent surtout des facteurs explicatifs, caractères qui pourraient donner lieu à une rubrique de la légende.
3- Définition des moyens graphiques de représentation.
le contraste nord - sud peut être matérialisé par une opposition de couleurs (chaudes pour les nord - froides pour les sud). Une ligne de partage d'axe est -ouest traversera le bassin méditerranéen.
les différences longitudinales seront matérialisées par des différences de tonalités dans le jeu des couleurs (plus foncées pour les espaces les plus puissants, plus claires pour les moins développés).
La littoralisation combinera au moins deux moyens : une représentation dense des pôles d'activité en bord de mer ; un liseré côtier dans les secteurs les plus dynamiques (ce qui pourrait renforcer aussi les différences longitudinales).
l'intensité des échanges par un jeu de flèches de couleurs variées et orientées nord - sud.
La dissymétrie sera mise en évidence par l'orientation opposée de flèches de couleurs différentes (sud - nord pour les mouvements migratoires et matières premières = produits de bases / nord - sud pour le tourisme et les biens de consommation).
L'occupation discontinue est plus difficile à matérialiser. Elle ressortira, a postériori, par l'emploi de ponctuels. Il faudrait figurer les obstacles naturels (montagnes) susceptibles d'expliquer cette discontinuité mais il y a risque de surcharge du croquis.
Les contraintes géophysiques peuvent être marquée dans les espaces intérieurs des continents par le tracé linéaire (marron) des barrières montagneuses. Le Rhône et le Nil peuvent être marqués par un linéaire bleu, mais l'idée (de rareté) ne sera pas explicite.
4- Définir les noms à faire figurer sur le croquis
Il n'y a pas en ce domaine de choix imposé. Quelques noms doivent toutefois figurer IMPÉRATIVEMENT sur un tel sujet. Citons : Casablanca, Alger, Tunis, Tripoli, Le Caire, Tel Aviv et Beyrouth sur le littoral sud. Valence, Barcelonne, Marseille, Gênes, Rome, Naples, Athènes, Istanbul pour la partie nord. Ajoutez y le nom des États riverains (ne pas oublier Malte et Chypre dans ce domaine). Quelques points remarquables peuvent être ajoutés, en fonction de la place, des variantes dans l'énoncé du sujet, d'envies personnelles. Par exemples : Gibraltar, le port d'Arzew (Algérie), les Baléares (pour marquer le tourisme), Hassi Messaoud et Hassi R'Mel en Algérie (ressources hydrocarbures)... etc.
5- La légende : exemple de ce que celle-ci pourrait donner. Comme pour l'exemple américain ci-dessus, nous soulignons en rouge les éléments de la légende qui définissent une idée que le croquis s'efforce de mettre en valeur.
LEGENDES
Une rupture Nord - Sud |
Des échanges inégaux |
Des facteurs contraignants d'organisation |
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NB : * dans "puissances régionales hors U.E." il s'agirait de placer la Turquie dans la mesure où elle est au Nord ; si vous la considérez comme un pays du "sud" (cf. tracé de la ligne de partage nord sud), cette définition pourrait disparaître. Pour les "pays en difficultés (politique)", il s'agirait de placer Israël, Syrie et Liban.
** Ces stations balnéaires peuvent être remplacées par un liseré côtier pour signaler les littoraux fortement attractif (Costa Brava, Côte d'azur...). Il faudrait alors retirer du sous titre "ressources naturelles" l'indication "des états du sud". Ce changement permettrait de renforcer l'idée de contraste nord sud ; mais il aurait l'inconvénient de surcharger la carte dans sa partie nord. Sachant que le sujet privilégie l'idée des rapports entre le nord et le sud de l'espace méditerranéen, choisir de ne représenter que les stations du sud nous paraît donc préférable. Mais ce n'est là qu'un choix qui peut être révisé.
*** Pas facile à matérialiser sans surcharger la carte. Cet élément peut être supprimé. Le symbole des pays en conflits sera placé sur la frontière (dans la mesure du possible).
6- Le croquis : voir les exemples dans votre manuel.
LES CROQUIS A PRÉPARER POUR LE BAC
Sur la base des programmes, une dizaine de croquis ou schémas sont susceptibles d'être proposés aux candidats ou à travailler.
Les croquis pour l'épreuve du baccalauréat (sections L et SES) comprend 7 cartes
Le marché d'un produit (étude de cas faite en classe) et le Sahara sont à travailler en vue d'intégrer un schéma dans une composition Le continent américain ou l'Asie orientale peuvent aussi faire l'objet de petits chorèmes préparatoires dans la même optique.
Les croquis pour l'épreuve du baccalauréat (sections S) comprend 5 cartes : les mêmes que ci-dessous moins le croquis 3 et le 7.
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QUELQUES BONNES ADRESSES où trouver des exemples de croquis
Quelques
conseils de base en termes de méthodes chez
Profexpert
Des propositions simples sur Clio-Lycées, pour débuter, des repères incontournables mais à compléter pour optimiser vos performances.
Un site à consulter : Cartes et cartographie, Fabien Guillot.
Voir les cartes de Jacques Muniga
Là aussi, des exemples et de bons conseils de méthode.
A consulter aussi les liens proposés par Daniel Letouzey : propositions de croquis classés par thèmes, sujets du bac, conseils divers.
Daniel Letouzey vous propose aussi quelques regards ou réactions sur ce qui se voit dans les copies. Petits exemples de ce qu'il vaut mieux ne pas faire !
Adresses où fouiller pour se donner des idées et glaner quelques bons conseils.
Carto en lycée et collège du site Clioweb
Sinon, un bon moyen de trouver des exemples proposés par des internautes : tapez "croquis cartographique [titre du croquis]" dans un moteur de recherche et cherchez en "images". Après, c'est histoire de vérifications :
- Qui propose le croquis ? Un enseignant, un élève, un éditeur, un media... Sachez que les intentions des uns et des autres ne sont pas identiques. Privilégiez les sites d'enseignants (ils sont aussi des correcteurs et à ce titre connaissent les exigences) ; un croquis posté par un élève a l'avantage, en général, de proposer quelque chose de reproductible.
- Le schéma est-il reproductible avec les outils d'un candidat ou s'agit-il d'un modèle éditorial ?
- La légende est-elle riche (hiérarchisée, porteuse d'information qui font sens) ou a minima.
Soyez exigeant, n'optez pour un croquis parce qu'il est plus facile. Voyez s'il vous permet de placer un maximum d'informations sans surcharger le croquis. C'est affaire d'équilibre.