Le Morvan vu
par Louis de Courmont |
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LE MORVAN
A Hector Hanoteau
Son horizon toujours finit et recommence.
On dirait, à le voir, un bouclier immense,
De horions sans nombre, ébréché, bosselé,
Tourmenté dans sa forme et partout ciselé
De points noirs ou brillants, de vallons, de collines,
D'étangs, de clairs ruisseaux dont les eaux cristallines
Gazouillent dans les prés et les bocages frais.
Au-dessus, le manteau vert foncé des forêts,
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La crête des rochers, les monts couverts de brume;
De loin en loin un toit solitaire qui fume,
Un clocher qui pointille, un vieux mur de château
En ruine; un village assis sur le coteau;
Parfois dans la clairière une hutte formée
De mottes de gazon, de feuilles, de ramée,
Un fourneau dont le bois charbonne à petit feu.
Par-dessus tout cela, l'Eté met son ciel bleu,
L'Hiver, le blanc manteau des neiges virginales
Et l'éclat étoilé de ses nuits glaciales. |
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